La grippe au Canada :

saison 2005-2006

Relevé des maladies transmissibles au Canada

le 1er février 2007

Volume 33
Numéro 03

F Reyes, MHSc (1), JF Macey, MSc, S Aziz, MSc (1), Y Li, PhD (2), K Watkins, MHSc (1), B Winchester, MSc (1), P Zabchuk (1), H Zheng, MD, MSc (1), P Huston, MD, MPH (1), TWS Tam, MD, FRCPC (1), T Hatchette, MD, FRCPC (3)

  1. Division de l'immunisation et des infections respiratoires, CPCMI, Agence de santé
    publique du Canada, Ottawa, Ontario

  2. Section des virus de la grippe et des virus respiratoires, Laboratoire national de
    microbiologie, Agence de santé publique du Canada, Winnipeg, Manitoba

  3. Division de microbiologie, Département de pathologie et de médecine de laboratoire,
    Centre des sciences de la santé QEII, Halifax, Nouvelle-Écosse

Introduction

La Division de l'immunisation et des infections respiratoires (DIIR), du Centre de prévention et de contrôle des maladies infectieuses (CPCMI), Agence de la santé publique du Canada (ASPC), coordonne un réseau national de surveillance de la grippe par le biais du programme Surveillance de l'influenza. Le programme vise trois principaux objectifs : la détection précoce de l'activité grippale au Canada et à l'étranger; la surveillance des souches de virus grippal en circulation, notamment la caractérisation antigénique, la résistance aux antiviraux et l'identification des nouveaux sous-titres; la communication de données de surveillance virologique au programme de surveillance mondiale de la grippe de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), afin d'aider les autorités compétentes à décider de la composition du vaccin antigrippal pour la saison suivante. On trouvera dans le présent rapport un résumé épidémiologique et virologique de l'activité grippale au Canada pendant la saison 2005-2006.

Méthodologie

Le programme Surveillance de l'influenza consiste en un réseau de laboratoires sentinelles, de cabinets sentinelles de soins primaires, de ministères provinciaux et territoriaux de la Santé et d'hôpitaux de soins tertiaires pédiatriques. Chaque semaine à l'échelle du Canada et pendant toute la saison grippale, le réseau fournit des données sur les cinq principaux indicateurs de l'activité grippale : 1) les détections de virus grippaux et d'autres virus respiratoires par les laboratoires sentinelles; 2) l'identification des souches et la résistance aux antiviraux des virus grippaux en circulation; 3) les taux de consultation dans les cabinets sentinelles de soins primaires pour un syndrome grippal (SG); 4) les niveaux d'activité du virus grippal à l'échelle régionale tels qu'établis par les représentants provinciaux et territoriaux participant au programme Surveillance de l'influenza; et 5) les admissions dans les hôpitaux pour enfants et les données sur la mortalité associées à la grippe. En outre, le programme Surveillance de l'influenza évalue l'activité grippale à l'échelle internationale en surveillant les rapports transmis par d'autres programmes de surveillance de la grippe dans le monde. On trouvera plus loin un bref résumé des indicateurs de surveillance de la grippe.

Détections de virus respiratoires

Les virus respiratoires détectés en laboratoire sont déclarés par l'entremise du Programme de surveillance et de détection des virus respiratoires (PSDVR); ce programme fonctionne dans les laboratoires sentinelles toute l'année, des semaines 35 à 34 (du début de septembre à la fin d'août). Les laboratoires participants déclarent chaque semaine à la DIIR, ASPC, le nombre total de tests de détection de la grippe effectués et le nombre total de tests positifs (données globales) selon le type de virus (A ou B). Les échantillons du Yukon, des Territoires du Nord-Ouest et du Nunavut sont envoyés aux laboratoires de référence dans les provinces voisines et sont inclus dans les résultats provinciaux agrégés du laboratoire qui effectue les tests.

Une partie des laboratoires participant au PSDVR communique l'information sur chaque cas (données individuelles), mais à une moins grande fréquence (deux fois ou une fois par mois). Ces données, qui représentent un sous-ensemble des détections hebdomadaires cumulatives, fournissent des renseignements épidémiologiques et biologiques additionnels pour chaque cas, y compris la date d'apparition de la maladie, l'âge du cas et le type et le sous-type de virus. Les méthodes de laboratoire utilisées pour la détection de la grippe durant la saison 2005-2006 étaient la culture du virus, la détection de l'antigène viral (notamment l'immunofluorescence directe (DFA), les méthodes de détection au point de service et les méthodes de détection rapide des antigènes au point de service), l'amplification des acides nucléiques et, dans un petit nombre de cas, la séroconversion.

Identification des souches de virus grippal

Le Laboratoire national de microbiologie (LNM), CPCMI, ASPC, exerce une surveillance nationale des souches humaines de virus grippal en collaboration avec les laboratoires provinciaux et d'autres laboratoires canadiens en milieu hospitalier et universitaire. Une certaine proportion d'isolats de virus grippaux détectés chaque semaine au Canada est transmise au LNM pour la caractérisation des souches. La surveillance virologique exercée par le LNM permet de déceler et de décrire les changements antigéniques de même que la résistance aux antiviraux dans les souches de virus grippal en circulation. Les données de surveillance sur le virus grippal et les souches représentatives au Canada sont communiquées aux centres collaborateurs de l'OMS pour la grippe. Ces données canadiennes facilitent la surveillance de la grippe à l'échelle mondiale et la formulation de recommandations relatives à la composition du vaccin pour la saison suivante; elles permettent aussi de voir si les souches en circulation correspondent, sur le plan antigénique, aux souches ayant servi à la confection du vaccin.

Consultations pour un SG recensées par les praticiens sentinelles

Le programme Surveillance de l'influenza maintient un réseau de praticiens sentinelles de première ligne dans tout le pays. Le Collège des médecins de famille du Canada, par l'entremise de son Système national de recherche (NaReS), se charge de recruter des médecins et des infirmières sentinelles et de gérer leur participation dans sept provinces et trois territoires du Canada. Dans les trois autres provinces (Colombie-Britannique, Alberta et Saskatchewan), le recrutement des médecins sentinelles et la déclaration des données sont pris en charge par des programmes provinciaux indépendants. Le programme Surveillance de l'influenza a pour objectif de recruter au moins un médecin sentinelle dans chaque secteur de recensement du Canada. Au Québec, où il existe 99 secteurs de recensement, le recrutement des représentants se fait par région sanitaire     (n = 18) plutôt que par secteur de recensement. Par ailleurs, dans les régions sanitaires ou les secteurs de renseignements plus densément peuplés, on vise à recruter au moins un praticien sentinelle par 250 000 habitants.

Pendant une journée de clinique chaque semaine, les praticiens sentinelles sont invités à signaler le nombre total de patients ayant consulté pour n'importe quelle raison (dénominateur) et le nombre total de patients correspondant à la définition de cas normalisée du SG (numérateur). Des renseignements sur le groupe d'âge sont aussi recueillis pour permettre le calcul et la surveillance des taux de SG par âge. En Alberta, cependant, les renseignements concernant le groupe d'âge ne sont recueillis que pour les cas faisant partie du numérateur, tandis que pour les patients inclus dans les dénominateurs, on applique la répartition par âge de la population canadienne. Les formulaires de rapport remplis par les praticiens sentinelles sont soit retournés par télécopieur, ou encore l'information est transmise par courriel ou téléphone à la DIIR chaque semaine aux fins de la compilation, de l'analyse et de la diffusion des données. La majorité des praticiens sentinelles recrutés annuellement soumettent des données hebdomadaires toute l'année, mais une proportion d'entre eux transmettent des données uniquement durant la saison actives de la grippe (des semaines 40 à 20).

