Recommandations en matière de prévention, de suivi et de surveillance des maladies Ebola

Une déclaration d'un comité consultatif (DCC)
Comité consultatif de la médecine tropicale et de la médecine des voyages (CCMTMV)

Dernière mise à jour partielle du contenu : février 2024

Dernière mise à jour complète : mars 2023

Sur cette page

Préambule

Le Comité consultatif de la médecine tropicale et de la médecine des voyages (CCMTMV) fournit à l'Agence de la santé publique du Canada, de façon continue et opportune, des conseils de nature médicale, scientifique et de santé publique concernant les maladies tropicales infectieuses de même que les risques pour la santé associés aux voyages internationaux. L'Agence reconnaît que les conseils et les recommandations formulés dans la présente déclaration reposent sur les meilleures et les plus récentes connaissances scientifiques et pratiques médicales. Elle les diffuse dans le but d'informer les voyageurs ainsi que les professionnels de la santé qui sont appelés à leur prodiguer des soins.

Les personnes qui administrent ou utilisent des médicaments, des vaccins ou d'autres produits devraient bien connaître la monographie des produits, ainsi que toute autre norme ou instruction approuvée concernant leur usage. Les recommandations relatives à l'usage des produits et les autres renseignements présentés dans ce document peuvent différer de ceux qui figurent dans la monographie ou dans toute autre norme ou instruction approuvée pertinente établie par les fabricants autorisés. Les fabricants font approuver leurs produits et démontrent l'innocuité et l'efficacité de ceux-ci uniquement lorsque ces produits sont utilisés conformément à la monographie ou à toute autre norme ou instruction approuvée de manière semblable.

Sommaire

La présente déclaration provisoire est destinée à être utilisée pendant les éclosions actives de la maladie Ebola, en accordant une attention particulière aux régions situées à l'extérieur du Canada qui sont susceptibles d'être touchées par une éclosion active ou qui le sont actuellement.

Principaux points et messages

  • La transmission des virus du genre Orthoebolavirus se produit principalement par contact direct avec du sang, des liquides corporels ou des tissus infectés d'une personne symptomatique, vivante ou décédée. Elle se produit également au contact d'un animal infecté ou par le biais de surfaces contaminées par des liquides corporels provenant de personnes infectées.
  • Aucun cas de transmission attribuable à une interaction occasionnelle avec des voyageurs asymptomatiques revenant de régions touchées n'a été signalé.
  • Le CCMTMV suggère que, bien que la plupart des preuves scientifiques disponibles proviennent de l'expérience tirée du virus Ebola (EBOV), les approches recommandées pour la prévention et la gestion de l'EBOV s'appliquent également à d'autres espèces, telles que le virus Soudan (SUDV), le virus Bundibugyo (BDBV) et le virus Forêt de Taï (TAFV).
  • Ce document d'orientation reflète la taxonomie révisée de la famille des Filoviridés, telle qu'approuvée par le Comité international de taxonomie des virus en avril 2023 (en anglais seulement) et peut être modifié à mesure que de nouveaux renseignements sont disponibles.

Objectif

La présente déclaration élaborée par le CCMTMV vise à fournir des recommandations sur les mesures préventives, de même que sur le contrôle et la surveillance des voyageurs revenant de régions touchées par une éclosion de maladie Ebola, ainsi que des travailleurs de la santé et d'autres travailleurs humanitaires qui pourraient être en contact avec des patients atteints de la maladie Ebola.

Introduction

La maladie Ebola est une maladie grave et potentiellement mortelle causée par des virus à ARN du genre OrthoebolavirusNote de bas de page 1. Il existe 4 espèces d'orthoebolavirus reconnues pour causer des maladies humaines : le virus Ebola (Orthoebolavirus zairense, EBOV), le virus Soudan (Orthoebolavirus sudanense, SUDV), le virus Bundibugyo (Orthoebolavirus bundibugyoense, BDBV) et le virus Forêt de Taï (Orthoebolavirus taiense, TAFV). La spéciation est importante, car les traitements et les vaccins développés contre une espèce peuvent ne pas avoir la même efficacité contre les autres espèces. L'EBOV, qui cause la maladie Ebola à virus Ebola (MVE), et le SUDV, qui cause la maladie Ebola à virus Soudan (MVS), sont le plus souvent en cause dans les récentes éclosionsNote de bas de page 2Note de bas de page 3.

Les orthoebolavirus sont le plus souventNote de bas de page 4 transmis aux humains par contact avec le sang, les liquides corporels ou les tissus infectés d'une personne atteinte d'une maladie symptomatique, vivante ou décédée.Note de bas de page 5Note de bas de page 6. Les virus peuvent également être transmis par :

Les orthoebolavirus ne sont pas transmis entre humains par voie aérienneNote de bas de page 12Note de bas de page 13.

Les expériences antérieures de transmission précoce et soutenue de la maladie Ebola en milieu urbain (2014-2016), en Afrique, ont mis en évidence l'importance d'une réponse rapide dans la gestion des éclosions, y compris la mobilisation des ressources en temps opportun afin de prévenir la propagation des maladies Ebola par la gestion active des cas cliniques (isolement et traitement) et des contacts (recherche des contacts, quarantaine, vaccination et surveillance)Note de bas de page 14Note de bas de page 15. Une réponse rapide comprend également :Note de bas de page 16Note de bas de page 17Note de bas de page 18

  • la surveillance accrue et la détection des cas dans les carrefours de transport
  • le dépistage au moment de l'entrée et de la sortie dans les aéroports internationaux
  • le renforcement de la capacité des laboratoires locaux
  • la vaccination stratégique des contacts et des travailleurs de la santé
  • le traitement des cas cliniques au sein d'unités spécialisées dans le traitement des orthoebolavirus
  • la mobilisation communautaire, la sensibilisation et l'éducation du public, y compris la promotion de pratiques funéraires dignes et sécuritaires

Définition des zones touchées par la maladie Ebola

En cas d'éclosion de maladie Ebola, l'OMS considère qu'une région est touchée s'il y a eu 1 cas de maladie Ebola confirmé localement ou si 1 personne atteinte d'un cas infectieux de la maladie Ebola y a résidé. Vous trouverez des renseignements à jour sur les régions touchées dans la page Web de l'OMS intitulée Bulletins d'information sur les flambées épidémiques.

Méthodologie

La présente déclaration a été élaborée par un groupe de travail du CCMTMV formé de bénévoles, dont aucun n'a déclaré de conflit d'intérêts pertinent. Les critères énoncés dans la déclaration du CCMTMV sur le Processus fondé sur les preuves pour l'élaboration de lignes directrices et de recommandations liées à la médecine de voyage et à la médecine tropicale ont été utilisés afin de déterminer si une approche méthodologique selon le classement, l'évaluation, l'élaboration et l'examen des recommandations (approche GRADE) serait appropriée pour le présent chapitre. L'approche GRADE n'a pas été utilisée, car cette déclaration a été élaborée en réponse à une éclosion pour laquelle des directives urgentes liées aux voyages sont requises. Les conseils sont fondés sur un examen narratif de la documentation pertinente, sur l'opinion d'experts et sur la prise en compte des directives applicables de l'OMS. La déclaration définitive et les recommandations ont été approuvées par le CCMTMV.

Épidémiologie

Les chaînes de transmission soutenues des virus à l'origine de la maladie Ebola se limitent généralement aux régions de l'Afrique subsaharienne, les foyers de maladies épidémiques se produisant dans certaines parties de l'Afrique centrale, de l'Afrique de l'Ouest et de l'Afrique de l'EstNote de bas de page 19. La plus récente éclosion de MVS en Ouganda, qui s'est terminée le 11 janvier 2023, comprenait des cas dans 7 régions : Jinja, Kampala, Kassanda, Kyegegwa, Masaka, Mubende et WakisoNote de bas de page 20.

