Chapitre 2 : Rapport d'étape sur le VIH/sida et les populations distinctes : Personnes vivant avec le VIH/sida – Profil épidémiologique du VIH et du sida au Canada

Chapitre 2 - Profil épidémiologique du VIH et du sida au Canada

2.1 Évolution du VIH et du sida au Canada

En mars 1982, le premier cas de décès lié à une maladie qui allait bientôt être connue sous le nom de sida a été déclaré au Canada.Note de bas de page 1 Cette déclaration suivait un rapport paru aux États-Unis qui portait sur une grappe de cas d'hommes gais atteints de pneumonie à Pneumocystis carinii et de la maladie de Kaposi, deux infections rares qui ne se développent que chez les personnes dont le système immunitaire est gravement affaibli. Comme les premiers cas identifiés ne touchaient que la communauté gaie, l'appellation « Gay-Related Immune Deficiency » (immunodéficience liée à l'homosexualité) a été proposée, entre autres, pour cette maladie émergente. À la fin de l'année 1982, il était devenu clair que d'autres groupes étaient également affectés, ce qui a porté les Centers for Disease Control and Prevention (Centres pour le contrôle et la prévention des maladies) aux États-Unis à nommer cet ensemble de symptômes « syndrome de l'immunodéficience acquise (sida) ». En 1983, il a été établi qu'un nouveau rétrovirus, nommé par la suite « virus de l'immunodéficience humaine (VIH) », était la cause du sida.

À son émergence au Canada, le VIH était majoritairement prévalent chez les hommes gais, même s'il touchait également les hémophiles et les utilisateurs de drogues injectables. À la fin des années 1980 et au début des années 1990, les femmes ont commencé à en être affectées. Plus récemment, les Autochtones et les personnes provenant de pays où le VIH est endémique sont devenus surreprésentés dans l'épidémie de VIH au Canada. Le taux d'infection au VIH parmi la population carcérale est également plus élevé que parmi la population générale canadienne.Note de bas de page 2Note de bas de page 3Note de bas de page 4

2.1.1 Situation actuelle

La prévalence du VIH au Canada est relativement faible, la prévalence nationale étant estimée à 0,2 % en 2011.Note de bas de page 5 Le Canada a désormais une population croissante de personnes vivant avec le VIH/sida (PVVIH), ce qui s'explique par les deux facteurs suivants : de nouvelles infections au VIH continuent de survenir, et les décès dus au sida ont chuté avec l'introduction des médicaments antirétroviraux. Le taux de nouvelles infections au VIH au Canada est resté relativement stable au cours de la dernière décennie.

Même si n'importe quelle personne peut être affectée par le VIH, celui-ci reste concentré dans certaines populations distinctes au Canada. Tel que mentionné ci-dessus, les populations touchées par le VIH se sont diversifiées, même si les hommes gais constituent toujours la population la plus touchée. L'Initiative fédérale de lutte contre le VIH/sida au Canada est désormais axée sur les populations suivantes, qui sont les plus touchées par le VIH au Canada : les hommes gais et les autres hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HARSAH), les utilisateurs de drogues injectables, les personnes originaires de pays où le VIH est endémique, les Autochtones, les personnes incarcérées, les jeunes à risque, les femmes et les PVVIH.Note de bas de page 4

Il est important de noter que bon nombre des PVVIH ou à risque au Canada peuvent appartenir à plusieurs de ces groupes. La surveillance du VIH porte sur les principales voies d'exposition au virus (HARSAH, contact hétérosexuel et utilisation de drogues injectables), mais les personnes touchées appartiennent également à différents groupes raciaux ou ethniques et tranches d'âge et de sexe différent; il faut donc des politiques et des programmes de lutte nuancés en matière de prévention, de soin, de traitement et de soutien.

2.2 Données sur le VIH et le sida au Canada

L'Agence de la santé publique du Canada utilise de nombreuses sources de données pour obtenir une vue d'ensemble du VIH chez les Canadiens, notamment la surveillance de routine, la surveillance améliorée des populations vulnérables, les données de recherche et les méthodologies de modélisation, qui servent à produire les estimations nationales. Ce chapitre présente les données provenant de la surveillance de routine et de la surveillance améliorée, ainsi que les estimations du nombre de nouvelles infections au VIH (c'est-à-dire l'incidence) et du nombre total de personnes vivant avec une infection au VIH (c'est-à-dire la prévalence) afin de caractériser le VIH et le sida au Canada.

Le VIH est une maladie à déclaration obligatoire dans toutes les provinces et dans tous les territoires canadiens, ce qui signifie que chaque résultat positif au test du VIH obtenu par un laboratoire ou un prestataire de soins de santé doit être signalé aux autorités sanitaires provinciales. Le sida est uniquement une maladie à déclaration obligatoire dans certaines juridictions, bien que les médecins sont tenus de déclarer tout cas de maladie définissant le sidaNote de bas de page 4 chez des patients qui ont déjà reçu un diagnostic d'infection au VIH. Aux fins de surveillance, ces cas sont inclus dans les données nationales sur le sida. Pour tous les cas de sida, des données sur les décès sont également recueillies.

Les provinces et les territoires fournissent sur une base volontaire des données de surveillance de routine à l'Agence. Ces données consistent en déclarations de résultats positifs au test du VIH et des cas de sida déclarés , ne contenant aucun renseignement susceptible d'identifier les personnes concernées. Alors qu'un nombre minimum de données est fourni pour chaque cas (en général, l'âge, le sexe et la date du diagnostic), le nombre des données complémentaires fournies par chaque province et chaque territoire varie; seuls quelques juridictions déclarent le pays de naissance, l'origine ethnique et la catégorie d'exposition. Les données complémentaires sur l'origine ethnique sont importantes, car elles permettent de dégager les tendances d'infection parmi différentes races ou différents groupes ethniques. Les données complémentaires sur les catégories d'exposition sont également importantes, car elles indiquent la voie la plus probable par laquelle une personne a pu contracter le VIH.

Le suivi du VIH est difficile, car la surveillance de routine ne produit des données que sur les personnes qui ont subi un test de dépistage et reçu un diagnostic de VIH ou de sida. On estime que 25 % des PVVIH au Canada ignorent qu'elles sont infectées.Note de bas de page 5 La surveillance de routine présente également des limites liées à la sous-déclaration, aux retards dans la déclaration, au risque de double déclaration et aux renseignements manquants. Par conséquent, les données de surveillance de routine à elles seules ne reflètent pas pleinement l'étendue de l'épidémie du VIH au Canada.

Afin d'obtenir un tableau plus précis du VIH au Canada, l'Agence utilise plusieurs approches, notamment la surveillance améliorée (comportementale et biologique) et les estimations de la prévalence et de l'incidence du VIH. La surveillance améliorée consiste à recueillir des données comportementales auprès d'un groupe ciblé, telles que les comportements sexuels, les comportements liés à l'injection et au dépistage du VIH, et l'état sérologique parmi certains groupes ciblés d'individus. L'Agence exerce une surveillance améliorée parmi les hommes gais, bisexuels et les HARSAH (appelée le système de surveillance M-Track) et parmi les utilisateurs de drogues injectables (appelée le système de surveillance I-Track) afin d'obtenir des connaissances plus approfondies au sujet des tendances de dépistage du VIH, des comportements à risque et de la prévalence du VIH. Des systèmes semblables de surveillance améliorée sont en cours d'élaboration; l'un des systèmes vise à effectuer un suivi du VIH et des comportements à risque qui y sont associés parmi les personnes provenant de pays où le VIH est endémique (portera le nom de système de surveillance E-Track) et l'autre porte sur le suivi du VIH parmi les Autochtones (portera le nom de système de surveillance A-Track).

Des données nationales sur l'état sérologique des nouveau-nés exposés en période périnatale à l'infection au VIH sont recueillies par l'intermédiaire du Programme de surveillance périnatale du VIH au Canada, une initiative du Groupe canadien de recherche sur le sida chez les enfants.

L'Agence réalise également des estimations de la prévalence et de l'incidence du VIH à l'échelle nationale pour évaluer le nombre de PVVIH ignorant leur état sérologique. Ces estimations reposent sur une modélisation mathématique et sont basées sur une combinaison de résultats provenant de la surveillance de routine, de la surveillance améliorée et des données de recherche. Les méthodologies qui permettent d'estimer la prévalence et l'incidence à l'échelle nationale sont complexes et, même si elles sont associées à un certain niveau d'incertitude, elles fournissent un tableau plus précis de l'épidémie du VIH, permettant aux gouvernements et aux fournisseurs de services d'élaborer des programmes et des approches ciblés.

2.2.1 Estimation de l'incidence du VIH

De nouvelles infections au VIH continuent de survenir au Canada. L'Agence estime qu'en 2011, le nombre de nouvelles infections au VIH variait entre 2 250 et 4 100 (figure 1). Cela représente une baisse par rapport à l'incidence culminante de 1985, où l'on estimait le nombre de nouvelles infections entre 3 250 et 6 050. Après 1985, le nombre de nouvelles infections n'a cessé de diminuer progressivement jusqu'au milieu des années 1990; il s'est stabilisé de 1996 à 1999, a connu une hausse de 1999 à 2002 puis s'est à nouveau stabilisé à partir de 2002.Note de bas de page 5

Figure 1 : Nombre estimé de nouvelles infections au VIH au Canada au cours de certaines années

Figure 1
Équivalent textuel - Figure 1

La figure 1 est un graphique indiquant le nombre estimé de nouvelles infections au VIH au Canada au cours d'années sélectionnées entre 1975 et 2011. L'axe des y montre le nombre de nouveaux cas d'infection par le VIH, allant de 0 à 7 000. L'axe des x montre l'année, en commençant au cours d'années sélectionnées entre 1975 et 2011. Après les années 1990, les données ont été recueillies tous les 3 ans.

L'Agence estime que le nombre de nouvelles infections au VIH en 2011 était entre 2 250 et 4 100. Cela représente une baisse par rapport à l'incidence culminante de 1985, où l'on estimait le nombre de nouvelles infections entre 3 250 et 6 050. Après 1985, le nombre de nouvelles infections n'a pas cessé de diminuer jusqu'au milieu des années 1990; il s'est stabilisé de 1996 à 1999, a connu une hausse de 1999 à 2002 puis s'est à nouveau stabilisé en 2002.

Nombre de nouvelles infections au VIH
Année Élevé Faible Moyen
1975 34 18 26
1976 61 33 47
1977 148 80 114
1978 351 189 270
1979 751 405 578
1980 1 435 773 1 104
1981 2 434 1 310 1 872
1982 3 667 1 975 2 821
1983 5 056 2 722 3 889
1984 5 863 3 157 4 510
1985 6 044 3 254 4 649
1986 5 964 3 212 4 588
1987 5 964 3 212 4 588
1988 5 634 3 034 4 334
1989 5 278 2 842 4 060
1990 4 969 2 675 3 822
1991
1992
1993 3 858 2 078 2 968
1994
1995
1996 2 959 1 593 2 276
1997
1998
1999 2 959 1 593 2 276
2000
2001
2002 3 934 2 118 3 026
2003
2004
2005 4 160 2 240 3 200
2006
2007
2008 4 300 2 370 3 375
2009
2010
2011 4 100 2 250 3 175

Remarque : L'étendue de l'incertitude est représentée par les barres verticales.

Référence : Agence de la santé publique du Canada. Résumé : Estimations de la prévalence et de l'incidence du VIH au Canada, 2011. Ottawa : Centre de la lutte contre les maladies transmissibles et les infections, Agence de la santé publique du Canada; 2012.

2.2.2 Estimation de la prévalence du VIH

À la fin de l'année 2011, on estimait à 71 300 (entre 58 600 et 84 000) le nombre de personnes vivant avec une infection au VIH (y compris le sida). Environ 25 % d'entre elles, soit entre 14 500 et 21 500 personnes, ignoraient qu'elles étaient infectées par le VIH.Note de bas de page 5 La figure 2 représente le nombre estimé d'infections au VIH prévalentes  au Canada depuis le début de l'infection, accompagné des étendues d'incertitudes associées.

Figure 2 : Nombre estimé de personnes vivant avec une infection au VIH au Canada (tous âges confondus)

Figure 2
Équivalent textuel - Figure 2

La figure 2 est un graphique indiquant le nombre estimé de personnes de tous les âges vivant avec le virus de l'immunodéficience humaine (VIH) au Canada au fil du temps, et l'étendue d'incertitude associée. L'axe des y montre le nombre d'infections au VIH prévalentes, allant de 0 à 90 000. L'axe des x montre certaines années de 1975 à 2011. Deux courbes représentent les estimations d'incertitude, la plus faible et la plus élevée. Ensemble, ces courbes indiquent l'intervalle d'incertitude par année.

