Annexe B : Rapport d'étape sur le VIH/sida et les populations distinctes : Hommes gais, bisexuels, bispirituels et ayant des relations sexuelles avec des hommes – Recherche actuelle

Annexe B – Recherche actuelle sur le VIH/sida parmi les hommes gais, les bisexuels, les bispirituels et les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes au Canada

Projet R1

A small-group intervention to reduce HIV sexual transmission risk behaviour among HIV-positive men who have sex with men

Chercheur principal : Trevor A. Hart, Université Ryerson

Cochercheur principal : Barry D. Adam

Cochercheurs : Herbert Co; David E. Hoe; Robert C. Leahy; Mona R. Loutfy; Robert A. Mackay; Eleanor Maticka-Tyndale; John D. Maxwell; James R. Murray

Résumé : Le principal objectif de ce projet consiste à élaborer et à mettre en oeuvre un programme de prévention du VIH s'adressant aux hommes gais et bisexuels séropositifs dans le cadre d'une recherche communautaire sur la santé sexuelle, puis d'en fournir l'évaluation. La collaboration entre le groupe de travail de prévention Poz et les chercheurs survient à un moment où le taux du VIH a commencé à grimper parmi les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HARSAH) et où celui des relations sexuelles non protégées augmente parmi les hommes séropositifs. Dans le cadre du projet, nous nous appuierons sur des programmes de prévention du VIH fondés sur des éléments probants publiés dans des comptes rendus de recherche, sur des consultations auprès des principaux praticiens et des chargés de développement de programmes de prévention s'adressant à des hommes séropositifs partout en Amérique du Nord, et nous prendrons contact avec des hommes de la communauté afin de trouver le genre de programme qu'ils considéreraient stimulant et efficace. Une série d'ateliers à petite échelle sera organisée pour quatre groupes d'une douzaine d'hommes ayant une expérience récente de relations sexuelles non protégées. Les participants seront par la suite suivis pour déterminer dans quelle mesure la démarche aura eu une incidence durable sur le comportement à risque. Les conclusions de cette étude fourniront la base d'une intervention ultérieure efficace, fondée sur des données probantes, à plus grande échelle.

Dates : Avril 2009 à mars 2011

Bailleur de fonds : Instituts de recherche en santé du Canada – Programme de recherche communautaire sur le VIH/sida – Général – Subvention de fonctionnement

Source : Base de données des Instituts de recherche en santé du Canada

Thèmes : personnes vivant avec le VIH/sida; prévention; comportement sexuel; transfert de connaissances

Projet R2

Anal cancer screening in HIV: progression and transmission

Chercheuse principale : Jill M. Tinmouth, Réseau universitaire de santé (Toronto)

Résumé : Le cancer de l'anus se manifeste à des taux beaucoup plus élevés chez les hommes infectés par le VIH qui ont des relations sexuelles avec des hommes (HARSAH). Le cancer de l'anus et du col de l'utérus sont tous deux causés par le virus du papillome humain (VPH) transmissible sexuellement, donc des conditions qui peuvent se transmettre aux partenaires sexuels. Le test Pap (par frottis anal) peut servir au dépistage d'excroissances précancéreuses dans l'anus. Si le test est positif, on passera alors à un examen à haute puissance pour déceler les excroissances précancéreuses qui peuvent être éliminées par traitement au laser. Notre équipe a utilisé les tests du VPH, des tests Pap et des examens à haute puissance du canal anal afin de déceler des changements à l'état précancéreux dans un grand groupe d'hommes infectés par le VIH ayant des relations sexuelles avec des hommes. Nous avons constaté que le test Pap était moyennement exact et qu'un quart de notre groupe présentait des excroissances précancéreuses avancées. Ces constats sont importants, certes, mais nous avons besoin d'en savoir davantage avant qu'un programme de dépistage soit instauré. Dans le cadre du projet actuel, nous comptons évaluer comment les excroissances précancéreuses auront évolué sur une période de quatre ans dans le groupe initial d'hommes infectés par le VIH ayant participé à notre étude. Les partenaires sexuels de nos participants initiaux à l'étude seront également examinés afin de savoir s'ils présentent les mêmes types de VPH. Ces recherches nous aideront à déterminer : a) à quelle fréquence les hommes infectés par le VIH doivent être réexaminés pour détecter des signes précancéreux avancés, b) dans quelle mesure leurs traitements antérieurs ont été efficaces et c) si leurs partenaires courent un risque de présenter des conditions similaires. Les résultats obtenus aideront à concevoir des programmes de dépistage du cancer anal.

Dates : Juillet 2010 à juin 2015

Bailleur de fonds : Instituts de recherche en santé du Canada – Bourse nouveau chercheur – Annonce de priorités : recherche biomédicale/clinique sur le VIH/sida

Source : Base de données des Instituts de recherche en santé du Canada

Thèmes : recherche biomédicale/clinique, traitement, prévention, co-infections, transfert de connaissances

Projet R3

Analyse de l'implantation d'une intervention communautaire de dépistage rapide du VIH offerte aux hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HARSAH) dans la région de Montréal

Chercheuse principale : Joanne Otis, Université du Québec à Montréal

Cochercheur principal : Robert Rousseau

Cochercheurs : Martin Blais; John Cox; Gilbert Emond; Ghayas Fadel; Gaston Godin; Thomas A. Haig; Gilles Lambert; Mark A. Wainberg

Résumé : Des données récentes indiquent que parmi les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HARSAH) qui sont séropositifs au VIH, un nombre important ignore leur statut sérologique. L'ignorance de ce statut révèle que des HARSAH sont peu ou pas rejoints par l'offre de dépistage actuelle. En réponse à ces préoccupations, des chercheurs universitaires et communautaires ont développé le projet SPOT, une intervention novatrice de dépistage rapide du VIH offerte par des intervenants communautaires qui prodiguent les counselings pré et post-test selon les principes de l'entretien motivationnel et en fonction du profil du participant. Le but de l'étude est donc de rendre compte de la trajectoire d'appropriation de SPOT par le milieu communautaire en décrivant la mise en oeuvre de l'intervention et en documentant, selon le point de vue des divers acteurs impliqués, intervenants communautaires, infirmiers et usagers, les facteurs contextuels de tous ordres modulant l'implantation. Cette analyse d'implantation permettra de mettre en relief les difficultés qu'ils rencontrent, les opportunités dont ils profitent et les stratégies qu'ils développent pour réduire les obstacles et ajuster l'intervention. Une recherche participative de nature évaluative et formative, d'une durée de trois ans, est envisagée. Elle correspond à une étude de cas à niveaux d'analyse imbriqués. Plusieurs méthodologies de collecte de données sont prévues : journaux de bord (coordonnatrice et intervenants), entretiens semi-dirigés auprès des intervenants et usagers, questionnaires de satisfaction des usagers (n = 4000), groupes d'appréciation partagée. En lien avec l'Initiative fédérale de lutte contre le VIH/sida, ce projet participatif renforce les capacités des groupes communautaires et générera des données probantes utiles à d'autres organismes de première ligne (communautaires et autres) qui voudront implanter des activités de dépistage rapide du VIH.

Dates : Avril 2009 à mars 2012

Bailleur de fonds : Instituts de recherche en santé du Canada – Programme de recherche communautaire sur le VIH/sida – Général – Subvention de fonctionnement

Source : Base de données des Instituts de recherche en santé du Canada

Thèmes : accès aux services

Projet R4

Asking the right questions: a capacity building workshop to increase methodological understanding of community-based prevention research with MSM

Chercheur principal : Glen Moulton

Cochercheurs : Phillip G. Banks et Rick Marchand

Résumé : Parmi les éducateurs et les chercheurs communautaires en prévention, un consensus se dégage autour du fait qu'une approche différente de celle des messages sur le condom et les pratiques sexuelles sécuritaires doit être adoptée en matière de prévention du VIH chez les hommes gais. Les tendances actuelles dans la recherche en Colombie-Britannique indiquent que les comportements sexuels à risque sont en croissance dans tous les groupes d'âge, mais particulièrement parmi les jeunes hommes gais. La fréquence du dépistage est en déclin et le nombre de personnes à n'avoir jamais subi de test est en hausse. La rencontre d'hommes par l'entremise d'Internet a beaucoup augmenté, entraînant un déclin de la participation communautaire. Les initiatives de promotion de la santé peuvent réussir dans la prévention du VIH si elles se concentrent sur les vulnérabilités qui sous-tendent le comportement à risque. Cet atelier de renforcement de capacité est nécessaire pour soutenir un processus pour élaborer les bonnes questions à poser menant à une stratégie fondée sur des éléments probants, dans le but de réduire la transmission du VIH et d'améliorer les résultats sur la santé. L'initiative permettrait d'accroître la capacité de la recherche communautaire dans le cadre de la création d'une nouvelle organisation de santé communautaire pour les hommes gais en Colombie-Britannique mandatée pour faire la prévention du VIH; l'initiative permettrait également de fournir une orientation pour mieux comprendre les déterminants qui influent sur leur santé. Elle permettrait d'établir de nouveaux partenariats, d'élaborer des outils d'enquête, des stratégies de recrutement et des activités de communication. L'atelier réunira des chercheurs en prévention, du milieu universitaire et d'autres milieux, ainsi que des représentants en santé communautaire et publique pour réfléchir au contexte changeant de la prévention du VIH chez les HARSAH, pour réaffirmer les pratiques en recherche communautaire et concevoir de nouvelles orientations au titre de la recherche-sondage sur la santé sexuelle, dans le but de planifier une promotion de la santé fondée sur des éléments probants à l'égard du VIH.

Dates : Novembre 2008 à octobre 2009

Bailleur de fonds : Instituts de recherche en santé du Canada – Programme de recherche communautaire sur le VIH/sida – Général – Atelier de renforcement des capacités

Source : Base de données des Instituts de recherche en santé du Canada

Thèmes : prévention, déterminants sociaux, renforcement de capacité

Projet R5

Attitudes and stigma: A community-based approach to understanding the social determinants of health with respect to HIV in MSM of London, Ontario

Chercheur principal : Todd A. Coleman, Université de Western Ontario

Résumé : Le comté de Middlesex, où est située la plus grande ville du sud-ouest de l'Ontario et la quatrième en importance dans cette province, détient le plus haut taux d'incidence du VIH à l'échelle provinciale, après Toronto et Ottawa. Les raisons d'un taux d'incidence plus élevé du VIH parmi les hommes gais, les bisexuels et les autres hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes en Ontario ne sont pas claires. En 2006, l'AIDS Committee of London (ACOL) tenait le forum sur la santé des personnes gaies, lesbiennes, bisexuelles, transgenres, bispirituelles et en questionnement sur l'orientation sexuelle, d'où sont ressortis les trois grands thèmes suivants : l'homophobie (interne et externe), l'isolation ou l'exclusion sociale et la communication. Dans les communautés où sévit le VIH, l'interaction de ces facteurs pourrait avoir une influence importante sur la présence du virus dans le groupe.

Objectifs : 1) Déterminer, explorer et décrire les thèmes sur l'homophobie et le soutien social lié au VIH et à l'accès aux soins de santé. 2) Mesurer la prévalence des personnes autodéclarant leur séropositivité, du risque lié au VIH et des comportements à l'égard du dépistage du VIH. 3) Décrire les comportements des hommes gais, bisexuels et ayant des relations sexuelles avec des hommes à l'égard de leur recours aux soins de santé, y compris les personnes vivant avec le VIH/sida. 4) Déterminer si l'exclusion sociale, l'homophobie (interne et externe), la communication (dans la communauté, avec les fournisseurs de soins de santé) affectent de manière importante le recours aux soins de la santé (soins liés au VIH, le dépistage, les services de santé mentale et de médecine familiale). 5) Vérifier la distorsion dans les échantillons obtenus par des méthodologies d'échantillonnage déterminé selon les répondants par rapport aux méthodologies conventionnelles d'échantillonnage selon le lieu et selon l'espace-temps.

Méthodologies : Des entrevues avec 15 hommes gais, bisexuels et autres hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes et avec 5 fournisseurs de services permettront de déterminer de nouveaux thèmes et d'élaborer sur ceux qui sont ressortis lors du forum sur la santé des personnes gaies, lesbiennes, bisexuelles, transgenres, bispirituelles et en questionnement. Le résultat des entrevues sera à la base d'une enquête en ligne, utilisant la méthodologie d'échantillonnage selon les répondants, auprès de 400 hommes gais, bisexuels et ayant des relations sexuelles avec des hommes.

Pertinence : Les communautés d'hommes gais, bisexuels et ayant des relations sexuelles avec des hommes travailleront à améliorer la santé et l'accès aux services en la matière, ainsi qu'à comprendre comment l'interaction de l'exclusion sociale, de l'homophobie et de la communication peut avoir un effet sur le comportement à risque associé au VIH, sur le dépistage du virus, de même que sur le recours aux soins de santé et aux traitements des personnes vivant avec le VIH/sida. Les groupes participant à la promotion de la santé et au traitement dans la communauté des hommes gais, bisexuels et ayant des relations sexuelles avec des hommes, tout comme dans d'autres communautés aux prises avec de semblables défis, tireront également avantage de cette recherche.