Des éclosions de maladie EbolaNote de bas de page 2 ont récemment été signalées en :

À ce jour, 15 éclosions ont été enregistrées en RDC depuis la première éclosion reconnue en 1976Note de bas de page 2. La dixième éclosion dans les provinces du Nord-Kivu, d'Ituri et du Sud-Kivu (du 1er août 2018 au 25 juin 2020) a été la plus longue éclosion de MVE du pays et la deuxième plus importante au monde après l'éclosion de MVE qui a eu lieu de 2014 à 2016 en Afrique de l'OuestNote de bas de page 27.

De plus, au cours de l'éclosion à grande échelle de 2014-2016 qui a touché la Sierra Leone, le Libéria et la GuinéeNote de bas de page 28, des cas de transmission secondaire limitée ont été signalés ailleurs en Afrique, en Europe et en Amérique du NordNote de bas de page 29Note de bas de page 30. Compte tenu de la période d'incubation prolongée de la maladie Ebola (c'est-à-dire jusqu'à 21 jours) et de la facilité relative des voyages internationaux, il est possible que les symptômes de la maladie Ebola contractée par un voyageur se manifestent une fois de retour chez luiNote de bas de page 31. Chez certains patients rétablis de la maladie Ebola, on constate un portage prolongé d'EBOV dans des sanctuaires immunitaires (telles que les testicules, les yeux). De plus, on a signalé la transmission d'EBOV lors de relations sexuelles ou autres contacts étroits des mois à des années après qu'une épidémie a été déclarée terminéeNote de bas de page 10.

Néanmoins, l'expérience montre que le risque de transmission de la maladie Ebola à l'extérieur d'une zone d'éclosion par un voyageur qui rentre chez lui sans symptômes est très faible. Lors de l'éclosion qui a touché l'Afrique de l'Ouest en 2014-2016, aucun cas de MVE n'a été importé au Canada et très peu de cas ont été exportés à l'extérieur des pays touchésNote de bas de page 28.

Des éclosions plus récentes ont eu une épidémiologie considérablement modifiée en raison de la disponibilité des vaccins contre la MVE pour les travailleurs de la santé et pour les contacts étroits des patients infectés par la MVE. Au cours des essais du vaccin rVSVΔG-ZEBOV-GP contre l'EBOV (ErveboMD) réalisés entre 2014 et 2016, la vaccination immédiate des contacts étroits a eu une efficacité de 100 % pour prévenir la MVE. Cela devrait donc améliorer la réponse aux épidémies à l'avenirNote de bas de page 32.

Transmission

La maladie Ebola est transmise par la manipulation, la préparation ou la consommation d'animaux infectés (par exemple, les chauves-souris, le gibier), ou par le contact avec le sang, les liquides corporels (par exemple, les selles, les vomissures, la salive, le sperme) ou les tissus de personnes infectées, pendant leur maladie symptomatique ou peu de temps après leur décès, directement ou par l'intermédiaire d'objets contaminés par ces liquidesNote de bas de page 5Note de bas de page 6Note de bas de page 7Note de bas de page 9Note de bas de page 11.

Parmi les personnes qui courent un risque particulier d'être infectées par la maladie Ebola, mentionnons les travailleurs de la santéNote de bas de page 33 et les membres de la famille qui s'occupent des personnes malades, ainsi que les gens qui participent au processus d'inhumation, y compris la préparation de la dépouille pour l'inhumationNote de bas de page 6.

La MVE et la MVS ont une période d'incubation allant de 2 à 21 jours, la plupart des cas se manifestant dans les 6 à 10 jours suivant l'expositionNote de bas de page 34. Le risque de transmission est plus grand lorsque la charge virale est plus élevée chez les personnes infectées, comme chez les patients gravement malades qui présentent de la fièvre, des vomissements et de la diarrhée, ou peu de temps après leur décèsNote de bas de page 35. Les données actuelles suggèrent que la transmission ne se produit pas avant l'apparition des symptômes dans la phase aiguë de la maladieNote de bas de page 5.

Après le rétablissement et la fin de l'isolement, le risque de transmission sexuelle peut demeurer préoccupant pour les survivants de la maladie EbolaNote de bas de page 9Note de bas de page 11, en raison de la persistance asymptomatique des orthoebolavirus dans le spermeNote de bas de page 36. Par exemple, il a été démontré que le virus Ebola viable (Orthoebolavirus zairense) persiste pendant plusieurs mois, et peut-être plus rarement durant des années, dans des organes du corps qui sont protégés du système immunitaire du survivant, comme les testicules, les yeux et le système nerveux central (SNC)Note de bas de page 10.

La transmission de la maladie Ebola de la mère à l'enfant a été documentée. Presque tous les cas de transmission congénitale de la MVE pendant l'éclosion de MVE de 2014-2016 en Sierra Leone, au Libéria et en Guinée ont entraîné le décès du fœtusNote de bas de page 37. Les femmes enceintes atteintes de la maladie Ebola peuvent également avoir des résultats cliniques graves, y compris la mort, plus souvent que les femmes qui ne sont pas enceintesNote de bas de page 38.

L'OMS a publié des directives particulières sur la prévention de la transmission congénitale et post-partum de la maladie Ebola aux nourrissons. Bien que l'examen complet du sujet n'entre pas dans la portée du présent document, notons, parmi ces recommandations, l'interruption de l'allaitement maternel pour les mères souffrant de la maladie Ebola aiguë et la vaccination des mères exposées au virusNote de bas de page 39.

Manifestations cliniques

La maladie Ebola se caractérise par un syndrome viral d'apparition soudaine constitué de fièvre, de malaise, de myalgie, de pharyngite, de violents maux de tête et d'une injection conjonctivaleNote de bas de page 5. Les symptômes gastro-intestinaux apparaissent souvent quelques jours plus tard, soit des vomissements et une diarrhée à grand volume pouvant contenir du sang. Ces symptômes peuvent être accompagnés d'une éruption maculopapulaire ou pétéchiale qui peut évoluer vers un purpuraNote de bas de page 40. Étant donné la nature non spécifique des premières phases de la maladie (phase prodromique), un fort indice de présomption fondé sur l'épidémiologie est nécessaire.

Jusqu'à la moitié des patients peuvent présenter des saignements des muqueuses (gencives, nez), du tractus gastro-intestinal ou urogénital ou à des sites de ponction veineuseNote de bas de page 41. À mesure que la maladie progresse, la déshydratation entraînant des anomalies électrolytiques peut devenir grave et sera suivie de l'émaciation et de l'apathie.

Les cas graves de maladie Ebola qui comportent des symptômes hémorragiques présentent généralement aussi des lésions concomitantes et importantes aux systèmes et aux organes, comme une insuffisance rénale aiguë, un dysfonctionnement du système nerveux central (SNC), une suppression de la moelle osseuse (avec leucopénie et thrombocytopénie) et une insuffisance hépatiqueNote de bas de page 40Note de bas de page 42. Des infections bactériennes secondaires peuvent compliquer davantage l'évolution de la maladie. Historiquement, les épidémies de maladie Ebola se sont toujours produites dans des pays où le paludisme est endémique, ce qui indique qu'une co-infection du paludisme survient et justifie un dépistageNote de bas de page 43Note de bas de page 44.

Le taux moyen de létalité de la maladie Ebola est élevé, même avec des soins intensifs optimaux. S'il y a décès, il survient habituellement de 7 à 10 jours après l'apparition des symptômesNote de bas de page 5Note de bas de page 42. Les survivants ont une phase de rétablissement prolongée et peuvent éprouver toute une gamme de complications après le rétablissement. Parmi les principales séquelles possibles, notons la fatigue non spécifique, les douleurs articulaires, les douleurs musculaires et l'uvéiteNote de bas de page 45.