Nombre estimé de personnes vivant avec le VIH au Canada
Année Estimation faible Estimation ponctuelle Estimation élevée
1975 22 26 30
1976 56 67 78
1977 145 173 201
1978 354 422 490
1979 802 955 1 108
1980 1 656 1 972 2 288
1981 3 102 3 693 4 284
1982 5 279 6 284 7 289
1983 8 268 9 843 11 418
1984 11 697 13 925 16 153
1985 15 154 18 041 20 928
1986 18 415 21 923 25 431
1987 21 501 25 597 29 693
1988 24 273 28 897 33 521
1989 26 662 31 741 36 820
1990 28 745 34 220 39 695
1991 30 446 36 245 42 044
1992 31 757 37 806 43 855
1993 32 664 38 886 45 108
1994 33 327 39 675 46 023
1995 33 692 40 110 46 528
1996 34 258 40 783 47 308
1997 35 270 41 988 48 706
1998 36 396 43 328 50 260
1999 37 650 44 821 51 992
2000 38 998 46 426 53 854
2001 40 624 48 362 56 100
2002 42 457 50 544 58 631
2003 44 365 52 815 61 265
2004 46 347 55 175 64 003
2005 47 880 57 000 66 120
2006 49 766 59 245 68 724
2007 51 660 61 500 71 340
2008 53 000 64 000 75 000
2009 55 805 66 434 77 063
2010 57 200 68 867 80 500
2011 58 600 71 300 84 000

Remarque : La courbe comprend l'étendue de l'incertitude par année.

Référence : Agence de la santé publique du Canada. Résumé : Estimations de la prévalence et de l'incidence du VIH au Canada, 2011. Ottawa : Centre de la lutte contre les maladies transmissibles et les infections, Agence de la santé publique du Canada; 2012.

2.3 Sexe biologique

En date du 31 décembre 2011, on estimait le nombre d'hommes vivant avec le VIH au Canada (y compris le sida) à 54 700 et le nombre de femmes, à 16 600.Note de bas de page 5 Les données de surveillance de routine indiquent que la proportion relative des hommes et des femmes diagnostiqués avec le VIH a évolué au fil du temps. En 1985, moins de 5 % des déclarations de résultats positifs au test du VIH sur lesquelles le sexe était indiqué concernaient des femmes adultes; alors qu'en 2011, les femmes représentaient 23,3 % des nouvelles déclarations de résultats positifs au test du VIH sur lesquelles le sexe était indiqué.Note de bas de page 6

Cependant, au cours de la dernière décennie, les proportions de cas concernant les hommes et les femmes sont restées relativement stables (voir la figure 3).

Figure 3 : Proportion des déclarations de résultats positifs au test du VIH par sexe (tous âges confondus), de 1985 à 2011 (n = 71 361)

Figure 3
Équivalent textuel - Figure 3

La figure 3 est un graphique qui montre la proportion de déclarations de tests positifs pour le virus de l'immunodéficience humaine (VIH) selon le sexe, de tout âge, entre 1985 et 2011. L'axe des y montre le pourcentage de déclarations de résultats positifs au test du VIH, variant de 0 à 100 %. L'axe des x montre les années, qui vont de 1985 à 2011. Les données sont tirées de sources internes de l'Agence de la santé publique du Canada, en 2012.

Année 1985 1986 1987 1988 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011
Hommes 603 2 685 3 217 2 621 2 854 5 256 2 802 2 867 2 487 2 334 2 317 2 090 1 889 1 732 1 620 1 553 1 624 1 809 1 815 1 836 1 824 1 816 1 806 1 927 1 763 1 755 1 661
Femmes 19 86 165 222 262 528 380 406 417 494 539 564 495 483 528 488 553 619 625 662 635 698 607 674 616 523 511
Total 622 2 771 3 382 2 843 3 116 5 784 3 182 3 273 2 904 2 827 2 856 2 654 2 384 2 215 2 148 2 041 2 177 2 428 2 440 2 498 2 459 2 514 2 413 2 601 2 379 2 278 2 172

Année 1985 1986 1987 1988 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011
Hommes 96.9 % 96.9 % 95.1 % 92.2 % 91.6 % 90.9 % 88.1 % 87.6 % 85.6 % 82.6 % 81.1 % 78.7 % 79.2 % 78.2 % 75.4 % 76.1 % 74.6 % 74.5 % 74.4 % 73.5 % 74.2 % 72.2 % 74.8 % 74.1 % 74.1 % 77.0 % 76.5 %
Femmes 3.1 % 3.1 % 4.9 % 7.8 % 8.4 % 9.1 % 11.9 % 12.4 % 14.4 % 17.4 % 18.9 % 21.3 % 20.8 % 21.8 % 24.6 % 23.9 % 25.4 % 25.5 % 25.6 % 26.5 % 25.8 % 27.8 % 25.2 % 25.9 % 25.9 % 23.0 % 23.5 %
Total 100 % 100 % 100 % 100 % 100 % 100 % 100 % 100 % 100 % 100 % 100 % 100 % 100 % 100 % 100 % 100 % 100 % 100 % 100 % 100 % 100 % 100 % 100 % 100 % 100 % 100 % 100 %

Référence : Agence de la santé publique du Canada, données de 2012.

2.4 Âge au moment du diagnostique

Depuis 1985, parmi les déclarations de résultats positifs au test du VIH sur lesquelles l'âge était indiqué, la proportion la plus importante de cas se situait dans la tranche d'âge de 30 à 39 ansNote de bas de page 5. Bien que cette proportion ait chuté depuis 1994, elle reste la plus forte et, en 2011, cette tranche d'âge représentait 30,3 % des cas. Par contre, la proportion des déclarations de résultats positifs au test du VIH parmi les personnes de 40 à 49 ans croît régulièrement depuis le début de l'épidémie, ayant atteint un sommet de 30,5 % en 2008, puis diminué légèrement de nouveau pour atteindre 25,7 % en 2011. La proportion des déclarations annuelles de résultats positifs au test du VIH chez les personnes de 50 ans et plus a également augmenté depuis le début de l'épidémie, atteignant un sommet de 19,4 % en 2011.Note de bas de page 6

La proportion des déclarations de résultats positifs au test du VIH parmi les personnes de 20 à 29 ans a considérablement diminué au fil du temps, passant d'un sommet de 35,6 % en 1985 à un minimum de 19,3 % en 1999. Depuis 1999, la proportion des déclarations de résultats positifs au test du VIH parmi cette tranche d'âge est restée stable, augmentant seulement légèrement pour se chiffrer à 22,7 % en 2011. La proportion des déclarations de résultats positifs au test du VIH parmi les tranches d'âge les plus jeunes est restée relativement faible depuis le début de l'épidémie, un sommet de 3,0 %  atteint en 1985 pour les tranches d'âge de 0 à 14 ans et de 15 à 19 ans. En 2011, la proportion était de 0,6 % pour les personnes de 0 à 14 ans et de 1,7 % pour les personnes de 15 à 19 ans.

Figure 4 : Proportion des déclarations de résultats positifs au test du VIH au Canada par tranche d'âge Figure 4 - Note de bas de page *, de 1985 à 2011 (n = 69 637)

Figure 4
Équivalent textuel - Figure 4

Il s'agit d'un graphique qui montre la proportion de tests positifs pour le virus de l'immunodéficience humaine (VIH) déclarés au Canada, de 1985 à 2011, par groupe d'âge où l'âge a été signalé. Les données sont tirées de sources internes de l'Agence de la santé publique du Canada, en 2012.

L'axe des y montre le pourcentage, allant de 1 à 100. L'axe des x montre l'année où le test a été réalisé, allant de 1985 à 2011.

1985 1986 1987 1988 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011
De 0 à 14 ans 3.0 % 1.7 % 2.0 % 2.9 % 0.7 % 0.3 % 0.7 % 0.7 % 1.2 % 1.0 % 1.1 % 1.6 % 1.1 % 1.0 % 0.8 % 0.6 % 0.7 % 0.6 % 0.3 % 0.8 % 1.1 % 0.7 % 0.8 % 1.0 % 1.0 % 0.6 % 0.6 %
De 15 à 19 ans 3.0 % 1.8 % 1.4 % 2.5 % 1.9 % 2.0 % 1.4 % 1.4 % 1.2 % 1.1 % 1.1 % 1.7 % 1.5 % 1.0 % 1.5 % 1.6 % 1.6 % 1.4 % 1.0 % 1.7 % 1.5 % 1.9 % 1.7 % 2.3 % 2.1 % 1.9 % 1.7 %
De 20 à 29 ans 35.6 % 35.4 % 33.3 % 33.6 % 31.9 % 32.4 % 31.0 % 30.0 % 28.2 % 24.6 % 24.9 % 22.7 % 21.0 % 19.9 % 19.3 % 19.8 % 19.8 % 19.7 % 19.9 % 19.4 % 20.0 % 20.7 % 20.2 % 21.0 % 22.2 % 21.7 % 22.3 %
De 30 à 39 ans 39.2 % 39.8 % 41.0 % 38.7 % 40.0 % 40.7 % 40.8 % 41.3 % 41.4 % 45.0 % 44.9 % 44.5 % 44.7 % 43.3 % 41.4 % 41.2 % 39.7 % 39.6 % 38.4 % 36.5 % 34.7 % 34.1 % 32.9 % 30.0 % 30.0 % 30.3 % 30.3 %
De 40 à 49 ans 13.2 % 15.7 % 15.6 % 16.3 % 19.6 % 17.8 % 18.7 % 19.3 % 19.7 % 21.1 % 19.9 % 20.3 % 21.3 % 23.9 % 26.5 % 25.7 % 25.9 % 27.1 % 28.6 % 28.6 % 29.3 % 28.7 % 28.7 % 30.5 % 29.8 % 26.9 % 25.7 %
≥ 50 ans 6.0 % 5.7 % 6.7 % 6.0 % 5.9 % 6.7 % 7.5 % 7.3 % 8.2 % 7.3 % 8.2 % 9.3 % 10.5 % 10.8 % 10.5 % 11.2 % 12.3 % 11.6 % 11.8 % 12.9 % 13.4 % 13.9 % 15.7 % 15.2 % 15.0 % 18.6 % 19.4 %
Total 100 % 100 % 100 % 100 % 100 % 100 % 100 % 100 % 100 % 100 % 100 % 100 % 100 % 100 % 100 % 100 % 100 % 100 % 100 % 100 % 100 % 100 % 100 % 100 % 100 % 100 % 100 %
Note de bas de page 1

Lorsque l'âge était indiqué.

Retour à la référence de la note de bas de page *

Référence : Agence de la santé publique du Canada, données de 2012.

2.5 Répartition géographique

La majorité des déclarations de résultats positifs au test du VIH et des cas de sida déclarés au Canada est concentrée dans les quatre provinces les plus peuplées, soit l'Ontario, le Québec, la Colombie-Britannique et l'Alberta, qui représentent environ 86 % de la population canadienne généraleNote de bas de page 7. Ensemble, ces quatre provinces représentent 93,3 % de l'ensemble des déclarations de résultats positifs au test du VIH depuis 1985, et 94,4 % de l'ensemble des cas de sida déclarés depuis 1979.Note de bas de page 6 Il est important de noter que les systèmes de surveillance enregistrent la province dans laquelle les résultats positifs au test du VIH sont obtenus ou dans laquelle le cas de sida est diagnostiqué; cette province ne correspond donc pas nécessairement à la province dans laquelle la personne a été infectée ou dans laquelle elle réside.

Figure 5 : Nombre de déclarations de résultats positifs au test du VIH (n = 74 162) et de cas de sida déclarés (n = 22 473) par province et par territoire, de 1985 à 2011

Figure 5
Équivalent textuel - Figure 5

La figure 5 est une carte du Canada, comprenant des cartouches qui fournissent de l'information, par province et par territoire ou région, sur le nombre de déclarations de résultats positifs au test du VIH, et de cas de syndrome d'immunodéficience acquise (sida). Les données sont tirées de sources internes de l'Agence de la santé publique du Canada, en 2012.

La majorité des tests du VIH positifs et des cas de sida déclarés au Canada est concentrée dans les quatre provinces les plus peuplées, l'Ontario, le Québec, la Colombie-Britannique et l'Alberta. Ensemble, les quatre provinces représentent environ 86 % de la population, 93,3 % de toutes les déclarations de résultats positifs au test du VIH depuis 1985, et 94,4 % de tous les cas de sida déclarés depuis 1979.