Les données provenant des praticiens sentinelles sont pondérées chaque semaine en fonction de la population estimative du secteur de recensement qu'elles représentent. Cette façon de procéder permet de calculer un taux de SG sommaire pour l'ensemble de la population canadienne. Chaque semaine, les facteurs de pondération sont recalculés d'après les secteurs de recensement ayant déclaré des données. On additionne ensuite les taux pondérés pour obtenir chaque semaine le taux national de SG. Les taux moyens de consultation pour un SG et les intervalles de confiance à 95 % des saisons 1996-1997 à 2004-2005 pour les semaines 40 à 18 sont calculés et servent de base de comparaison.

Évaluation de l'activité grippale régionale par les épidémiologistes provinciaux et territoriaux

Les provinces et territoires sont subdivisés en régions de surveillance de la grippe. Les représentants provinciaux et territoriaux du programme Surveillance de l'influenza évaluent le niveau d'activité grippale hebdomadaire sur leur territoire respectif, d'après le nombre de cas de grippe détectés en laboratoire, les taux de SG et les rapports d'éclosions *  qui surviennent dans les établissements de soins de longue durée, les hôpitaux, les écoles ou les lieux de travail. Les niveaux d'activité grippale sont communiqués à la DIIR selon leur classement dans quatre catégories standard : aucune activité signalée, activité sporadique, activité localisée ou activité étendue .

Hospitalisations pour la grippe chez les enfants

Depuis la saison grippale 2003-2004, les cas d'enfants hospitalisés pour la grippe sont signalés au programme Surveillance de l'influenza par l'entremise du Programme de surveillance active des effets secondaires associés aux vaccins (IMPACT), auquel participent divers hôpitaux de soins tertiaires pédiatriques. Ce réseau national regroupe 12 centres dans tout le Canada, qui enregistrent environ 90 000 admissions par année et comptent plus de 90 % des lits de soins tertiaires pour enfants au pays. Les cas de grippe confirmés en laboratoire qui nécessitent une hospitalisation sont signalés par une infirmière formée à cette fin dans chaque centre participant. Dès qu'un cas de grippe est identifié, cette infirmière remplit un formulaire détaillé sur le cas en se fondant sur les données contenues dans le dossier médical de l'enfant hospitalisé. Les rapports de cas sont envoyés à un centre de données du programme IMPACT à Vancouver, Colombie-Britannique, où les données sont examinées, entrées et analysées. Depuis la saison 2004-2005, des données globales sur le groupe d'âge, le type de virus grippal et les décès attribuables à la grippe chez les enfants sont communiquées chaque semaine à la DIIR.

Activité grippale internationale

Le programme Surveillance de l'influenza exerce également une surveillance et présente des comptes rendus de l'activité grippale à l'échelle internationale, telle qu'établie d'après des sources d'information officielles (p. ex., l'OMS, les ministères nationaux de la Santé) et à la lumière des rapports de surveillance publiés par des organismes internationaux (p. ex., les US Centers for Disease Prevention and Control [CDC] à Atlanta, l'European Influenza Surveillance Scheme et le programme FluNet de l'OMS). Au cours des dernières années, la surveillance internationale de la grippe et des infections respiratoires émergentes exercée dans le cadre du programme Surveillance de l'influenza comportait entre autres un sommaire et une évaluation du risque d'infection humaine par le virus de la grippe aviaire H5N1.

Diffusion

Le programme Surveillance de l'influenza diffuse des comptes rendus de l'activité grippale chaque semaine pendant la saison active de la grippe et toutes les deux semaines durant la période de faible activité (de la mi-mai à septembre) aux professionnels de la santé et au grand public, par divers moyens, dont le télécopieur, les courriels, le site Web Surveillance de l'influenza de l'ASPC à l'adresse <http://www.phac-aspc.gc.ca/fluwatch/ index-fra.php>.

En outre, les résumés des données sur la détection en laboratoire du virus grippal, du virus respiratoire syncytial (VRS), du virus parainfluenza et des adénovirus sont publiés chaque semaine, pendant toute l'année sur le site Web du PSDVR < http://www.phac-aspc.gc.ca/bid-bmi/dsd-dsm/rvdi-divr/ index_f.html>. Des sommaires de l'activité grippale à l'échelle mondiale sont publiés périodiquement dans les Actualités en bref pour maladies infectieuses du CPCMI à l'adresse < http://www.phac-aspc.gc.ca/bid-bmi/ dsd-dsm/nb-ab/index_f.html>. Par ailleurs, des résumés annuels et des comptes-rendus périodiques de l'activité grippale au Canada sont publiés dans le Relevé des maladies transmissibles au Canada, qu'on peut consulter à l'adresse < http://www.phac-aspc.gc.ca/publicat/ccdr-rmtc/index_f.html>.

Résultats

Virus grippaux détectés par le PSDVR (données globales)

Du 28 août 2005 au 26 août 2006, 33 laboratoires dans tout le Canada ont indiqué avoir effectué 87 303 tests de détection de la grippe. Environ 8,5 % de l'ensemble des résultats signalés (7 422/87 303) étaient positifs pour la grippe. De ce nombre, 61 % (4 527/7 422) étaient des cas de grippe A et 39 % (2 895/7 422), des cas de grippe B.

Virus grippaux détectés par le PSDVR (données individuelles)

Vingt-cinq des 33 laboratoires participant au PSDVR ont transmis à la DIIR 6 590 rapports sur des cas individuels à la DIIR. Le nombre total de rapports de détection de la grippe (données hebdomadaires globales) par rapport au nombre total de dossiers individuels sont présentés au tableau 1 pour chaque province répondante (nombre total de détections) et selon la province ou le territoire d'origine de l'échantillon (dossiers individuels). Vu que les échantillons des territoires sont envoyés aux laboratoires de la province voisine pour y être analysés, le nombre total de virus détectés dans les territoires sont inclus dans les totaux provinciaux agrégés mais sont séparés pour le calcul du nombre total de dossiers individuels, d'après l'information géographique confirmée dans les données individuelles. Le plus grand nombre et la plus grande proportion de cas ont été signalés au Québec (25,7 % ou 1 695/6 590), en Ontario (24,6 % ou 1 619/6 590 et en Alberta (19,7 % ou 1 300/6 590).

Tableau 1. Données globales et individuelles sur les cas de grippe, par province/territoire ou région, Canada, 2005-2006

 

Détections globales

Données individuelles

Province/territoire
ou région

Nombre de cas

% du total

Nombre de cas

% du total

T.-N.

78

1.1

77

1.2

Î.-P.-É.

8

0.1

9

0.1

N.-É.

116

1.6

116

1.8

N.-B.

279

3.8

166

2.5

Atlantique

481

6.5

368

5.6

Qué.

1,715

23.1

1,695

25.7

Ont.

2,317

31.2

1,619

24.6

Man.

90

1.2

95

1.4

Sask.

651

8.8

645

9.8

Alb.

1,351

18.2

1,300

19.7

Prairies

2,092

28.2

2,040

31.0

C.-B.

817

11.0

718

10.9

Yn

 

 

55

0.8

T.N.-O.

 

 

34

0.5

Nun.

 

 

61

0.9

Territoires

 

 

150

2.3

Total

7,422

 

6,590

 

Plusieurs méthodes ont été utilisées pour le diagnostic de la grippe à partir des échantillons respiratoires, la plus grande proportion des cas ayant été détectés par isolement du virus (49,1 % ou 3 236/6 590). Parmi les trois autres méthodes de confirmation figuraient la détection de l'antigène viral (38,3 % ou 2 522/6 590), l'amplification des acides nucléiques (12,5 % ou 824/6 590) et, dans une moindre mesure, les tests sérologiques (0,1 % ou 8/6 590).

Tableau 2. Données individuelles sur les cas de grippe, par province/territoire, type de virus grippal, Canada, 2005-2006

Province ou territoire

Type A

Type B

Total

Type de virus grippal

% de grippe A dans
les données individuelles

% de grippe B dans
les données individuelles

T.-N.