Il est justifié de surveiller les cas rétablis puisque la récidive ou la rechute de la maladie Ebola peut se produire, bien que rare, et que la période de latence n'est pas bien établieNote de bas de page 46. Des tests de suivi peuvent également être nécessaires pour déterminer le moment où les liquides corporels (lait maternel, sperme) ne sont plus infectieuxNote de bas de page 47Note de bas de page 48. La durée et la fréquence des tests de suivi de l'excrétion du virus après une maladie Ebola aiguë ne sont pas bien établies.

Probabilité d'exposition au cours d'un voyage

La probabilité d'exposition et d'infection par un orthoebolavirus est généralement très faible pour les voyageurs. Les voies d'exposition potentielles pour les voyageurs sont les mêmes que celles des résidents des régions à risque. Certains groupes, comme les travailleurs de la santé qui fournissent des soins directs aux patients, sont considérablement plus susceptibles d'y être exposés, surtout s'ils prodiguent des soins dans une région touchée par une éclosion.

Des rapports récents sur le portage prolongé d'EBOV dans le sperme entraînant des infections chez les femmes, des mois ou des années après l'infection aiguë chez l'homme, soulèvent la possibilité que les voyageurs acquièrent le virus lors de relations sexuelles avec un patient rétabli de la maladie EbolaNote de bas de page 36Note de bas de page 49. Bien qu'il ne soit pas précisément connu, ce risque est probablement beaucoup plus faible que le risque de contracter d'autres infections transmissibles sexuellement, et est probablement atténué par certains moyens, comme l'utilisation constante de méthodes barrière, comme les préservatifs. De plus, la vaccination peut être envisagée pour les partenaires sexuels des patients rétablis de la maladie Ebola au Canada, en consultation avec les autorités provinciales ou territoriales de la santé publique.

Il est conseillé aux voyageurs qui se rendent dans des régions touchées par la maladie Ebola de surveiller les médias locaux et de respecter toutes les procédures dans les aéroports, y compris les contrôles à l'entrée et à la sortie, selon les directives des autorités locales.

Mesures préventives pour les voyageurs

Conseils généraux à l'intention des voyageurs qui se rendent dans des régions où la maladie Ebola est considérée comme un danger

  • Il est recommandé aux voyageurs de se laver fréquemment les mains lorsqu'ils sont à l'étranger, soit avec de l'eau et du savon, soit avec un désinfectant pour les mains à base d'alcool. Cela aide à prévenir les infections virales et bactériennes courantes, comme la grippe, les norovirus et la diarrhée du voyageur, mais aussi les infections potentiellement graves comme la maladie Ebola.
  • Il est conseillé aux voyageurs d'éviter tout contact étroit avec des animaux vivants ou morts, de ne pas manipuler de viande crue ou insuffisamment cuite et de ne pas consommer de gibier.
  • Les voyageurs qui ont des relations sexuelles avec un nouveau partenaire à l'étranger devraient utiliser des préservatifs pour prévenir les infections transmissibles sexuellement courantes ainsi que la maladie Ebola.

Séjourner dans une région touchée par la maladie Ebola

Des directives sur les mesures préventives à l'intention des travailleurs de la santé qui prodiguent des soins à des patients chez qui on soupçonne ou on a confirmé la présence d'une maladie Ebola sont disponibles dans d'autres documentsNote de bas de page 33Note de bas de page 50. Ces directives ne sont pas abordées dans cette section. Les travailleurs humanitaires doivent suivre les directives fournies par leur organisation en plus des directives fournies dans le présent document.

Les personnes qui se rendent dans une région touchée par la maladie Ebola pour rendre visite à des amis ou à de la famille doivent faire preuve de plus de prudence que les touristes typiques, puisqu'ils séjournent souvent dans des résidences locales pendant une plus longue période et peuvent consommer du gibier, ce qui peut présenter un risque de transmission de la maladie EbolaNote de bas de page 40. Outre les mesures de prévention générales énumérées ci-dessus, ces voyageurs devraient :

  • être conscients de l'exposition potentielle à des amis ou à des parents malades dans le milieu familial
  • connaître et respecter les pratiques d'inhumation sécuritairesNote de bas de page 51

L'OMS fournit des recommandations détaillées sur la prestation de soins à des membres de la famille dans les régions touchées par la maladie EbolaNote de bas de page 52. Toutefois, pour ces régions, les cas de fièvre ou de maladie clinique grave dans un foyer local où un voyageur pourrait être exposé devraient être signalés aux autorités de santé locales, et ses recommandations devraient être suivies. Dans un tel scénario, la personne doit être rapidement transférée à un établissement de soins de santé aux fins d'évaluation et de soins.

Les voyageurs qui se trouvent dans une région touchée par la maladie ou qui planifient une visite dans une région touchée doivent savoir qu'ils pourraient être assujettis aux exigences locales, par exemple s'ils entrent en contact avec un cas connu ou présumé. De plus, si un voyageur contracte une maladie symptomatique, il n'y a aucune garantie d'évacuation médicale vers un centre de soins de santé occidental, ni d'accès aux interventions de soutien et autres qui pourraient être disponibles pour la prise en charge de la maladie au Canada.

Vaccins contre l'EBOV

Vaccin anti-Ebola rVSVΔG-ZEBOV-GP (ErveboMD, Merck)

Un vaccin récemment mis au point contre le virus Ebola (Orthoebolavirus zairense), ErveboMD, a été utilisé pour vacciner les travailleurs humanitaires et les contacts étroits lors d'une éclosion de MVE en RDC (éclosion d'EBOV), et les résultats sont excellentsNote de bas de page 53. L'efficacité de la vaccination immédiate des contacts étroits contre la MVE 10 jours après la vaccination était de 100 %Note de bas de page 32.

À titre de mesure de gestion de l'éclosion, le vaccin peut être offert à certains travailleurs humanitaires déployés dans une région touchée par la MVE (c'est-à-dire à ceux qui peuvent fournir des soins à des cas confirmés de MVE ou à leurs contacts, y compris les contacts d'un cas décédé), ou à ceux qui peuvent participer à des inhumations sécuritaires, ainsi qu'aux autres travailleurs de la santé ou de première ligne dans les régions touchées et celles où le risque de propagation est élevéNote de bas de page 53. De plus, les stratégies de « vaccination en anneau » et d'autres stratégies de vaccination ont été très efficaces pour limiter les éclosions de MVE; elles sont résumées ailleursNote de bas de page 54. Toutefois, bien que le vaccin ErveboMD soit maintenant autorisé au Canada, il n'est pas disponible actuellement, ni recommandé à la population canadienne dans le cadre des vaccinations de routine avant un voyageNote de bas de page 55.

Au Canada, une réserve de vaccins peut être disponible par l'intermédiaire de la Réserve nationale stratégique d'urgence (RNSU) pour la gestion des expositions aux cas détectés au Canada et la gestion des éclosions potentielles. L'accès au vaccin et les renseignements sur les personnes admissibles à recevoir le vaccin ErveboMD pour la gestion des expositions ou des éclosions au Canada seraient déterminés en consultation avec les autorités de santé publique appropriées. Les organisations humanitaires qui travaillent dans les régions touchées par la MVE peuvent avoir obtenu des approvisionnements de ce vaccin contre le virus Ebola directement auprès du fabricant ou du fournisseur, ou encore de la réserve mondiale de vaccins par l'intermédiaire de l'Organisation mondiale de la SantéNote de bas de page 56. La fourniture de vaccins contre la MVE aux Canadiens qui voyagent pour des missions d'aide humanitaire internationale demeure la responsabilité de l'organisme qui fournit le service. Les personnes qui se rendent dans des régions touchées par la MVE pour des organisations humanitaires devraient s'informer auprès de leur organisation d'accueil de la disponibilité de la vaccination contre l'Ebola.