Dates : Mai 2008 à août 2009

Bailleur de fonds : Instituts de recherche en santé du Canada – Bourse à la maîtrise – Programme de recherche communautaire sur le VIH/sida : volet général

Source : Base de données des Instituts de recherche en santé du Canada

Thèmes : accès aux services, homophobie, stigmate et discrimination, santé mentale

Projet R6

Beyond behaviour: a national deliberative dialogue on research and programming in gay men's health

Chercheur principal : Ed Jackson, CATIE

Résumé : Nous aimerions être pris en considération dans le cadre d'un financement sous l'Initiative de recherche sur le VIH/sida. Il existe un urgent besoin de développer et d'échanger des connaissances sur la prévention du VIH dans le contexte de la santé des hommes gais. On peut y parvenir au moyen d'un dialogue sur la recherche, la prévention et les programmes en matière de VIH pour les hommes gais entre des représentants de la communauté, des chercheurs et des responsables de l'élaboration des politiques. Un dialogue délibératif constitue une occasion pour les intervenants de déterminer les lacunes dans la recherche et dans les programmes de prévention du VIH, de mettre en relief des secteurs de collaboration entre les chercheurs et ceux à qui sert la recherche, d'atteindre un consensus sur les priorités de la recherche ainsi que de déterminer les grands besoins en matière de transfert et d'échange de connaissances. Pour préparer cet événement, un document, fondé sur le rapport de situation de l'Agence de la santé publique du Canada sur les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HARSAH) et sur d'autres recherches, sera rédigé afin de souligner les orientations et les lacunes actuelles de la recherche et des programmes en plus de proposer des orientations stratégiques pour l'avenir. Une rencontre satellite, dans le cadre du Symposium national de perfectionnement des compétences de la Société canadienne du sida 2010, sera coprésidée par Barry Adam et Ed Jackson. Elle regroupera des intervenants dans des programmes de planification, dans l'élaboration de politiques et dans la recherche axée sur les hommes gais. Cette initiative fait appel à un groupe d'experts ayant un rôle de catalyseur présentant un aperçu de la prévention du VIH et des programmes de santé sexuelle s'adressant à ces hommes, des initiatives de recherche au Canada auprès de différentes populations d'hommes gais et de la recherche liée au stigmate, à la discrimination et à l'accès aux services de santé. Comme point de mire de la journée, une discussion sera facilitée sur des questions stratégiques concernant les programmes et la recherche sur la santé des hommes gais. Les activités liées au transfert et à l'échange de connaissances auxquels nous aurons recours pour diffuser les résultats de l'initiative comprennent la rédaction d'un document consensuel, en plus des documents de fond et des présentations de la réunion; tous seront accessibles sur le site Web de CATIE et largement diffusés. Ce document consensuel servira de catalyseur lors de futures rencontres et de guide à l'établissement des priorités en matière de recherche, de programmes et d'élaboration de politiques. La collaboration entre les planificateurs de programmes et les chercheurs sera encouragée à être poursuivie et favorisée afin de jeter la base de nouveaux modèles de programmes prometteurs.

Dates : Septembre 2009 à août 2010

Bailleur de fonds : Instituts de recherche en santé du Canada – Subventions de planification – Annonce de priorités : maladies infectieuses et immunitaires

Source : Base de données des Instituts de recherche en santé du Canada

Thèmes : prévention, accès aux services, homophobie, stigmate et discrimination, renforcement de capacité

Projet R7

Bringing risk prevention models into the bedroom: Sex appraisals, coping and their roles in condom use consistency

Chercheur principal : Eli Puterman, Université de Colombie-Britannique

Résumé : La transmission du VIH demeure une menace au Canada et partout dans le monde. Les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HARSAH) représentent 41 % de tous les nouveaux cas de VIH au pays et continuent d'en constituer la plus grande proportion. Cependant, de récentes tendances indiquent que près de 30 % des nouveaux cas de VIH surviennent chez les hétérosexuels à la suite d'un contact sexuel. Si, d'une part, les nouveaux médicaments contre le VIH ont donné de l'espoir aux patients, ils ont, d'autre part, contribué à réduire la perception du risque que le virus présente. En fait, les nouveaux cas d'infection au VIH ont augmenté de 17 % en 2002 par rapport à 2000. Eli Puterman travaille à développer un nouveau modèle visant à prédire et à comprendre les pratiques sexuelles de deux groupes à risque : les hétérosexuels ayant plusieurs partenaires et les HARSAH. Bien que les modèles de prévention du VIH permettent de prédire l'intention d'utiliser le condom, ils ne peuvent cependant pas prédire aussi bien s'il sera utilisé dans la pratique, car ils ne tiennent pas compte du caractère unique de chaque rencontre sexuelle. Pour cette raison, Eli enquête sur la façon dont les personnes évaluent le risque du VIH dans différentes situations sexuelles au fil du temps et comment elles y réagissent. Cette recherche pourrait déboucher sur un nouveau modèle de stratégies de prévention du VIH au Canada et dans d'autres pays développés.

Dates : 2005 à mai 2008

Bailleur de fonds : Michael Smith Foundation for Health Research – 2005 Research Trainee Award, Senior Graduate Studentship (en anglais)

Source : http://www.msfhr.org/who_we_fund/archive/2005/EliPuterman

Thèmes : prévention, comportement sexuel

Projet R8

Building capacity to improve sampling and data collection methods for HIV prevention research with gay men

Chercheur principal : Glen Moulton, Community-Based Research Centre (Vancouver)

Résumé : Les hommes gais continuent de représenter la population prioritaire dans la recherche et les interventions en matière de VIH en Colombie-Britannique et au Canada. Dans cette province, 40 % des personnes infectées par le VIH en 2004 étaient des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HARSAH). Un réseau de groupes de santé communautaire et publique de Colombie-Britannique a mené un sondage à l'échelle provinciale, auprès d'hommes gais lors d'événements de fierté gaie, entre 2002 et 2004. Les constats tirés de ce sondage, intitulé Sexe au présent, ont permis de guider des campagnes de marketing et des programmes de prévention. Notre proposition consiste à organiser un atelier de renforcement de la capacité de recherche, afin d'améliorer et d'étendre nos méthodologies d'échantillonnage et de collecte de données au sondage Sexe au présent. Tant les méthodologies d'échantillonnage de proximité que celles au jugé seront étudiées. Nous mettrons l'accent sur la manière de rejoindre les hommes gais en orientant la recherche sur les événements, sur Internet et par l'entremise des réseaux sociaux.

Dates : Avril 2006 à mars 2007

Bailleur de fonds : Instituts de recherche en santé du Canada – Programme de recherche communautaire sur le VIH/sida – Général – Atelier de renforcement des capacités

Source : Base de données des Instituts de recherche en santé du Canada

Thèmes : prévention, environnements social et physique, réseaux sexuels, renforcement de capacité

Projet R9

Building partnerships and increasing community capacity for conducting HIV/AIDS, health and housing instability research in African and Caribbean communities in Canada

Chercheur principaux : Clemon George et Saara Greene, Fife House (Toronto)

Chercheurs associés : Steve Byers; David C. Este; Josephine B. Etowa; Jacqueline C. Gahagan; Winston C. Husbands; Stephen W. Hwang; Randy Jackson; Jay Koornstra; Erica S. Lawson; Jessica F. Leech; Laverne E. Monette; Sean B. Rourke; Ruthann Tucker et Catherine A. Worthington

Résumé : Le partenariat proposé ici vise à bâtir des relations solides et durables parmi les chercheurs universitaires et communautaires, les fournisseurs de services de santé et sociaux ainsi que les membres des collectivités ayant un intérêt commun envers la santé et le bien-être des personnes vivant avec le VIH/sida dans les collectivités africaines et caribéennes au Canada. Ce partenariat parviendra à renforcer la capacité de recherche de nos partenaires communautaires, des chercheurs dans les comités consultatifs et des chercheurs pairs des collectivités africaines et caribéennes. Nous visons également établir des partenariats qui reflètent un engagement commun envers la recherche appliquée et l'accroissement de la capacité de recherche parmi les membres des communautés africaine et caribéenne séropositifs au Canada. À cette fin, le projet mènera à l'élaboration d'un plan et d'une proposition de recherche dans le domaine du VIH/sida, de l'instabilité de la santé et du logement dans les collectivités africaines et caribéennes au Canada. Le partenariat nous permettra de mettre en lumière l'expérience et les besoins en matière de logement de ces communautés, en plus de traiter de préoccupations précises, notamment : le taux élevé d'instabilité en matière de logement, le stigmate et la discrimination raciale ainsi que les obstacles auxquels font face les personnes vivant avec le VIH/sida dans les services de santé et sociaux et qui n'ont pas accès à un logement adapté à leur situation ou stable. De plus, le partenariat de recherche soutiendra un processus visant à repérer les groupes dans de plus grandes communautés africaines et caribéennes qui sont le plus à risque d'être sans abri ou dans une situation de logement instable.

Dates : Avril 2008 à mars 2009

Bailleur de fonds : Instituts de recherche en santé du Canada – Subvention catalyseur – Programme de recherche communautaire sur le VIH/sida : volet général

Source : Base de données des Instituts de recherche en santé du Canada

Thèmes : personnes originaires de pays où le VIH est endémique, personnes vivant avec le VIH/sida, accès aux services, déterminants sociaux en matière de santé, stigmate et discrimination, renforcement de capacité

Projet R10

CIHR team in the study of acute HIV infection in gay men

Chercheur principal : Michael Rekart, Université de Colombie-Britannique

Cochercheurs principaux : Babak Pourbohloul et Eric Roth

Cochercheurs : Daniel Coombs, Benedikt Fischer, Mel Krajden, Gilbert Mark, Gina Ogilvie, Valencia Remple et Terrence Trussler

Résumé : Les personnes nouvellement infectées par le VIH se trouvent dans la phase la plus contagieuse, mais, pour la plupart, elles ignorent leur état sérologique à ce stade. Cette situation est due au fait que les tests de dépistage de routine ne permettent pas de détecter l'infection dans sa phase du début. Heureusement, de nouvelles méthodologies d'analyse en laboratoire peuvent maintenant détecter l'infection au VIH beaucoup plus tôt, ce qui permet d'offrir des programmes aux personnes nouvellement infectées, notamment du soutien pour prévenir la transmission du VIH à d'autres personnes. Une nouvelle équipe de chercheurs passionnés a été formée pour travailler avec la communauté gaie en Colombie-Britannique afin de renforcer les programmes de prévention s'adressant aux personnes nouvellement infectées par le VIH. Cette équipe est composée de chercheurs dans le domaine des sciences biomédicales, de la santé publique et des sciences sociales ainsi que de chercheurs de la communauté même. Dans le cadre de ce programme, nous étudierons la compréhension du dépistage du VIH par les hommes gais, leurs motivations et leurs difficultés pour se soumettre à un test de dépistage du VIH, ainsi que les répercussions sur leurs pratiques de dépistage des nouvelles technologies permettant de déceler les personnes très contagieuses. Ces renseignements seront utilisés pour concevoir des messages visant à encourager les hommes gais de Colombie-Britannique à effectuer un test de dépistage du VIH. Les personnes recevant un diagnostic de nouvelle infection au VIH se verront offrir des programmes de prévention améliorés, conçus en collaboration avec des organisations de la communauté gaie et des experts en prévention. En outre, ils seront interviewés afin de mieux comprendre leurs besoins afin d'y adapter les programmes de prévention. L'un des aspects importants du projet consistera à trouver le moyen le plus efficace de rejoindre leurs partenaires sexuels afin d'offrir à ces derniers l'accès aux programmes de prévention et de suivi aussi rapidement que possible. Un élément clé de la recherche résidera dans l'évaluation de ces nouveaux programmes afin de continuer de les améliorer. Les résultats de ce programme de recherche seront également utilisés pour promouvoir des programmes similaires destinés aux personnes nouvellement infectées par le VIH dans d'autres communautés en Colombie-Britannique et au Canada.

Dates : Octobre 2007 à septembre 2012

Bailleur de fonds : Instituts de recherche en santé du Canada – Subventions aux équipes émergentes – VIH/sida

Source : Base de données des Instituts de recherche en santé du Canada

Thèmes : biomédical/clinique, prévention, dépistage, accès à des services

Projet R11

CIHR team in HIV and co-infections

Chercheur principal : Université de Toronto

Cochercheurs principaux : Scott D. Gray-Owen; Charu Kaushic; Kelly S. Macdonald; Mario A. Ostrowski et Robert S. Remis

Cochercheuses : Mona R Loutfy et Wangari E Tharao

Résumé : Les taux d'infection par le VIH, d'évolution et de transmission secondaire sont d'une variabilité extraordinaire. Nous avançons l'hypothèse que les co-infections courantes constituent des médiateurs critiques d'une telle variabilité et qu'ils peuvent, en partie, expliquer la différence des taux de VIH dans différentes communautés. Des interventions ciblant ces co-infections permettront de fournir de nouvelles stratégies pour prévenir l'évolution et la transmission du VIH. Nous présenterons le rôle de co-infections sélectionnées dans trois situations critiques : 1) l'accroissement de l'infection au VIH, par des changements de sensibilité génitale, 2) l'évolution accélérée de la maladie, par l'augmentation de la charge virale et la détérioration de l'immunité de l'hôte et 3) l'augmentation de la transmission secondaire aux partenaires. L'accent de la recherche sera mis sur plusieurs co-infections, mais particulièrement l'herpès génital, le virus du papillome humain et la gonorrhée. Le travail sera accompli en étroite collaboration avec deux communautés gravement touchées par le VIH à Toronto : les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HARSAH) et la communauté africaine-caribéenne. Trois types de projets sont proposés. D'abord, nous allons mesurer les taux de ces co-infections dans les communautés touchées par le VIH, ensuite, nous allons faire des expériences, en laboratoire et avec des participants, afin de comprendre comment ces co-infections peuvent influer sur le VIH et, enfin, nous allons élaborer des mesures d'intervention, dans l'espoir qu'elles fournissent de nouvelles stratégies visant à prévenir la transmission du VIH et de la maladie. La publication des résultats dans les communautés participantes et les fournisseurs de soins, de manière concrète, constitue un objectif clé durant tout ce processus.