38

39

77

49.4

50.6

Î.-P.-É.

4

5

9

44.4

55.6

N.-É.

28

88

116

24.1

75.9

N.-B.

51

115

166

30.7

69.3

Qué.

1,449

246

1,695

85.5

14.5

Ont.

806

813

1,619

49.8

50.2

Man.

67

28

95

70.5

29.5

Sask.

367

278

645

56.9

43.1

Alb.

717

583

1,300

55.2

44.8

C.-B.

410

308

718

57.1

42.9

Yn

16

39

55

29.1

70.9

T.N.-O.

21

13

34

61.8

38.2

Nun.

54

7

61

88.5

11.5

Total

4,028

2,562

6,590

61.1

38.9

 

Des 6 590 virus grippaux isolés en 2005-2006, 61,1 % (4 028/6 590) appartenaient au type A et 38,9 % (2 562/6 590) au type B. Des cas de grippe A ont été signalés dans tout le Canada durant la saison 2005-2006, la plupart au Québec (36,0 % ou 1 449/4 028), en Ontario (19,2 % ou 806/4 208) et en Alberta (17,0 % ou 717/4 208). Les cas de grippe B détectés étaient proportionnellement les plus nombreux en Ontario (31,7 % ou 813/2 562) et en Alberta (22,8 % ou 583/2 562) (tableau 2).

À l'échelle nationale, 72 % de tous les cas de grippe sont apparus au cours des 10 semaines s'échelonnant entre la semaine 5 et la semaine 14 (de la fin janvier au début d'avril 2006), et environ 50 % des cas sont survenus durant la période d'activité maximale entre la semaine 8 et la semaine 13 (de la mi-février à la fin de mars 2006), le sommet ayant été atteint durant la semaine 12 (n = 613) (figure 1). Les données individuelles ont aussi mis en évidence des pics d'activité grippale à l'échelle régionale mais non dans les territoires, où un nombre relativement réduit des cas a été signalé. Le premier pic d'activité grippale, selon les données individuelles, est survenu pendant la semaine 5 dans les Prairies; venaient ensuite la Colombie- Britannique pendant la semaine 7 et l'Ontario pendant la semaine 8. C'est dans la Région de l'Atlantique et au Québec que l'activité grippale a culminé le plus tard, soit durant la semaine 12. Des proportions similaires de virus A et B ont été détectés au début de la saison jusqu'à la semaine 8 (fin de février 2006), le nombre de virus B détectés atteignant alors un sommet (n = 271) pour ensuite décliner. Le nombre de virus A détectés a continué de croître, atteignant son maximum (n = 433) durant la semaine 12 (fin de mars 2006). Dans l'ensemble, la grippe A a dominé la saison 2005-2006 (61 % des cas confirmés en laboratoire). À l'échelle régionale, on a observé une certaine variation de cette tendance : la grippe A a été responsable de 55 % ou plus des cas confirmés en laboratoire dans la plupart des régions du pays, sauf en Ontario et dans la Région de l'Atlantique, où les cas de grippe B étaient plus nombreux (entre 58 % et 67 % des cas).

Pendant la saison 2005-2006, 20,7 % des cas individuels confirmés en laboratoire (1 365/6 590) étaient âgés de 0 à 4 ans et 16,7 % (1 103/6 590) avaient ≥ 65 ans. Il convient de noter que le groupe des 10 à 14 ans et celui des 45 à 64 ans comptaient la plus faible proportion de cas confirmés en laboratoire, soit 10,8 % (712/6 590) et 9,8 % (643/6 590), respectivement. La majorité des cas de grippe A appartenait au groupe des ≥ 65 ans (24,6 % ou 989/4 028) et au groupe des 0 à 4 ans (21,7 % ou 874/4 028), alors que les cas de grippe B sont survenus pour la plupart dans les groupes plus jeunes, la proportion la plus élevée ayant été observée dans le groupe des 15 à 24 ans (19,8 % ou 507/2 562) et la plus faible (4,4 % ou 114/2 562), chez les ≥ 65 ans (figure 2).

Figure 1. Données individuelles sur des cas de grippe par type, par région et par semaine de survenue, Canada, 2005-2006

La grippe au Canada 2005-2006
La grippe da les provinces de l'Atlantique 2005-2006
La grippe au Québec 2005-2006
La grippe en Ontario 2005-2006
La grippe da les Prairies 2005-2006
La grippe en Colombie-Britannique 2005-2006

 

La grippe da les the Territoires 2005-2006

Figure 2. Répartitions proportionnelles des données individuelles, selon le type de virus grippal et le groupe d'âge, Canada, 2005-2006

Figure 2. Répartitions proportionnelles des données individuelles, selon le type de virus grippal et le groupe d'âge, Canada, 2005-2006

Identification des souches de virus grippal, LNM

Du 23 septembre 2005 au 31 août 2006, le LNM a procédé à la caractérisation antigénique de 1 030 isolats de virus grippaux transmis par les laboratoires provinciaux et hospitaliers de tout le Canada (tableau 3) : 44,6 % (459/1 030) appartenaient au sous-type A (H3N2), 9,6 % (99/1 030) au sous-type A (H1N1) et 45,8 % (472/1 030) au type B. Sur les 459 isolats du sous-type A (H3N2) caractérisés, 87,6 % (402/459) étaient similaires sur le plan antigénique à la souche A/California/7/2004, qui était la souche A (H3N2) recommandée pour le vaccin antigrippal de 2005- 2006, et 12,4 % (57/459) étaient plus étroitement apparentés sur le plan antigénique à la souche A/Wisconsin/67/2005. Cette dernière est un variant antigénique de la souche A/California/7/2004. Les 99 isolats A (H1N1) ayant fait l'objet d'une caractérisation antigénique étaient similaires à A/New Caledonia/20/1999, qui était la souche A (H1N1) recommandée pour le vaccin antigrippal de 2005-2006. Les virus B actuellement en circulation peuvent être répartis en deux lignées antigéniquement distinctes représentées par les souches B/Yamagata/16/1988 et B/Victoria/2/1987. Sur les 472 isolats de virus B caractérisés, 1,5 % (7/472) appartenaient à la lignée B/Yamagata et étaient antigéniquement similaires à la souche B/Shanghai/361/2002 du vaccin de 2005-2006 et 98,5 % (465/472) appartenaient à la lignée B/Victoria. Parmi les 465 isolats de la lignée Victoria, 29,2 % (136/465) étaient similaires à B/Hong Kong/330/2001, 70,8 % (329/465) étaient plus étroitement apparentés sur le plan antigénique à B/Malaysia/2506/2004, qui est la souche du virus B recommandée par l'OMS pour le vaccin antigrippal de 2006-2007 dans l'hémisphère Nord. Les souches prédominantes durant les 10 saisons s'échelonnant entre 1996 et 2006 au Canada sont présentées à la figure 3.

Tableau 3. Distribution des souches grippales, par type de virus et par province/territoire, Canada, 2005-2006

Province ou
territoire
Analogue
à A/
New
Caledonia/
20/
1999(H1N1)
Analogue
à A/
California/
07/
2004(H3N2)
Analogue
à A/
Wisconsin/
67/
2005(H3N2)*
Total
(Type A)
Analogue
à B/
Hong Kong/
330/
2001
Analogue à B/ Malaysia/
2506/
2004†
Analogue à B/ Shanghai/
361/
2002
Total
(Type B)
Total

T.-N.

 

10

 

10

1

6

 

7

17

Î.-P.-É.

1

1

 

2

 

3

1

4

6

N.-É.

1

2

1

4

2

12

 

14

18

N.-B.

3

5

2

10

1

11

 

12

22

Qué.

46

28

1

75

3

13

 

16

91

Ont.

35

165

5

205

14

169

2

185

390

Man.