À leur retour des régions touchées, les personnes vaccinées doivent faire l'objet des mêmes mesures de surveillance et de contrôle que celles qui n'ont pas été vaccinées. À l'heure actuelle, le vaccin ErveboMDn'est ni approuvé ni recommandé pour prévenir d'autres souches d'orthoebolavirus, notamment le virus Soudan, le virus Forêt de Taï et le virus Bundibugyo. En raison de différences antigéniques majeures, le vaccin ErveboMD ne devrait pas offrir une protection significative contre d'autres souches d'orthoebolavirus, y compris le virus Soudan (à la source de l'éclosion de 2022-2023 en Ouganda).

Pour plus de renseignements sur le vaccin ErveboMD, veuillez consulter la Déclaration provisoire sur l'utilisation du vaccin rVSVΔG-ZEBOV-GP pour la prévention de la maladie à virus Ebola.

Ad26.ZEBOV (ZabdenoMD, Janssen) et MVA-BN-Filo (MvabeaMD, Bavarian Nordic)

Ces nouveaux vaccins de pointe contre l'Ebola ont reçu une autorisation de commercialisation de l'Agence européenne des médicaments (AEM) en 2020. Le vaccin ZabdenoMD est administré en premier et cible l'EBOV, tandis que MvabeaMD est un vaccin multivalent contre l'EBOV, le SUDV, le TAFV et le virus de Marburg, et est administré environ 8 semaines plus tard comme vaccin de rappel. Ce traitement prophylactique à 2 doses ne convient donc pas à une intervention en cas d'éclosion lorsqu'une protection immédiate est nécessaire, car il faut 2 doses et 8 semaines pour obtenir une immunitéNote de bas de page 5Note de bas de page 57. Cinq études cliniques menées en Europe, en Afrique et aux États-Unis ont démontré que ce traitement vaccinal est sûr et pourrait induire une réponse immunitaire contre le virus Ebola. Les données sur son efficacité chez les humains ont été extrapolées à partir d'études sur les animaux. Le niveau exact de protection fourni par le traitement vaccinal est toutefois inconnu. Ce produit n'est pas autorisé au Canada.

Voyageurs de retour

Le risque d'exportation et de transmission ultérieure des maladies Ebola à l'extérieur des zones touchées peut théoriquement être atténué par la mise en œuvre de mesures de contrôle des sorties. De telles mesures sont habituellement mises en place dans le but de repérer les personnes symptomatiques ou celles qui présentent un risque élevé d'avoir été exposées à un cas de maladie Ebola. Elles peuvent être mises en œuvre dans un pays touché (par exemple, entre les zones de transmission active et les zones où aucune transmission n'a été documentée) ainsi qu'aux points d'entrée et de sortie internationaux (par exemple, les aéroports et les ports maritimes, les postes frontaliers terrestres, etc.)Note de bas de page 18.

Certaines mesures de contrôle à l'entrée et à la sortie, comme la vérification de la température, peuvent être mises en œuvre dans certains paysNote de bas de page 58, mais les cas présymptomatiques ou subcliniques ne seront généralement pas décelés, la fièvre étant un signe non spécifique qui peut être observé dans le cas de nombreuses maladies non liées à la maladie Ebola, mais liées au voyageNote de bas de page 59.

Dans le cadre des procédures habituelles, le personnel de l'Agence des services frontaliers du Canada procède à un dépistage des passagers malades, conformément à la Loi sur la mise en quarantaine, et dirige ensuite les voyageurs symptomatiques vers un agent de quarantaine pour une évaluation de leur état de santé. Conformément à la Loi sur la mise en quarantaine, tous les voyageurs qui arrivent au Canada et qui ne se sentent pas bien doivent informer un agent des services frontaliers du Canada s'ils ont été ou s'ils soupçonnent avoir été à proximité d'une personne atteinte d'une maladie transmissibleNote de bas de page 60.

Définitions des risques d'exposition pour les voyageurs

On considère qu'un voyageur n'a aucune exposition préoccupante connue :

  • s'il n'a pas eu de contact dans le milieu familial, de contact sexuel ou de contact direct connu avec un cas symptomatique d'une maladie Ebola ou avec les liquides corporels, la dépouille, des matériaux ou des surfaces contaminés par un corps ou ses liquides corporels au cours des 21 jours précédents
  • s'il est seulement le contact d'un contact, par exemple, s'il a interagi avec une personne asymptomatique qui prodiguait des soins ou vivait dans le même ménage qu'un cas de maladie Ebola
  • s'il a résidé dans une région où la transmission est connue ou soupçonnée, mais qu'il n'a eu aucun contact connu avec un cas symptomatique
  • si, symptomatique ou non, il n'a pas voyagé dans une région infranationale touchée où des cas ont été signalés au cours des 21 derniers jours, même s'il a voyagé dans un pays déclarant des cas de maladie Ebola
  • si toute exposition potentielle s'est produite plus de 21 jours avant son arrivée au Canada

L'un ou l'autre des éléments suivants est considéré comme une exposition à faible risque :

  • s'il y a eu un contact direct dans les situations suivantes, tout en respectant les Mesures de prévention et de contrôle des infections (PCI) pour la maladie Ebola dans les établissements de soins actifs recommandées et sans violation connue des précautions en matière de PCI :
    • un cas symptomatique d'une maladie Ebola, ses liquides corporels, sa dépouille ou toute autre source connue d'orthoebolavirus (par exemple, un animal infecté, un spécimen de laboratoire positif)
    • des objets ou des surfaces pouvant être contaminés par des orthoebolavirus provenant des liquides corporels d'un patient, y compris la literie, les vêtements et les instruments médicaux
  • s'il n'y a eu que des interactions occasionnelles et aucun contact direct avec une personne ayant une maladie Ebola ou avec ses liquides corporels. Exemples d'interactions occasionnelles : partager une zone de places assises dans un transport public ou une salle d'attente
  • si la personne a séjourné dans une communauté où il y a une transmission active de la maladie Ebola, mais ne répond à aucun des critères d'exposition à risque élevé

L'un ou l'autre des éléments suivants est considéré comme une exposition à risque élevéNote de bas de page 6Note de bas de page 45 :

  • s'il y a eu un contact direct dans les situations suivantes, sans respecter les mesures de PCI recommandées, ou en raison d'une violation des précautions en matière de PCI :
    • un cas symptomatique de maladie Ebola, ses liquides corporels, sa dépouille ou toute autre source connue d'orthoebolavirus (par exemple, un animal infecté, un spécimen de laboratoire positif)
    • des objets ou des surfaces pouvant être contaminés par des orthoebolavirus provenant des liquides corporels d'un patient, y compris la literie, les vêtements et les instruments médicaux
  • tout contact avec un cas dans un milieu familial ou tout contact sexuel avec un cas
  • s'il y a eu des relations sexuelles non protégées avec une personne qui se remet d'une maladie Ebola, puisque le virus peut persister pendant des mois dans le sperme des hommes infectésNote de bas de page 47
    • Bien que cela soit possible, la transmission de la femme à l'homme par les sécrétions vaginales de femmes rétablies n'a pas été décriteNote de bas de page 45.

Les travailleurs de la santé et de l'aide humanitaire sont considérés différemment des autres voyageurs en ce qui concerne l'évaluation de leur risque d'exposition en raison de la nature de leur risque d'exposition potentiel. Certains travailleurs de la santé et de l'aide humanitaire peuvent choisir de faire une quarantaine de 21 jours avant leur départ pour réduire le risque de voyager en état de maladie. Toutefois, s'ils arrivent au Canada dans les 21 jours suivant leur travail dans une région touchée, les travailleurs de la santé et humanitaires doivent :

  • s'identifier auprès des autorités de santé publique appropriées après leur arrivée, même s'ils n'ont pas d'exposition connue ou qu'ils présentent seulement un faible risque d'exposition
  • à l'aéroport, s'identifier immédiatement à un agent de l'Agence des services frontaliers du Canada ou à un agent de quarantaine, s'ils présentent un risque élevé d'exposition ou des symptômes compatibles avec la maladie Ebola

Il est à noter que les voyageurs qui présentent des symptômes ou un risque élevé d'exposition sont peu susceptibles de se présenter à un point d'entrée au Canada, car les régions touchées par la maladie Ebola assurent habituellement le dépistage à la sortie. Toutefois, au début d'une éclosion, il est possible que des voyageurs quittent une région touchée par un moyen de transport public en raison d'un contrôle inadéquat des sorties ou de la nature inconnue ou non reconnue d'une exposition.