Il est important de noter que les systèmes de surveillance enregistrent la province dans laquelle le résultat positif au test du VIH ou le cas de sida est diagnostiqué; cette province ne correspondant pas nécessairement à la province dans laquelle la personne a été infectée ou dans laquelle elle réside.

VIH SIDA
Colombie-Britannique - 14 271 Colombie-Britannique - 4 866
Alberta - 5 655 Alberta - 1 532
Yukon, Territoires du Nord-Ouest, Nunavut - 109 Yukon, Territoires du Nord-Ouest, Nunavut - 30
Saskatchewan - 1 564 Saskatchewan - 309
Manitoba - 1 852 Manitoba - 285
Ontario - 32 542 Ontario - 8 716
Québec - 16 710 Québec - 6 098
Nouveau-Brunswick, Nouvelle-Écosse, Île-du-Prince-Édouard, Terre-Neuve-et-Labrador - 1 477 Nouveau-Brunswick, Nouvelle-Écosse, Île-du-Prince-Édouard, Terre-Neuve-et-Labrador - 637
n = 74 162 n = 22 473

Référence : Agence de la santé publique du Canada, données internes de 2012.

2.6 Catégories nationales d'exposition à l'infection au VIH

Cette section explique la classification des déclarations de résultats positifs au test du VIH par catégorie d'exposition et donne un aperçu général de l'épidémie du VIH au Canada.

2.6.1 Classification des catégories d'exposition

La plupart des déclarations de résultats positifs au test du VIH et des cas de sida déclarés à l'Agence par l'intermédiaire de la surveillance de routine comprennent un ou plusieurs facteurs de risque déclarés, telles que les relations sexuelles avec un homme, les relations sexuelles avec une femme, l'injection de drogues ou la réception d'une transfusion sanguine.

Aux fins de déclaration nationale, les déclarations de résultats positifs au test du VIH et les cas de sida déclarés sont classés dans une seule catégorie d'exposition (en fonction du ou des facteurs de risque déclarés) dans la hiérarchie de l'exposition au risque (voir la figure 6). La hiérarchie des catégories d'exposition a été établie pour permettre de classer les déclarations de résultats positifs au test du VIH et les cas de sida déclarés dont le mode de transmission du VIH est inconnu ou lorsque plusieurs facteurs de risque sont déclarés. Lorsque plusieurs facteurs de risque sont déclarés, le cas est classé selon la catégorie d'exposition qui occupe le rang le plus élevé dans la hiérarchie. Par exemple, si une déclaration de résultats positifs au test du VIH ou un cas de sida cite les facteurs de risque « utilisation de drogues injectables » et « contact hétérosexuel », la déclaration ou le cas est classé dans la catégorie d'exposition par utilisation de drogues injectables en vue de la collecte de données à l'échelle nationale, car cette catégorie représente l'activité dont le risque est le plus élevé.Note de bas de page 8

S'il est connu qu'une personne qui utilise des drogues injectables a contracté le VIH par exposition professionnelle, le cas est classé dans la catégorie « exposition professionnelle », même si cette dernière occupe un rang inférieur dans la hiérarchie, puisque la voie réelle d'infection au VIH est connue.

La hiérarchie des catégories d'exposition a été créée en collaboration avec des intervenants à l'échelle nationale lorsque le système de surveillance du VIH a premier été établi au Canada. Elle était basée sur les tendances épidémiques de l'époque et visait à servir d'outil épidémiologique pour la surveillance et la classification des cas.

Figure 6 : Hiérarchie nationale des catégories d'exposition à l'infection au VIH

Figure 6
Équivalent textuel - Figure 6

La figure 6 est un graphique à colonnes empilées qui montre la hiérarchie nationale des catégories d'exposition à l'infection au virus de l'immunodéficience humaine (VIH) au Canada. Aux fins de la production de rapports nationaux, les tests VIH positifs et les cas de syndrome d'immunodéficience acquise (sida) déclarés sont classés dans une seule catégorie (en fonction du risque particulier dans la hiérarchie de l'exposition au risque). Les données sont tirées de sources internes de l'Agence de la santé publique du Canada, en 2012.

La hiérarchie est la suivante :

  • Transmission périnatale
  • HARSAH-UDI (hommes ayant des relations sexuelles avec d'autres hommes et utilisant des drogues injectables)
  • HARSAH (hommes ayant des relations sexuelles avec d'autres hommes)
  • UDI (Utilisation de drogues injectables)
  • Receveurs de sang ou de produits sanguins
  • Contact hétérosexuel
    • Sous-catégories
    • Originaire d'un pays où le VIH est endémique
    • Contact sexuel avec une personne à risque
    • Aucun risque signalé/hétérosexuel
  • Exposition professionnelle
  • Autre
  • Aucun risque signalé

Référence : Agence de la santé publique du Canada, données internes, 2012.

2.6.2. Aperçu du VIH au Canada par catégorie d'exposition

Cette section donne un aperçu général de l'épidémie du VIH au Canada par catégorie d'exposition à l'aide de données provenant d'estimations nationales et de la surveillance de routine. Elle décrit la différence de répartition de ces catégories au fil du temps et entre les hommes et les femmes adultes.

Au Canada, à la fin de l'année 2011, la catégorie d'exposition qui affichait la plus grande proportion du nombre estimé d'infections prévalentes était celle des HARSAH avec 46,7 % des cas, suivie par la catégorie d'exposition par contact hétérosexuel avec une personne originaire d'un pays où le VIH n'est pas endémiqueNote de bas de page 6 et la catégorie d'exposition par contact hétérosexuel avec une personne originaire d'un pays où le VIH est endémiqueNote de bas de page 7, avec respectivement 17,6 % et 14,9 % des cas prévalents de VIH, ainsi que la catégorie d'exposition par utilisation de drogues injectables avec 16,9 %. On estime que la catégorie combinée des HARSAH et utilisant des drogues injectables représente 3 % de la proportion totale de cas de VIH prévalents et que les autres catégories d'exposition, comme les receveurs de sang ou de facteurs de coagulation, la transmission périnatale et la transmission professionnelle, représentent 0,8 % cumulativement.Note de bas de page 5

En 2011, le nombre estimé de nouvelles déclarations de résultats positifs au test du VIH classées dans la catégorie d'exposition des HARSAH était de 1 480 (soit 46,6 %). Le nombre estimé de nouvelles infections au VIH classées dans les catégories d'exposition par contact hétérosexuel avec une personne originaire d'un pays où le VIH n'est pas endémique et contact hétérosexuel avec une personne originaire d'un pays où le VIH est endémique était respectivement de 645 (20,3 %) et de 535 (16,9 %). Par ailleurs, 435 cas (13,7 %) ont été classés dans la catégorie d'exposition par utilisation de drogues injectables et 80 cas (2,5 %) ont été classés dans la catégorie d'exposition des HARSAH et utilisant des drogues injectables.Note de bas de page 5 La figure 7 illustre les tendances du nombre estimé de nouvelles infections au VIH par catégorie d'exposition au fil du temps.

Figure 7 : Nombre estimé de nouvelles infections au VIH au Canada par année et par catégorie d'exposition (étendue d'incertitude omise)

Figure 7
Équivalent textuel - Figure 7

La figure 7 est un graphique indiquant le nombre de nouveaux cas d'infection au virus de l'immunodéficience humaine (VIH) par année et par catégorie d'exposition. Dans ce graphique, l'étendue d'incertitude est omise. Les données sont tirées d'estimations nationales et de la surveillance de routine. La figure 7 décrit la différence de répartition de ces catégories au fil du temps. Les données proviennent du Centre de la lutte contre les maladies transmissibles et les infections, Agence de la santé publique du Canada, 2012.

Les catégories d'exposition signalées sont des hommes ayant des relations sexuelles avec d'autres hommes (HRSH), l' utilisation de drogues injectables (UDI), les hétérosexuels de régions non endémiques et les hétérosexuels de régions endémiques.

L'axe des y montre le nombre de nouveaux cas d'infection au VIH, les nombres allant de 0 à 3 500. L'axe des x montre les années, qui vont de 1981 à 2011.

Période Hommes ayant des relations sexuelles avec d'autres hommes (HARSAH) Utilisation de drogues injectables (UDI) Hétérosexuels - région non endémique Hétérosexuels - région endémique
1981-1983 2 054 72 34 34
1984-1986 3 029 379 118 104
1987-1990 2 202 1 039 208 166
1996 910 751 262 216
1999 842 637 432 228
2002 1 210 726 575 363
2005 1 450 520 630 515
2008 1 470 565 670 540
2011 1 480 435 645 535

Référence : Agence de la santé publique du Canada. Résumé : Estimations de la prévalence et de l'incidence du VIH au Canada, 2011. Ottawa : Centre de la lutte contre les maladies transmissibles et les infections, Agence de la santé publique du Canada; 2012.

Le fardeau du VIH au Canada a évolué au cours des 30 dernières années. Lorsque la déclaration du VIH a commencé en 1985, la catégorie d'exposition des HARSAH représentait plus de 80 % de l'ensemble des cas et a continué à représenter la majorité des cas pendant les dix années suivantes (voir la figure 8a). Bien que cette catégorie d'exposition reste prédominante, la proportion a considérablement diminué au fil des ans. Entre 2002 et 2011, la catégorie d'exposition des HARSAH représentait 42,0 % des nouvelles déclarations de résultats positifs au test du VIH chez les adultes, suivie par les catégories d'exposition par contact hétérosexuel (30,8 %) et par utilisation de drogues injectables (20,7 %) (voir la figure 8b).Note de bas de page 6

Figure 8a : Proportion des déclarations de résultats positifs au test du VIH chez les adultes (≥ 15 ans), par catégorie d'exposition, de 1985 à 1994 (n = 15 372)

Figure 8a
Équivalent textuel - Figure 8a

La figure 8A est un diagramme circulaire qui montre la proportion de tests positifs pour le virus de l'immunodéficience humaine (VIH) déclarés chez des adultes âgés de 15 ans et plus, selon la catégorie d'exposition, de 1985 à 1994. Le diagramme circulaire exclut les cas dont l'exposition n'était pas indiquée ou inconnue. Les données sont tirées de sources internes de l'Agence de la santé publique du Canada, en 2012.

Les résultats indiquent que dans le nombre de déclarations de résultats positifs au test du VIH chez les adultes de plus de 15 ans, les hommes ayant des relations sexuelles avec d'autres hommes (HARSAH) représentaient 74,5 % des cas, l'utilisation de drogues injectables (UDI) représentaient 9,1 % des cas, les hommes ayant des relations sexuelles avec d'autres hommes et utilisant des drogues injectables représentaient 2,1 % des cas, les personnes exposées à du sang ou à des produits sanguins représentaient 4,1 % des cas, les contacts hétérosexuels constituaient 7,7 % des cas et les autres catégories d'exposition représentaient 2,4 % des cas.

Il convient de noter que, lorsque la déclaration du VIH a commencé en 1985, les hommes ayant des relations sexuelles avec d'autres hommes (HARSAH) représentaient plus de 80 % de tous les cas, et ont continué à représenter la majorité des cas au cours des dix années suivantes. Bien que cette catégorie d'exposition reste prédominante, la proportion a considérablement diminué au fil des ans.

Remarque : La figure exclut les cas pour lesquels la catégorie d'exposition n'était pas indiquée ou était inconnue.

Référence : Agence de la santé publique du Canada, données internes, 2012.

Figure 8b : Proportion des déclarations de résultats positifs au test du VIH chez les adultes (≥ 15 ans), par catégorie d'exposition, de 2002 à 2011 (n = 12 966)

Figure 8b
Équivalent textuel - Figure 8b

La figure 8B est un diagramme circulaire qui montre la proportion de tests positifs pour le virus de l'immunodéficience humaine (VIH) déclarés chez des adultes âgés de 15 ans et plus, selon la catégorie d'exposition, entre 2002 et 2012. Le diagramme circulaire exclut les cas dont l'exposition n'était pas indiquée ou inconnue. Les données sont tirées de sources internes de l'Agence de la santé publique du Canada, en 2012.

Les résultats indiquent que dans le nombre de déclarations de résultats positifs au test du VIH chez les adultes de plus de 15 ans, les hommes ayant des relations sexuelles avec d'autres hommes (HARSAH) représentaient 42 % des cas, l'utilisation de drogues injectables (UDI) représentaient 20,7 % des cas, les hommes ayant des relations sexuelles avec d'autres hommes et utilisant des drogues injectables représentaient 2,0 % des cas, les personnes exposées à du sang ou à des produits sanguins représentaient 0,8 % des cas, le contact hétérosexuel constituait 30,8 % des cas et les autres catégories d'exposition représentaient 3,7 % des cas.