 

5

 

5

1

 

 

1

6

Sask.

5

33

 

38

19

10

2

31

69

Alb.

1

70

5

76

52

17

1

70

146

C.-B.

7

81

43

131

37

84

1

122

253

Yn

 

1

 

1

5

3

 

8

9

T.N.-O.

 

1

 

1

1

 

 

1

2

Nun.

 

 

 

0

 

1

 

1

1

Total

99

402

57

558

136

329

7

472

1,030

*La souche analogue à A/Wisconsin/67/2005(H3N2) est un nouveau variant antégnique du virus grippal A (H3N2) et est le composant H3 recommandé pour le vaccin de 2006-2007 dans l'hémisphère Nord.

†La souche analogue à B/Malaysia/2506/2004 est un nouveau variant antégrique qui appartient à la lignée B/Victoira/02/87 et est le composant B recommandé pour le vaccin antigrippal 2006-2007 dans
l'hémisphère Nord.

Figure 3. Répartition saisonnière des données individuelles selon le type de virus et la semaine d'apparition, Canada, 1996-2006

Étude de la sensibilité aux médicaments

Le LNM a mis en place un test rapide pour détecter la résistance des virus A à l'amantadine. Il a utilisé l'amplification par la polymérase (PCR) et l'analyse de séquences pour détecter les marqueurs de pharmacorésistance chez les virus A en circulation durant la saison 2005-2006. En tout, 608 isolats de virus A ont fait l'objet d'une vérification de la résistance à l'amantadine, dont 16,8 % (102/608) étaient du sous-type A (H1N1) et 83,2 % (506/608) du sous-type A (H3N2). On a constaté que 76,5 % (465/608) des isolats testés étaient résistants à l'amantadine et que 23,5 % (143/608) étaient sensibles (tableau 4); 2 % (2/102) des virus A (H1N1) et 91,5 % (463/506) des virus A (H3N2) étaient résistants à l'amantadine.

Tableau 4. Résultats de l'étude de la sensibilité à l'amantadine, selon la province ou le territoire et le sous-type du virus A, Canada, 2005-2006

 

Sous-type de virus grippal

Type A
(H1N1)

Type A
(H3N2)

Total
(type A)

S*

R*

S*

R*

S*

R*

T.-N.

 

 

 

13

0

13

Î.-P.-É.

 

 

 

 

0

0

N.-É.

 

 

 

1

0

1

N.-B.

3

 

 

7

3

7

Qué.

54

 

1

43

55

43

Ont.

34

1

12

163

46

164

Man.

 

 

 

5

0

5

Sask.

5

 

12

32

17

32

Alb.

1

 

6

77

7

77

C.-B.

3

1

12

120

15

121

Yn

 

 

 

1

0

1

T.N.-O.

 

 

 

1

0

1

Nun.

 

 

 

 

0

0

Total

100

2

43

463

143

465

*S = sensible; R = résistant


Consultations pour un SG recensées par les praticiens sentinelles

Dans l'ensemble, les praticiens sentinelles recrutés pour le programme Surveillance de l'influenza représentaient la plupart des régions rurales et des régions urbaines fortement peuplées du Canada, sauf au Québec. En tout, neuf sentinelles (1/850 000 habitants) ont été recrutées dans sept (39 %) des 18 régions sanitaires du Québec, certaines régions de la province étant ainsi sous-représentées. Dans toutes les autres provinces et dans les territoires, 258 sentinelles (1 pour 100 000 habitants) ont été recrutées pour le programme Surveillance de l'influenza ou des programmes provinciaux collaborateurs, ce qui représente 71 % des secteurs de recensement à l'extérieur du Québec (134/189). En moyenne, la DIIR a reçu chaque semaine des données sur le SG de 60 % des sentinelles du programme Surveillance de l'influenza dans tout le Canada (160/267) pour l'ensemble de la saison 2005-2006 et 69 % (184/267) durant la saison active seulement. Au cours de toute la saison 2005-2006, 67 % des sentinelles (179/267) ont fourni des données sur le SG pendant au moins 50 % des semaines de déclaration (78 % durant la saison active) et 11 % (30/267) pendant au moins 90 % des semaines de déclaration (29 % durant la saison active).

Pendant la saison grippale 2005-2006, les taux de consultation pour un SG ont culminé durant la semaine 9 (de la fin février au début de mars), atteignant un taux de 49 pour 100 000 consultations. Entre la semaine 40 et la semaine 20 (du début d'octobre 2005 à la mi-mai 2006), les taux de SG sont demeurés égaux ou inférieurs aux valeurs de référence, sauf durant la semaine 12 où le taux de SG a dépassé les valeurs de référence. Les taux ont diminué durant la semaine 13 (fin mars) et sont demeurés faibles pendant le reste de la saison. Durant la saison active (d'octobre 2005 à la mi-mai 2006), en moyenne 15 patients sur 1 000 vus en consultation présentaient un SG. Les taux les plus élevés de consultation pour un SG ont été enregistrés chez les enfants : 66/1 000 patients examinés dans le groupe des 0 à 4 ans et 40/1 000 chez ceux de 5 à 19 ans.

Figure 4. Taux de consultation pour un SG, par semaine, Canada, 2005-2006, comparativement aux valeurs de référence (saisons 1996-1997 à 2004-2005)

Figure 4. Taux de consultation pour un SG, par semaine, Canada, 2005-2006, comparativement aux valeurs de référence (saisons 1996-1997 à 2004-2005)

Figure 5. Nombre de régions de surveillance signalant une activité grippale localisée ou étendue, selon la semaine, Canada, 2005-2006

Figure 5. Nombre de régions de surveillance signalant une activité grippale localisée ou étendue, selon la semaine, Canada, 2005-2006

Évaluation de l'activité grippale

La Saskatchewan a été la première province à signaler une activité grippale localisée dans une de ses régions de surveillance, pendant la semaine 39 (fin septembre), et a été suivie par le Manitoba durant la semaine 43 (fin octobre). Le nombre de régions de surveillance de la grippe désignées dans les provinces et les territoires (n = 76 dans tout le Canada) qui ont fait état d'une activité localisée a augmenté graduellement au cours des semaines suivantes, une activité grippale étendue ayant été signalée au cours de la semaine 51 en Colombie-Britannique. La proportion des régions de surveillance faisant état d'une activité localisée ou étendue a atteint un sommet durant la semaine 13, soit 29 % (22/76). La plupart des rapports d'activité grippale (64 % des rapports d'activité étendue et 48 % des rapports d'activité localisée) ont été communiqués au cours d'une période de 8 semaines, allant de la semaine 7 à la semaine 14 (de la mi-février au début d'avril 2006). Quinze ou plus des 76 régions de surveillance dans tout le Canada ont signalé une activité localisée ou étendue durant chacune de ces semaines (figure 5).

Les taux de participation hebdomadaire des provinces et des territoires à la déclaration des niveaux d'activité grippale sont demeurés élevés tout au long de la saison, les évaluations de l'activité grippale dans les 76 régions de surveillance de la grippe désignées dans les provinces et les territoires ayant été rapidement transmises à la DIIR durant 94 % des semaines de déclaration (49/52) au cours de la saison 2005-2006.

Durant la saison grippale 2005-2006, neuf provinces ont enregistré en tout 164 éclosions de grippe confirmée en laboratoire dans des établissements de soins de longue durée (ESLD). La plupart de ces éclosions (144 ou 88 %) sont survenues entre la semaine 2 et la semaine 17 (de la mi-janvier à la fin d'avril 2006). Les rapports d'éclosions ont été les plus nombreux durant la semaine 10, 17 éclosions dans des ESLD ayant été signalées dans cinq provinces (figure 6). Des éclosions de grippe ou de SG ont également été recensées dans des hôpitaux (n = 22, dans cinq provinces et un territoire), des écoles (n = 245, dans sept provinces et deux territoires) et d'autres types d'établissement (n = 30, dans deux provinces et un territoire).