Dates : Octobre 2007 à septembre 2012

Bailleur de fonds : Instituts de recherche en santé du Canada – Subventions aux équipes émergentes – VIH/sida

Source : Base de données des Instituts de recherche en santé du Canada

Thèmes : coinfections, prévention, personnes originaires de pays où le VIH est endémique

Projet R12

Community-based prevention strategy to reduce vulnerability to HIV in LGTB communities

Chercheuse principale : Beatriz E. Alvarado, Queen's University

Cochercheurs : Barry D. Adam; Gerardo Betancourt; Stevenson Ferbus; Jaime Galindo et Jorge L. Martinez

Résumé : Nous demandons du financement afin de tenir deux ateliers, dont les principaux objectifs sont de planifier un projet communautaire de prévention visant à réduire la vulnérabilité des personnes lesbiennes, gaies, transsexuelles et bisexuelles au sein des populations d'origine latino-américaine au Canada (Toronto) et en Colombie (Cali et Pereira). Les objectifs précis de ce projet sont les suivants : 1) déterminer les principales activités de recherche communautaire et les projets éducatifs faisant l'objet d'une réussite à l'égard des groupes de personnes lesbiennes, gaies, transsexuelles et bisexuelles dans les communautés latino-américaines et autres au Canada et, fondés sur cette expérience, 2) planifier un projet communautaire qui permettra de mettre en oeuvre de nouvelles stratégies de prévention au Canada (Toronto) et en Colombie (Cali et Pereira), dans le but de réduire la vulnérabilité des groupes de personnes lesbiennes, gaies, transsexuelles et bisexuelles dans ces deux populations. Ces ateliers regrouperont des organismes communautaires oeuvrant auprès des populations d'origine latino-américaine en Ontario, deux organisations non gouvernementales en Colombie, oeuvrant dans la prévention du VIH/sida et dans les soins aux personnes qui en sont atteintes dans deux villes colombiennes (Cali et Pereira), et de chercheurs universitaires de l'Ontario, du Canada et de la Colombie. L'un des deux ateliers se tiendra à Toronto, où nous définirons : 1) les besoins à traiter dans les projets de prévention, 2) les grandes théories et stratégies en matière d'éducation et de promotion qui auront démontré leur efficacité dans les groupes de personnes lesbiennes, gaies, transsexuelles et bisexuelles, 3) les meilleures façons d'aborder ces groupes et 4) les étapes importantes pour élaborer un projet communautaire de prévention. L'autre atelier se tiendra à Cali, en Colombie. Nous y présenterons les conclusions de celui de Toronto pour ensuite chercher à déterminer les meilleures façons d'aborder le projet dans les groupes de personnes lesbiennes, gaies, transsexuelles et bisexuelles en Colombie, notamment les différents mécanismes pouvant être enclenchés afin d'accroître le réseautage entre les fournisseurs de soins de santé, les organisations non gouvernementales, les chercheurs et les communautés de personnes lesbiennes, gaies, transsexuelles et bisexuelles. Le principal résultat attendu de notre démarche sera d'avoir adopté les premières grandes lignes de notre projet de prévention communautaire.

Dates : Février 2011 à janvier 2012

Bailleur de fonds : Instituts de recherche en santé du Canada – Subvention de planification – Annonce de priorités : VIH/sida (recherche biomédicale/clinique et service de santé/recherche sur la santé des populations)

Source : Base de données des Instituts de recherche en santé du Canada

Thèmes : prévention

Projet R13

Correlates and control of HIV shedding and transmission in semen

Chercheur principal : Rupert Kaul, Université de Toronto

Cochercheuse principale : Dre Charu Kaushic

Cochercheurs : Colin Kovacs, Mona Loutfy et Janet Raboud

Résumé : La pandémie du VIH-1 a fait plus de 20 millions de morts et 43 millions de personnes en sont actuellement infectées. Le contact sexuel avec du sperme infecté par le VIH constitue le principal véhicule de la pandémie mondiale, mais plusieurs aspects de la transmission du virus par le sperme ne sont pas tout à fait compris; beaucoup de travail reste donc à faire pour établir le fondement de l'élaboration d'une politique rationnelle de santé publique et de nouvelles stratégies thérapeutiques. Notre groupe de recherche s'intéresse depuis longtemps aux corrélats virologiques, immunologiques et cliniques de l'élimination et de la transmission du VIH dans les voies génitales et nous proposons d'étendre nos études à l'élimination du virus dans le sperme afin de définir les corrélats de la transmission du virus parmi une cohorte établie d'hommes infectés par le VIH à Toronto comme suit : 1) comprendre les corrélats cliniques et biologiques d'un taux d'élimination du virus dans le sperme disproportionnellement élevé et faible, sous thérapie antirétrovirale et non; 2) étudier la transmission du virus par le sperme à travers l'épithélium des voies génitales féminines et étudier l'incidence de facteurs hôtes et viraux précis; 3) explorer les différences dans les caractéristiques du VIH dans le sperme et dans le sang des hommes infectés. Ces études nous aideront à comprendre pourquoi les niveaux du VIH sont si variables dans le sperme, comment les facteurs hôtes et viraux peuvent influer sur ces niveaux et à développer de meilleurs outils de santé publique et thérapeutiques visant à prévenir la transmission du virus par le sperme.

Dates : Octobre 2006 à septembre 2011

Bailleur de fonds : Instituts de recherche en santé du Canada – Subvention de fonctionnement

Source : http://www.hivresearch.ca/index.asp?navid=17&csid1=1816

Thèmes : recherche biomédicale et clinique

Projet R14

Correlates of HIV testing among men who have sex with men from a Montreal cohort

Chercheur principal : Serge Gallant, Université McGill

Résumé : Contexte – L'enquête ARGUS est une initiative menée périodiquement auprès des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HARSAH) de Montréal, afin de surveiller les infections par le VIH ainsi que d'autres infections transmissibles sexuellement et par le sang. Cette enquête fait partie de M-Track, le système national de surveillance de deuxième génération de l'Agence de santé publique du Canada. Des données ont été recueillies en 2005 et en 2008 dans l'objectif d'examiner les tendances et les corrélats de récents tests de dépistage depuis 2005, grâce à la participation de répondants à un questionnaire autoadministré. L'enquête s'est limitée à des HARSAH résidant à Montréal, âgés de 18 ans et plus, ayant autodéclaré un statut séronégatif ou inconnu. Les analyses de régression logistique ont été stratifiées par année d'enquête et rajustées pour l'âge. Un résultat notable était que les répondants avaient subi au moins un test de dépistage du VIH au cours des six mois précédents. Nous avons examiné les données démographiques, les comportements sexuels ainsi que les connaissances ou croyances sur le VIH. Résultats : au total, 1 741 et 1 051 questionnaires ont été remplis en 2005 et en 2008 respectivement. Au cours des six mois précédant l'enquête, 26 % des hommes avaient subi un test de dépistage du VIH en 2005 et 41 %, en 2008. Des analyses à plusieurs variables indiquent qu'en 2005, les relations anales risquées (c.-à-d., relations non protégées avec un partenaire d'une nuit) (rapport de cotes =1,5 [1,2-2,0]), les injections avec des aiguilles usagées (rapport de cotes =4,1 [1,4-12,1]), la recherche ou la rencontre d'un partenaire en ligne (rapport de cotes =1,7 [1,4-2,2]) et le nombre de partenaires sexuels (répertoriés en groupes de 10) (test 2 de tendances des cotes =11,01, p<0,001) étaient indépendamment et positivement associés au résultat. En 2008, les seules variables notables retrouvées de l'enquête de 2005 étaient la rencontre de partenaires en ligne (rapport de cotes =1,5 [1,2-2,1]) et le nombre total de partenaires sexuels (test 2 des tendances de cotes = 10,2, p<0,01). Conclusion – Même si les tests de dépistage récents subis par les HARSAH ont augmenté entre 2005 et 2008, le profil des hommes qui s'y soumettent diffère entre ces années. La prévalence de la plupart des facteurs de risque est demeurée stable entre les deux cycles de l'étude, mais certains comportements à risque élevé ne sont plus associés aux tests de dépistage de 2008 ou, du moins, pas aussi fortement. Ceci est peut-être le résultat de campagnes de sensibilisation étant apparues après 2005, encourageant tous les HARSAH à se soumettre à un dépistage.

Dates : Septembre 2009 à août 2010

Bailleur de fonds : Instituts de recherche en santé du Canada (Instituts de recherche en santé du Canada) – Bourse à la maîtrise – Bourse d'études supérieures du Canada Frederick Banting et Charles Best

Source : Base de données des Instituts de recherche en santé du Canada

Thèmes : dépistage

Projet R15

Desire, place, stigma, and unsafe sex: understanding the subculture of men who use gay Internet cruise sites

Chercheur principal : Patrick O'Byrne, Université d'Ottawa

Cochercheur principal : Dave Holmes

Résumé : Au Canada, la plus grande proportion des nouvelles infections par le VIH se situe chez les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HARSAH) et on indique que les partenariats sexuels organisés par l'entremise d'Internet contribuent au taux d'infection élevé. Cependant, un examen de la recherche qui établit la corrélation entre Internet et la transmission du VIH révèle qu'on exclut souvent le point de vue des hommes qui vivent avec le VIH/sida et qui ont des relations sexuelles avec des hommes. Par conséquent, de nombreux groupes de défense des droits des personnes infectées par le VIH ont critiqué les chercheurs pour avoir marginalisé davantage un groupe et une maladie déjà stigmatisés. Pour répondre à de telles critiques, la première phase de ce projet consistait à demander conseil au groupe de travail de prévention Poz en Ontario afin d'atténuer ces questions éthiques et scientifiques. Fort de cette contribution et des résultats de deux études antérieures financées par les Instituts de recherche en santé du Canada menées dans les saunas et dans les raves, l'objectif de ce projet est d'examiner le rôle quantitatif et la suite « désir, endroit, stigmate et pratique sexuelle non sécuritaire » en lien avec les HARSAH vivant avec le VIH/sida et qui rencontrent des partenaires sexuels par l'entremise d'Internet. L'importance que nous accordons à cette démarche réside dans le fait qu'elle intègre la nature psychosociale de la sexualité humaine en reconnaissant que les pratiques sexuelles non sécuritaires ne sont pas toujours le résultat d'un simple processus de décision qui respecte les règles du meilleur intérêt pour la santé d'une personne. Cette recherche vise l'exploration de cette suite dans un effort pour mieux comprendre les motivations des hommes vivant avec le VIH/sida et ayant des relations sexuelles avec des hommes, de façon à élaborer des initiatives de prévention en matière de VIH qui soient davantage ouvertes à leur culture. En d'autres termes, le but de ce projet est de mieux comprendre comment le désir contribue à guider le choix des endroits et des pratiques sexuelles particuliers et comment ce processus est également guidé par des perceptions publiques et personnelles du stigmate. Nous utiliserons des méthodologies qualitatives pour explorer les quatre dimensions de la série en lien avec les hommes qui vivent avec le VIH/sida et ont des relations sexuelles avec des hommes et qui organisent des rencontres sexuelles par l'entremise d'Internet. De manière plus précise, notre démarche entraînera une analyse des sites Web utilisés pour de telles rencontres, en plus de 45 entrevues qualitatives approfondies avec des hommes à Montréal, à Ottawa et à Toronto.

Dates : Mars 2010 à février 2011

Bailleur de fonds : Instituts de recherche en santé du Canada – Subvention de fonctionnement – VIH/sida fin provisoire – volet biomédical et clinique

Source : Base de données des Instituts de recherche en santé du Canada

Thèmes : stigmate, comportement sexuel, prévention

Projet R16

Development of an HIV prevention and sexual health intervention for positive men

Chercheur principal : Trevor A. Hart, Université Ryerson

Résumé : Non disponible

Date : 2008

Bailleur de fonds : Réseau ontarien de traitement du VIH

Source : http://www.ohtn.on.ca/Pages/Funding/Results-All.aspx

Thèmes : prévention, personnes vivant avec le VIH/sida

Projet R17

Development of strategies to curb the HIV epidemic based on molecular epidemiological surveillance

Chercheuse principale : Bluma G. Brenner, Lady Davis Institute for Medical Research (Montréal)

Cochercheurs : Erica E.M. Moodie; Michel Roger et Mark A. Wainberg

Résumé : Bien que la thérapie antirétrovirale prolonge et améliore la vie des personnes infectées par le VIH/sida, les épidémies régionales qui s'étendent aux populations les plus à risque ne démontrent aucun signe de déclin. Les approches phylogéniques, qui utilisent de vastes ensembles de données d'enchaînement viral provenant de programmes de génotypage, fournissent un important outil de détection des réseaux de transmission du VIH. Nos constats démontrent que la moitié de l'épidémie touchant les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HARSAH) au Québec est attribuable à des personnes nouvellement affectées qui ignorent souvent leur état. Les réseaux de transmission augmentent lorsqu'une infection en occasionne 10 autres. Notre étude combinera les approches phylogéniques, épidémiologiques et de cohortes afin de confirmer les véhicules des épidémies touchant les HARSAH et les hétérosexuels dans une optique d'améliorer le dépistage, le traitement et les paradigmes de prévention afin de freiner la propagation du VIH et, idéalement, l'éradiquer.