Il est important de noter que la proportion relative de déclarations de cas de VIH positifs chez les hommes et les femmes adultes de 15 ans et plus a évolué au fil du temps. En 1985, plus de 95 % des déclarations de résultats positifs au test du VIH dont l'âge et la catégorie d'exposition étaient connus provenaient d'hommes adultes; plus de 80 % de ces déclarations étaient classées dans la catégorie d'exposition des hommes ayant des relations sexuelles avec d'autres hommes. En 2011, les femmes adultes dont l'âge et la catégorie d'exposition étaient connus représentaient 20,5 % des nouvelles déclarations de résultats positifs au test, soit une baisse par rapport à un sommet de 25,9 % en 2006, les deux principales catégories d'exposition étant les relations hétérosexuelles et l'utilisation de drogues injectables.

Remarque : La figure exclut les cas pour lesquels la catégorie d'exposition était inconnue.

Référence : Agence de la santé publique du Canada, données internes, 2012.

La proportion relative des déclarations de résultats positifs au test du VIH attribuées aux hommes et femmes adultes (≥ 15 ans) a également évolué au fil du temps. En 1985, plus de 95 % des déclarations de résultats positifs au test du VIH pour lesquelles l'âge et la catégorie d'exposition étaient connus concernaient des hommes adultes; 85 % de ces déclarations étaient classées dans la catégorie d'exposition des HARSAH. En 2011, les femmes adultes (dont l'âge et la catégorie d'exposition étaient connu) représentaient 20,5 % des nouvelles déclarations de résultats positifs au test du VIH, ce qui représente une baisse par rapport au sommet de 25,9 % enregistré en 2006; les deux principales catégories d'exposition indiquées étaient le contact hétérosexuel et l'utilisation de drogues injectables. La figure 9 illustre la répartition des catégories d'exposition pour les hommes et les femmes adultes.

Figure 9 : Nombre de déclarations de résultats positifs au test du VIH chez les adultes (≥ 15 ans), par sexe et par catégorie d'exposition, de 2002 à 2011 (n = 12 950)

Figure 9
Équivalent textuel - Figure 9

La figure 9 est un graphique à barres qui montre le nombre de déclarations de tests positifs pour le virus de l'immunodéficience humaine (VIH) chez des adultes âgés de 15 ans et plus. L'axe des y montre le nombre de tests positifs déclarés, allant de 0 à 10 000. L'axe des x montre deux barres verticales : l'une pour les hommes adultes, et l'autre pour les femmes adultes. Chaque graphique à barres illustre le nombre de déclarations de résultats positifs en six catégories d'exposition. Le graphique à barres exclut les cas dont la catégorie d'exposition ou le sexe est inconnu. Les données sont tirées de sources internes de l'Agence de la santé publique du Canada, en 2012.

Hommes adultes Femmes adultes
HARSAH 5 440
HARSAH/UDI 259
UDI 1 627 1 054
Contact hétérosexuel 2 147 1 845
Sang/produits sanguins 61 45
Autres 332 140
Total 9 866 3 084

Remarque : La figure exclut les cas pour lesquels la catégorie d'exposition ou le sexe étaient inconnus.

Référence : Agence de la santé publique du Canada, données internes, 2012.

2.7 Tendances au sein de chaque catégorie d'exposition

Les sections suivantes donnent un aperçu des tendances au sein de chaque catégorie d'exposition, à l'aide d'estimations et de données provenant de la surveillance de routine et de la surveillance améliorée (lorsqu'elles sont disponibles). L'ordre de présentation suit la hiérarchie nationale des catégories d'exposition à l'infection au VIH et non le nombre relatif de personnes infectées dans chaque catégorie d'exposition.

2.7.1 Transmission périnatale

Les données présentées dans cette section portent sur les nouveau-nés dont la séropositivité de la mère était connue lors de sa grossesse. Il convient de noter que les femmes enceintes séropositives ne connaissent pas toutes leur état sérologique à l'égard du VIH ou ne font pas toutes l'objet d'un diagnostic pendant leur grossesse. Elles ne sont donc pas en mesure de bénéficier des médicaments antirétroviraux pendant la grossesse, même si toutes les provinces et tous les territoires offrent un test de dépistage du VIH aux femmes enceintes.Note de bas de page 9

Figure 10 : Nombre rapporté de nouveau-nés exposés au VIH en période périnatale, traitement antirétroviral suivi par la mère et nombre de nouveau-nés atteints d'une infection confirmée au VIH, au Canada, de 2004 à 2011 (n = 1 685)

Figure 10
Équivalent textuel - Figure 10

La figure 10 est un graphique à barres qui montre le nombre de cas de nouveau-nés exposés au virus de l'immunodéficience humaine (VIH), le traitement antirétroviral suivi par la mère et nombre de nouveau-nés atteints d'une infection confirmée à VIH. Ces cas ont été déclarés au Canada entre 2004 et 2011. Les données sont tirées de sources internes de l'Agence de la santé publique du Canada, en 2012.

L'axe des y montre le nombre de cas, qui varie de 0 à 300. L'axe des x montre l'année de naissance, allant de 2004 à 2011.

Référence : Agence de la santé publique du Canada, données internes, 2012.

Entre 1984 et 2011, 3 567 nouveau-nés ont été exposés au VIH en période périnatale tel que rapporté.  Parmi ces nouveau-nés, 584 (16,4 %) étaient atteints d'une infection au VIH confirmée, 2 908 (81,5 %) n'étaient atteints d'aucune infection au VIH et l'état sérologique des 75 nouveau-nés restants n'était pas confirmé, c'est-à-dire que ces nouveau-nés n'ont fait l'objet d'aucun suivi.Note de bas de page 6

Le nombre de nouveau-nés exposés chaque année au VIH en période périnatale au Canada a fluctué ces dernières années, passant de 181 en 2004 à un sommet de 243 en 2008 et en 2010 tel que rapporté. Toutefois, le nombre de nouveau-nés dont la séropositivité a été confirmée à la suite d'une exposition périnatale a diminué, passant de 16 (8,8 % des nouveau-nés exposés en période périnatale) en 2005 à 3 (1,3 %) en 2011. Cette réduction s'explique en grande partie par le test généralisé de dépistage volontaire du VIH chez les femmes enceintes et l'administration subséquente de médicaments antirétroviraux; par exemple, en 2011, 93 % des femmes enceintes dont la séropositivité était connue ont reçu un traitement antirétroviral pendant la grossesse.Note de bas de page 6

Les nouveau-nés noirs et autochtones sont représentés de façon disproportionnée dans les infections confirmées au VIH parmi les enfants au Canada.  Les nouveau-nés noirs représentaient 48,3 % (1 723 sur 3 567) de tous les nouveau-nés exposés au VIH en période périnatale entre 1984 et 2011 des cas rapportés, bien que la population noire ne compose que 2,5 % de la population canadienne.Note de bas de page 10 Pendant la même période, les nouveau-nés autochtones représentaient 16,8 % de tous les nouveau-nés exposés au VIH en période périnatale des cas rapportés, alors que les Autochtones ne composent que 3,8 % de la population canadienne.Note de bas de page 5Note de bas de page 6Note de bas de page 11

2.7.2 Hommes ayant des relations sexuelles avec d'autres hommes et utilisant des drogues injectables

On estime que la catégorie d'exposition des HARSAH et utilisant des drogues injectables représentait 3 % des infections prévalentes au Canada en 2011, soit 2 160 cas (allant de 1 520 à 2 800).Note de bas de page 5 Cette catégorie a depuis toujours représenté un nombre relativement petit des résultats positifs au test du VIH déclarés chaque année dans le cadre de la surveillance de routine. Chez les adultes, la catégorie d'exposition des HARSAH et utilisant des drogues injectables représentait 876 (2,4 %) des déclarations de résultats positifs au test du VIH entre 1985 et 2011. En 2011 seulement, 23 déclarations de résultats positifs ont été classées dans cette catégorie d'exposition et représentaient 2,1 % des cas déclarés parmi tous les adultes et 2,6 % des cas déclarés parmi les hommes adultes lors de cette année.Note de bas de page 6

2.7.3 Hommes ayant des relations sexuelles avec d'autres hommes (HARSAH)

Les HARSAH étaient et sont toujours la catégorie d'exposition la plus importante au Canada rapportée. On estime que la catégorie d'exposition des HARSAH représentait 46,7 % des infections prévalentes, soit 33 330 cas (allant de 28 160 à 38 500), au Canada en 2011.Note de bas de page 5 Selon les données de surveillance de routine,  la catégorie HARSAH représentait 48,1 % de toutes les déclarations de résultats positifs chez les adultes (≥ 15 ans) en 2011, une proportion qui est restée relativement stable au cours des dix dernières années (figure 11). Cumulativement, de 1985 à 2011, 54,7 % des déclarations de résultats positifs au test du VIH chez des adultes ont été classées dans la catégorie des HARSAH.Note de bas de page 6

Figure 11 : Nombre total de déclarations de résultats positifs au test du VIH chez les adultes (≥ 15 ans), par catégorie d'exposition, par rapport à la catégorie des HARSAH, de 1997 à 2011 (n = 18 768)

Figure 11
Équivalent textuel - Figure 11

La figure 11 est un graphique à barres qui montre le nombre total de déclarations de résultats positifs du virus de l'immunodéficience humaine (VIH) déclarés chez les adultes âgés de 15 ans et plus dans l'ensemble et attribués à la catégorie d'exposition des hommes ayant des relations sexuelles avec d'autres hommes (HARSAH), , entre les années 1997 et 2011.

L'axe des y montre le nombre de déclarations de résultats positifs au test du VIH. L'axe des x montre l'année du diagnostic, de 1997 à 2011.

Le graphique fournit de l'information sur le nombre de tests du VIH attribués aux HARSAH, et le nombre total dont la catégorie d'exposition est connue. Le graphique à barres exclut les cas dont la catégorie d'exposition est inconnue. L'information est tirée de données internes fournies par le Centre de la lutte contre les maladies transmissibles et les infections, Agence de la santé publique du Canada, 2012.

Le graphique à barres montre que la catégorie d'exposition des HARSAH était estimée à 46,7 %, ou 33 000 cas (28 160 à 38 500), des infections prévalentes au Canada en 2011. Le nombre total dont la catégorie d'exposition était connue représentait 48,1 % de toutes les déclarations de résultats positifs en 2011.

Remarque : La figure exclut les cas pour lesquels la catégorie d'exposition était inconnue.

Référence : Agence de la santé publique du Canada, Centre de la lutte contre les maladies transmissibles et les infections. Données internes, 2012.

Outre les données de surveillance de routine, des données provenant d'un système de surveillance améliorée appelé M-Track sont également disponibles. L'enquête M-Track assure le suivi du VIH et d'autres infections transmissibles sexuellement et par le sang ainsi que des comportements à risque apparentés chez les HARSAH, dans des sites sentinelles dans tout le Canada. La phase 1 de l'enquête M-Track a été menée entre 2005 et 2007 auprès de plus de 4 800 hommes dans cinq sites (Montréal, Ottawa, Toronto, Winnipeg et Victoria). La phase 2 a été menée auprès de plus de 3 000 hommes dans deux sites entre 2008 et 2010. Parmi les hommes interrogés pendant la phase 1 de l'enquête M-Track, 86 % avaient déjà subi au moins un test de dépistage du VIH. Parmi les participants à l'enquête M-Track qui ont fourni un échantillon biologique d'une taille suffisante pour être testé en laboratoire, la prévalence générale du VIH s'élevait à 15,1 %, allant d'un minimum de 11,1 % à Ottawa jusqu'à un maximum de 23,1 % à Toronto (figure 12). Un peu plus de 80 % des hommes séropositifs connaissaient leur état sérologique; cette proportion allait d'un minimum de 76,8 % à Montréal à un maximum de 87,5 % à Victoria. Inversement, 19 % ne savaient pas qu'ils étaient séropositifs.Note de bas de page 12

Figure 12 : Prévalence (%) du VIH chez les HARSAH qui ont participé à la phase 1 de l'enquête M-Track, de 2005 à 2007 (n = 3 309Figure 12 - Note de bas de page *)

Figure 12
Équivalent textuel - Figure 12

La figure 12 est un graphique à barres qui montre la prévalence du virus de l'immunodéficience humaine (VIH) chez les hommes ayant des relations sexuelles avec d'autres hommes (HARSH), qui ont participé à la phase 1 de l'enquête M-Track. L'enquête M-Track assure le suivi du VIH et d'autres infections transmissibles sexuellement et par le sang, et les comportements à risque associés chez les HARSAH dans les sites sentinelles dans tout le Canada.