Hospitalisations associées à la grippe chez les enfants

Pendant la saison grippale 2005-2006, 12 centres hospitaliers du réseau IMPACT dans huit provinces ont déclaré 374 hospitalisations liées à la grippe. De ce nombre, cinq se sont soldées par un décès attribuable à la grippe ou à des complications de la grippe (taux de létalité de 1,3 %) et ont été enregistrées dans quatre centres différents dans quatre provinces. Trois des cinq décès ont été attribués à une infection par le virus grippal A (un décès chez un enfant de 6 à 23 mois et deux chez des enfants de > 5 ans), et deux ont été attribués à une infection par le virus B (un chez un enfant de 6 à 23 mois et l'autre chez un enfant de > 5 ans). Deux des cinq enfants qui sont morts souffraient de troubles préexistants qui les exposaient grandement à souffrir de complications de la grippe. Des détails partiels sur la vaccination ont pu être obtenus pour quatre de ces cas, et on a constaté qu'aucun d'eux n'avait été vacciné contre la grippe. À cause de leur âge et des troubles à risque élevé dont ils souffraient, trois des quatre cas étaient admissibles à la vaccination. Le virus de type A a été responsable de 61,8 % de tous les cas hospitalisés chez les enfants (231/374) et le virus B a été à l'origine de 38,0 % des cas (142/374). Un cas (0,2 % ou 1/374) a été infecté par les deux types de virus. Une distribution similaire des hospitalisations associées au virus A et au virus B a été enregistrée jusqu'à la semaine 8 (fin février 2006); puis pendant le reste de la saison, la majorité des hospitalisations a été associée au virus A. Les hospitalisations dues à une infection par le virus B ont atteint un sommet durant la semaine 10, alors que celles attribuables au virus A ont culminé durant la semaine 12 (figure 7).

Figure 6. Nombre d'éclosions signalées dans des établissements de soins de longue durée (ESLD), selon la semaine, Canada, 2005-2006

Figure 6. Nombre d'éclosions signalées dans des établissements de soins de longue durée (ESLD), selon la semaine, Canada, 2005-2006

Figure 7. Nombre d'admissions hebdomadaire d'enfants pour la grippe dans les hôpitaux du réseau IMPACT, selon le type de virus grippal, Canada, 2005-2006

Figure 7. Nombre d'admissions hebdomadaire d'enfants pour la grippe dans les hôpitaux du réseau IMPACT, selon le type de virus grippal, Canada, 2005-2006

La déclaration des cas d'hospitalisation pour la grippe chez les enfants a débuté à différents moments dans les 12 hôpitaux du réseau IMPACT. Les premiers cas, qui étaient dus au virus de type A, ont été signalés par des hôpitaux de l'Ontario durant la semaine 47 (mi-septembre) et de l'Alberta et de la Colombie-Britannique durant les semaines 49 (cas de grippe A et B). À la semaine 1, six des 12 centres avaient déjà recensé au moins un cas. Le nombre de cas déclarés par semaine a culminé au cours de la semaine 10 (début mars) 44 cas : 25 cas de grippe A et 19 cas de grippe B. Les derniers cas de la saison ont été enregistrés par des hôpitaux en Alberta (semaine 22 ou fin de mai) et au Québec (semaine 24); les deux cas avaient été infectés par le virus A.

Voici la répartition selon le groupe d'âge des enfants hospitalisés pour la grippe : 14,2 % des cas (53/374) étaient âgés entre 0 et 5 mois, 24,3 % (91/374) entre 6 et 23 mois; 27,3 % (102/374) entre 2 et 4 ans; et 34,2 % (128/374) étaient âgés de ≥5 ans. Des détails complets ou partiels sur la vaccination ont été obtenus pour 84,2 % des cas (315/374), et la proportion d'enfants immunisés était similaire dans les groupes d'âge admissibles de plus de 6 mois (tableau 5). La distribution selon le type de virus et le groupe d'âge des cas hospitalisés pour la grippe est présentée à la figure 8.

Figure 8. Distribution des enfants admis dans des hôpitaux du réseau IMPACT, selon le type de virus et le groupe d'âge, Canada, 2005-2006

Figure 8. Distribution des enfants admis dans des hôpitaux du réseau IMPACT, selon le type de virus et le groupe d'âge, Canada, 2005-2006

Tableau 5 : Nombre d'admissions d'enfants dans les hôpitaux du réseau IMPACT pour la grippe, selon l'âge et l'état vaccinal, Canada, 2005-2006

Groupe d'âge

Nombre (%) de cas de grippe confirmés en laboratoire qui ont été hospitalisés

Nombre (%) de cas hospitalisés pour lesquels on a aumoins des détails partiels sur l'état vaccinal

Nombre (%) d'enfants immunisés contre la grippe avant leur hospitalisation

0-5 mois

53 (14.2%)

53 (0%) -n/a*

0 (0%) n/a*

6-23 mois

91 (24.3%)

79 (86.8%)

16 (20.3%)

2-4 ans

102 (27.3%)

86 (84.3%)

19 (22.1%)

5+ans

128 (34.2%)

97 (75.8%)

24 (24.7%)

Total

374

315

59

*Selon les recommandations du CCNI, il n'est pas recommandé d'administrer les vaccins antigrippaux actuellement disponibles aux nourrissons de < 6 mois.


États-Unis : CDC(1)

Entre la semaine 40 et la semaine 25 (du début d'octobre 2005 à la mi-juin 2006), 12,1 % (17 977/148 636) des échantillons testés pour les virus grippaux par l'OMS et les laboratoires du National Respiratory and Enteric Virus Surveillance System des États-Unis étaient positifs. Parmi les 17 977 virus grippaux détectés, 79,7 % (14 335/17 977) étaient de type A, et 20,3 % (3 642/17 977) étaient de type B. L'activité grippale aux États-Unis a culminé durant la semaine 10 (semaine se terminant le 11 mars 2006).

Depuis le 1er octobre 2005, les CDC ont procédé à la caractérisation antigénique de 828 isolats de virus grippaux : 503 isolats A (H3N2), 88 isolats A (H1N1) et 237 isolats de virus B. Sur les 503 isolats A (H3N2), 75,7 % (381/503) ont été caractérisés comme étant apparentés à la souche A/California/07/2004, 24,3 % (122/503) ont présenté des titres réduits d'anticorps avec des antisérums produits contre A/New Caledonia/20/1999. Sur les 122 virus faiblement réactifs, 96 ont été testés à l'aide d'antisérums produits contre A/Wisconsin/67/2005, et 70 étaient analogues à A/Wisconsin, les hémagglutinines de 96,6 % (85) des 88 isolats A (H1N1) étaient antigéniquement similaires à l'hémagglutinine de la souche A/New Caledonia/ 20/1999, et 3,4 % (3/88) ont présenté des titres réduits avec des antisérums produits contre A/New Caledonia/20/1999. Sur les 237 isolats de virus B qui ont été caractérisés, 21,9 % (52/237) appartenaient à la lignée B/Yamagata; huit étaient similaires à B/Shanghai/361/2002, 43 ont été caractérisés comme étant apparentés à B/Florida/07/2004 (variant antigénique mineur de B/Shanghai/361/2002), et un contenait des titres réduits avec des antisérums produits contre et la souche B/Shanghai/ 361/2002 et la souche B/Florida/07/2004. La majorité des isolats B caractérisés (78,1 % ou 185/237) appartenaient à la lignée B/Victoria; 184 étaient similaires à B/Ohio/1/2005; un a présenté les titres réduits avec les antisérums produits contre B/Ohio/1/2005. La souche B/Ohio/1/2005 était équivalente sur le plan antigénique à la souche B/Malaysia/2506/2004.