Recommandations pour le contrôle et la surveillance des voyageurs en provenance de régions touchées par les maladies Ebola en fonction du risque d'exposition

La Loi sur la mise en quarantaine et les autorités provinciales et territoriales de la santé publique établissent des recommandations précises pour le contrôle et la surveillance des voyageurs qui reviennent au pays. Les recommandations contenues dans le présent document visent à guider les responsables de la santé et les particuliers, et ne visent pas à remplacer les exigences spécifiques prévues par la Loi sur la mise en quarantaine ou les autorités provinciales et territoriales de la santé publique. Ces recommandations s'appliquent uniquement aux personnes qui reviennent de régions touchées par les maladies Ebola, définies comme des régions infranationales particulières où des cas sont documentés. Les voyageurs qui reviennent de pays où des cas de maladie Ebola ont été signalés, mais qui n'ont pas voyagé dans les régions touchées du pays (qu'ils soient symptomatiques ou non), doivent être évalués comme des voyageurs de retour qui n'ont pas été exposés à la maladie Ebola.

1. Voyageurs en provenance d'une région touchée par une maladie Ebola sans exposition préoccupante connue

  • Nous suggérons aux voyageurs qui rentrent au pays et qui ne présentent aucun symptôme de consulter le site Web de l'Agence de la santé publique du Canada pour obtenir des renseignements sur la maladie EbolaNote de bas de page 61 et pour connaître les mesures à prendre s'ils développent des symptômes dans les 21 jours suivant leur départ de la région touchée.
  • Il est recommandé que ces voyageurs suivent les recommandations de la catégorie 1 concernant le contrôle et la surveillance présentées au tableau 1.

Les médecins qui examinent des voyageurs présentant des symptômes et n'ayant aucune exposition connue doivent communiquer avec les autorités de santé publique appropriées pour obtenir des conseils supplémentaires.

2. Voyageurs en provenance d'une région touchée par une maladie Ebola et présentant un faible risque d'exposition, mais ne présentant aucun symptôme

À leur arrivée au Canada, il est recommandé que ces voyageurs :

  • s'identifient auprès des autorités de santé publique appropriées le premier jour ouvrable suivant leur arrivée au Canada pour obtenir des conseils sur les procédures et les mesures à prendre s'ils développent des symptômes compatibles avec la maladie Ebola au cours de la période d'incubation potentielle
  • suivent les recommandations de la catégorie 2 concernant le contrôle et la surveillance fournies au tableau 1 pour le reste de la période de 21 jours suivant la dernière exposition potentielle à la maladie Ebola

3. Voyageurs en provenance d'une région touchée par une maladie Ebola présentant un risque élevé d'exposition, mais ne présentant aucun symptôme

Si un voyageur apprend qu'il présente un risque élevé d'exposition pendant qu'il est en transit vers le Canada, il est recommandé qu'il :

  • s'identifie à un agent des services frontaliers du Canada qui communiquera avec un agent de quarantaine afin que ce dernier effectue une évaluation des risques individuels et détermine les mesures à prendre pour soutenir le voyageur et protéger les personnes qui l'entourent
  • suive les recommandations de la catégorie 3 concernant le contrôle et la surveillance fournies au tableau 1 pour le reste de la période de 21 jours suivant la dernière exposition potentielle à la maladie Ebola

Si un voyageur apprend qu'il présente un risque élevé d'exposition après son entrée au Canada, il est recommandé qu'il :

  • s'identifie aux autorités de santé publique appropriées afin qu'elles effectuent une évaluation des risques individuels et déterminent les mesures à prendre pour soutenir le voyageur et protéger les personnes qui l'entourent
  • suive les recommandations de la catégorie 3 concernant le contrôle et la surveillance fournies au tableau 1 pour le reste de la période de 21 jours suivant la dernière exposition potentielle à la maladie Ebola

Les travailleurs humanitaires doivent suivre les directives fournies par leur organisation, en plus des directives fournies dans le présent document.

4. Voyageurs en provenance d'une région touchée par une maladie Ebola qui ont développé des symptômes compatibles avec la maladie

Si un voyageur provenant d'une région touchée par la maladie Ebola présente des symptômes compatibles avec la maladie à son arrivée à un point d'entrée au Canada, il doit :

  • s'identifier auprès d'un agent des services frontaliers du Canada qui communiquera avec un agent de quarantaine. Conformément à la Loi sur la mise en quarantaine, l'agent de quarantaine effectuera immédiatement une évaluation de la santé et prendra les dispositions nécessaires (y compris la délivrance des ordonnances nécessaires) pour le suivi médical ou le suivi des autorités de santé publique appropriéesNote de bas de page 60
  • suivre les recommandations de la catégorie 4 concernant le contrôle et la surveillance fournies au tableau 1 pour le reste de la période de 21 jours suivant la dernière exposition potentielle à la maladie Ebola

Si un voyageur en provenance d'une région touchée par une maladie Ebola présente des symptômes compatibles avec la maladie après son entrée au Canada, au cours de la période de 21 jours suivant la dernière exposition potentielle à la maladie, le voyageur doit :

  • s'isoler immédiatement (rester à la maison jusqu'à ce qu'il demande des soins de santé et maintenir une distance de 2 mètres avec des personnes, des animaux ou des animaux de compagnie, et ne pas avoir de contact physique avec eux)
  • se laver les mains, surtout après avoir saigné, vomi ou être allé aux toilettes
  • s'assurer que personne n'entre en contact avec son sang ou ses liquides corporels (incluant l'urine, les matières fécales, les vomissures, la salive, la sueur et le sperme) ou avec quoi que ce soit qui pourrait avoir été en contact avec son sang ou ses liquides corporels (par exemple, draps, vêtements, siège de toilette, produits de soins corporels). Se reporter aux mesures sur la Gestion des déchets et du linge souillé avec le virus Ebola dans les habitations ou ailleurs pour la gestion des déchets associés à la maladie Ebola
  • s'il est vu par un professionnel de la santé, se soumettre à un triage aux fins de dépistage et d'évaluation conformément aux Mesures de prévention et de contrôle des infections pour la maladie Ebola dans les établissements de soins actifs
  • suivre les instructions fournies par les autorités locales de santé publique

Si les symptômes du voyageur nécessitent une intervention médicale immédiate, les autorités de santé publique appropriées doivent être avisées pour s'assurer que tous les ambulanciers, le personnel des services médicaux d'urgence et les fournisseurs de soins de santé avec lesquels le patient peut interagir sont prêts à prendre les précautions appropriées en matière de PCI. Les autorités de santé publique aideront à :