L'axe des y montre le pourcentage ou la prévalence du VIH chez les HARSAH qui ont participé à la phase 1 de l'enquête M-Track. Les pourcentages varient entre 0 et 25 %. L'axe des x montre le pourcentage par villes sentinelles. Les barres dans l'axe des x représentent cinq villes dans l'ordre suivant : Montréal, Ottawa, Toronto, Winnipeg et Victoria. Une sixième barre indique "total". Les barres représentent la prévalence du VIH d'après les tests biologiques.

Il est important de noter que sur les 4 793 hommes qui ont rempli un questionnaire pendant la phase 1 de l'enquête M-Track, 3 309 ont fourni un échantillon de sang séché suffisant pour le test de dépistage du VIH.

Cette information provient de M-Track : Surveillance améliorée de l'infection au VIH, des infections transmissibles sexuellement et par le sang et des comportements à risque associés chez les chez les hommes ayant des relations sexuelles avec d'autres hommes au Canada. Rapport sur la phase 1. Ottawa : Centre de la lutte contre les maladies transmissibles et les infections, Agence de la santé publique du Canada : 2011

La prévalence (en pourcentages) du VIH chez les HARSAH est la suivante :

Montréal : 12,5 %
Ottawa : 11,1 %
Toronto : 23,1 %
Winnipeg : 18,9 %
Victoria : 13,6 %
Total : 15,1 %

Note de bas de page 1

Sur les 4 793 hommes qui ont rempli un questionnaire pendant la phase 1 de l'enquête M-Track, 3 309 ont fourni un échantillon de sang séché de taille suffisante pour effectuer un test de dépistage du VIH.

Retour à la référence de la note de bas de page *

Référence : Agence de la santé publique du Canada. M-Track : Surveillance améliorée de l'infection à VIH, des infections transmissibles sexuellement et par le sang et des comportements à risque associés chez les hommes ayant des relations sexuelles avec d'autres hommes au Canada. Rapport sur la phase 1. Ottawa : Centre de la lutte contre les maladies transmissibles et les infections, Agence de la santé publique du Canada; 2011.

2.7.4 Utilisation de drogues injectables

Les utilisateurs de drogues injectables représentaient environ 16,9 % des infections prévalentes, soit 12 040 cas (allant de 9 580 à 14 500), au Canada en 2011.Note de bas de page 5 Au cours de la dernière décennie, l'utilisation de drogues injectables était la troisième catégorie la plus fréquemment déclarée parmi les adultes (après les HARSAH et le contact hétérosexuel). Les données de surveillance de routine indiquent que la catégorie d'exposition par utilisation de drogues injectables représente 18,1 % des déclarations cumulatives de résultats positifs au test du VIH pendant la période allant de 1985 à 2011 (figure 13).Note de bas de page 6

Dans cette catégorie, parmi les adultes, la majorité (64,2 %) des résultats positifs au test du VIH en 2011 (pour lesquels l'âge et la catégorie d'exposition étaient disponibles) était attribuée aux personnes âgées de 30 à 49 ans.Note de bas de page 6

Figure 13 : Nombre total de déclarations de résultats positifs au test du VIH chez les adultes (≥ 15 ans), toutes catégories d'exposition confondues, et attribué à la catégorie d'utilisation de drogues injectables, de 1997 à 2011 (n = 18 768)

Figure 13
Équivalent textuel - Figure 13

La figure 13 est un graphique à barres qui montre le nombre total de déclarations de résultats positifs du virus de l'immunodéficience humaine (VIH) déclarés chez des adultes âgés de 15 ans et plus dans l'ensemble, et le nombre attribué à la catégorie d'exposition de l'utilisation de drogues injectables (UDI) pour les années 1997 à 2011.

L'axe des y montre le nombre de déclarations de résultats positifs au test du VIH , allant de 0 à 1 800. L'axe des x montre l'année du diagnostic, variant entre 1997 et 2011. Les barres verticales, une pour chaque année, indiquent le nombre de déclarations de résultats positifs classées dans la catégorie des UDI et nombre total des autres déclarations de tests.

Cette information exclut les déclarations dont la catégorie d'exposition ou l'âge est inconnu. Les données sont tirées de sources internes de l'Agence de la santé publique du Canada, en 2012.

Année 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 Total
Nombre de déclarations classées dans la catégorie d'exposition des UDI 427 328 321 295 286 305 244 271 297 260 305 282 292 245 187 4 345
Nombre total des autres déclarations de tests 838 824 799 831 853 967 1 046 1 095 1 023 1 076 1 033 1 081 1 028 1 011 918 14 423
Total 1 265 1 152 1 120 1 126 1 139 1 272 1 290 1 366 1 320 1 336 1 338 1 363 1 320 1 256 1 105 18 768

Remarque : La figure exclut les déclarations pour lesquelles la catégorie d'exposition ou l'âge étaient inconnus.

Référence : Agence de la santé publique du Canada, données internes, 2012.

Au cours de la dernière décennie, les données de surveillance ont démontré une tendance à la baisse dans la proportion de résultats positifs au test du VIH classés dans la catégorie d'exposition par utilisation de drogues injectables parmi les hommes adultes, alors que la proportion parmi les femmes adultes a dans l'ensemble augmenté et est beaucoup plus stable (figure 14). Les données de surveillance ont révélé que les utilisateurs de drogues par injection ont joué un rôle plus important dans les déclarations de résultats positifs au test du VIH chez les femmes adultes que chez les hommes adultes. Comme le montre la figure 14, la proportion de déclarations de résultats au test du VIH attribuée aux utilisateurs de drogues par injection chez les hommes adultes a diminué de façon assez constante, soit de 29,9 % en 1997 à 13,5 % en 2011. Par contre, cette catégorie d'exposition a fluctué au fil du temps chez les femmes adultes, passant de la proportion la plus élevée de 47,5 % en 1999 à la proportion la plus faible de 25,8 % en 2003.

Figure 14 : Proportion de déclarations de résultats positifs au test du VIH parmi les adultes (≥ 15 ans) classées dans la catégorie d'exposition par utilisation de drogues injectables, femmes et hommes, de 1997 à 2011 (n = 4 328)

Figure 14
Équivalent textuel - Figure 14

La figure 14 est un graphique à barres qui montre la proportion de tests positifs pour le virus de l'immunodéficience humaine (VIH) déclarés chez les hommes et les femmes âgés de 15 ans et plus et attribués à la catégorie d'exposition de l'utilisation de drogues injectables (UDI) pour les années 1997 à 2011. Le graphique exclut les cas dont la catégorie d'exposition et le sexe sont inconnus.

Le graphique comprend deux courbes, l'une représentant le pourcentage de déclarations de résultats positifs au test du VIH classées dans la catégorie d'exposition des UDI pour les femmes, et l'autre pour les hommes.

L'axe des y montre la proportion de déclarations de résultats positifs au test du VIH en pourcentages. Les pourcentages varient de 0 à 50. L'axe des x montre l'année du diagnostic, variant entre 1997 et 2011.

Remarque : La figure exclut les cas pour lesquels la catégorie d'exposition et le sexe étaient inconnus.

Référence : Agence de la santé publique du Canada, données internes, 2012.

Les résultats de l'enquête I-Track, un système national de surveillance améliorée qui effectue le suivi des comportements à risque liés au VIH et au virus de l'hépatite C (VHC) parmi les utilisateurs de drogues injectables, indiquent que la prévalence du VIH varie au Canada. La proportion globale des participants à la phase 2 de l'enquête I-Track (de 2005 à 2008), qui ont fourni un échantillon biologique dont la taille était suffisante pour effectuer des analyses et dont le test au VIH a donné des résultats positifs, s'élevait à 13,2 % : on a observé une proportion de 11,4 % chez les femmes et de 14,1 % chez les hommes. La prévalence du VIH variait d'un site sentinelle à l'autre, allant de 2,5 % à Kingston et 3,2 % à Toronto à 17,3 % à Prince George et 19,9 % dans le réseau SurvUDI, qui comprend Ottawa et diverses villes dans la province de Québec (figure 15). Parmi les personnes dont le test au VIH était positif selon les résultats de laboratoire, 20,9 % ne savaient pas qu'elles étaient séropositives.Note de bas de page 14

Figure 15 : Prévalence (%) du VIH parmi les participants à la phase 2 de l'enquête I-Track qui utilisaient des drogues injectables, de 2005 à 2008 (n = 2 970)

Figure 15
Équivalent textuel - Figure 15

La figure 15 est un graphique à barres qui montre la prévalence (pourcentage) du virus de l'immunodéficience humaine (VIH) chez les personnes qui utilisent des drogues injectables participant à la phase 2 de l'enquête I-Track, de 2005 à 2008. I-Track est un système national de surveillance améliorée des comportements à risque liés au VIH et à l'hépatite C chez les personnes qui utilisent les drogues injectables.

L'axe des y montre le pourcentage, allant de 0 à 25 %. L'axe des x montre la prévalence du VIH selon les tests biologiques dans des villes et régions partout au Canada. Les villes et régions sont : le centre et le nord de l'Île de Vancouver, Victoria, Prince George, Edmonton, Regina, Thunder Bay, Sudbury, Toronto, Kingston et le réseau SurvUDI, et la moyenne nationale.

L'information provient du Centre de la lutte contre les maladies transmissibles et les infections, Agence de la santé publique du Canada. Ce sont des données inédites de l'Enquête I-Track : Surveillance accrue des comportements à risque chez les utilisateurs de drogues injectables au Canada, phase 2, de 2005 à 2008.

Prévalence (pourcentage) du VIH chez les UDI Ville/région
5,8 Centre et nord de l'île de Vancouver
12,1 Victoria
17,3 Prince George
13,0 Edmonton
9,3 Regina
5,4 Thunder Bay
13,6 Sudbury
3,2 Toronto
2,5 Kingston
19,9 Réseau SurvUDI
13,2 National

Référence : Agence de la santé publique du Canada. Données non publiées de l'enquêteI-Track : Surveillance améliorée des comportements à risque chez les utilisateurs de drogues injectables. Phase 2 (2005-2008). Ottawa : Centre de la lutte contre les maladies transmissibles et les infections, Agence de la santé publique du Canada; 2012.

2.7.5 Receveurs de sang ou de produits sanguins

De 1985 à 1995, un nombre cumulatif de 815 déclarations de résultats positifs au test du VIH ont été classées dans la catégorie d'exposition des receveurs de sang ou de produits sanguins (p. ex. facteur de coagulation). Bon nombre des personnes affectées étaient hémophiles. En novembre 1985, lorsqu'il est devenu évident que le VIH pouvait être transmis par don de sang et par transfusion, le dépistage du VIH dans les produits sanguins a été institué.

À partir de 1995, le nombre annuel de déclarations de résultats positifs au test du VIH attribuées à la catégorie d'exposition par le sang ou les produits sanguins a grandement diminué. Depuis 2000, entre 6 et 16 cas de VIH classés dans cette catégorie ont été déclarés chaque année.Note de bas de page 6 Étant donné les procédures en place pour le dépistage du VIH dans le sang et les produits sanguins, on suppose que ces personnes ont reçu des produits sanguins au Canada avant 1985 ou qu'elles ont reçu des produits sanguins dans d'autres pays où les pratiques de dépistage du sang peuvent être différentes.

2.7.6 Contact hétérosexuel

Les données de surveillance définissent trois sous-catégories de transmission par contact hétérosexuel : contact hétérosexuel avec une personne originaire d'un pays où le VIH est endémique (hétérosexuel - endémique)Note de bas de page 8, contact hétérosexuel avec une personne à risque (hétérosexuel - à risque) et contact hétérosexuel avec une personne sans aucun risque signalé (ARS-HET).