Échelle internationale : l'OMS(2,3)

Entre septembre 2005 et septembre 2006, l'activité grippale a été généralement faible comparativement à la même période ces dernières années. En Amérique du Nord et en Asie, elle a commencé en octobre 2005, s'est intensifiée de décembre 2005 à mars 2006, puis a décliné en avril 2006, sauf dans la Région administrative spéciale (RAS) de Hong Kong, Chine, où des éclosions ont été enregistrées jusqu'en juillet 2006. En Europe, l'activité grippale est demeurée peu intense d'octobre 2005 à janvier 2006, puis a progressé en février, atteignant rapidement un sommet avant de faiblir en avril. Dans l'hémisphère Sud, l'activité grippale a débuté en avril 2006 mais est demeurée peu intense en général jusqu'à ce qu'elle baisse en septembre.

En Amérique du Nord et dans certains pays d'Europe de l'Est, les virus grippaux A (H3N2) ont prédominé et ont causé des éclosions, mais dans le reste de l'Europe, ce sont les virus B qui ont été plus actifs. En Asie, les virus A (H1N1), A (H3N2) et B ont circulé en même temps. Pour ce qui est de l'hémisphère Sud, les virus A (H1N1) ont prédominé en Amérique du Sud et ont circulé localement. Bien que des éclosions causées par les virus A (H3N2) soient survenues en Nouvelle-Zélande et en Afrique du Sud, l'activité grippale est demeurée faible dans d'autres régions de l'Océanie et de l'Afrique.

Les virus A (H3N2) les plus récents étaient similaires sur le plan antigénique aux virus vaccinaux analogues aux souches A/Wisconsin/ 67/2005 (H3N2) et A/Hiroshima/52/2005 (H3N2). La majorité des virus A (H1N1) étaient antigéniquement similaires à la souche vaccinale A/New Caledonia/20/1999 (H1N1), mais on a observé une augmentation du nombre d'isolats récents présentant de faibles titres aux tests d'hémagglutination contre les antisérums vaccinaux. La majorité des virus B isolés entre février et septembre 2006 appartenaient à la lignée B/Victoria/2/87 et étaient antigéniquement similaires à la souche vaccinale B/Malaysia/2506/ 2004.

Grippe aviaire(4)

Les premiers cas enregistrés d'infection humaine par le virus de la grippe aviaire A (H5N1) sont survenus à Hong Kong en 1997; 18 personnes ont été infectées, dont six sont décédées de la maladie (taux de létalité de 33 %)(5). Depuis lors, le virus H5N1 a franchi la barrière d'espèce à au moins deux autres occasions : à Hong Kong (deux cas, dont un cas mortel en février 2003) et au cours des éclosions récentes qui ont débuté en décembre 2003 dans l'Asie du Sud-Est(6). Comme le virus continue de circuler dans les populations aviaires en Asie, en Europe, au Moyen-Orient et en Afrique, l'aire de distribution des cas humains est passée de quatre à 10 pays. À la fin d'août 2006, les pays suivants avaient signalé des cas humains de grippe aviaire : le Vietnam, la Thaïlande, le Cambodge, l'Indonésie, l'Azerbaïdjan, la Chine, le Djibouti, l'Égypte, l'Iraq et la Turquie. Le premier cas a été enregistré au Vietnam (il est apparu en décembre 2003) et depuis, 241 personnes ont été infectées, dont 141 sont mortes par la suite (taux de létalité de 59 %). Plus de 50 % des cas se sont déclarés chez des personnes de < 20 ans; 90 % avaient < 40 ans(7). Des cas humains ont été signalés pendant toute l'année, mais l'incidence a culminé durant les mois de janvier à mars. Presque tous les cas humains ont été associés à un contact étroit avec des troupeaux de volailles domestiques infectées; l'infection par le virus de la grippe aviaire H5N1 chez les humains demeure une maladie rare(6). Jusqu'à présent, rien n'indique qu'il y a une transmission interhumaine soutenue, et l'OMS maintient à la phase 3 son niveau de préparation à une pandémie de grippe(8).

Analyse

La saison grippale 2005-2006 a débuté plus tard qu'à l'habitude au Canada et semblait moins intense en général (proportion plus faible de résultats positifs aux tests de laboratoire pour la grippe, moins d'éclosions dans les ESLD et moins de régions de surveillance de la grippe qui signalent une activité localisée et étendue) que les deux saisons précédentes. Contrairement à la saison 2004-2005, où les personnes âgées des ESLD avaient été durement touchées, ce sont les enfants qui ont été le plus frappés durant la saison 2005-2006. Un mélange de virus A et B ont circulé dans tout le Canada, la majorité des cas de grippe A détectés étant due à des virus A (H3N2) (apparentés à A/California/7/2004(H3N2)) et la plupart des cas de grippe B détectés appartenant à la lignée B/Victoria/02/1987 (virus analogues aux souches Hong Kong/330/2001 ou B/Malaysia/2506/2004).

Les virus grippaux ont commencé à circuler tardivement au Canada durant la saison 2005-2006; le nombre de cas confirmés en laboratoire a atteint un sommet pendant la semaine 12 (entre le milieu et la fin de mars) comparativement à la semaine 5 (début de janvier) au cours de la saison précédente. Le premier pic dans le nombre de cas confirmés en laboratoire a été enregistré dans l'Ouest (les Prairies et la Colombie-Britannique) durant les semaines 5 et 7, en Ontario durant la semaine 8, puis d'autres pics ont été signalés dans les régions du Québec et de l'Atlantique durant la semaine 12. Des virus grippaux ont été détectés pendant une plus longue période dans les Prairies (46/52 semaines), l'Ontario (44/52) et la Colombie-Britannique (40/52) que dans le reste du pays.

Le nombre total de tests de détection de la grippe effectués au Canada pendant la saison 2005-2006 (n = 87 303) était plus faible que le nombre enregistré au cours de la saison précédente (n = 101 258). Les pourcentages de tests effectués par habitant ont néanmoins augmenté au cours des cinq dernières saisons, passant de 174 à 320 tests pour 100 000 habitants entre 2001-2002 et 2005-2006. Cette hausse s'explique probablement par une sensibilisation accrue à l'importance de la grippe, par les préoccupations actuelles concernant les virus émergents (p. ex., infection humaine par le virus de la grippe aviaire) et la préparation à une pandémie, de même que par l'utilisation plus fréquente et plus facile des tests rapides de diagnostic de la grippe.

Le pourcentage global de tests positifs durant la saison 2005-2006 (8,5 %) était plus faible que pendant les saisons 2004-2005 et 2003-2004 (12,7 % et 12,3 %, respectivement). C'est le type de résultat auquel on peut s'attendre dans les saisons où circulent simultanément les virus A et B ou uniquement les virus B. Au cours des 10 saisons entre 1996-1997 et 2005-2006, le pourcentage de tests positifs pour la grippe a été inférieur à 10 % (intervalle de 5,8 % à 8,7 %) lorsque les saisons grippales étaient généralement caractérisées par une activité mixte des virus A et B ou par la prédominance du virus B. Au cours de la saison 2005-2006, le pourcentage de tests positifs a atteint un maximum de 20,4 % (649/3 181 durant la semaine 11) comparativement à 24,5 % (1 015/4 146 durant la semaine 5) en 2004-2005.

Si l'on prend l'ensemble des cas de grippe détectés, 61,0 % étaient dus au virus A et 39 % au virus B. Les deux virus A et B ont été détectés jusqu'à la semaine 8, puis c'est le virus A qui a été détecté plus souvent. Par contre, durant les saisons 2004-2005, ce sont d'abord les cas de grippe A qui ont prédominé et ce n'est que plus tard dans la saison (après la semaine 11) que la proportion de cas de grippe B a dépassé celle des cas de grippe A.

