ARCHIVÉ - Rapport sur la surveillance canadienne intégrée : Salmonella, Campylobacter, E. coli producteur de vérotoxine et Shigella, de 2000 à 2004

 

Cas humains d'infection à Salmonella

Entre 2001 et 2004, on a observé une baisse générale du nombre de cas d'infection à Salmonella signalés au Canada, les nombres recensés en 2003 et 2004 étant bien en deçà de ceux enregistrés en 2000 (tableau 1). Ce déclin est manifeste dans toutes les provinces et tous les territoires, à l'exception du Nouveau-Brunswick (figure 1). Le faible nombre de cas déclarés et la plus petite taille de la popu-lation dans les trois territoires font en sorte que les tendances y sont plus variables. Les deux principaux systèmes nationaux de surveillance qui recueillent de l'information sur les maladies entériques, la base de données du Système national des maladies à déclaration obligatoire (SNMDO) et le Programme national de surveillance des maladies entériques (PNSME), affichent un degré élevé de convergence pour cette période. On s'attend à un tel niveau de concordance, compte tenu de la fréquence avec laquelle les laboratoires locaux transmettent leurs isolats de Salmonella à leur laboratoire provincial ou central de référence pour un sérotypage. Pour obtenir la description du SNMDO et du PNSME, le lecteur est prié de consulter l'annexe A, Sections 1 et 2.

Tableau 1 : Nombre de cas d'infection à Salmonella au Canada, selon l'année et le système de surveillance
  2000 2001 2002 2003 2004
SNMDO
5780
6177
6092
5185
5213
PNSME
5860
6383
6256
5411
5378

 

Figure 1 : Taux de salmonellose (pour 100 000 habitants) signalés au programme national de surveillance des maladies à déclaration obligatoire – sommaire (MDOS) et au Programme national de surveillance des maladies entériques (PNSME) selon la province ou le territoire, de 2000 à 2004*

Figure 1 : Taux de salmonellose (pour 100 000 habitants) signalés au programme national de surveillance des maladies à déclaration obligatoire – sommaire (MDOS) et au Programme national de surveillance des maladies entériques (PNSME) selon la province ou le territoire, de 2000 à 2004*

* À noter l'échelle différente utilisée pour le Nunavut.

Figure 1 - Équivalent table

Les 10 principaux sérovars

Les 10 principaux sérovars de Salmonella signalés au PNSME entre 2000 et 2004 sont énumérés au tableau 2. S. Typhimurium est demeuré le sérovar le plus souvent déclaré au cours de la période de cinq ans, alors que S. Heidelberg et S. Enteritidis ont alterné aux deuxième et troisième rangs. Cette liste des principaux sérovars est demeurée constante au cours de la période étudiée. Seuls trois des sérovars recensés ne se retrouvaient pas dans le palmarès annuel des 10 principaux sérovars : S. Oranienburg, S. Saintpaul et S. ssp I 4,[5],12:i:-. La plupart des cas dus à S. Oranienburg signalés en 2002 étaient associés à une éclosion qui a sévi dans plusieurs provinces.

Tableau 2 : Les 10 principaux sérovars de Salmonella (nombre) détectés chez des cas humains, de 2000 à 2004, PNSME
  2000 2001 2002 2003 2004
1
S. Typhimurium (1267)
S. Typhimurium (1309)
S. Typhimurium (1250)
S. Typhimurium (1104)
S. Typhimurium (1107)
2
S. Enteritidis (1192)
S. Enteritidis (1237)
S. Heidelberg (1086)
S. Heidelberg (1091)
S. Enteritidis (991)
3
S. Heidelberg
(741)
S. Heidelberg
(830)
S. Enteritidis
(1000)
S. Enteritidis
(685)
S. Heidelberg
(942)
4
S. Hadar (292)
S. Hadar (247)
S. Hadar (258)
S. Hadar (194)
S. Thompson (153)
5
S. Thompson (256)
S. Thompson (225)
S. Oranienburg* (235)
S. Newport (177)
S. Hadar (149)
6
S. ssp I 4,[5],12:i:- (138)
S. ssp I 4,[5],12:i:- (179)
S. Thompson (223)
S. Thompson (144)
S. Newport(149)
7
S. Agona (111)
S. Newport (138)
S. Newport (197)
S. Agona (140)
S. Typhi (129)
8
S. Newport (100)
S. Infantis (119)
S. Typhi (112)
S. Typhi (128)
S. Agona (116)
9
S. Infantis (89)
S. Agona (117)
S. ssp I 4,[5],12:i:- (107)
S. Infantis (119)
S. Infantis (102)
10
S. Typhi (86)
S. Typhi (108)
S. Agona (103)
S. Saintpaul (110)
S. ssp I 4,[5],12:i:- (92)

* Une éclosion d'infection à S. Oranienburg a été détectée dans plusieurs provinces en 2002.

Remarque : L'analyse des données sur les infections à Salmonella humaines fournies dans le reste du présent rapport est divisée en deux parties : Salmonella non typhoïdique et S. Typhi/Paratyphi. S. Typhi et S. Paratyphi sont des sérovars adaptés à l'hôte qui causent principalement une infection invasive, alors que la symptomatologie primaire des sévotars de Salmonella non typhoïdique (sérovars non adaptée à l'hôte) est entérique (salmonellose).


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