On estime que la catégorie d'exposition par contact hétérosexuel représentait 32,5 % des infections prévalentes, soit 23 170 cas (allant de 19 040 à 27 300), au Canada à la fin de l'année 2011. On estime que 17,6 % des infections prévalentes totales étaient classées dans la sous-catégorie d'exposition par contact hétérosexuel avec une personne originaire d'un pays où le VIH n'est pas endémique (y compris les sous-catégories d'exposition par contact hétérosexuel avec une personne à risque et par contact hétérosexuel avec une personne sans aucun risque signalé) et que 14,9 % des infections prévalentes totales étaient classées dans la sous-catégorie d'exposition par contact hétérosexuel avec une personne originaire d'un pays où le VIH est endémique.Note de bas de page 5

Les données de surveillance de routine indiquent qu'en 2001, la catégorie d'exposition par contact hétérosexuel a dépassé la catégorie d'exposition par utilisation de drogues injectables, devenant la deuxième catégorie d'exposition la plus déclarée chez les adultes (après les HARSAH), et que cette catégorie représente depuis lors environ un tiers des déclarations de résultats positifs au test du VIH reçues chaque année.Note de bas de page 6

Les déclarations de résultats positifs au test du VIH chez les adultes indiquent que, de 1997 à 2011, 29,5 % des cas (5 543) étaient classés dans la catégorie d'exposition combinée par contact hétérosexuel. Parmi ces cas, 13,8 % (2 597) des déclarations étaient classées dans la sous-catégorie d'exposition par contact hétérosexuel avec une personne sans aucun risque signalé, 9,5 % (1 789) dans la sous-catégorie d'exposition par contact hétérosexuel avec une personne à risque, et 6,2 % (1 157) dans la sous-catégorie d'exposition par contact hétérosexuel avec une personne originaire d'un pays où le VIH est endémique (voir la figure 16).Note de bas de page 6 Ces sous-catégories sont étudiées plus en détail dans les sections suivantes.

Figure 16 : Nombre total de déclarations de résultats positifs au test du VIH chez les adultes (≥ 15 ans), toutes catégorie d'exposition confondues, et attribué à la catégorie d'exposition par contact hétérosexuel, de 1997 à 2011 (n = 18 768)

Figure 16
Équivalent textuel - Figure 16

La figure 16 est un graphique à barres qui montre le nombre total de déclarations de résultats positifs du virus de l'immunodéficience humaine (VIH) chez les adultes de 15 ans et plus dans l'ensemble, et ceux attribués à la catégorie d'exposition par contact hétérosexuel pour les années 1997 à 2011. Le graphique exclut les cas dont la catégorie d'exposition est inconnue. Les données sont tirées de sources internes de l'Agence de la santé publique du Canada, en 2012.

L'axe des y montre le nombre de déclarations de résultats positifs au test du VIH. Le nombre de cas varie de 0 à 1 600. L'axe des x montre l'année du diagnostic. Les années vont de 1997 à 2011. Les barres indiquent chacune des années, et les nombres correspondent aux quatre groupes dans la catégorie d'exposition des hétérosexuels. Les groupes sont :

Nombre de déclarations de résultats positifs originaires d'un pays où le VIH est endémique (HET - endémique)
Nombre de résultats positifs au test du VIH chez les hétérosexuels ne présentant aucun risque signalé (ARS-Het)
Nombre de déclarations de résultats positifs originant d'une personne à risque (HET - à risque)
Total des autres déclarations

Année 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 Total
Nombre de déclarations classées dans la catégorie HET - endémique 17 35 48 52 71 89 100 108 101 123 85 104 72 80 72 1 157
Nombre de déclarations classées dans la catégorie HET - à risque 80 91 99 99 93 99 154 135 136 132 119 152 139 143 118 1 789
Nombre de déclarations classées dans la catégorie ARS - HET 172 180 172 136 203 197 178 176 156 186 191 162 193 156 139 2 597
Total des autres déclarations de tests 996 846 801 839 772 887 858 947 927 895 943 945 916 877 776 13 225

Remarque : La figure exclut les cas pour lesquels la catégorie d'exposition était inconnue.

Référence : Agence de la santé publique du Canada, données internes de 2012.

2.7.6.1 Contact hétérosexuel : analyse par sexe biologique

Dans la catégorie d'exposition par contact hétérosexuel, le nombre de déclarations de résultats positifs au test du VIH attribué aux hommes adultes et aux femmes adultes est assez semblable. (Voir la figure 17.)

Figure 17 : Nombre de déclarations de résultats positifs au test du VIH parmi les adultes (≥ 15 ans) classées dans la catégorie d'exposition par contact hétérosexuel, par sexe, de 1997 à 2011 (n = 5 537)

Figure 17
Équivalent textuel - Figure 17

La figure 17 est un graphique qui montre le nombre de déclarations de tests positifs pour le virus de l'immunodéficience humaine (VIH) attribués à la catégorie d'exposition par contact hétérosexuel chez les adultes âgés de 15 ans et plus, selon le sexe, pour les années 1997 à 2011. Le graphique exclut les cas pour lesquels la catégorie d'exposition, le sexe et l'âge sont inconnus. Les données sont tirées de sources internes de l'Agence de la santé publique du Canada, en 2012.

L'axe des y montre le nombre de déclarations de résultats positifs au test du VIH, allant de 0 à 250. L'axe des x montre l'année du diagnostic, variant entre 1997 et 2011.

Le graphique comprend deux courbes indiquant le nombre de déclarations de résultats positifs au test du VIH, l'une pour les hommes adultes et l'autre, pour les femmes adultes.

Année 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 Total
Hommes adultes 147 174 196 153 191 221 238 212 215 228 214 213 205 218 183 3 008
Femmes adultes 122 132 122 132 176 164 194 206 178 213 180 205 199 161 145 2 529

Remarque : La figure exclut les cas pour lesquels la catégorie d'exposition, le sexe et l'âge étaient inconnus.

Référence : Agence de la santé publique du Canada, données internes, 2012.

Alors que les proportions de déclarations de résultats positifs au test du VIH parmi les adultes classées dans la sous-catégorie par contact hétérosexuel avec une personne à risque est similaire pour les femmes et les hommes (respectivement 34,3 % et 30,6 %), chez les femmes, une plus grande proportion de cas ont été classés dans la sous-catégorie par contact hétérosexuel avec une personne originaire d'un pays où le VIH est endémique, soit 24,5 % de tous les cas chez les femmes entre 1997 et 2011, par rapport à une proportion de 17,7 % de tous les cas chez les hommes (voir la figure 18).

Figure 18 : Nombre total de déclarations de résultats positifs au test du VIH parmi les adultes (≥ 15 ans) classées dans la sous-catégorie d'exposition par contact hétérosexuel, par sexe, de 1997 à 2011 (n = 5 537)

Figure 18
Équivalent textuel - Figure 18

La figure 18 est un graphique à barres qui montre le nombre total de déclarations de tests positifs pour le virus de l'immunodéficience humaine (VIH) attribués à la catégorie d'exposition par contact hétérosexuel chez les adultes âgés de 15 ans et plus, selon le sexe, de 1997 à 2011. Le graphique exclut les cas dont le sexe est inconnu. Les données sont tirées de sources internes de l'Agence de la santé publique du Canada, en 2012.

L'axe des y montre le nombre de déclarations de résultats positifs au test du VIH, allant de 0 à 2 000. L'axe des x montre le nombre de déclarations de résultats positifs au test du VIH chez les hommes et chez les femmes adultes dans trois sous-catégories de la catégorie d'exposition par contact hétérosexuel. Les sous-catégories sont :

Nombre de déclarations de résultats positifs chez les hommes et les femmes adultes originaires d'un pays où le VIH est endémique (HET - endémique)
Nombre de déclarations de résultats positifs originant d'une personne à risque (HET - à risque)
Nombre de résultats positifs au test du VIH chez les hétérosexuels ne présentant aucun risque signalé (ARS-Het).

Hommes adultes Femmes adultes Total %
Het-endémique 533 620 1 153 20.80 %
Het-risque 920 867 1 787 32.30 %
ARS-Het 1 555 1 042 2 597 46.90 %

Remarque : La figure exclut les cas pour lesquels le sexe est inconnu.

Référence : Agence de la santé publique du Canada, données internes, 2012.

2.7.6.2 Contact hétérosexuel : analyse par tranche d'âge

L'examen des déclarations de cas de VIH réparties selon l'âge révèle une tendance différente dans la sous-catégorie d'exposition par contact hétérosexuel avec une personne originaire d'un pays où le VIH est endémique par rapport aux autres sous-catégories d'exposition par contact hétérosexuel. De 1997 à 2011, 74,7 % des déclarations de résultats positifs au test du VIH (adultes uniquement) classées dans la catégorie d'exposition par contact hétérosexuel avec une personne originaire d'un pays où le VIH est endémique concernaient des personnes âgées de 15 à 39 ans. Cette proportion est significativement plus élevée que la proportion de déclarations classées dans la sous-catégorie d'exposition par contact hétérosexuel avec une personne à risque et dans la sous-catégorie d'exposition par contact hétérosexuel avec une personne sans aucun risque signalé (respectivement de 63,4 % et de 59,1 %) pour la même tranche d'âge. Ces données laissent entendre que les cas de VIH classés dans la sous-catégorie d'exposition par contact hétérosexuel avec une personne originaire d'un pays où le VIH est endémique ont tendance à être diagnostiqués à un plus jeune âge.Note de bas de page 6

2.7.6.3 Contact hétérosexuel : personne originaire d'un pays où le VIH est endémique

On a remarqué des taux d'infection disproportionnés parmi les personnes qui vivent au Canada, et qui sont nées dans un pays où le VIH est endémique. Ce groupe représente environ 2,2 % de la population canadienne;Note de bas de page 15 cependant, selon les estimations de 2011 relatives au VIH, il représentait environ 16,9 % des nouvelles infections et 14,9 % des infections prévalentes à la fin de l'année 2011. Par conséquent, pour 2011, le taux estimé de nouvelles infections parmi les personnes originaires d'un pays où le VIH est endémique est environ neuf fois plus élevé que parmi les autres Canadiens.Note de bas de page 5

Bien que le Canada effectue un test de dépistage du VIH pendant l'examen médical pour l'immigration, un diagnostic de séropositivité n'empêche pas automatiquement l'entrée au Canada. Les résultats positifs au test du VIH obtenus dans le cadre des examens médicaux pour l'immigration effectués au Canada sont déclarés aux provinces et aux territoires et transmis à l'échelle nationale, comme le sont toutes les autres déclarations de résultats positifs au test du VIH. Par conséquent, les données présentées dans les rapports de surveillance sous la catégorie d'exposition par contact hétérosexuel avec une personne originaire d'un pays où le VIH est endémique comprennent une combinaison de déclarations de résultats de tests médicaux de routine (c'est-à-dire prénatals), d'examens médicaux pour l'immigration et d'autres sources. En raison du système de déclaration, il n'est pas toujours possible de déterminer si les infections classées dans la sous-catégorie d'exposition par contact hétérosexuel avec une personne originaire d'un pays où le VIH est endémique sont effectivement survenues dans un autre pays avant l'arrivée du nouveau venu au Canada, ou si l'infection s'est produite après son arrivée.

Dans l'ensemble, de 1997 à 2011, les femmes représentaient 23,4 % des déclarations de résultats positifs de tous les tests du VIH chez les adultes au Canada pour lesquelles le sexe était connu. Cependant, dans la sous-catégorie d'exposition par contact avec une personne originaire d'un pays où le VIH est endémique, la proportion est assez différente : les femmes adultes représentent 53,8 % des déclarations de résultats positifs au test du VIH reçues pendant cette période.Note de bas de page 6 Il s'agit de la seule catégorie d'exposition ou sous-catégorie dont la proportion de cas est plus élevée chez les femmes adultes que chez les hommes adultes.

2.7.6.4 Contact hétérosexuel : contact sexuel avec une personne à risque

Les hommes et les femmes adultes peuvent indiquer un partenaire sexuel séropositif ou adoptant des comportements associés à un risque élevé de transmission du VIH, tel que l'utilisation de drogues injectables, comme voie de transmission la plus probable. Un tel facteur de risque est classifié dans la sous-catégorie de contact sexuel avec une personne à risque. Cumulativement, de 1985 à 2011, 6,9 % de l'ensemble des cas de VIH chez les adultes ont été classés dans la sous-catégorie d'exposition par contact hétérosexuel avec une personne à risque.Note de bas de page 6 Au cours de la même période, le nombre absolu de cas de VIH dans la catégorie d'exposition par contact hétérosexuel avec une personne à risque rapportés chez les hommes est très semblable à celui des femmes (1 270 et 1 285, respectivement); toutefois, proportionnellement, cette catégorie joue un rôle plus important dans les déclarations de nouveaux cas chez les femmes. Par exemple, lorsqu'on connaît la catégorie d'exposition et le sexe, la catégorie d'exposition par contact hétérosexuel avec une personne à risque représente 21 % de toutes les déclarations de résultats positifs au test du VIH chez les femmes adultes, en comparaison à 4,1 % chez les hommes adultes.