Dates : Avril 2011 à mars 2014

Bailleur de fonds : Instituts de recherche en santé du Canada – Subvention de fonctionnement

Source : Base de données des Instituts de recherche en santé du Canada

Thèmes : prévention, réseaux sexuels, biomédical/clinique

Projet R18

Développement d'une recherche évaluative comparant l'efficacité relative de modalités d'interventions ancrées sur des perspectives théoriques différentes en prévention du VIH chez les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HARSAH), séronégatifs et à risque d'infection par le VIH

Chercheuse principale : Joanne Otis, Université du Québec à Montréal

Cochercheur principal : Gaston Godin

Cochercheurs : Michel Alary; Martin Blais; Karine J. Igartua; Gilles Lambert; René Lavoie; et Richard Montoro

Résumé : Parmi les personnes vulnérables au VIH au Canada et au Québec, les HARSAH représentent le plus grand nombre d'infections au VIH actuelles et nouvelles (ASP, 2005; MSSS, 2004). Par ailleurs, des études de cohorte récentes rapportent une hausse des pratiques à risque tant à Montréal qu'à Vancouver. Ces données montrent la difficulté pour certains HARSAH à intégrer durablement l'usage du condom à leurs scénarios sexuels et soulignent certaines limites des approches actuelles de promotion de la santé. Selon plusieurs auteurs, parallèlement aux facteurs sociocognitifs associés aux pratiques à risque, une intervention préventive devrait également cibler des facteurs de nature sexologique tels les significations que revêtent les relations anales pour certains HARSAH qui prennent des risques et les caractéristiques de leurs scénarios sexuels préférentiels. Ce projet-pilote (recherche et développement) propose de développer deux interventions novatrices à l'intention des HARSAH séronégatifs, la première ciblant exclusivement les facteurs sociocognitifs et la seconde mettant l'accent sur les facteurs sexologiques. Ces deux interventions seront développées selon deux modalités d'intervention distinctes, soit de façon individuelle versus de groupe. On évaluera aussi la faisabilité qu'elles soient éventuellement implantées selon un mode d'accès en ligne via internet. La validation de ces deux interventions impliquera la participation de 32 HARSAH qui auront à donner leur appréciation sur les ressources investies, les activités produites et les objectifs atteints par l'une ou l'autre de ces interventions. Ce projet pilote devrait contribuer à la réalisation des objectifs de lutte contre l'infection par le VIH énoncés dans l'Initiative fédérale de lutte contre le VIH/sida au Canada puisqu'il permettra de développer des interventions fondées sur des résultats scientifiques et adaptées aux besoins des HARSAH montréalais.

Dates : Mars 2006 à février 2007

Bailleur de fonds : Instituts de recherche en santé du Canada – Projet pilote sur le VIH/sida

Source : Base de données des Instituts de recherche en santé du Canada

Thèmes : comportement sexuel, prévention

Projet R19

Effect of HAART expansion on community levels of HIV viral load and HIV risk behaviours among MSM in British Columbia

Chercheur principaux : Robert Hogg et David Moore, Université Simon Fraser

Cochercheurs : Roland Barrios, Trevor A. Corneil, Vivane D. Lima, Willi McFarland, Warren D. Michelow, Julio S. Montaner, Thomas L. Patterson et Eric Roth

Résumé : Récemment, le ministère de la Santé de la Colombie-Britannique approuvait l'amélioration de l'accès à la thérapie antirétrovirale comme stratégie visant à réduire le nombre de nouveaux cas d'infection par le VIH en diminuant les niveaux d'infectiosité dans les communautés. Les lignes directrices ont également été révisées de manière à ce que beaucoup plus de personnes puissent maintenant avoir accès au traitement. Le succès de cette initiative visant à réduire les nouvelles infections pourrait cependant être mitigé si l'accès étendu au traitement entraînait une hausse des comportements à risque de transmission du VIH. Les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HARSAH) demeurent le groupe à risque le plus élevé d'être infecté par ce virus au Canada et en Colombie-Britannique. Nous souhaitons examiner l'effet de l'amélioration de l'accès au traitement antirétroviral sur le comportement à risque parmi la population des HARSAH dans la région métropolitaine de Vancouver et sur la charge virale de cette communauté comme déterminant de son niveau d'infectiosité. Nous allons également mener deux enquêtes transversales auprès des HARSAH à cinq ans d'intervalle. Les enquêtes seront conçues de manière à être représentatives de la diversité ethnique et sous-culturelle des HARSAH dans cette région. Notre échantillonnage portera sur 1 000 HARSAH, âgés de 15 et plus dans chaque enquête, nous tournant vers des membres de différentes sous-populations de ce groupe pour recruter une diversité représentative de l'ensemble. Nous demanderons à tous les participants à l'étude de signer un formulaire de consentement, de remplir un questionnaire, de se soumettre à un test sanguin rapide, à un test de dépistage de la syphilis et à une sérologie de l'hépatite C, en plus de donner un consentement permettant aux chercheurs d'accéder aux bases de données des services de santé. Les participants séropositifs à l'enquête seront invités à se joindre à une sous-étude longitudinale avec suivi tous les six mois, afin d'étudier l'efficacité d'une intervention éducative par les pairs pour augmenter le recours à une thérapie antirétrovirale chez les personnes qui n'en suivent actuellement pas et sur le comportement à risque de transmission du VIH. Les résultats de l'étude aideront les fournisseurs de services et les planificateurs de programme à répondre à l'accroissement potentiel des comportements à risque de transmission du VIH. Ces résultats serviront également de renseignements de première main aux responsables de l'élaboration de politiques au Canada et dans d'autres pays sur la valeur préventive ajoutée à la thérapie antirétrovirale et pour influer sur les décisions relatives à un accès encore plus étendu au traitement dans les pays industrialisés.

Dates : 2010 à 2013

Bailleur de fonds : Instituts de recherche en santé du Canada – Volet services santé/santé population

Source : Site Web de l'Université Simon Fraser

Thèmes : prévention, accès aux services, traitement, personnes vivant avec le VIH/sida, comportement sexuel

Projet R20

Evaluation of “Action to Mobilize Change” (ATOMC), a social network intervention for increasing HIV testing among MSM at high-risk for infection in Montreal

Chercheurs principaux : John Cox et Mark Hapanowicz, Sida Bénévoles Montréal (AIDS Community Care Montreal – ACCM)

Cochercheurs : Elysabeth Lacombe; Gilles Lambert et Kenneth M. Monteith

Résumé : Un projet pilote de réseau social visant le dépistage du VIH chez les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HARSAH), intitulé « Action To Mobilize Change » (ATOMC) a récemment fait l'objet d'un financement de Santé et Services sociaux Québec à Montréal. Le projet se fonde sur le travail effectué dans les Centers for Disease Control and Prevention aux États-Unis ayant recours à des stratégies de réseaux sociaux pour accroître le dépistage du VIH parmi les populations vulnérables. Le projet dispose des fonds suffisants pour coordonner et mettre en oeuvre l'intervention, certes, mais non de ressources suffisantes (spécialisées et financières) pour permettre de créer une base de données, d'entrer les données et de procéder à des analyses détaillées visant à documenter l'efficacité du projet. À sa conclusion, la présente recherche fournira une réponse à la question suivante : « Les stratégies de réseaux sociaux sont-elles utiles pour influer sur les comportements liés au dépistage du VIH chez les HARSAH? » Plus précisément, sera-t-il possible de repérer plus d'hommes à risque et d'hommes qui ignorent leur état à Montréal et de les amener à consulter et à se soumettre volontairement au dépistage? Les connaissances découlant de cette évaluation approfondie permettront de préparer une demande de subvention de plus grande envergure, dans le cadre de laquelle les stratégies des réseaux pourraient être employées pour d'autres populations à risque, notamment les personnes utilisant des drogues injectables, les jeunes vivant dans la rue et les personnes représentant des minorités ethnoculturelles.

Dates : Octobre 2010 à septembre 2011

Bailleur de fonds : Instituts de recherche en santé du Canada – Subvention catalyseur : programme de recherche communautaire sur le VIH/sida – Volet général

Source : Base de données des Instituts de recherche en santé du Canada

Thèmes : dépistage, réseaux sexuels

Projet R21

Getting to know the community: Who are the black men who have sex with other men in Toronto?

Chercheur principal : Clemon George, Université d'Ottawa

Résumé : Les études canadiennes sur le comportement sexuel et les déterminants de l'infection par le VIH chez les hommes gais comprennent des hommes de race noire qui ont des relations sexuelles avec des hommes, mais les résultats et les services à leur égard sont indéterminés pour deux raisons. La première est que les chercheurs ont eu de la difficulté à trouver un échantillonnage suffisant dans le cadre d'études qui sont conçues pour les populations gaies en général. La deuxième est que lâ échantillonnage est généralement effectué dans des lieux qui ne sont peut-être pas fréquentés par les HARSAH qui ne s'identifient pas comme gais, ce qui laisse un vide dans la compréhension des comportements à risque et des relations sexuelles de ce groupe en particulier. En outre, les initiatives de prévention du VIH, conçues pour les hommes gais de race blanche mais visant les hommes de race noire, pourraient ne pas être bien documentées. La présente étude vise à décrire les comportements à risque des hommes de race noire ayant des relations sexuelles avec des hommes et les variables associées à ces comportements, à comprendre dans quelle mesure leurs expériences et leurs décisions au quotidien sont associées à des pratiques sexuelles sécuritaires ou non, à comprendre comment ce groupe interprète et évalue le rôle des organismes de services liés au sida et à leurs communautés. L'étude aura à la fois recours à une enquête et à des entrevues approfondies. Les enquêtes sont appropriées pour décrire les comportements, mais les entrevues sont plus appropriées pour les comprendre. Les hommes noirs d'origine africaine et caribéenne ayant des relations sexuelles avec des hommes, âgés de 18 ans ou plus, qui vivent ou socialisent à Toronto pourront répondre à l'enquête et certains d'entre eux seront rencontrés pour une entrevue. Les intervenants d'organismes de services liés au sida, ayant une expérience avec le groupe visé, seront rencontrés en entrevue. À l'issue de cette étude, nous pourrons présenter un portrait plus clair des hommes de race noire ayant des relations sexuelles avec des hommes, ce qui permettra aux organismes de promotion de la santé de concevoir des initiatives de prévention et d'intervention adaptées à ce groupe. Dans le cadre de cette étude, nous informerons les participants de l'existence de ces organismes et intervenants en plus de veiller à souligner la valeur de ces ressources limitées. L'étude se penche sur un vide de connaissances soulevé par le Conseil des Africains et Caribéens sur le VIH/sida en Ontario, une coalition d'organismes travaillant dans les communautés africaines et caribéennes. Cette recherche permettra d'améliorer les services de prévention et de soutien aux hommes de race noire ayant des relations sexuelles avec des hommes, grâce à une meilleure compréhension de leurs communautés et de leurs comportements à risque.

Dates : Septembre 2007 à août 2012

Bailleur de fonds : Instituts de recherche en santé du Canada – Bourse nouveau chercheur pour la recherche – AP : services/population sur le VIH/sida

Source : Base de données des Instituts de recherche en santé du Canada

Thèmes : prévention, personnes originaires de pays où le VIH est endémique, culture, comportement sexuel

Projet R22

HAART optimism, drug use and risky sexual behaviour among MSM in British Columbia

Chercheur principal : Robert Hogg, Université Simon Fraser

Cochercheurs : D. Moore, J. Montaner, W. McFarland, V. Lima, R. Barrios, E.R. Roth et T. Patterson

Résumé : L'étude proposée se penche sur l'effet d'une récente initiative d'intervention biomédicale dans la population, soit l'accès universel et gratuit au traitement antirétroviral hautement actif, sur les comportements à risque d'infection par le VIH dans une population à risque élevé, soit les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HARSAH), en Colombie-Britannique (Canada). À savoir si l'effet positif d'un accès étendu à la thérapie antirétrovirale comme mesure de prévention du VIH peut être contrecarré par des facteurs socio-culturels et biocomportementaux, notamment le recours à cette thérapie pour compenser la prise de risques dans la communauté des HARSAH, demeure une question d'intérêt particulier. La majorité des nouveaux cas d'infection par le VIH en Colombie-Britannique survient chez les HARSAH et cet état de fait demeure pratiquement inchangé depuis 2003, chaque année comptant environ 200 nouveaux cas. La valeur préventive de la thérapie antirétrovirale a été mise en relief et le ministère de la Santé de la Colombie-Britannique a augmenté radicalement son financement comme stratégie visant à réduire le nombre de nouveaux cas d'infection dans cette province. Les lignes directrices ont également été élargies de manière à ce que le traitement soit accessible à presque toutes les personnes infectées par le VIH dans la province. Environ 40 % des personnes mourant de causes liées au VIH, en Colombie-Britannique, ne reçoivent pas ce traitement et environ 27 % des personnes infectées par le VIH pourraient ignorer leur état. L'ampleur de l'accès à ce traitement constitue une intervention biomédicale à la grandeur de la population – une expérience rare, dans des conditions naturelles – créant ainsi une occasion d'étudier l'incidence de cet accès élargi sur des déterminants complexes des comportements à risque individuels associés au VIH. Sur la période d'étude de cinq ans, nous proposons d'avoir recours à un échantillonnage déterminé selon les répondants pour recruter une cohorte totale de 680 HARSAH, dont 270 personnes séropositives et de 410 personnes séronégatives, âgées de 16 ans ou plus, et de les suivre tous les six mois, pendant une moyenne de quatre ans. Nous proposons d'avoir recours à la force de la méthodologie d'échantillonnage selon les répondants pour recruter parmi les populations moins visibles et plus diversifiées. Nos principaux objectifs sont d'examiner : 1) les tendances en matière de comportement sexuel à risque et l'attitude vis-à-vis de la valeur de la thérapie antirétrovirale sur une période de 4,5 ans, soit au fur et à mesure que le nombre des HARSAH ayant recours au traitement aura radicalement augmenté et que ce traitement sera largement annoncé comme mesure préventive; 2) comment l'usage de la drogue, que les personnes déclarent prendre avant et pendant les relations sexuelles, peut expliquer le comportement à risque lié au VIH et 3) l'interaction entre l'usage de drogues douces et dures, l'optimisme relatif au traitement antirétroviral, et l'adoption et la poursuite du traitement chez les hommes séropositifs ayant des relations sexuelles avec des hommes. Nous demanderons à tous les participants à l'étude de signer un formulaire de consentement, de remplir une auto-entrevue assistée par ordinateur, de se soumettre à un test rapide de dépistage du VIH et à un test de dépistage de la syphilis, à une sérologie de l'hépatite C, une culture d'urine et anale au moyen d'un écouvillon pour dépister la bactérie N. gonorrhoeae et la présence de Chlamydia trachomatis, en plus de donner un consentement permettant aux chercheurs d'accéder aux bases de données des services de santé dans la province. Toutes les personnes séropositives n'ayant pas déjà accès à des soins réguliers en la matière seront mises en contact avec des fournisseurs de soins de santé locaux pour assurer leur traitement et évaluer leurs besoins d'avoir recours au traitement antirétroviral.