Le LNM a caractérisé 1 030 virus grippaux, dont 44,6 % étaient du sous-type A (H3N2) (459/1 030) et 45,8 % (472/1 030) étaient de type B. Une plus faible proportion de virus A (H1N1) ont été détectés (9,6 % ou 99/1 030), la majorité d'entre eux ayant été isolés au Québec et en Ontario. La plupart des isolats A (H3N2) et A (H1N1) caractérisés durant la saison 2005-2006 étaient apparentés aux souches A/California/7/2004 (H3N2) et A/New Caledonia/20/1999 (H1N1), respectivement, qui étaient les souches de grippe A incluses dans le vaccin antigrippal de 2005-2006. Après avoir eu accès à des réactifs analogues à la souche A/Wisconsin/67/2005 (H3N2), on a découvert que la majorité des isolats A (H3N2) caractérisés appartenait à ce nouveau variant antigénique d'A/California/7/2004 (H3N2). La souche apparentée à A/Wisconsin/67/2005 (H3N2) a été par la suite sélectionnée comme composant A (H3N2) du vaccin antigrippal de 2006-2007. Seulement 1,5 % de tous les isolats de virus B caractérisés (7/472) étaient identiques à B/Shanghai/361/2002, souche B recommandée pour le vaccin de 2005-2006. Le reste, soit 98,5 % (465/472) des isolats B, appartenait à la lignée B/Victoria, dont 70,8 % (329/465) étaient analogues à B/Malaysia/2506/2004, souche B sélectionnée pour le vaccin antigrippal de 2006-2007. Bien que les virus A (H3N2) aient prédominé en général tant au Canada qu'aux États-Unis, la majorité des cas détectés dans l'ensemble en Europe était due aux virus B. Contrairement à la tendance observée au Canada, les virus B plus souvent que les virus A ont été isolés tard dans les saisons aux États-Unis. Selon le système de surveillance de la grippe de l'OMS la saison grippale a été plus intense dans le monde que la saison précédente, ayant débuté tard et ayant été dominée par le virus A (H3N2).

Durant la saison grippale 2005-2006, on a observé l'émergence d'un degré élevé de résistance à l'amantadine, chez les virus A (H3N2) en circulation. Sur les 608 virus A (H3N2 et H1N1) testés par le LNM, 91,5 % des virus A (H3N2) (463/506) et 2 % des virus A (H1N1) (2/102) étaient résistants à l'amantadine. L'ASPC a donc formulé une recommandation provisoire décourageant le recours à l'amantadine pour le traitement et la prévention de la grippe pendant le reste de la saison grippale 2005-2006 au Canada(9). Compte tenu des profils de résistance à l'amantadine observés jusqu'à présent, l'ASPC continue de ne pas recommander l'utilisation de l'amantadine pour le traitement et la prévention de la grippe(10). Dans le monde, le taux de résistance à l'amantadine est également en hausse(11-13). En plus de détecter la résistance à l'amantadine, le LNM a récemment mis en place une méthode de surveillance de la résistance aux inhibiteurs de la neuraminidase, qui fera partie intégrante de ses activités de surveillance régulière durant la saison grippale 2006-2007. La surveillance continue des profils de résistance aux antiviraux des souches grippales en circulation constituera une activité importante sur laquelle on se basera pour utiliser de façon appropriée les antiviraux en vue de réduire l'impact de la grippe.

Si l'on se reporte aux données de laboratoire pour chaque cas au cours de la présente saison, c'est le groupe des 0 à 14 ans (45 %) qui compte la plus grande proportion de cas, alors que durant la saison 2004-2005, c'est le groupe des ≥ 65 ans qui a été le plus touché (46 % des cas). La répartition par âge des cas variait selon le type de virus grippal, la majorité des cas de grippe A (54 %) ayant été recensée dans la population adulte de ≥ 25 ans et la majorité des cas de grippe B (58 %) ayant été détectée chez les enfants de 0 à 14 ans.

Les taux de consultation pour un SG sont demeurés inférieurs au taux moyen établi pour les neuf saisons précédentes pendant la plupart des semaines de la saison grippale, sauf de la semaine 9 à la semaine 15, où les taux de SG ont culminé. Les taux maximums de consultation ont également coïncidé avec les nombres maximums de cas de grippe confirmés en laboratoire (semaines 8 à 13). Le taux le plus élevé a été de 49 consultations pour un SG pour 1 000 patients examinés, ce qui correspond au taux obtenu au cours de la saison précédente. Le taux général de SG durant la saison active de la grippe en 2005-2006 (15 cas de SG pour 1 000 patients examinés) était plus faible qu'en 2004-2005 (20 pour 1 000 patients examinés). Durant les deux saisons, les taux de SG ont été les plus élevés chez les enfants : 36 pour 1 000 dans le groupe des 0 à 4 ans et 32 pour 1 000 dans le groupe des 5 à 19 ans en 2005-2006 comparativement à 49 pour 1 000 et 36 pour 1 000, respectivement, en 2004-2005.

La saison ayant été tardive, le nombre de régions de surveillance de la grippe qui ont fait état d'une activité localisée ou étendue a culminé durant la semaine 13 plutôt qu'à la semaine 6, comme c'était les cas au cours de la saison précédente. La diminution du nombre de rapports d'activité localisée et étendue peut s'expliquer en partie par une diminution importante du nombre de rapports d'éclosions survenues dans des ELSD en 2005-2006 (164 en 2005-2006 comparativement à 762 en 2004-2005).

Bien que la saison 2005-2006 semble avoir été plus dure pour les enfants que pour les personnes âgées, le nombre d'enfants admis dans les hôpitaux participant au programme IMPACT était similaire au nombre enregistré au cours de la saison précédente (374 hospitalisations en 2005-2006 contre 391 en 2004-2005). La grippe B était à l'origine d'un plus grand pourcentage d'hospitalisations en 2005-2006 que durant la saison précédente (38,2 % contre 30,7 %).

Limites

Il faut interpréter avec prudence les résultats du système de surveillance de la grippe et ce, pour plusieurs raisons :

  1. Bien qu'on ait accès aux données individuelles pour 89 % de cas de grippe détectés au Canada (6 590 dossiers individuels soumis sur un total de 7 422 cas de grippe confirmés en laboratoire) qui ont été signalés par le PSDVR en 2005-2006, certaines provinces et certains territoires sont sous-représentés. Une bonne part des 11 % (832/7 422) de dossiers individuels non saisis dans la base de données nationale provenaient de l'Ontario (30 % ou 698/2 317 cas ontariens non comptabilisés dans la base de données nationale) et du Nouveau-Brunswick (40 % ou 113/279 cas non saisis), ce qui témoigne d'une sous-représentation importante de ces provinces dans les données individuelles. De plus, la variation dans le nombre de données individuelles communiquées avec le temps et leur distribution selon la province et le territoire risquent de refléter les différences qui existent d'une région à l'autre dans la taille et la distribution de la population, les pratiques et critères de détection et de déclaration ainsi que l'accès aux services diagnostiques; la prudence est donc de mise.

  2. Les principales méthodes de détection utilisées pour la grippe varient considérablement selon la province ou les laboratoires participant au PSDVR. Durant la saison 2005-2006, les laboratoires de l'Alberta et de l'Ontario ont signalé la majorité des cas de grippe détectés au moyen de tests DFA (70 % de tous les cas détectés par DFA au Canada étaient issus de ces provinces), alors que le Québec a détecté le plus grand nombre de cas par immunodosage enzymatique (93 % de tous les cas détectés par EIA), et l'Alberta a signalé la majorité des cas de grippe détectés par TAAN (85 % de tous les cas détectés par TAAN). Au cours des trois dernières saisons, la majorité des cas de grippe confirmés en laboratoire ont été détectés par isolement viral; toutefois, cette méthode de détection perd de sa popularité (taux d'utilisation qui est passé de 59 % en 2003-2004 à 54 % en 2004-2005 et à 49 % en 2005-2006), alors que le TAAN est de plus en plus employé (taux d'utilisation qui est passé de 0,2 % en 2004-2005 à 12,5 % en 2005-2006). La proportion de cas confirmés par détection de l'antigène viral est demeurée stable, soit autour de 40 % au cours de la même période (41 % en 2003-2004, 45 % en 2004-2005 et 38 % en 2005-2006).