  • prendre des dispositions pour que la personne fasse l'objet d'une évaluation médicale dans un établissement de soins actifs (où des mesures appropriées de prévention et de contrôle des infections peuvent être mises en place, si un tel établissement se trouve à proximité immédiate de la personne) afin de confirmer ou d'infirmer la présence de la MVE, de la MVS ou d'une autre maladie Ebola
  • recommander un transport approprié à l'hôpital. Il s'agit généralement de prendre des dispositions pour que la personne soit transportée à l'hôpital par ambulance, à moins que les autorités locales de santé publique autorisent son déplacement vers l'établissement médical par véhicule privé. Les personnes faisant l'objet d'une évaluation pour la maladie Ebola ne doivent pas prendre de transports publics (par exemple, ne pas prendre d'autobus, de train, de taxi, de covoiturage) pour se rendre à l'hôpital ou à l'établissement de soins de santé
  • s'assurer que le personnel ambulancier ou d'urgence (s'il y a lieu) et l'établissement de soins actifs concerné sont informés à l'avance de la présence de symptômes possiblement liés à la maladie Ebola afin que des mesures de prévention et de contrôle des infections appropriées soient mises en place lors du transport et avant l'arrivée de la personne à l'établissement de soins de santé actifs
Tableau 1 : Contrôle et surveillance des voyageurs arrivant des régions touchées par une éclosion de maladie EbolaNote de bas de table 1
Catégorie de risques Catégorie 1 : Voyageurs asymptomatiques sans exposition connueNote de bas de table 2 Catégorie 2 : Voyageurs asymptomatiques présentant un faible risque d'expositionNote de bas de table 3 Catégorie 3 : Voyageurs asymptomatiques présentant un risque élevé d'expositionNote de bas de table 4 Catégorie 4 : Voyageurs présentant des symptômes compatibles à une maladie EbolaNote de bas de table 5
Mesures proposées
Mesures à prendre à l'arrivée au Canada
  • Les voyageurs doivent s'identifier auprès des autorités de santé publique appropriées le premier jour ouvrable suivant leur arrivée au Canada pour obtenir des conseils sur les mesures et les procédures à suivre dans l'éventualité où des symptômes compatibles avec la maladie Ebola se manifesteraient au cours de la période d'incubation potentielle.
  • Les voyageurs doivent s'identifier auprès d'un agent des services frontaliers du Canada qui communiquera avec un agent de quarantaine.
  • L'agent de quarantaine procédera à une évaluation immédiate des risques et déterminera les mesures à prendre.
  • Les voyageurs doivent s'identifier auprès d'un agent des services frontaliers du Canada qui communiquera avec un agent de quarantaine.
  • L'agent de quarantaine procédera à une évaluation immédiate de la santé et prendra les dispositions nécessaires pour un suivi médical ou de santé publique.
Directives opérationnelles (pour le reste de la période de 21 jours depuis la dernière exposition potentielle)
Voyage autorisé à l'intérieur du Canada Oui Oui À déterminer à la suite de l'évaluation de l'agent de quarantaine ou du médecin hygiéniste. Non
Surveillance Non Les voyageurs doivent procéder immédiatement à l'autosurveillance des symptômes de la maladie EbolaNote de bas de table 7 Les autorités de santé publique déterminent le plan de surveillance des symptômes de la maladie EbolaNote de bas de table 7 Oui (à l'hôpital, puis selon le risque d'exposition si la maladie Ebola est exclue au moment de l'évaluation).
Planification d'urgence Sans objet

Les voyageurs doivent :

  • se préparer à s'isoler immédiatement et à communiquer avec les autorités de santé publique appropriées en cas d'apparition de symptômes compatibles avec ceux de la maladie EbolaNote de bas de table 8
  • déclarer toute intention de voyage aux autorités de santé publique afin d'obtenir les coordonnées des autorités de santé publique du lieu de destination

Les voyageurs doivent :

  • se préparer à s'isoler immédiatement et à communiquer avec les autorités de santé publique appropriées en cas d'apparition de symptômes compatibles avec ceux de la maladie EbolaNote de bas de table 8
  • élaborer un plan pour accéder facilement à des soins de santé si cela s'avère nécessaire, y compris demeurer à proximité d'un établissement de soins actifs appropriés (si possible, à moins d'une heure de route)Note de bas de table 9
  • déclarer toute intention de voyage aux autorités de santé publique afin d'obtenir les coordonnées des autorités de santé publique du lieu de destination
Sans objet
Présence au travailNote de bas de table 6 Oui Oui (à la suite de l'évaluation par les autorités de santé publique)Note de bas de table 10 Non Non (jusqu'à ce que la maladie Ebola soit écartée)
Sortie dans des endroits publicsNote de bas de table 6 Oui Oui (à la suite de l'évaluation par les autorités de santé publique)Note de bas de table 10 Non Non (jusqu'à ce que la maladie Ebola soit écartée)
Utilisation de moyens de transport en communNote de bas de table 6 Oui Oui (à la suite de l'évaluation par les autorités de santé publique)Note de bas de table 10 Non Non (jusqu'à ce que la maladie Ebola soit écartée)
Autres mesures de précaution Sans objet Les voyageurs doivent :
  • essayer d'éviter les médicaments connus pour réduire la fièvreNote de bas de table 11; s'ils doivent être pris, en aviser les autorités de santé publique
  • informer tous les fournisseurs de soins de santé qu'ils côtoient, y compris les services paramédicaux, de leur exposition potentielle à la maladie Ebola
  • reporter les visites médicales et autres procédures non urgentes (par exemple, visites chez le dentiste, analyses de sang non urgentes)
  • ne pas donner de sang ou tout autre liquide ou tissu
  • maintenir de bonnes pratiques d'hygiène respiratoire et se laver les mains régulièrementNote de bas de table 12
Les voyageurs doivent :
  • essayer d'éviter les médicaments connus pour réduire la fièvreNote de bas de table 11; s'ils doivent être pris, en aviser les autorités de santé publique
  • informer tous les fournisseurs de soins de santé qu'ils côtoient, y compris les services paramédicaux, de leur exposition potentielle à la maladie Ebola
  • reporter les visites médicales et autres procédures non urgentes (par exemple, visites chez le dentiste, analyses de sang non urgentes)
  • ne pas donner de sang ou tout autre liquide ou tissu
  • s'abstenir de tout contact sexuel ou adopter des pratiques sexuelles sécuritaires pendant 21 jours
  • limiter davantage les contacts avec d'autres personnes (par exemple, la quarantaine), s'il y a lieu, en fonction de l'évaluation des risques de la personne menée par les autorités de santé publique
  • maintenir de bonnes pratiques d'hygiène respiratoire et se laver les mains régulièrementNote de bas de table 12
Les travailleurs humanitaires doivent :
  • suivre les directives fournies par leur organisation en plus des directives fournies dans le présent document
Sans objet
Note de bas de table 1

Les régions touchées par la maladie Ebola comprennent des régions infranationales particulières où des cas actifs sont signalés. Ces régions sont reconnues comme des zones d'éclosion. Une personne qui voyage dans un pays touché sans se rendre dans les régions infranationales touchées ne devrait généralement pas nécessiter de suivi ou de surveillance.

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Note de bas de table 2

Personne n'ayant eu aucun contact direct avec un cas symptomatique de maladie Ebola ou ses liquides corporels; ou pouvant avoir interagi avec une personne asymptomatique qui prodiguait des soins ou qui vivait dans le même ménage qu'un cas d'une maladie Ebola.

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Note de bas de table 3

Personne ayant été en contact direct avec un cas symptomatique d'une maladie Ebola, ses liquides corporels, sa dépouille ou toute autre source connue des orthoebolavirus en prenant les précautions recommandées en matière de prévention et de contrôle des infections (PCI) et pour laquelle il n'y a aucune violation connue des précautions en matière de PCI; ou vivant dans le même ménage, mais n'ayant pas eu de contact direct avec un cas symptomatique ou ses liquides corporels (par exemple, par des surfaces contaminées); ou n'ayant eu que des interactions occasionnelles et aucun contact direct avec un cas de maladie Ebola ou ses liquides corporels. Exemples d'interactions occasionnelles : partager une zone de places assises dans un transport public ou une salle d'attente.

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Note de bas de table 4

Personne ayant été en contact direct avec un cas symptomatique d'une maladie Ebola, ses liquides corporels, sa dépouille ou toute autre source connue des orthoebolavirus sans avoir pris les précautions recommandées en matière de PCI, ou ayant eu un contact sexuel non protégé avec un cas de maladie Ebola en phase aiguë ou en phase de convalescence.

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Note de bas de table 5

Symptômes de maladie Ebola au point d'entrée.