Dates : 2011 à 2016

Bailleur de fonds : National Institutes of Mental Health (États-Unis)

Source : Site Web de l'Université Simon Fraser

Thèmes : prévention, traitement, personnes vivant avec le VIH/sida, comportement sexuel

Projet R23

Health in Middlesex Men Matters (The HIMMM Project)

Chercheuse principale : Greta Bauer, Université de Western Ontario

Résumé : En 2006, le AIRD Committee of London (Ontario) tenait dans cette ville un forum sur la santé des personnes lesbiennes, gaies, bisexuelles, transgenres, bispirituelles et en questionnement sur l'orientation sexuelle (LGBTBQ) afin d'engager un dialogue sur les préoccupations des communautés et de les définir. De ces discussions trois éléments de préoccupation importants en sont ressortis : l'homophobie (interne et externe), l'isolation et l'exclusion sociale et la communication. Il s'y est dégagé un consensus sur le fait que les personnes lesbiennes, gaies, bisexuelles, transgenres, bispirituelles et en questionnement sur l'orientation sexuelle ayant recours au système de santé dans la région, qui est reconnue comme étant socialement conservatrice, sont toutes confrontées, systématiquement et individuellement, à l'homophobie manifeste ou déguisée. Cette situation reflète l'ampleur des obstacles financiers, structurels, personnels et culturels que la Gay and Lesbian Medical Association a relevés à l'accès aux services et qui ont tous démontré avoir une série d'effets dévastateurs sur la santé et le bien-être individuel. Pour les communautés touchées à la fois par l'homophobie et le VIH, ces facteurs peuvent interagir pour entraîner des nouveaux cas d'infection, des diagnostics tardifs et des soins qui sont loin d'être optimaux pour les personnes vivant avec le VIH. Au vu de cette situation, une équipe d'intervenants et d'alliés dans les communautés gaies, bisexuelles et d'hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HARSAH) a été formée afin d'examiner les répercussions individuelles et collectives de ces différents thèmes liés au VIH, de même que les soins de santé dans un plus grand ensemble offerts à ces communautés dans le comté de Middlesex. Cette recherche sera accomplie au moyen d'une série d'entrevues avec des intervenants et de la préparation d'une enquête menée auprès d'un échantillonnage déterminé selon les répondants, une méthodologie d'échantillonnage selon le réseau, afin de réunir des renseignements des communautés.

Dates : 2009

Bailleur de fonds : Réseau ontarien de traitement du VIH

Source : http://www.ohtn.on.ca/Pages/Funding/Results-All.aspx

Thèmes : accès aux services, homophobie, stigmate et discrimination

Projet R24

‘HIV is no picnic’: social constructions of the queer HIV-positive body in HIV prevention pedagogies of fear

Chercheur principal : Domenico Calla, Université de Toronto

Résumé : Cette thèse se penche sur le groupe de gais séropositifs comme base pour donner un sens et produit un modèle discursif des idéologies liées au sida. Les groupes sur lesquels je me penche figurent dans une campagne de prévention fondée sur la peur du VIH intitulée « HIV is no picnic » (le VIH n'est pas une partie de plaisir). Les images de cette campagne montrent quatre personnes en souffrance afin de souligner les conséquences de relations sexuelles non protégées. Mon analyse se situe à la jonction de l'homosexualité, de l'invalidité, du VIH/sida et de l'éducation en matière de prévention qui contribuent à construire l'image d'une personne séropositive comme un artefact culturel. Ces figures corporelles sont analysées pour comprendre la manière dont la souffrance liée au VIH produit (ou reproduit) le monde social en structurant l'intelligibilité culturelle d'une pandémie et les subjectivités qu'elle a configurées dans son discours. En empruntant le regard de Michel Foucault et dans une perspective phénoménologique, j'explore la manière dont la publicité entraîne son auditoire dans un travail de symbolisation interprétatif assisté par le déploiement de l'équation traditionnelle « le savoir, c'est le pouvoir » et influence la reconnaissance visuelle en présentant l'apparence physique de ces personnes sous un éclairage soigneusement dirigé.

Date : 2007

Bailleur de fonds : Conseil de recherches en sciences humaines (CRSH) – Programme de bourses d'études supérieures du Canada – Maîtrise

Source : http://www.outil.ost.uqam.ca/CRSH/Detail.aspx?Langue=1&Cle=54736

Thèmes : prévention, personnes visant avec le VIH/sida, homophobie, stigmate et discrimination

Projet R25

HIV prevention needs of Asian Canadian men who have sex with men

Chercheuses principales : Suji Moon et Nadine M.S. Nakamura, Université Simon Fraser

Cochercheurs : Benedikt Fischer, Mark P.J. Gilbert et Robert S. Hogg

Résumé : En 2008, les hommes canadiens d'origine asiatique comptaient pour 9,7 % des nouveaux cas d'infection par le VIH en Colombie-Britannique. Seule une petite poignée d'études se sont penchées sur les questions liées aux VIH et aux hommes d'origine asiatique ayant des relations sexuelles avec des hommes au Canada. Les données limitées indiquent que ce groupe, particulièrement les immigrants les moins acculturés, semble présenter un plus grand risque d'être infectés par le VIH, car ils sont les plus susceptibles d'avoir des relations sexuelles anales et orales non protégées. Des études aux États-Unis ont également démontré que ce groupe d'hommes asiatiques présente des taux élevés de relations sexuelles et anales non protégées sous l'influence de la drogue ou de l'alcool. Au Canada, ils sont également à risque, car ils ne cherchent pas à se soumettre à un dépistage précoce du VIH. Comparés aux autres groupes raciaux aux États-Unis, les Asiatiques étaient susceptibles de se trouver à un stade avancé du sida et d'être atteints d'infections opportunistes au moment d'un diagnostic. Un pourcentage radicalement plus faible d'Asiatiques séropositifs étaient au fait de la numération des lymphocytes T-CD4 mais moins au courant des services de soins en la matière par rapport aux hommes blancs, ce qui place la survie des Asiatiques séropositifs en position désavantageuse. Cette étude, grâce à des groupes de discussion, se penchera sur les facteurs de risque des hommes canadiens d'origine asiatique ayant des relations sexuelles avec des hommes de contracter le VIH ainsi que sur les comportements et les obstacles en matière de dépistage dans ce groupe. Au moyen d'une recherche communautaire participative, avec la collaboration de l'Asian Society for the Intervention of AIDS (ASIA) et d'autres organismes communautaires liés au VIH à Vancouver (Colombie-Britannique), nous allons déterminer ce que les fournisseurs de services et leur personnel considèrent comme étant les plus grands besoins auxquels répondre pour prévenir le VIH dans leur communauté. Des membres de la communauté seront également recrutés pour participer à des groupes de discussion sur la perception qu'ont les hommes de nationalité canado-asiatique ayant des relations sexuelles avec des hommes à l'égard des forces et des faiblesses en matière de prévention du VIH et sur leurs besoins. Les données tirées des discussions de ces groupes guideront l'élaboration de questions visant une collecte ultérieure de données quantitatives. Ces données documenteront l'établissement d'interventions culturellement adéquates en matière de prévention auprès des Canadiens d'origine asiatique ayant des relations sexuelles avec des hommes.

Dates : Octobre 2010 à septembre 2011

Bailleur de fonds : Instituts de recherche en santé du Canada – Subvention catalyseur : programme de recherche communautaire sur le VIH/sida – Volet général

Source : Base de données des Instituts de recherche en santé du Canada

Thèmes : prévention, accès aux services

Projet R26

Identifying social determinants of HIV-related and broader health-issues facing Kingston's gay and bisexual men's community

Chercheur principal : Fergus Stevenson, Queen's University

Résumé : En collaboration avec cinq hommes gais (un conseil consultatif communautaire), nous avons effectué une étude sur la communauté des hommes gais et bisexuels à Kingston. La recherche consistait à aider à comprendre les expériences des hommes qui décidaient d'afficher leur identité et de la vivre, leur engagement dans leur communauté ainsi que leurs opinions sur celle-ci, le VIH/sida, ce que veut dire être un homme gai à Kingston, leur expérience de l'hétérosexisme et de l'homophobie, ainsi que leurs connaissances et leurs expériences avec l'organisme d'aide les services régionaux liés au VIH/sida. Au printemps de 2007, les membres du conseil consultatif communautaire de KAMP (Kingston Area Men's Project) ont facilité l'organisation de 11 groupes de discussion avec 53 membres de la communauté et mené des entrevues approfondies avec cinq leaders de la communauté. Après avoir colligé les données, nous les avons analysées. En général, les participants affichaient passablement leur identité et ont indiqué que, malgré leur crainte et leur anxiété avant de prendre cette décision, l'expérience avait été positive. Certains ont expliqué que le fait d'entendre d'autres personnes parler positivement de leur expérience à ce sujet peut être bénéfique. Ils ont ensuite décrit leur expérience de continuer de vivre en affichant leur identité. Les participants ont souligné l'absence d'un endroit central qui leur soit propre, en guise d'exutoire au fait d'être gais à Kingston. Certains souhaitent que ce ne soit pas un bar, mais plutôt un centre communautaire, alors que d'autres préféreraient un pub à tendance gaie où les membres de cette communauté pourraient se réunir à différents moments de la journée. Les hommes gais et bisexuels à Kingston croient que la communauté des lesbiennes et des femmes bisexuelles est mieux organisée que la leur. La plupart des participants ne savaient cependant pas pourquoi. En dépit du fort impact que l'épidémie de VIH/sida a eu sur les hommes gais et bisexuels au Canada, on ne discute pas de ce sujet dans un contexte communautaire. Les hommes considèrent que c'est une question individuelle et non une question qui affecte l'ensemble de la communauté. Les discussions en groupe sur l'homophobie étaient contradictoires. La plupart des participants ont indiqué au départ que Kingston et la région n'étaient pas particulièrement homophobes. Ils ont également indiqué avoir le sentiment qu'une certaine dose d'homophobie était inévitable et ont rapporté quelques situations de harcèlement verbal et physique. À ce jour, nous avons organisé un certain nombre d'activités et produit un certain nombre de documents pour publier notre expérience et nos constats à la communauté, aux praticiens et aux universitaires, notamment : une présentation à la communauté ainsi qu'une discussion, des renseignements sous forme de cartes postales, une présentation au personnel, quatre conférences et six conférenciers. Les résultats de notre étude ont déjà été intégrés dans la stratégie d'intervention auprès des hommes gais et bisexuels, ce qui a permis d'augmenter les services de consultation et de produire de nouveaux feuillets promotionnels pour augmenter la visibilité des services de l'organisme offerts aux hommes, peu importe leur situation vis-à-vis du VIH. Nous avons présenté deux documents à des revues spécialisées et comptons en présenter d'autres. Nous avons retenu deux cinéastes professionnels pour tourner un court métrage de 10 minutes afin de faire connaître nos résultats à un plus grand public. On peut voir ce document sur la page Web http://www.youtube.com/KampKingston. Finalement, nous avons procédé à une évaluation du projet, visant à savoir dans quelle mesure nous avions suivi les principes d'une recherche communautaire.

Dates : Septembre 2006 à août 2007

Bailleur de fonds : Réseau ontarien de traitement du VIH

Source : http://www.hivresearch.ca/index.asp?navid=17&csid1=2278

Thèmes : homophobie, stigmate et discrimination, environnements social et physique, renforcement de capacité

Projet R27

Improving the capacity of the HIV sector to respond to ethno-racial MSM: tapping front-line expertise and wisdom

Chercheur principal : Alan Li, Asian Community AIDS Services

Résumé : Non disponible

Dates : 2007

Bailleur de fonds : Réseau ontarien de traitement du VIH

Source : http://www.ohtn.on.ca/Pages/Funding/Recipient-Profiles-Alan-Li.aspx

Thèmes : personnes originaires de pays où le VIH est endémique, renforcement de capacité

Projet R28 (a)

Keeping gay and bisexual men safe: a history of HIV prevention work in Toronto

Chercheur principal : Adam Green, Université de Toronto

Résumé : Le travail de prévention à l'égard des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HARSAH) constitue une réaction des établissements de première ligne à l'épidémie de VIH, mais dont l'organisation, la substance et l'exécution sont fortement contestées et complexes. La présente étude fournit un historique social du travail de prévention auprès des HARSAH à Toronto, la ville ayant la plus forte concentration d'infection par le VIH dans ce groupe et disposant de l'un des meilleurs programmes de prévention et d'intervention au Canada. Cette étude se penche sur les processus institutionnels qui soutiennent les interventions de première ligne en matière de prévention du VIH et les organismes de services, en répondant notamment aux questions suivantes : 1) Comment les programmes de prévention envers les HARSAH ont-ils rendu possibles les services de prévention au fil du temps et quelle a été la relation entre ces services et avec l'État? 2) Quelles sont les connaissances épidémiologiques, sociales, scientifiques et communautaires concernant le VIH qui ont émergé au cours des 25 dernières années et comment se sont-elles traduites dans le travail de prévention? 3) Quelle incidence les intervenants externes, y compris les bailleurs de fonds fédéraux et provinciaux ainsi que d'autres intervenants comme les médias et les dirigeants des communautés ethniques, ont-ils eue sur la forme et la substance du travail de prévention? 4) Comment le sujet des HARSAH visés s'est-il imbriqué dans le discours et comment s'est-il transformé dans le temps? Au moyen d'entrevues avec des fournisseurs de services, anciens et présents, des dirigeants d'organismes et des responsables d'élaboration de politiques, ainsi qu'au moyen de recherche dans des archives et d'analyse de matériel de prévention, de documents et de procès-verbaux d'organismes, l'étude se penchera sur le contexte dans lequel les organismes de services antisida et les organismes communautaires ethnoculturels ont contesté, coordonné et transformé la prévention du VIH dans la population des HARSAH de Toronto.