    Bien que la définition actuelle de cas de maladie à déclaration obligatoire pour la grippe confirmée en laboratoire n'inclue pas encore la confirmation par des TAAN(14), les cas détectés par cette méthode ont été incorporés dans les totaux du PSDVR en 2005-2006 pour les raisons suivantes : a) le Réseau canadien des laboratoires de santé publique a recommandé d'inclure cette méthode dans la définition révisée de cas de maladie à déclaration obligatoire à l'échelle nationale pour la grippe confirmée en laboratoire; b) l'exclusion de ces cas entraînerait un biais dans les résultats nationaux (c.-à-d. les cas de grippe détectés en Alberta seraient sous-représentés); c) le TAAN est de plus en plus utilisé et considéré comme une méthode très sensible et spécifique de détection de l'infection grippale(15); d) le recours à cette méthode est validé et appuyé par le Plan canadien de lutte contre la pandémie d'influenza dans le secteur de la santé(16); e) on s'attend à ce que cette méthode continue d'être utilisée pour la détection de la grippe et, par conséquent, la surveillance et l'interprétation de son utilisation dès le départ sont essentiels si l'on veut effectuer des comparaisons avec le temps.

    Il faut interpréter avec prudence les résultats concernant les cas détectés en laboratoire, car les différences dans les résultats peuvent être dues à une variation dans la sensibilité et la spécificité des divers tests de laboratoire utilisés pour la détection de la grippe et à des différences dans les pratiques de détection d'une province à l'autre et avec le temps. La sensibilité et la spécificité des diverses méthodes de laboratoire pour le diagnostic de l'influenza varient selon le type de tests ou de trousses utilisés et certains facteurs comme l'âge du patient, le moment où l'échantillon a été prélevé (c.-à-d. lorsque la prévalence de la grippe dans la collectivité est élevée), la nature et la qualité de l'échantillon ainsi que l'expertise et les techniques disponibles pour l'interprétation des résultats.

  3. Les données selon l'âge devraient également être interprétées avec circonspection, car ces données peuvent résulter de biais dans l'utilisation des soins de santé et les habitudes de détection des médecins. Par exemple, la surveillance du SG ne permet pas de comptabiliser l'activité grippale chez les personnes âgées dans les ESLD, les enfants qui consultent des pédiatres ou la majorité des patients qui se présentent aux services des urgences et dans les cliniques ouvertes en dehors des heures de travail. En outre, les taux de consultation avec le temps pour un SG peuvent varier selon la participation des sentinelles et la taille de la population desservie. Par exemple, même si un plus grand nombre de sentinelles ont été recrutées et que la représentation dans les secteurs de recensement à l'extérieur du Québec a été légèrement plus forte durant la saison 2005-2006 que durant la saison précédente (267 contre 239 sentinelles et 71 % de la population couverte contre 66 %, respectivement), la participation générale des sentinelles a été plus faible en 2005-2006 qu'en 2004-2005.


Références

  1. Centers for Disease Control and Prevention. 2005-06 U.S. influenza season summary. Atlanta: CDC, 2006. URL: <http://www.cdc.gov/flu/ weekly/weeklyarchives2005-2006/05-06summary.htm>. Accédé le 23 novembre, 2006.

  2. World Health Organization. Influenza in the world, September 2005-January 2006.Wkly Epidemiol Rec 2006;81:94-6.

  3. World Health Organization. Influenza in the world, February-September 2006.Wkly Epidemiol Rec 2006;81:404-7.

  4. World Health Organization. Avian influenza. URL: <http://www.who.int/ csr/disease/avian_influenza/en/>. Accédé le 28 novembre, 2006.

  5. World Health Organization. Avian influenza frequently asked questions. URL: <http://www.who.int/csr/disease/avian_influenza/avian_faqs/en/ index.html>. Accédé le 28 novembre, 2006.

  6. World Health Organization. Avian influenza fact sheet. URL: <http://www.who.int/mediacentre/factsheets/avian_influenza/en /index.html>. Accédé le 28 novembre, 2006.

  7. World Health Organization. Epidemiology of WHO-confirmed human cases of avian A (H5N1) infection. Wkly Epidemiol Rec 2006;81:249-60.

  8. World Health Organization. Current WHO phase of pandemic alert. URL: <http://www.who.int/csr/disease/avian_influenza/phase/ en/index.html>. Accédé le 28 novembre, 2006.

  9. Public Health Agency of Canada. Interim recommendation for use of amantadine for influenza. URL: <http://www.phac-aspc.gc.ca/media/ advisories_avis/2006/statment060115.html>. Accédé le 245 novembre, 2006.

  10. Public Health Agency of Canada. Recommendation for use of amantadine for treatment and prevention of influenza. URL: <http://www.phac-aspc.gc.ca/media/nr-rp/2006/ 20061101-amantadine_e.html>. Accédé le 20 décembre, 2006.

  11. Bright RA, Medina MJ, Xu X et coll. Incidence of adamantane resistance among influenza A (H3N2) viruses isolated worldwide from 1994 to 2005: A cause for concern. Lancet 2005;366:1175-81.

  12. Li Y. Saison grippale 1999-2000 : diagnostics portés par les laboratoires canadiens et caractérisation des souches virales. RMTC 2000;26(22):185-9.

  13. Bright RA, Shay DK, Shu B et coll. Adamantane resistance among influenza A viruses isolated early during the 2005-2006 influenza season in the United States. JAMA 2006;295(8):891-4.

  14. Santé Canada. Définitions des cas des maladies faisant l'objet d'une surveillance nationale. RMTC 2000;26(S3).

  15. Petric M, Comanor L, Petti CA. Role of the laboratory in diagnosis of influenza during seasonal epidemics and potential pandemics. J Infect Dis 2006;194(S2):S98-110.

  16. Public Health Agency of Canada. The Canadian pandemic influenza plan for the health sector. URL: <http://www.phac-aspc.gc.ca/ cpip-pclcpi/index.html>. Accédé le 18 décembre, 2006.


* Définitions d'une éclosion. Établissements résidentiels : Deux cas ou plus de SG en l'espace de 7 jours, dont au moins un cas confirmé en laboratoire. Les éclosions dans les établissements devraient être signalées aux autorités sanitaires provinciales et territoriales dans les 24 heures suivant leur détection; Écoles et lieux de travail : taux d'absentéisme qui dépasse > 10 % n'importe quel jour et qui est probablement dû à un SG.

† Définitions du niveau d'activité.

  • 1 = Aucune activité signalées.
  • 2 = Activité sporadique - cas sporadiques de SG et de grippe confirmés en laboratoire dans la région de surveillance au cours des 4 semaines précédentes mais aucune éclosion détectée dans la région de surveillance de la grippe.
  • 3 = Activité localisée - Cas sporadiques de SG et de grippe confirmés en laboratoire dans la région de surveillance au cours des 4 semaines précédentes avec des éclosions de SG dans des écoles et des lieux de travail, ou cas de grippe confirmés en laboratoire dans des établissements résidentiels dans < 50 % de la ou des régions de surveillance de la grippe.
  • 4 = Activité étendue - Cas sporadiques de SG et de grippe confirmés en laboratoire dans la région de surveillance au cours des 4 semaines précédentes avec des éclosions de SG dans écoles et des lieux de travail, ou cas de grippe confirmés en laboratoire dans des établissement résidentiels dans ≥ 50 % de la ou des régions de surveillance de la grippe.

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