Actualités sur les maladies infectieuses : Juin 2017

RMTC

Volume 43-6, le 1er juin 2017 : Santé des Autochtones

Actualités sur les maladies infectieuses

Mise à jour sur le traitement du virus de l'hépatite C de génotype 3

Source : Johnson SW, Thompson DK, Raccor B. Hepatitis C Virus-Genotype 3: Update on Current and Emergent Therapeutic Interventions. Curr Infect Dis Rep. (2017) juin;19(6):22. (En anglais seulement).

OBJECTIF DE L'EXAMEN : Les antiviraux à action directe (AAD) ont sensiblement amélioré le pronostic de la maladie liée au virus de l'hépatite C (VHC) de génotype 3 (GT3), une infection très répandue dans le monde entier. Toutefois, chez les patients atteints de fibrose hépatique, de cirrhose ou d'un carcinome hépatocellulaire (CHC), le traitement de l'infection au virus de génotype 3 présente un défi par rapport aux autres génotypes. La relation entre le cycle de vie du virus de l'hépatite C et le métabolisme des lipides de l'hôte semble indiquer la pertinence possible de cibler les facteurs de médiation cellulaire en association avec un traitement anti-virus de l'hépatite C. Nous discutons des schémas actuels et émergents des antiviraux à action directe pour le traitement du virus de l'hépatite C de génotype 3. Nous résumons ensuite les conclusions de recherches récentes sur le lien entre l'entrée, la réplication et l'assemblage du virion du virus de l'hépatite C, et le métabolisme des lipides de l'hôte.

CONSTATATIONS RÉCENTES : Les directives actuelles de traitement de l'hépatite C recommandent l'utilisation de daclatasvir plus sofosbuvir (DCV/SOF) ou de sofosbuvir plus velpatasvir (SOF/VEL) pour la prise en charge des patients infectés par le virus de génotype 3 en raison de l'efficacité clinique [taux de réponse virologique soutenue ≥ 88 % dans l'ensemble] et de la tolérabilité. Les éventuelles options comprenant les antiviraux à action directe, comme SOF/VEL plus GS-9857, sont prometteuses pour traiter les patients atteints de cirrhose en raison d'une infection au virus de génotype 3. Toutefois, la résistance aux antiviraux à action directe du virus de l'hépatite C continuera vraisemblablement d'avoir une incidence sur l'efficacité thérapeutique des traitements sans interféron. La perturbation de l'entrée du virus de l'hépatite C par le ciblage des récepteurs cellulaires hôtes présente le potentiel de réduire au minimum la résistance du virus de l'hépatite C et d'offrir plus options thérapeutiques pour certaines sous-populations de patients infectés par le virus de génotype 3. L'utilisation d'inhibiteurs de la biosynthèse et du transport du cholestérol peut également améliorer les résultats en matière de santé pour les patients infectés par le virus de génotype 3 lorsqu'ils sont utilisés de façon synergétique avec les antiviraux à action directe. En raison de la morbidité et de la mortalité associées à l'infection au virus de l'hépatite C de génotype 3 par rapport aux autres génotypes, il faut s'efforcer de repousser les limites en matière de prévention et de prise en charge thérapeutiques de l'infection au virus de l'hépatite C de génotype 3.

Virus qui infectent les bactéries

Source : Navarro, F et Muniesa, M. Phages in the Human Body. Front Microbiol. 4 avril 2017; 8:566. eCollection 2017. (En anglais seulement).

Les bactériophages, les virus qui infectent les bactéries, sont réapparus comme de puissants régulateurs des populations bactériennes dans les écosystèmes naturels. Les bactériophages envahissent le corps humain comme les autres environnements naturels dans une telle mesure qu'ils constituent le groupe le plus nombreux dans le virome humain. Cela n'a été révélé qu'au cours des études métagénomiques récentes, malgré le fait que la présence de bactériophages dans le corps humain a été signalée il y a plusieurs décennies. L'incidence de la présence des bactériophages chez les humains n'a pas encore été évaluée, mais comme dans les environnements marins, on pourrait supposer qu'ils jouent un rôle bien précis dans la régulation des populations bactériennes, ce qui pourrait avoir une incidence sur la santé humaine. En outre, les bactériophages sont d'excellents véhicules de transfert génétique, et ils contribuent à l'évolution des cellules bactériennes dans le corps humain par la diffusion et l'acquisition de l'ADN de façon horizontale. L'abondance des bactériophages dans le corps humain ne passe pas inaperçue et le système immunitaire y réagit, mais on ignore dans quelle mesure. Enfin, la présence de bactériophages dans des échantillons humains n'est la plupart du temps pas prise en compte, mais peut avoir une incidence sur les résultats microbiologiques et moléculaires et les fausser et, à la lumière des données probantes, certaines études laissent entendre qu'il faut accorder une attention particulière à leur interférence.

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