Dates : Avril 2009 à mars 2014

Bailleur de fonds : Instituts de recherche en santé du Canada – Subvention de fonctionnement

Source : Base de données des Instituts de recherche en santé du Canada

Thèmes : prévention, renforcement de capacité

Projet R28 (b)

Keeping gay and bisexual men safe: a history of HIV prevention work in Toronto

Chercheur principal : Adam Green, Université de Toronto

Résumé : Le travail de prévention à l'égard des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HARSAH) constitue une réaction des établissements de première ligne à l'épidémie de VIH, mais dont l'organisation, la substance et l'exécution sont fortement contestées et complexes. La présente étude fournit un historique social du travail de prévention auprès des HARSAH à Toronto, la ville ayant la plus forte concentration d'infection par le VIH dans ce groupe et disposant de l'un des meilleurs programmes de prévention et d'intervention au Canada. Cette étude se penche sur les processus institutionnels qui soutiennent les interventions de première ligne en matière de prévention du VIH et les organismes de services, en répondant notamment aux questions suivantes : 1) Comment les programmes de prévention envers les HARSAH ont-ils rendu possibles les services de prévention au fil du temps et quelle a été la relation entre ces services et avec l'État? 2) Quelles sont les connaissances épidémiologiques, sociales, scientifiques et communautaires concernant le VIH qui ont émergé au cours des 25 dernières années et comment se sont-elles traduites dans le travail de prévention? 3) Quelle incidence les intervenants externes, y compris les bailleurs de fonds fédéraux et provinciaux ainsi que d'autres intervenants comme les médias et les dirigeants des communautés ethniques, ont-ils eue sur la forme et la substance du travail de prévention? 4) Comment le sujet des HARSAH visés s'est-il imbriqué dans le discours et comment s'est-il transformé dans le temps? Au moyen d'entrevues avec des fournisseurs de services, anciens et présents, des dirigeants d'organismes et des responsables d'élaboration de politiques, ainsi qu'au moyen de recherche dans des archives et d'analyse de matériel de prévention, de documents et de procès-verbaux d'organismes, l'étude se penchera sur le contexte dans lequel les organismes de services antisida et les organismes communautaires ethnoculturels ont contesté, coordonné et transformé la prévention du VIH dans la population des HARSAH de Toronto.

Dates : Septembre 2009 à août 2014

Bailleur de fonds : Instituts de recherche en santé du Canada – Bourse nouveau chercheur pour la recherche

Source : Base de données des Instituts de recherche en santé du Canada

Thèmes : prévention, renforcement de capacité

Projet R29

Male-call Canada: An in-depth study of current and emerging issues, and the changing social and behavioural determinants related to HIV transmission among men who have sex with men

Chercheur principal : Ted Myers, Université de Toronto

Résumé : Cette proposition fait suite à une évaluation nationale sur les besoins en recherche intitulée « The 2005 Sexual Health Promotion Research Needs Assessment for Men Who have Sex with Men in Canada » (évaluation des besoins en matière de recherche sur la promotion de la santé sexuelle des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes [HARSAH] au Canada en 2005), qui a été effectuée par l'équipe de recherche grâce au financement du Programme national de développement et de recherche en santé et des Instituts de recherches en santé du Canada. Dans le cadre de la présente étude, nous emploierons la méthodologie de la ligne sans frais 1-800, laquelle a été utilisée avec succès en Australie, en Nouvelle-Zélande, au Royaume-Uni et au Canada, pour enquêter sur un vaste échantillonnage d'HARSAH. L'équipe de recherche qui entreprend cette étude provient de partout au Canada; elle est formée de chercheurs universitaires et communautaires ainsi que d'un comité consultatif national. Pour obtenir un taux élevé de réponses, une campagne de promotion multidimensionnelle visant à couvrir l'ensemble du Canada sera lancée. L'objectif principal de l'initiative Appel aux hommes est de mener une enquête téléphonique transversale à l'échelle nationale au moyen d'une ligne sans frais vivant à rassembler des renseignements que les HARSAH au Canada nous fourniront sur un large éventail de comportements à l'égard du VIH, en plus des questions et des déterminants sociaux et comportementaux qui y sont associés. L'enquête permettra de tirer des données provenant des réponses à des questions fermées ainsi qu'à des questions d'exploration ouvertes avec un sous-groupe des participants. Une analyse quantitative et qualitative de ces données sera effectuée.

Dates : Octobre 2006, le projet se poursuit

Bailleur de fonds : Instituts de recherche en santé du Canada – Subvention de fonctionnement

Source : Base de données des Instituts de recherche en santé du Canada

Thèmes : comportement sexuel

Projet R30

MSM and WSW in sexual networks in Winnipeg, Manitoba: Exploring changes in network dynamics and HIV risk

Chercheuse principale : Stephanie S. Harvard, Université du Manitoba

Résumé : Énoncé du problème – Les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HARSAH) sont un groupe à risque élevé d'infection par le VIH. Les femmes ayant des relations sexuelles avec d'autres femmes pourraient se trouver à un risque plus élevé d'infection par le VIH transmis par des partenaires sexuels masculins.

Méthodologies : L'étude de surveillance sur le VIH « M-Track » auprès des HARSAH a été menée à Winnipeg, dans le Manitoba. Un projet pilote a été mis en oeuvre par la suite pour évaluer le risque parmi les femmes ayant des relations sexuelles avec d'autres femmes. Un échantillonnage au jugé d'HARSAH et de femmes ayant des relations sexuelles avec d'autres femmes a été sondé à propos des comportements à risque liés au VIH et a été soumis à des tests de dépistage du VIH, de l'hépatite C et de la syphilis.

Résultats : Les HARSAH et les femmes ayant des relations sexuelles avec d'autres femmes ont répondu utiliser le condom de manière irrégulière et des taux élevés de drogues injectables ainsi que s'adonner au commerce du sexe. La prévalence de pathogènes transmissibles par le sang était élevée dans les deux groupes. Des taux élevés de réponses erronées ont évoqué des difficultés à participer à l'enquête dans les deux groupes.

Conclusions: L'échantillonnage de HARSAH et de femmes ayant des relations sexuelles avec d'autres femmes pourrait représenter un sous-ensemble à risque élevé dans ces groupes. Les méthodologies d'enquête devraient être améliorées afin de mieux s'adresser et s'adapter aux divers participants.

Dates : Septembre 2006 à août 2008

Bailleur de fonds : Instituts de recherche en santé du Canada – Bourse à la maîtrise – Programme de recherche communautaire sur le VIH/sida : volet général

Source : Base de données des Instituts de recherche en santé du Canada

Thèmes : utilisation de drogue injectable, comportement sexuel

Projet R31

Individualisation de la prise de risques sexuels et trajectoires-types de la séroconversion au VIH chez des hommes homosexuels

Chercheur principal : Martin Blais, Université du Québec à Montréal

Résumé : En dépit des nombreuses campagnes de prévention qui ont eu un effet positif sur les comportements sexuels des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HARSAH), ce groupe compte toujours le plus haut pourcentage de nouveaux cas d'infection par le VIH. Cependant, il n'est pas vrai que tous les hommes ayant contracté le virus ont pris les mêmes risques sexuels, ni qu'ils les ont pris pour les mêmes raisons. Martin Blais, un chercheur en sexologie de l'Université du Québec à Montréal, a étudié le cas de 24 HARSAH, âgés de 23 à 60 ans, ayant contracté le virus lors de relations sexuelles. Son objectif visait à comprendre les raisons, les circonstances et la trajectoire les ayant menés à être infectés par le VIH. Le chercheur a déterminé cinq trajectoires typiques. Dans trois de ces trajectoires, l'infection est la conclusion d'une série d'événements ayant perturbé la vie des participants et leurs habitudes sexuelles. La prise de risque sexuel peut représenter une manière de s'échapper d'une existence exigeante au jour le jour, une manière d'exprimer son amour à son partenaire ou encore un état d'exaltation renouvelée. Dans d'autres trajectoires, l'infection par le VIH est le résultat escompté d'un style de vie orienté sur le risque. Certains hommes ont dit que l'infection était totalement inattendue et qu'ils avaient pris toutes les précautions pour la prévenir. Cette recherche démontre clairement qu'il existe plusieurs chemins menant à l'infection. Le caractère hétérogène de ces profils souligne l'importance de formuler des messages d'éducation en matière de prévention qui ne se fondent pas sur un seul profil, mais qui reflètent les expériences de vie et les préoccupations des hommes qui sont visés.

Dates : 2006 à 2007

Bailleur de fonds : Fonds de recherche Société et culture Québec

Référence : Base de données des FQRSC

Thèmes : prévention, comportement sexuel, renforcement de capacité

Projet R32

Phénix : une occasion pour mobiliser des organismes impliqués dans la lutte contre le VIH et les ITS

Chercheuse principale : Joanne Otis, Université du Québec à Montréal

Cochercheurs : Stephen T. Alexander; Martin Blais; Ghayas Fadel; Gilles Lambert; Jean-Marie Le Gall et Richard Montoro

Résumé : À la suite de résultats inquiétants provenant de la Cohorte Oméga et de l'enquête Argus, réalisées dans la communauté gaie de Montréal, montrant une recrudescence des relations anales à risque, plusieurs chercheurs impliqués dans ces deux études se sont réunis avec la communauté pour développer un projet d'intervention novateur (Phénix) visant la réduction des comportements à risque d'infection par le VIH dans la communauté gaie de Montréal. Entre 2006 et 2007, le développement et la validation du programme Phénix ont été pris en charge par une équipe multidisciplinaire de chercheurs et leurs partenaires communautaires grâce à une initiative de financement (projet-pilote) des Instituts de recherche en santé du Canada. À la suite de la validation de Phénix en 2007, plusieurs organismes communautaires québécois et canadiens ont suivi la formation préalable à l'implantation de Phénix dans leur milieu. Toutefois, faute de financement, cette nouvelle implantation n'est pas actuellement soutenue par un processus de recherche. Nous proposons donc l'organisation d'un atelier de travail rassemblant à la fois des chercheurs, des intervenants ou dirigeants du milieu communautaire ainsi que des décideurs engagés dans la lutte contre le VIH et les ITS chez les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HARSAH) afin de les mobiliser autour du programme Phénix. Les objectifs spécifiques de cet atelier sont de : 1. Partager les connaissances et les expériences entourant l'implantation de Phénix; 2. Soutenir les acteurs communautaires dans l'implantation de Phénix dans leur milieu; 3. Émettre des recommandations pour la bonification et l'adaptation du programme sur la base des expériences d'implantation; 4. Développer, en partenariat, les prémisses d'un projet de recherche communautaire pour l'évaluation de l'implantation et de l'efficacité de Phénix dans les communautés.

Dates : Septembre 2009 à août 2010

Bailleur de fonds : Instituts de recherche en santé du Canada – Subventions de planification – Annonce de priorités : maladies infectieuses et immunitaires – Subvention pour des rencontres, de la planification et de la diffusion

Référence : Base de données des Instituts de recherche en santé du Canada

Thèmes : prévention, comportement sexuel, renforcement de capacité

Projet R33

Pro-active intervention to limit HIV transmission among MSM populations

Chercheur principal : Mark A. Wainberg

Cochercheurs : Martin Blais; Bluma G. Brenner; John Cox; Gilbert Emond; Gaston Godin; Gilles Lambert; Joanne Otis et Michel Roger

Résumé : Ce projet rassemble une équipe du Réseau SIDA du FRSCQ pour travailler sur la prévention du VIH auprès des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HARSAH). Notre projet se fonde sur la compétence de virologistes, de représentants de la santé publique, de spécialistes en sciences sociales, de cliniciens et de travailleurs communautaires; nous emploierons une approche proactive pour tenter de déterminer les personnes qui sont à risque de contracter et de transmettre le VIH. Nous croyons qu'un diagnostic précoce, accompagné d'un counseling efficace, entraînera de taux beaucoup plus faibles de transmission du VIH. Nous utiliserons dans ce projet une procédure de test de dépistage rapide pour diagnostiquer une infection par le VIH grâce à la sérologie, mais nous aurons également recours à des analyses d'échantillons de sang afin que les personnes nouvellement infectées dont les tests de détection des anticorps sont négatifs puissent être décelées au moyen de tests avec des acides nucléiques (réaction en chaîne de la polymérase). Le succès de ce projet sera mesuré selon la baisse ou non des taux d'infection par le VIH dans le milieu des HARSAH à Montréal pendant le stade final du travail, de même que selon notre capacité de démontrer un nombre plus faible de grappes de transmission du VIH dans la population des HARSAH, en plus du plus faible nombre de personnes infectées en moyenne dans une grappe.