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Note de bas de table 6

Les évaluations pourraient être faites par les autorités de santé publique au cas par cas. Par exemple, la personne pourrait faire du jogging ou du vélo dans un milieu non urbain. Elle ne devrait pas participer à un rassemblement communautaire ou religieux. Elle pourrait rester à la maison avec sa famille, mais il ne lui serait pas permis de visiter de la famille ailleurs. Le principe directeur est que les autorités de santé publique appropriées doivent être en mesure de s'assurer, et d'assurer au grand public, que les objectifs d'isolement sont atteints de façon soutenue tout au long de la période de 21 jours.

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Note de bas de table 7

La surveillance comprend la vérification et la documentation de la température à l'aide d'un thermomètre oral 2 fois par jour. Reportez-vous au Formulaire de consignation de la température pour les contacts de la maladie Ebola (pdf).

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Note de bas de table 8

L'auto-isolement comprend le maintien d'une distance de 2 mètres et l'absence de tout contact physique avec les autres.

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Note de bas de table 9

Les autorités de santé publique indiqueront si un établissement de soins actifs approprié a été désigné dans la région à cette fin, où des mesures appropriées de prévention et de contrôle des infections peuvent être mises en œuvre.

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Note de bas de table 10

En général, les activités essentielles peuvent être maintenues (par exemple, travail, épicerie), mais il faut éviter tout contact direct inutile avec d'autres personnes que les membres du ménage.

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Note de bas de table 11

Il faut éviter les médicaments connus pour réduire la fièvre (par exemple, acétaminophène, ibuprofène, acide acétylsalicylique), car ces médicaments pourraient masquer les premiers symptômes d'une maladie Ebola. S'ils doivent être pris, en informer les autorités de santé publique.

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Note de bas de table 12

Pour plus de renseignements, consultez se laver les mains et rester en bonne santé.

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Traitement des maladies Ebola

Le traitement des maladies Ebola demeure un traitement agressif de soins de soutien, souvent dans une unité de soins intensifs dotée de l'équipement de protection individuelle et des installations d'isolement appropriés. En outre, 2 traitements à base d'anticorps monoclonaux se sont révélés efficaces pour réduire la mortalité chez les patients infectés par l'EBOV qui avaient une charge virale plus faible au cours de l'éclosion du Nord-Kivu de 2018Note de bas de page 5. L'atoltivimab, le maftivimab et l'odésivimab (REGN-EB3, vendu sous le nom Inmazeb) et l'ansuvimab (mAb114, vendu sous le nom Ebanga) sont des traitements à base d'anticorps monoclonaux qui se sont révélés modérément efficaces pour réduire la mortalité chez les patients atteints de MVE ayant une charge virale sérique plus faible (définie comme une valeur de cycle seuil de >22,0 par RT-PCR)Note de bas de page 62. Présentement, aucun de ces traitements n'est autorisé au Canada. Comme ces traitements à base d'anticorps monoclonaux ont été conçus pour lutter contre l'EBOV, on ne s'attend pas à ce qu'ils soient efficaces pour le traitement d'autres orthoebolavirus, y compris le SUDV (à la source de l'éclosion de 2022 à 2023 en Ouganda).

L'Association pour la microbiologie médicale et l'infectiologie Canada (AMMI Canada), de concert avec la Société canadienne de soins intensifs et l'Association canadienne des médecins d'urgence ont publié des lignes directrices sur les soins à fournir aux patients chez qui on soupçonne ou on a confirmé la présence d'une maladie EbolaNote de bas de page 63Note de bas de page 64. De plus, l'OMS offre des directives sur le traitement de soutienNote de bas de page 65. Le traitement des patients qui ont une maladie Ebola confirmée au Canada se fera dans un centre de traitement désigné, conformément aux protocoles fédéraux et provinciaux.

Remerciements

Cette déclaration a été préparée par le Groupe de travail sur l'Ebola : P. Lagacé-Wiens, Y. Bui, M. Libman (président), S. Vaughan, J. Pernica et M. Desroches (secrétariat du CCMTMV) et approuvé par le CCMTMV.

Le CCMTMV souhaite remercier Andrea K. Boggild, Anne E. McCarthy, Maryanne Crockett et Jennifer Geduld pour leur contribution aux versions précédentes de la déclaration.

Le CCMTMV reconnaît et apprécie les contributions de Jill Sciberras, de Thomas Piggott, de Nicole Pachal et d'Elspeth Payne aux versions précédentes de la déclaration.

Membres du CCMTMV : M. Libman (président), A. Acharya, I. Bogoch, Y. Bui, C. Greenaway, A. Khatib, P. Lagacé-Wiens, J. Lee, K. Plewes et S. Vaughan.

Membres de liaison : K.Angelo (Centers for Disease Control and Prevention), J. Pernica (Association pour la microbiologie médicale et l'infectiologie Canada), I. Viel-Thériault (Société canadienne de pédiatrie).

Membres d'office : D. Marion (Centre des services de santé des Forces canadiennes, ministère de la Défense nationale), C. Rossi (Renseignement médical, ministère de la Défense nationale), S. Schofield (Direction de la protection de la santé de la Force, ministère de la Défense nationale) et R. Zimmer (Direction des produits biologiques et radiopharmaceutiques, Santé Canada).

Conflit d'intérêts

Aucun n'a été déclaré

Références

Note de bas de page 1

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Organisation mondiale de la Santé. Bulletins d'information sur les flambées épidémiques : Maladie à virus Ebola – République démocratique du Congo, 2021. Accès : https://www.who.int/fr/emergencies/disease-outbreak-news/item/2021-DON325

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Organisation mondiale de la Santé. Bulletins d'information sur les flambées épidémiques : Maladie à virus Ebola – République démocratique du Congo, 2022. Accès : https://www.who.int/fr/emergencies/disease-outbreak-news/item/2022-DON404

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Note de bas de page 34

Feldmann H et TW Geisbert. Ebola haemorrhagic fever, Lancet, 5 mars 2011, vol. 377, no 9768, p. 849-862. DOI: 10.1016/S0140-6736(10)60667-8. PMID: 21084112; PMCID: PMC3406178.

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Note de bas de page 35

Reichler MR, Bruden D, Thomas H, Erickson BR, Knust B, Duffy N, et coll. Ebola Patient Virus Cycle Threshold and Risk of Household Transmission of Ebola Virus, J Infect Dis. 18 février 2020, vol. 221, no 5, p. 707-714. DOI: 10.1093/infdis/jiz511. PMID: 31858125; PMCID: PMC8423484.

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Note de bas de page 36

Deen GF, Broutet N, Xu W, Knust B, Sesay FR, McDonald SLR, et coll. Ebola RNA Persistence in Semen of Ebola Virus Disease Survivors - Final Report, N Engl J Med., 12 octobre 2017, vol. 377, no 15, p. 1428-1437.

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Note de bas de page 37

Lyman M, Mpofu JJ, Soud F, Oduyebo T, Ellington S, Schlough GW, et coll. Maternal and perinatal outcomes in pregnant women with suspected Ebola virus disease in Sierra Leone, 2014, Int J Gynaecol Obstet. 23 mars 2018, vol. 142, no 1, p. 71-77.

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Note de bas de page 38

Bebell LM et LE Riley. Ebola Virus Disease and Marburg Disease in Pregnancy: A Review and Management Considerations for Filovirus Infection. Obstet Gynecol, juin 2015, vol. 125, no 6, p. 1293-1298.

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Note de bas de page 39

Organisation mondiale de la Santé. Lignes directrices de l'OMS sur la prise en charge de femmes enceintes et allaitantes dans le contexte de la maladie à virus Ebola, 2020. Accès : https://www.who.int/fr/publications/i/item/9789240001381

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Note de bas de page 40

Beeching, NJ, Fenech, M et CF Houlihan. Ebola virus disease. BMJ, décembre 2014, 10;349:g7348.

