ARCHIVÉ - Rapport sur la surveillance canadienne intégrée : Salmonella, Campylobacter, E. coli producteur de vérotoxine et Shigella, de 2000 à 2004

 

Contexte

Il s'agit du deuxième rapport sur la surveillance canadienne intégrée à examiner les tendances relevées en ce qui concerne les quatre principaux groupes d'entérobactéries au Canada, à la lumière des données recueillies dans diverses bases de données de surveillance. Le présent rapport traite des années 2000 à 2004. Les données de surveillance utilisées ici ont été recueillies à différentes fins et comprennent des éléments d'information différents (voir l'annexe A pour plus de détails). Chaque système comporte ses propres limites; il faut donc interpréter les données en gardant ces limites à l'esprit (voir l'annexe A pour plus d'information).

En règle générale, la notification d'une maladie entérique est enclenchée par la confirmation en laboratoire d'un agent à déclaration obligatoire. Durant la période 2000 à 2004, 52 maladies étaient considérées comme à déclaration obligatoire à l'échelle nationale(1). Parmi ces maladies, 11 étaient d'origine entérique, alimentaire et hydrique, dont celles causées par les quatre agents examinés dans le présent rapport (annexe B). L'unité locale de santé publique est avisée du cas par le laboratoire ou le médecin et, dans le cadre du suivi subséquent, recueille des renseignements détaillés sur le patient et les facteurs de risque potentiels. C'est sur ces données que reposent les rapports contenus dans les bases de données sur les maladies à déclaration obligatoire à l'échelle nationale – sommaire [MDOS] et cas individuels [MDOCI]. Les laboratoires locaux et régionaux transmettent certains entéropathogènes aux laboratoires provinciaux pour obtenir une confirmation, une identification et un sous typage plus poussé. Des rapports globaux sur les isolats sont communiqués au Programme national de surveillance des maladies entériques (PNSME) par le laboratoire provincial de santé publique ou le laboratoire central de référence de chaque province. Certains isolats en provenance des laboratoires provinciaux sont transmis au Programme des maladies entériques, Laboratoire national de microbiologie (LNM), pour une identification et un sous typage additionnel. Les isolats de sources non humaines (aliments, animaux et environnement) sont expédiés au Laboratoire de lutte contre les zoonoses d'origine alimentaire (LLZOA) pour y être identifiés et sous typés. Dans le cadre du Programme intégré canadien de surveillance de la résistance aux antimicrobiens (PICRA), les isolats humains de Salmonella sont envoyés au LNM, alors que les isolats de Salmonella provenant d'aliments et d'animaux sont expédiés au LLZOA, pour une étude de la sensibilité aux antimicrobiens. Parmi les autres sources de données utilisées figurent la Base de données sur la morbidité hospitalière (BDMH) de l'Institut canadien d'information sur la santé (ICIS), qui contient des données sur les admissions dans les hôpitaux de tout le Canada, de même que la Base de données sur la mortalité du Programme de la statistique de l'état civil de Statistique Canada. Cette dernière base renferme des données sur la cause de décès (d'après les certificats de décès) pour tous les décès au Canada. Chaque source d'information apporte donc un éclairage particulier sur les maladies entériques au Canada.

Le présent rapport puise dans toutes ces sources de données pour décrire les agents, les cas et les éclosions associés aux quatre principaux groupes d'entérobactéries recensés au Canada : Salmonella, Campylobacter, Escherichia coli producteur de vérotoxine et Shigella. Bien que son principal objectif soit de décrire les tendances de la morbidité dans le temps et dans l'espace, nous avons comparé également, lorsque c'était pertinent, les principaux systèmes de surveillance qui recueillent des données analogues. Par exemple, les taux d'infection par Salmonella sont assez similaires, qu'il s'agisse de données sur les maladies à déclaration obligatoire à l'échelle nationale ou de données recueillies en laboratoire. Pour les infections à Campylobacter, cependant, les taux diffèrent quelque peu selon la source de données et la province ou le territoire. Aucune source unique de données ne permet de décrire les divers aspects des maladies entériques au Canada.

L'interprétation intégrée de chacun de ces ensembles de données dans le présent document permet de brosser un aperçu complet des sources de données et fait ressortir celles qui permettent le mieux de répondre à des questions particulières sur les tendances relatives à la déclaration des maladies entériques au Canada.

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