Dates : Novembre 2007 à octobre 2010

Bailleur de fonds : Instituts de recherche en santé du Canada – Subvention de fonctionnement : prévention du VIH

Source : Base de données des Instituts de recherche en santé du Canada

Thèmes : tests de dépistage, biomédical/clinique

Projet R34

Projet PRIDE (Promoting Resilience in Discriminatory Environments): a primary HIV prevention intervention for gay/bisexual men

Chercheurs principaux : Trevor A. Hart et Nathan G. Smith, Université McGill

Cochercheurs : Barry D. Adam et Martin Blais

Résumé : La prévalence des taux d'infection par le VIH parmi les jeunes hommes gais et bisexuels a augmenté au cours des dernières années. Ces jeunes font face à des difficultés personnelles et sociétales liées à leur orientation sexuelle. En plus, ces difficultés portent également sur la prévention du VIH. Le stress minoritaire, comme la discrimination contre les hommes gais (cas de menaces ou d'attaques verbales ou physiques) et l'homophobie intériorisée (intériorisation d'opinions sociétales négatives à l'égard de la bisexualité ou de l'homosexualité), constitue un facteur de pression constante pour les jeunes hommes gais et bisexuels. Il a été démontré que le stress minoritaire était lié aux résultats négatifs sur la santé psychologique, à l'usage ou l'abus de substances et aux comportements à risque d'infection par le VIH. Cependant, les interventions en matière de prévention du virus dirigées vers les jeunes hommes gais et bisexuels ne traitent pas ce stress et ses corrélats. Le but de la présente étude consiste à élaborer et à mettre à l'essai une intervention en psychothérapie de groupe pour ces jeunes visant à trouver des stratégies d'adaptation pour traiter le stress minoritaire. Nous étudierons l'efficacité de ce type d'intervention dans la réduction des comportements à risque liés aux VIH. L'intervention sera élaborée à partir d'une théorie et de modèles existants ainsi qu'à partir des résultats de discussion de groupes avec des fournisseurs de services et des hommes gais et bisexuels. Il est prévu que l'intervention comprenne 10 séances qui porteront sur le stress minoritaire, le soutien social et les comportements à risque liés au VIH. Les évaluations à la suite de cet essai et de suivi détermineront l'efficacité de l'intervention à réduire les résultats négatifs sur la santé mentale, l'usage ou l'abus de substances et les comportements à risque liés au VIH.

Dates : Octobre 2010 à septembre 2012

Bailleur de fonds : Instituts de recherche en santé du Canada – Subvention de fonctionnement – Annonce prioritaire : programme de recherche communautaire sur le VIH/sida – Volet services santé/santé population

Source : Base de données des Instituts de recherche en santé du Canada

Thèmes : prévention, homophobie, stigmate et discrimination, comportement sexuel

Projet R35

Research on transpeople's lack of access to healthcare services and its effects on their health and well-being

Chercheuse principale : Anna Travers, Sherbourne Health Centre

Résumé : Non disponible

Date : 2006

Bailleur de fonds : Réseau ontarien de traitement du VIH

Source : http://www.ohtn.on.ca/Pages/Funding/Results-All.aspx

Thèmes : accès aux services, populations transgenres, santé mentale

Projet R36

Risking it: examining the experiences of gay/bi/queer transmen and HIV/AIDS

Chercheur principal : Broden Giambrone, Université de Toronto

Résumé : Non disponible

Date : 2009

Bailleur de fonds : Conseil de recherches en sciences humaines (CRSH) -Programme de bourses d'études supérieures du Canada – Maîtrise

Source : http://www.outil.ost.uqam.ca/CRSH/Detail.aspx?Langue=1&Cle=76935

Thèmes : populations transgenres

Projet R37

Social anxiety as a risk factor for HIV transmission risk behaviour among HIV-seropositive and HIV-seronegative men who have sex with men: mechanisms of action

Chercheur principal : Trevor Hart, Université Ryerson

Cochercheur : Ted Myers

Résumé : Les personnes qui vivent avec le VIH et le sida ayant une meilleure longévité et qualité de vie grâce aux avancées des traitements médicaux, il existe un besoin accru d'effectuer de la recherche sur les comportements à risque des personnes séropositives et séronégatives. À la lumière de recherche antérieure ayant documenté les liens entre l'anxiété sociale et les relations non protégées parmi un échantillonnage d'adolescents masculins ayant des relations sexuelles avec des hommes et d'adultes séropositifs aux États-Unis, cette étude se penche sur la manière dont l'anxiété sociale peut mener à adopter des comportements sexuels à risque parmi les adultes séropositifs et séronégatifs en Ontario. Les répondants participeront à des entrevues semi-structurées et fourniront leurs mesures autodéclarées d'évaluation de l'anxiété sociale, de problèmes d'humeur, d'usage d'alcool et de drogue, d'attitudes à l'égard du VIH/sida et de comportement sexuel. Cette étude fournira des renseignements pour aider [â] les fournisseurs à améliorer les soins de santé et à prévenir l'infection au VIH et le sida parmi les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HARSAH) et d'autres populations présentant un risque plus élevé de problèmes liés au VIH et au sida.

Dates : Octobre 2005 à septembre 2009

Bailleur de fonds : Instituts de recherche en santé du Canada – Subvention de fonctionnement

Source : Base de données des Instituts de recherche en santé du Canada

Thèmes : prévention, personnes vivant avec le VIH et le sida, santé mentale, comportement sexu

Projet R38

Sociobehavioural factors related to the HIV and AIDS epidemic within the men who have sex with men population

Chercheur principal : Nathan J. Lachowsky, University of Otago (Nouvelle-Zélande)

Résumé : Non disponible

Date : Mars 2011

Bailleur de fonds : Instituts de recherche en santé du Canada – Bourses études supérieures du Canada – Suppléments pour études à l'étranger Michael-Smith

Source : Base de données des Instituts de recherche en santé du Canada

Projet R39

Stigma, place, and unsafe sex: continued explorations with men who use gay Internet cruise sites

Chercheurs principaux : Dave Holmes et Patrick O'Byrne, Université d'Ottawa

Résumé : Au Canada, la plus grande proportion des nouvelles infections par le VIH se situe chez les hommes ayant des relations sexuelles avec d hommes (HARSAH) et on indique que les partenariats sexuels organisés par l'entremise d'Internet contribuent au taux d'infection élevé. Cependant, un examen de la recherche qui lie Internet à la transmission du VIH a révélé qu'on exclut souvent l'équation VIH plus d'HARSAH. Par conséquent, de nombreux groupes de défense des droits des personnes infectées par le VIH ont critiqué les chercheurs d'avoir marginalisé davantage un groupe déjà stigmatisé. Pour répondre à de telles critiques, la première phase de ce projet consistait à demander conseil au groupe de travail de prévention Poz en Ontario afin d'atténuer ces questions éthiques et scientifiques. Fort de cette contribution et des résultats de trois études antérieures financées par les Instituts de recherche en santé du Canada menées sur 1) les saunas, 2) les raves et 3) sur les hommes qui rencontrent des partenaires sexuels par l'entremise d'Internet, l'objectif de ce projet est d'examiner la suite « désir, endroit, stigmate et pratique sexuelle non sécuritaire » en lien avec les HARSAH vivant avec le VIH/sida et qui rencontrent des partenaires sexuels par l'entremise d'Internet. Cette recherche vise donc à explorer cette suite dans le but de mieux comprendre le comportement lié à Internet (endroit) et la prise de risque sexuel (relation non protégée) des hommes qui, parfois, sont qualifiés de « non masculins » en raison de leurs désirs gais. L'importance que nous accordons à cette démarche réside dans le fait qu'elle intègre la nature psychologique de la sexualité humaine tout en reconnaissant que les pratiques non sécuritaires ne sont pas toujours le résultat d'un simple processus de décision qui respecte les règles du meilleur intérêt pour la santé d'une personne. Nous utiliserons des méthodologies qualitatives pour explorer cet élément pour les HARSAH vivant avec le VIH/sida qui organisent leurs rencontres sexuelles par l'entremise d'Internet, car une recherche précédente a lié la transmission du VIH à Internet, mais sans, par la suite, approfondir ce lien.

Dates : Octobre 2010 à septembre 2011

Bailleur de fonds : Instituts de recherche en santé du Canada – Subvention de fonctionnement Annonce prioritaire : VIH/sida fin provisoire – Volet services santé/santé populaire

Source : Base de données des Instituts de recherche en santé du Canada

Thèmes : personnes vivant avec le VIH/sida, comportement sexuel, réseaux sexuels

Projet R40

Teens Resisting Urban Trans/Homophobia (TRUTH)

Chercheur principal : Robb Travers, Université Wilfrid-Laurier

Cochercheurs : Susan Flynn et Heidi H. Newton

Résumé : Toronto, la ville la plus grande et la plus diversifiée au Canada, accueille de nombreux nouveaux arrivants de tous les coins du globe. Parmi eux, on compte des gais, des lesbiennes, des bisexuels, des transgenres et des allosexuels à la recherche de sécurité et de liberté, loin de l'oppression fondée sur le genre et la sexualité. Les jeunes de groupe des lesbiennes, des gais, des bisexuels, des transgenres et des allosexuels font aussi partie des nouveaux arrivants à Toronto; pourtant, leurs expériences, leurs besoins et les facteurs qui les rendent vulnérables à une infection par le VIH demeurent en grande partie inconnus.

Méthodologies : Le projet TRUTH (les jeunes résistant à l'homophobie vis-à-vis les transgenres urbains) se veut une recherche communautaire collaborative menée par la clinique Planned Parenthood Toronto et l'Université Wilfrid-Laurier. Il consiste à explorer l'effet des diverses formes d'exclusion sociale des jeunes du groupe des gais, lesbiennes, bisexuels, transgenres et allosexuels. Entre juillet 2009 et juillet 2010, plus de 70 jeunes de ce groupe et 16 fournisseurs de services ont pris part à des groupes de discussion et à des entrevues qui visaient à 1) connaître les diverses expériences des jeunes à l'égard de l'homophobie et de la transphobie, 2) examiner l'effet de ces expériences sur leur santé et leur bien-être émotionnel, 3) fournir un cadre théorique permettant de mettre en contexte les « facteurs de risque » constatés dans un vaste ensemble de documentation empirique, notamment sur la vulnérabilité à une infection par le VIH, et 4) déterminer des stratégies et des interventions visant à améliorer leur santé et leur bien-être. Aux fins de cette présentation, nous tirons un sous-ensemble de données (au nombre de 30) ciblées particulièrement sur les besoins des jeunes du groupe des lesbiennes, gais, bisexuels, transgenres et allosexuels qui arrivent.

Résultats : Les jeunes lesbiennes, gais, bisexuels, transgenres et allosexuels qui viennent d'arriver disent avoir fait l'expérience de l'homophobie et de la transphobie tant dans leur pays d'origine qu'à Toronto (même si cette ville est souvent décrite comme un paradis « multiculturel »). Ils disent également faire face au racisme et à des obstacles systémiques lorsqu'ils veulent accéder à de précieux services à Toronto. « Être gai, lesbienne, bisexuel, transgenre ou allosexuel » au Canada, voulait dire adopter une identité « gaie » selon la culture occidentale, ce qui présentait des risques inhérents à une infection par le VIH, notamment une relative liberté sexuelle (saunas, l'accès à l'alcool et aux drogues, etc.) ainsi qu'aux obstacles linguistiques qui compliquent la négociation de rencontres sexuelles. Les jeunes ont indiqué se sentir seuls, entraînant un besoin de rapprochement. Pour nos participants, ces deux sentiments entraînaient la possibilité de se livrer à des activités sexuelles avec échanges non sécuritaires de fluides corporels.

Conclusions : Du point de vue de « l'intersectionnalité », nos données éclairent les formes particulières et uniques de la vulnérabilité des jeunes arrivants du groupe des gais, des lesbiennes, des bisexuels, des transgenres et des allosexuels face au VIH à Toronto. Leurs idées préconçues d'un paradis canadien multiculturel ont fait place à de nouvelles formes imprévues d'exclusion sociale. Les contextes pertinents de risque étant révélés, des ouvertures à des interventions novatrices contre le VIH sont fournies.

Date : 2009

Bailleur de fonds : Réseau ontarien de traitement du VIH (2009); Instituts de recherche en santé du Canada – Bourse à la maîtrise – Recherche communautaire sur le VIH/sida : volet général (septembre 2009 à août 2011)

Source : http://www.ohtn.on.ca/Pages/Funding/Results-All.aspx

Thèmes : populations transgenres, jeunesse, homophobie, stigmate et discrimination, santé mentale, culture

Projet R41

The changing HIV/AIDS epidemic: contextual and social structural challenges to sustaining health, safety and well-being

Chercheur principal : Ted Myers, HIV Social, Behavioural and Epidemiological Studies Unit (Unité des études sociales, comportementales et épidémiologiques sur le VIH), Université de Toronto

Résumé : Non disponible

Date : 2008

Bailleur de fonds : Réseau ontarien de traitement du VIH

Source : http://www.ohtn.on.ca/Pages/Funding/Results-All.aspx

Thèmes : santé mentale, environnements social et physique

Projet R42

The intersection of desire, drugs, and unsafe sexual practices: An ethnographic study of the gay circuit party subculture

Chercheur principal : Patrick O'Byrne, Université d'Ottawa

Résumé : Au cours des dernières années, les raves gais ont grimpé en popularité et les rapports tant isolés que scientifiques indiquent que ces événements ont mené à une forte poussée de consommation de méthamphétamine en cristaux et à une hausse des pratiques sexuelles risquées. À ce titre, on a même évoqué le fait que les raves pourraient être liés à une vaste proportion de nouveaux cas d'infection par le VIH dans la communauté gaie. Pourtant, lorsque ces éléments probants, tant scientifiques qu'isolés, sont utilisés pour concevoir des initiatives de santé publique dans ces rassemblements, la plupart des interventions sont ignorées. De plus, puisque le taux d'échec des programmes de désintoxication de la méthamphétamine en cristaux se situe à 93 %, il est essentiel que des preuves scientifiques soient réunies pour mieux connaître les motivations de ceux qui en font l'usage. Tels que l'illustrent les résultats de l'étude des Instituts de recherche en santé du Canada menée par Holmes et Gastaldo (en 2005 et 2006), un grand nombre d'hommes gais séropositifs et séronégatifs connaissent les risques de leurs pratiques sexuelles et s'y engagent malgré tout. Dans le cadre de ce projet, nous allons tenter de comprendre les raves gais du point de vue d'un initié en utilisant un concept qualitatif (ethnographie) pour établir les motivations des hommes gais qui font usage de drogues et qui s'engagent dans des pratiques sexuelles risquées lors de ces rassemblements, en plus de comprendre l'effet de l'environnement des raves sur l'usage de drogue et sur les pratiques sexuelles.