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Note de bas de page 41

Nanclares, C, Kapetshi, J, Lionetto, F, de la Rosa, O, Tamfun, JJ, Alia, M, et coll. Ebola Virus Disease, Democratic Republic of the Congo, 2014, Emerg Infect Dis, septembre 2016, vol. 22, no 9, p. 1579-1586.

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Note de bas de page 42

Chertow DS, Kleine C, Edwards JK, Scaini R, Giuliani R et A Sprecher. Ebola virus disease in West Africa--clinical manifestations and management, N Engl J Med. 27 novembre 2014, vol. 371, no 22, p. 2054-2057.

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Note de bas de page 43

De Wit E, Falzarano D, Onyango C, Rosenke K, Marzi A, Ochieng M, et coll. The Merits of Malaria Diagnostics during an Ebola Virus Disease Outbreak. Emerg Infect Dis., février 2016, vol. 22, no 2, p. 323-326. DOI: 10.3201/eid2202.151656, PMID: 26814608, PMCID: PMC4734533.

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Note de bas de page 44

Hartley M-A, Young A, Tran A-M, Okoni-Williams HH, Suma M, Mancuso B, et coll. Predicting Ebola Severity: A Clinical Prioritization Score for Ebola Virus Disease, PLoS Negl Trop Dis, février 2017, vol. 11, no 2, e0005265. DOI: https://doi.org/10.1371/journal.pntd.0005265

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Note de bas de page 45

Centers for Disease Control and Prevention. Interim guidance for management of survivors of Ebola virus disease in U.S. healthcare settings, 2021. Accès : https://www.cdc.gov/vhf/ebola/clinicians/evaluating-patients/guidance-for-management-of-survivors-ebola.html

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Note de bas de page 46

Mbala-Kingebeni P, Pratt C, Mutafali-Ruffin M, Pauthner MG, Bile F, Nkuba-Ndaye A, et coll. Ebola Virus Transmission Initiated by Relapse of Systemic Ebola Virus Disease. N Engl J Med., 2021, no 384, p. 1240-1247. DOI: 10.1056/NEJMoa2024670.

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Note de bas de page 47

Organisation mondiale de la Santé. International meeting on persistence of Ebola virus RNA in semen and implications for public health, 2018. Accès : https://www.who.int/publications/i/item/WHO-VHF-2018.1

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Note de bas de page 48

Sissoko D, Keïta M, Diallo B, Aliabadi N, Fitter DL, Dahl BA, et coll. Ebola Virus Persistence in Breast Milk After No Reported Illness: A Likely Source of Virus Transmission From Mother to Child. Clin. Infect. Dis., 15 février 2017, vol. 64, no 4, p. 513-516. DOI: https://doi.org/10.1093/cid/ciw793

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Note de bas de page 49

Fischer WA 2nd et DA Wohl. Confronting Ebola as a Sexually Transmitted Infection, Clin Infect Dis., 15 mai 2016, vol. 62, no 10, p. 1272-1276 DOI: 10.1093/cid/ciw123 Publication 1er mars 2016, PMID: 26936667, PMCID: PMC4845792.

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Note de bas de page 50

Agence de la santé publique du Canada. Mesures de prévention et de contrôle des infections pour la maladie Ebola dans les établissements de soins actifs, 2023. Accès : https://www.canada.ca/fr/sante-publique/services/maladies/maladie-virus-ebola/pour-professionnels-sante-maladie-virus-ebola/mesures-prevention-controle-milieux-soins.html

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Note de bas de page 51

Organisation mondiale de la Santé. Comment inhumer sans risque et dans la dignité les personnes décédées de maladie à virus Ebola ou Marburg suspectée ou confirmée, 2014. Accès : https://apps.who.int/iris/bitstream/handle/10665/149397/WHO_EVD_GUIDANCE_Burials_14.2_fre.pdf

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Note de bas de page 52

Organisation mondiale de la Santé. Recommandations aux personnes et aux familles dans les zones touchées par les virus Ebola : conseils aux communautés, 2014. Accès : https://apps.who.int/iris/handle/10665/136475

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Note de bas de page 53

Organisation mondiale de la Santé. Relevé épidémiologique hebdomadaire : Réunion du Groupe stratégique consultatif d'experts sur la vaccination, 31 mars-1er avril 2020 : conclusions et recommandations, 2020. Accès : https://apps.who.int/iris/bitstream/handle/10665/332218/WER9522-eng-fre.pdf?ua=1&ua=1

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Note de bas de page 54

Henao-Restrepo AM, Camacho A, Longini IM, Watson CH, Edmunds WJ, Egger M, et coll. Efficacy and effectiveness of an rVSV-vectored vaccine in preventing Ebola virus disease: final results from the Guinea ring vaccination, open-label, cluster-randomised trial (Ebola Ça Suffit!), Lancet, 4 février 2017, vol. 389, no 10068, p. 505-518. DOI: 10.1016/S0140-6736(16)32621-6.

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Note de bas de page 55

Comité consultatif national de l'immunisation (CCNI). Déclaration provisoire sur l'utilisation du vaccin rVSVΔG-ZEBOV-GP pour la prévention de la maladie à virus Ebola, 2021. Accès : https://www.canada.ca/fr/sante-publique/services/publications/vaccins-immunisation/declaration-provisoire-vaccin-prevention-maladie-virus-ebola.html

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Note de bas de page 56

Organisation mondiale de la Santé. International Coordinating Group (ICG) on Vaccine Provision: Ebola vaccine stockpiles, 2023. Accès : https://www.who.int/groups/icg/ebola-virus-disease/ebola-stockpiles

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Note de bas de page 57

Renseignements sur le produit : Agence européenne des médicaments; Human medicine European public assessment report (EPAR): Zabdeno, 2022. Accès : https://www.ema.europa.eu/en/medicines/human/EPAR/zabdeno

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Note de bas de page 58

Centre européen de prévention et de contrôle des maladies. Infection prevention and control measures for Ebola virus disease – entry and exit screening measures, 2014.

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Note de bas de page 59

Bogoch II, Creatore MI, Cetron MS, Brownstein JS, Pesik N, Miniota J, et coll. Assessment of the potential for international dissemination of Ebola virus via commercial air travel during the 2014 West African outbreak. Lancet, 3 janvier 2015, vol. 385, no 9962, p. 29-35.

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Note de bas de page 60

Gouvernement du Canada. Loi sur la quarantaine (L.C. 2005, ch. 20), 2005.

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Note de bas de page 61

Gouvernement du Canada. Maladie à virus Ebola : Symptômes et traitement, 2023. Accès : https://www.canada.ca/fr/sante-publique/services/maladies/maladie-virus-ebola.html

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Note de bas de page 62

Mulangu S, Dodd LE, Davey RT, Tshiani Mbaya O, Proschan M, Mukadi D, et coll. A Randomized, Controlled Trial of Ebola Virus Disease Therapeutics, N Engl J Med., 2019, no 381, p. 2293-2303. DOI: 10.1056/NEJMoa1910993.

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Note de bas de page 63

Société canadienne de soins intensifs, Association canadienne des médecins d'urgence, Association pour la microbiologie médicale et l'infectiologie Canada. Guide de pratique clinique pour la prise en charge des maladies Ebola, 2014.

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Note de bas de page 64

Agence de la santé publique du Canada. Définition de cas de l'Agence de la santé publique du Canada : Éclosion de maladie à virus Ebola, 2015. Accès : https://www.canada.ca/fr/sante-publique/services/maladies/maladie-virus-ebola/pour-professionnels-sante-maladie-virus-ebola/definition-nationale-cas.html

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Note de bas de page 65

Organisation mondiale de la Santé. Soins de supports optimisés pour la maladie à virus Ebola, 2019. Accès : https://www.who.int/fr/publications/i/item/optimized-supportive-care-for-ebola-virus-disease

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