2.7.6.5 Contact hétérosexuel : contact sexuel avec une personne sans aucun risque signalé

Cette catégorie comprend des personnes dont le seul facteur de risque est le contact hétérosexuel et pour lesquelles on ne sait rien au sujet des facteurs de risque liés au VIH associés au ou aux partenaires sexuels, au pays d'origine, à l'utilisation de drogues injectables, etc. Au sein de la catégorie d'exposition par contact hétérosexuel, la sous-catégorie d'exposition par contact hétérosexuel avec une personne sans aucun risque signalé et la sous-catégorie d'exposition par contact hétérosexuel avec une personne à risque représentaient le nombre le plus élevé de déclarations de cas de VIH parmi les femmes adultes. Cumulativement, de 1985 à 2011, 9,0 % des cas de VIH chez les adultes ont été classés dans la sous-catégorie d'exposition par contact hétérosexuel avec une personne sans aucun risque signalé. Au sein de la catégorie d'exposition par contact hétérosexuel, cette sous-catégorie représente 45,8 % des cas cumulatifs de VIH parmi les adultes.Note de bas de page 6

2.8 Race ou origine ethnique et VIH

La collecte de données sur la race ou l'origine ethnique présente plusieurs difficultés au Canada. Les catégories sont limitées, elles diffèrent d'une province à l'autre, certaines provinces n'envoient pas les données à l'Agence et, même lorsqu'elles le font, les renseignements ne sont pas toujours exhaustifs. Néanmoins, les données de surveillance disponibles et les études ciblées menées auprès de populations vulnérables laissent entendre que la répartition des catégories d'exposition varie d'une race ou d'un groupe ethnique à l'autre. Chez les adultes, la proportion la plus élevée des déclarations de résultats positifs au test du VIH classées dans la catégorie d'exposition par contact hétérosexuel (89,7 %) se situe chez les personnes qui s'identifient comme étant Noires, alors que la proportion la plus élevée de déclarations de résultats positifs au test du VIH classées dans la catégorie d'exposition par utilisation de drogues injectables (60,1 %) se situe chez les Autochtones.Note de bas de page 6

Figure 19 : Proportion des déclarations de résultats positifs au test du VIH chez les adultes (≥ 15 ans) selon la race ou l'origine ethnique et par catégorie d'exposition, de 1998 à 2011 (n = 9 964)

Figure 19
Équivalent textuel - Figure 19

La figure 19 est un graphique à barres qui montre la proportion de déclarations de tests positifs pour le virus de l'immunodéficience humaine (VIH) chez des adultes âgés de 15 ans et plus, par race ou origine ethnique, et par catégorie d'exposition, de 1998 à 2011. Le graphique exclut les cas dont la race ou l'origine ethnique est inconnue. Les données sont tirées de sources internes de l'Agence de la santé publique du Canada, en 2012.

L'axe des y montre le pourcentage de déclarations de résultats au test du VIH, variant de 0 à 100.

L'axe des x montre la race ou l'origine ethnique des sujets des tests. Les barres représentent les origines ethniques et races suivantes : Blancs, Noirs, Asiatiques, Latino-américains, Asiatiques du Sud ou de l'Ouest et Arabes, Autochtones, autres. Les barres comprennent également la catégorie d'exposition : hommes ayant des relations sexuelles avec d'autres hommes (HARSAH); hommes ayant des relations sexuelles avec d'autres hommes et utilisant des drogues injectables (HARSAH-UDI), l'utilisation de drogues injectables (UDI), par contact hétérosexuel, et exposition à des produits sanguins.

Blancs Noirs Asiatiques Autochtones Asiatiques du Sud/Asiatiques de l'Ouest/Arabes Latino-américains Autres Total
HARSAH 46.8 % 5.3 % 59.4 % 6.4 % 29.1 % 70.1 % 37.3 % 32.6 %
HARSAH/UDI 3.5 % 0.5 % 1.2 % 3.2 % 1.5 % 0.0 % 4.5 % 2.9 %
UDI 27.3 % 3.2 % 5.4 % 60.1 % 9.7 % 6.6 % 23.9 % 31.8 %
Contact hétérosexuel 21.5 % 89.7 % 32.8 % 29.5 % 56.1 % 21.6 % 31.3 % 31.7 %
Sang/Produits sanguins 0.8 % 1.3 % 1.2 % 0.8 % 3.6 % 1.7 % 3.0 % 1.0 %

Remarque : La figure exclut les cas dont la race ou l'origine ethnique est inconnue.

Référence : Agence de la santé publique du Canada, données internes, 2012.

2.8.1 Autochtones

Les Autochtones sont affectés par le VIH de manière disproportionnée. Étant donné les difficultés liées à la collecte de données sur la race ou l'origine ethnique, les estimations de l'incidence et de la prévalence du VIH donnent une idée plus précise du fardeau de l'infection au VIH qui pèse sur la population autochtone que la surveillance des déclarations de résultats positifs au test du VIH. Même si les Autochtones ne composaient que 3,8 % de la population canadienne générale en 2006Note de bas de page 11, cette population représentait un estimé d'environ 12,2 % des nouvelles infections en 2008 et 8,9 % de toutes les infections prévalentes à la fin de l'année 2011. Par conséquent, pour 2011, le taux estimé de nouvelles infections parmi la population autochtone canadienne est environ 3,5 fois plus élevé que parmi la population non autochtone.Note de bas de page 5 Les données de surveillance de routine indiquent que 89,6 % des déclarations de résultats positifs au test du VIH chez les adultes autochtones sont classées dans les catégories d'exposition par utilisation de drogues injectables ou par contact hétérosexuel (voir la figure 19).Note de bas de page 6

2.8.2 Population noire

La sous-catégorie d'exposition par contact hétérosexuel avec une personne originaire d'un pays où le VIH est endémique ne correspond pas à une race ou à une origine ethnique particulière; cependant, la population noire d'origine africaine et caribéenne représente une large proportion des déclarations de résultats positifs au test du VIH dans cette catégorie d'exposition. Parmi les 71 pays où le VIH a été déclaré endémique, 65 se trouvent en Afrique et dans les Caraïbes. Les données de surveillance de routine indiquent que la population noire adulte représente 93,8 % des déclarations de résultats positifs au test du VIH classées dans la sous-catégorie d'exposition par contact hétérosexuel avec une personne originaire d'un pays où le VIH est endémique.Note de bas de page 6

2.9 Population incarcérée

Les données de surveillance fournies par le Service correctionnel du Canada (SCC) indiquent qu'en 2006, 52,1 % de toutes les nouvelles personnes incarcérées admises dans les établissements correctionnels fédéraux avaient passé un test de dépistage du VIH. En fonction de l'échantillon des personnes ayant subi un test, la prévalence du VIH à la fin de l'année correspondait à 1,6 % de la population carcérale sous responsabilité fédérale. La prévalence à la fin de l'année n'était pas la même chez les femmes (4,5 %) et chez les hommes (1,5 %). En 2006, on estimait la population carcérale vivant avec le VIH à 375 personnes.Note de bas de page 16

Le SCC signale que la majorité des personnes dont les résultats au test du VIH étaient positifs au moment de l'admission dans une prison fédérale connaissaient déjà leur séropositivité. Sur les 162 cas de personnes reconnues séropositives au moment de l'admission en 2006, seuls sept étaient nouvellement diagnostiqués, alors que les 155 cas de séropositivité restants avaient déjà été diagnostiqués. La population carcérale est issue de la population générale et s'y réintègre. En 2006, dans l'ensemble du pays, 193 personnes dont la séropositivité était connue sont sorties d'établissements correctionnels fédéraux pour réintégrer la collectivité.Note de bas de page 16

En 2007, le SCC a mené une enquête au sein de la population carcérale, intitulée Sondage national auprès des détenu(e)s sur les maladies infectieuses et les comportements à risque. Les personnes interrogées devaient divulguer leur état sérologique quant au VIH et au VHC. Parmi les personnes qui avaient déjà subi un test de dépistage du VIH (y compris celles qui ont subi un test de dépistage avant l'admission, au moment de l'admission ou après l'admission), 4,6 % ont déclaré être séropositives. Les proportions variaient entre les femmes et les hommes : 7,9 % des femmes ont déclaré être séropositives, contre 4,5 % des hommes. La prévalence autodéclarée du VIH chez les femmes autochtones ayant répondu au questionnaire (11,7 %) était plus que deux fois supérieure à la prévalence chez les autres femmes (5,5 %).Note de bas de page 17 Les différences de méthodologie entre les données de surveillance et les données de recherche empêchent les comparaisons directes entre les résultats du Sondage national auprès des détenu(e)s sur les maladies infectieuses et les comportements à risque et les données de surveillance du SCC.

Figure 20 : Pourcentage des personnes incarcérées ayant déclaré un résultat positif au test du VIH ou du virus de l'hépatite C; résultats par sexe et par auto-identification autochtone

Figure 20
Équivalent textuel - Figure 20

La figure 20 est un graphique à barres qui montre le pourcentage de personnes incarcérées ayant déjà déclaré un résultat positif pour le virus de l'immunodéficience humaine (VIH) ou le virus de l'hépatite C (VHC). Les résultats sont classés par sexe et par auto-identification autochtone.

L'axe des y montre le pourcentage des personnes incarcérées qui se sont déjà fait dire qu'elles étaient infectées par le VIH ou le VHC. Les pourcentages varient entre 0 et 50.

L'axe des x comprend quatre sections; deux pour le VIH, l'une pour les hommes et l'autre pour les femmes, et deux pour le VHC, l'une pour les hommes et l'autre pour les femmes. Dans chacune des sections, trois barres représentent le total, les non-Autochtones incarcérés, et les Autochtones incarcérés, respectivement.

L'information est tirée d'un résumé du Sondage national de 2007 auprès des détenu(e)s sur les maladies infectieuses et les comportements à risque, du Service correctionnel du Canada, 2010.

Population Pourcentage
Total Autochtones Non-Autochtones
VIH : hommes 4,5 4,8 2,5
VIH : femmes 7,9 5,5 11,7
VHC : hommes 30,8 29,4 34,3
VHC : femmes 37 30,3 49,1

Référence : Zakaria D, Thompson JM, Jarvis A, Borgatta F. Résumé des conclusions du Sondage national auprès des détenu(e)s sur les maladies infectieuses et les comportements à risque de 2007. Ottawa : Service correctionnel du Canada; 2010.

Outre les données recueillies par le SCC, des études sont en cours pour examiner la prévalence du VIH et du VHC ainsi que des facteurs de risque apparentés dans les prisons provinciales et territoriales. La courte durée des peines de prison entraîne un roulement constant de la population, ce qui rend la surveillance dans ces établissements difficile. Vous trouverez ci-dessous un résumé des données disponibles et des résultats publiés pour la période allant de 2002 à 2011.

  • Une étude a été menée en 2003 pour déterminer la prévalence du VIH et du VHC et examiner les facteurs de risque apparentés parmi les personnes incarcérées dans les prisons provinciales au Québec. Poulin et al. ont effectué un sondage dans sept prisons à l'aide d'un questionnaire auto-administré et d'échantillons de salive prélevés auprès des personnes interrogées. Parmi les 1 607 participants, la prévalence générale du VIH s'établissait à 3,4 %. Chez les femmes, la prévalence du VIH était de 8,8 %, une valeur considérablement plus élevée que celle de la prévalence du VIH chez les hommes (2,4 %). Parmi les personnes interrogées qui ont obtenu des résultats positifs au test du VIH, 20 % ne connaissaient pas leur état sérologique. L'utilisation de drogues injectables était le facteur de risque le plus important associé à l'infection au VIH dans la population sondée.Note de bas de page 18
  • L'étude Ontario Remand Study a été menée entre 2003 et 2004 dans 13 établissements ontariens de détention provisoire. Elle était composée d'un sondage transversal volontaire anonyme et de l'obtention d'échantillons de salive destinés à un test de dépistage. Cette étude comprenait 1 528 personnes interrogées et a signalé une prévalence pondérée du VIH de 2,0 % parmi les adultes de la population carcérale de l'Ontario. Cette étude a établi que la prévalence du VIH chez les hommes était plus élevée que chez les femmes (2,1 % par rapport à 1,8 %), et que la prévalence de l'infection au VIH était moins élevée chez les Autochtones (0,0 %) que chez les autres personnes ayant répondu au sondage (2,2 %). L'étude Ontario Remand Study a déterminé que les antécédents d'utilisation de drogues injectables sont le comportement à risque le plus fortement associé à l'infection au VIH.Note de bas de page 19
  • Une récente étude sur la prévalence des infections transmissibles sexuellement et par le sang, menée auprès d'un échantillon aléatoire de 374 personnes dans les prisons provinciales du Manitoba, a permis d'établir que 0,8 % de ces personnes ont obtenu des résultats positifs au test du VIH. La prévalence du VIH parmi les femmes était plus de trois fois supérieure à la prévalence chez les hommes; 1,9 % des femmes ayant obtenu des résultats positifs au test du VIH, contre 0,6 % des hommes.Note de bas de page 20
  • Un sondage auto-administré auprès de 104 femmes détenues au Centre correctionnel pour femmes de Burnaby, en Colombie-Britannique, a conclu que 8 % des personnes interrogées vivaient avec le VIH, selon leurs propres dires. Note de bas de page 21