Dates : Janvier 2007 à septembre 2008

Bailleur de fonds : Instituts de recherche en santé du Canada – Bourse de recherche au doctorat IMII VIH/sida et ISFH

Source : Base de données des Instituts de recherche en santé du Canada

Thèmes : utilisation de drogues injectables, comportement sexuel, environnements social et physique

Projet R43

The molecular epidemiology of primary HIV infections in MSM of Montreal: is there a role for it in public health?

Chercheur principal : John Cox, Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill

Cochercheurs : Michel Alary; Robert Allard; Chris P. Archibald; Gilles Lambert; Pascale Leclerc; Robert S. Remis et Paul A. Sandstrom

Résumé : Les personnes nouvellement infectées par le VIH sont les plus contagieuses en raison des niveaux élevés du virus dans leur sang et dans leur sperme. Elles ignorent souvent leur état infectieux et pourraient continuer d'adopter les mêmes comportements sexuels à risque qui ont entraîné leur infection. Parmi la population d'hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HARSAH), on avance que près de la moitié des nouveaux cas d'infection pourraient survenir pendant cette phase primaire d'infection par le VIH et que la transmission du virus à ce moment aide à maintenir l'épidémie dans cette population. Dans le cadre de la présente étude pilote, nous appliquerons des méthodologies épidémiologiques moléculaires pour lier les séquences de VIH liées aux cas de la phase primaire établis au cours de deux études épidémiologiques des HARSAH à Montréal, entre 1996 et 2005 (Cohorte Oméga et enquête Argus). Nous déterminerons le niveau de transmission du virus et des grappes de cas d'infection lors de la phase primaire, en plus d'examiner les déterminants socio-démographiques et les comportementaux des grappes de cas. En faisant la démonstration de l'utilité de cette approche et en décrivant possiblement les foyers de VIH à la phase primaire dans ce petit échantillonnage de cas, nous pourrions justifier une étude plus vaste du rôle que jouent ces foyers sur la séropositivité des HARSAH et sur d'autres populations à risque, comme les utilisateurs de drogue injectable, les jeunes vivant dans la rue et les personnes originaires de pays pandémiques. Si les foyers du VIH à la phase primaire s'avèrent un élément important à enraciner l'épidémie de VIH, les programmes de santé publique en prévention pourraient se concentrer sur l'amélioration des taux de diagnostic des personnes à ce stade, sur du counseling et sur la recherche des partenaires pour réduire les risques en temps opportun, en plus d'offrir un traitement précoce au moyen de médicaments antirétroviraux.

Dates : Avril 2006 à mars 2007

Bailleur de fonds : Instituts de recherche en santé du Canada – Projet pilote sur le VIH/sida

Source : Base de données des Instituts de recherche en santé du Canada

Thèmes : prévention, accès aux services, personnes vivant avec le VIH et le sida, comportement sexuel, biomédical/clinique

Projet R44

Trajectoire d'appropriation des intervenants communautaires d'une intervention de dépistage rapide du VIH offerte aux hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes dans la région de Montréal

Chercheuse principale : Ludivine Veillette-Bourbeau, Université de Montréal

Résumé : Non disponible

Dates : Septembre 2009 à octobre 2010

Bailleur de fonds : Instituts de recherche en santé du Canada – Bourse à la maîtrise – VIH/sida recherche communautaire : volet général

Source : Base de données des Instituts de recherche en santé du Canada

Thèmes : dépistage, renforcement de capacité

Projet R45

Trans PULSE project: exploring HIV vulnerability in Ontario's trans communities

Chercheuse principale : Greta Bauer, Université de Western Ontario

Cochercheur principal : Robb Travers

Chercheurs associés : Rebecca Hammond; Michelle J. Hancock-Boyce; Matthias Kaay; Rupert Raj; Kyle A. Scanlon et Anna Travers

Résumé : Le VIH ne touche pas tous les groupes de la même manière. Des études de partout en Amérique du Nord indiquent fortement que les communautés transgenres ont des taux d'infection par le VIH plus élevés que prévu. Ceci n'est peut-être pas surprenant vu les preuves que de nombreuses personnes transgenres font l'objet de violence et de discrimination en plus d'avoir des difficultés à accéder aux services les plus élémentaires qui soient. Ceux-ci comprennent l'emploi, les soins de santé et le logement. Il est critique de prendre ces plus grands facteurs en considération lorsqu'on tente de comprendre la présence du VIH dans des groupes marginalisés, comme ceux des communautés transgenres en Ontario. Pour ce faire, les membres de ces communautés, avec des partenaires du Réseau ontarien de traitement du VIH, du Sherbourne Health Centre, du 519 Community Centre, de l'Université de Western Ontario et de TGStation.com, ont créé un projet de recherche intitulé le projet Trans PULSE. Cette initiative utilisera des méthodologies qualitatives et quantitatives pour obtenir le matériel le plus riche possible pour comprendre comment la marginalisation sociale peut entraîner une vulnérabilité à l'égard du VIH dans les communautés transgenres et comment des facteurs sociaux, comme l'accès aux soins de santé de même que la source et la stabilité du revenu, peuvent atteindre la qualité de vie des personnes transgenres qui vivent avec le VIH. Ce projet vise de grandes lacunes au titre des renseignements pertinents et traduit le souhait des membres de la communauté de voir le VIH dans un contexte plus large de vie et d'expérience des transgenres. Le projet réunit un comité d'enquête de huit personnes, dont cinq sont des transgenres, qui ont travaillé à établir les objectifs de la recherche, à concevoir l'étude et à améliorer la participation communautaire afin de veiller à ce que cette recherche soit pertinente aux besoins des communautés transgenres. Le sondage de la communauté, dans le cadre duquel des transgenres provenant de trois collectivités différentes en Ontario ont discuté de leurs expériences entourant les soins de santé et le risque lié au VIH, a été important pour façonner la recherche.

Dates : Avril 2007 à mars 2010

Bailleur de fonds : Instituts de recherche en santé du Canada – Programme de recherche communautaire sur le VIH/sida – Général – Subvention de fonctionnement

Source : Base de données des Instituts de recherche en santé du Canada

Thèmes : accès aux services, populations transgenres, homophobie, stigmate et discrimination

Projet R46

Understanding HIV testing, status, condom use and other risky behaviours of First Nations two-spirited men and women from a sociobehavioural perspective using sexual attitudes and sexual scripts

Chercheur principal : Nathan J. Lachowsky, Université de Guelph

Résumé : HLe VIH/sida constitue un problème de santé majeur à l'échelle mondiale, qui a atteint de manière disproportionnée la population canadienne (58 000 personnes vivaient avec le VIH/sida en 2005, une augmentation de 16 % par rapport à 2002). On attribue aux facteurs sociaux, économiques et comportementaux les taux les plus élevés dans certaines populations. Bien que les peuples des Premières nations ne représentent que 3,3 % de la population au Canada, leurs taux d'infection par le VIH sont disproportionnels, comptant entre 6 et 12 % de nouveaux cas par année. Même si la majorité d'entre eux reconnaît que le VIH/sida constitue un sérieux problème au pays, les taux d'infection continuent de grimper. La majorité des cas de VIH/sida (58 %) et des nouveaux cas d'infection (40 %) se trouvent dans la catégorie des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HARSAH). On estime qu'environ 30 % des personnes séropositives ignorent leur état. Les peuples des Premières nations utilisent le terme « bispirituel » pour qualifier les personnes dont les genres sont mixtes et qui auraient été qualifiées autrement de personnes gaies, bisexuelles ou allosexuelles. La recherche sur les bispirituels est limitée et sous-représentée, particulièrement dans le domaine de la santé. Il est important de comprendre les différences de perception, d'attitude et de rôles entre les groupes des Premières nations et les autres, particulièrement concernant la pratique et le risque sexuels. L'étude proposée ici enquêtera sur les questions liées au VIH/sida parmi les populations bispirituelles des Premières nations comparées aux attitudes et aux pratiques des autres groupes du même genre. Elle comprendra une analyse tant quantitative que quantitative des attitudes et des activités sociocomportementales. Les données sur le taux de dépistage, l'état, l'usage du condom et sur d'autres comportements à risque seront colligées et comparées parallèlement à une analyse thématique qualitative liée aux attitudes et aux scénarios sexuels.

Dates : Septembre 2010 à août 2011

Bailleur de fonds : Instituts de recherche en santé du Canada – Bourse à la maîtrise – Bourse d'études supérieures du Canada Frederick Banting et Charles Best

Source : Base de données des Instituts de recherche en santé du Canada

Thèmes : dépistage, populations autochtones, comportement sexuel

Projet R47

Unsafe sexual practices in public spaces: An ethnographic study of bareback sex in gay bath houses

Chercheur principal : Dave Holmes, École des sciences infirmières, Université d'Ottawa

Cochercheuse : Denise Gastaldo

Résumé : Même si on rapporte des relations sexuelles non protégées depuis le début de l'épidémie de VIH/sida, l'hypothèse sous-jacente indique que la plupart des hommes bisexuels ne recherchent pas intentionnellement les relations sexuelles anales non protégées. Les résultats d'une enquête qualitative récente (Holmes, en 2003) démontrent que les relations anales non protégées volontaires chez les hommes gais et bisexuels séropositifs et séronégatifs se produisent fréquemment dans les lieux publics, comme les saunas. Selon certains articles publiés dans des journaux non spécialisés, les hommes gais et bisexuels s'adonnent à de telles pratiques pour diverses raisons : accroissement du plaisir sexuel, sentiment de vraie communion et d'intimité avec leur partenaire, excitation sexuelle à l'idée de transgresser les recommandations des organismes de santé publique et des campagnes de prévention contre le VIH, lien symbolique par l'échange de sperme entre les partenaires et, enfin, les nouveaux traitements dans la bataille contre le sida (Scarce, en 1998). La compréhension actuelle (épidémiologique) des pratiques sexuelles non sécuritaires ne tient pas compte de plusieurs dimensions socio-culturelles et psychologiques que nous aimerions explorer d'un point de vue ethnographique. Nous sommes d'avis que les études antérieures, même si elles sont utiles et jettent un peu d'éclairage, passent à côté de l'élément le plus essentiel, celui qui motive la pratique du sexe non protégé. Il est nécessaire de mieux saisir les motivations à cet égard et la représentation du risque lié à la pratique de relations anales non protégées par les hommes gais et bisexuels fréquentant les saunas pour en arriver à la mise en oeuvre d'interventions de la part des fournisseurs de services de soins de santé qui soient davantage adaptées aux besoins de cette population.

Dates : Avril 2004 à mars 2006

Bailleur de fonds : Instituts de recherche en santé du Canada

Source : Base de données des Instituts de recherche en santé du Canada Subvention de fonctionnement – Annonce de priorité : Initiative de recherche sur le VIH/sida – Volet services de santé/santé des populations

Thèmes : prévention, comportement sexuel, environnements social et physique

Projet R48

Willingness of men who have sex with men (MSM) and injection drug users (IDUs), both HIV-ve and HIV+ve, to take part in a vaccine preparedness study (VPS) and a hypothetical vaccine study

Chercheuse principale : Shayesta Dhalla, Université de Colombie-Britannique

Cochercheur : Denise Gastaldo

Résumé : Le taux d'infection par le VIH chez les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HARSAH) et les utilisateurs de drogues injectables en Colombie-Britannique est faible selon les normes internationales, mais généralement plus élevé que dans les autres groupes à risque en Amérique du Nord. Il est suffisamment élevé pour considérer une étude sur la vaccination, mais d'abord, une étude sur l'état de préparation des sujets à la vaccination est nécessaire. Dans cette étude, nous allons nous concentrer sur les HARSAH et sur les utilisateurs de drogues injectables en Colombie-Britannique, tant chez les séronégatifs que chez les séropositifs. Après avoir obtenu un consentement éclairé, les différences entre les personnes refusant une vaccination et celles l'acceptant seront examinées. Des variables sociodémographiques à analyser seront l'âge, le genre, la race ou l'ethnicité, l'usage de programmes d'échange de seringues et les sites d'injection sécuritaires, le partage de seringues, un dédommagement pour les utilisateurs de drogues injectables, la prostitution, les personnes réceptives aux relations anales avec un partenaire séropositif ou dont l'état est inconnu, un nombre de partenaires plus élevé que cinq (au cours des six derniers mois). Les variables cliniques comprendront la numération des lymphocytes T-CD4, la charge virale, le nombre d'injections et la situation de l'anticorps anti-VIH. Nous évaluerons également la volonté des répondants de participer dans une hypothétique étude sur la vaccination. Un suivi sera effectué 6 et 12 mois plus tard. Cette démarche permettra de déterminer les personnes voulant participer à l'étude sur l'état de préparation à une vaccination et à l'étude de vaccination qui se présentent au suivi, les personnes qui ne veulent pas participer mais qui se présentent au suivi, les personnes qui refusent le suivi et les personnes qui changent d'idée. En outre, nous allons déterminer s'il y a un nombre suffisant de gens pour participer à l'étude sur la vaccination, de manière à ce que le risque indirect potentiel lié au VIH soit moindre pour le reste de la population.

Dates : Septembre 2005 à août 2008

Bailleur de fonds : Instituts de recherche en santé du Canada – Bourse nouveau chercheur pour la recherche – AP : services/population sur le VIH/sida Recherche sur le VIH/sida – Volet services de santé/santé des populations

Source : Base de données des Instituts de recherche en santé du Canada

Thèmes : prévention, utilisation de drogues injectables, personnes vivant avec le VIH/sida, comportement sexuel

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