Les infections déclarées pourraient sous-estimer le fardeau de la maladie au sein des établissements correctionnels, car les personnes infectées par le VIH ne subissent pas toutes un test de dépistage ou ne se déclarent pas infectées, en partie par crainte de la discrimination. Dans le Sondage national auprès des détenu(e)s sur les maladies infectieuses et les comportements à risque, 67 % des PVVIH dans les prisons fédérales ont signalé des préoccupations liées à la discrimination.Note de bas de page 17

2.10 Co-infection par des infections transmissibles sexuellement ou par le sang

Pour les PVVIH, avoir une autre infection, telle que le VHC ou une infection transmissible sexuellement, peut avoir des répercussions complexes sur les soins. Les données nationales disponibles sur les co-infections par d'autres infections transmissibles sexuellement et par le sang sont limitées. Les systèmes de surveillance améliorée fournissent certains renseignements au sujet de la co-séropositivité avec le VHC et la syphilis parmi des populations vulnérables précises. Le terme « co-séropositivité » est ici utilisé plutôt que « co-infection », parce que le test de laboratoire utilisé en surveillance améliorée ne détecte que la prévalence au cours de la vie et ne fait aucune distinction entre les infections passées et les infections actuelles (c'est-à-dire qu'il ne détecte que les anticorps). Parmi les participants à la phase 1 de l'enquête M-Track (de 2005 à 2007) qui ont fourni un échantillon biologique d'une taille suffisante pour dépister le VIH et la syphilis ainsi que pour dépister le VIH et le VHC, 2,9 % étaient séropositifs au VIH et à la syphilis et 2,2 % étaient séropositifs au VIH et au VHC.Note de bas de page 12 Parmi les utilisateurs de drogues injectables qui ont participé à la phase 2 de l'enquête I-Track (de 2005 à 2008), la co-séropositivité confirmée en laboratoire au VIH et au VHC était de 11,6 %. (14)

2.11 Pharmacorésistance

L'évolution des traitements antirétroviraux a amélioré la prise en charge du VIH et réduit les taux de morbidité et de mortalité pour de nombreuses PVVIH au Canada. Malgré des schémas thérapeutiques simplifiés et très efficaces, on craint que l'utilisation généralisée des médicaments antirétroviraux augmente la transmission des souches de VIH pharmacorésistantes. Le Programme canadien de surveillance des souches et de la résistance aux médicaments effectue le suivi de la pharmacorésistance du VIH transmise chez les personnes recevant un nouveau diagnostic d'infection au VIH et n'ayant jamais été traitées au Canada.

Parmi les 4 521 échantillons de dépistage du VIH prélevés de 1999 à 2008 par le Programme canadien de surveillance des souches et de la résistance aux médicaments, la prévalence globale de la résistance à au moins un médicament antirétroviral chez les PVVIH ayant reçu leur diagnostic récemment et n'ayant jamais reçu de traitement antirétroviral s'élevait à 9,8 %. La proportion de résistance à une ou plusieurs classes de médicaments antirétroviraux était de 1,0 %. Les données disponibles laissent entendre que ces estimations sont semblables à celles qui ont été observées dans d'autres pays industrialisés où des traitements antirétroviraux très actifs sont administrés. L'infection aux souches de VIH pharmacorésistantes reflète probablement la transmission du VIH à partir de personnes ayant déjà reçu le diagnostic de VIH et recevant déjà des soins. Il se peut que les personnes infectées par des souches du VIH pharmacorésistantes n'aient que des options de traitement limitées et qu'elles courent un risque plus important d'échec du traitement médical. Du point de vue de la santé publique, la transmission de la pharmacorésistance du VIH complique la prévention et le contrôle du VIH et pourrait entraîner une augmentation du coût des soins de santé.Note de bas de page 22

2.12 Déclaration du sida

Au Canada, les médecins sont tenus de déclarer les cas de maladies définissant le sida chez les patients ayant déjà reçu un diagnostic de VIH. Au total, 22 473 cas de sida avaient été déclarés à l'Agence en date du 31 décembre 2011, le premier cas ayant été identifié rétrospectivement en 1979. On a signalé le nombre le plus élevé de cas en 1993 alors que 1 833 déclarations de cas de sida ont été rapportées. En 2011, 189 cas de sida ont été déclarés.Note de bas de page 6

Pendant la période qui précédait l'utilisation généralisée des médicaments antirétroviraux, l'apparition d'une maladie définissant le sida était significative et constituait généralement un indicateur de progression sévère de la maladie se rapprochant souvent d'un décès. Cependant, en 1996, le profil de la maladie a considérablement changé avec l'introduction des médicaments antirétroviraux. Pour de nombreuses personnes, le VIH n'est plus une condamnation à mort. L'apparition d'une maladie définissant le sida est devenue moins probable, sauf dans des circonstances particulières, par exemple lorsque les médicaments ne font pas effet ou lorsque la personne vivant avec le VIH ou le sida ne reçoit pas des soins médicaux réguliers ou ne suit pas correctement le traitement. Le VIH est devenu, pour beaucoup de personnes, une maladie chronique complexe qui peut être prise en charge au fil du temps.

Au vu des changements décrits plus haut, les médecins ne continuent pas tous à déclarer les maladies définissant le sida chez les patients vivant déjà avec le VIH. En outre, bien que le sida soit encore une maladie à déclaration obligatoire à l'échelle nationale, les provinces et les territoires ne recueillent et n'envoient pas tous des données sur les cas de sida à l'Agence. Par conséquent, il est entendu que les cas de sida sont sous-déclarés à l'échelle nationale; il est ainsi difficile de se faire une idée de l'épidémie de sida au Canada.Note de bas de page 6

2.13 Décès dus au sida

Entre 1980 et 2011, 13 584 décès dus au sida ont été déclarés au Canada.Note de bas de page 6 La figure 21 illustre la baisse spectaculaire de la mortalité due au sida après 1996.

Figure 21 : Nombre de décès déclarés parmi les cas de sida déclarés, de 1980 à 2011 (n = 13 584)

Figure 21
Équivalent textuel - Figure 21

La figure 21 est un graphique à barres qui montre le nombre de décès signalés de cas du syndrome d'immunodéficience acquise (sida) entre les années 1980 et 2011.

L'axe des y montre le nombre de décès signalés de cas de sida déclarés, allant de 0 à 1 600.

L'axe des x montre l'année du décès, au cours de la période de 1 980 à 2011.

Décès signalés de cas de sida déclarés Année du décès
2 1980
5 1981
13 1982
28 1983
80 1984
175 1985
341 1986
527 1987
622 1988
821 1989
912 1990
1 104 1991
1 292 1992
1 417 1993
1 476 1994
1 495 1995
1 049 1996
479 1997
285 1998
269 1999
262 2000
199 2001
145 2002
154 2003
85 2004
70 2005
61 2006
58 2007
59 2008
33 2009
44 2010
22 2011

Référence : Agence de la santé publique du Canada, données internes, 2012.

Il convient de noter que le nombre de décès déclarés parmi les cas de sida déclarés ne correspond pas tout à fait au nombre réel de décès parmi les personnes vivant avec le sida. Plusieurs raisons expliquent ce fait : les retards de déclaration; la déclaration de causes de décès apparentées, comme la pneumonie, au lieu du sida; la sous-déclaration des cas de sida qui fait que les décès parmi les cas non déclarés ne sont pas enregistrés; le fait que le décès ne soit pas une variable à déclaration obligatoire dans le système de surveillance du VIH et du sida; le fait que les provinces et territoires n'envoient pas tous des données sur le sida.

2.14 Conclusion

Malgré certaines limites en ce qui concerne la collecte et la déclaration des données, un certain nombre de déductions et de conclusions utiles peuvent être tirées des renseignements présentés dans ce chapitre. Les données de surveillance et les données épidémiologiques décrivent une population de plus en plus diverse de PVVIH au Canada, soutenant le passage à des recherches et à des programmes ciblés propres à chaque population. Le fait que de nouvelles infections continuent à survenir montre qu'il est nécessaire d'adopter une approche durable et renouvelée qui traite les besoins spécifiques des diverses populations à risque ou vivant avec le VIH, en matière de prévention, de soins, de traitement et de soutien.

2.15 Références

Notes de bas de page

Note de bas de page 1

Doherty, J, King, S. Bureau of Epidemiology LCDC. Case Report: Pneumocystis carinii pneumonia in a homosexual male - Ontario. Canada Diseases Weekly Report 1982 Mar 27;8(13):65-8.

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Note de bas de page 2

Agence de la santé publique du Canada. Rapport d'étape sur le VIH/sida et les populations distinctes : Personnes provenant de pays où le VIH est endémique - Population noire de descendance africaine et caribéenne vivant au Canada. Ottawa : Agence de la santé publique du Canada; 2009.

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Note de bas de page 3

Agence de la santé publique du Canada. Rapport d'étape sur le VIH/sida et les populations distinctes : Autochtones. Ottawa : Agence de la santé publique du Canada; 2010.

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Note de bas de page 4

Gouvernement du Canada. Initiative fédérale de lutte contre le VIH/sida au Canada : Renforcer l'intervention fédérale dans la réponse du Canada au VIH/sida. Ottawa : Gouvernement du Canada; 2004.

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Note de bas de page 5

Agence de la santé publique du Canada. Résumé : Estimations de la prévalence et de l'incidence du VIH au Canada, 2011. Ottawa : Centre de la lutte contre les maladies transmissibles et les infections, Agence de la santé publique du Canada; 2012.

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Note de bas de page 6

Agence de la santé publique du Canada. Le VIH et le sida au Canada : Rapport de surveillance en date du 31 décembre 2011. Ottawa : Centre de la lutte contre les maladies transmissibles et les infections, Agence de la santé publique du Canada; 2012.

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Note de bas de page 7

Statistique Canada. Chiffres de population et des logements, Canada, provinces et territoires, recensements de 2006 et 2001 - Données intégrales. Ottawa : Statistique Canada; 2007.

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Note de bas de page 8

Santé Canada, Société canadienne du sida. Guide des termes d'usage dans l'épidémiologie et la surveillance du VIH/sida. Ottawa : Société canadienne du sida, Santé Canada; 2002.

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Note de bas de page 9

Agence de la santé publique du Canada. Actualités en épidémiologie du VIH/sida - Juillet 2010. Chapitre 7 : Transmission périnatale du VIH au Canada. Ottawa : Centre de la lutte contre les maladies transmissibles et les infections, Agence de la santé publique du Canada; 2010.

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Note de bas de page 10

Statistique Canada. Groupes de minorités visibles, chiffres de 2006, pour le Canada, les provinces et les territoires - Données-échantillon (20 %). Ottawa : Statistique Canada; 2012.

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Note de bas de page 11

Statistique Canada. Ascendance autochtone, région de résidence, groupes d'âge, sexe et certaines caractéristiques démographiques, culturelles, de la population active, de la scolarité et du revenu. Recensement de 2006. Ottawa : Statistique Canada; 2009.

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Note de bas de page 12

Agence de la santé publique du Canada. M-Track : Surveillance améliorée de l'infection à VIH, des infections transmissibles sexuellement et par le sang et des comportements à risque associés chez les hommes ayant des relations sexuelles avec d'autres hommes au Canada. Rapport de la phase I. Ottawa : Centre de la lutte contre les maladies transmissibles et les infections, Agence de la santé publique du Canada; 2011.

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Note de bas de page 13

Agence de la santé publique du Canada. Actualités en épidémiologie du VIH/sida - Juillet 2010. Chapitre 10 : L'infection à VIH et le sida chez les utilisateurs de drogues par injection au Canada. Ottawa : Centre de la lutte contre les maladies transmissibles et les infections, Agence de la santé publique du Canada; 2010.

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Note de bas de page 14

Agence de la santé publique du Canada. Données inédites deI-Track : Surveillance améliorée des comportements à risque chez les utilisateurs de drogues injectables au Canada. Phase 2 (2005-2008). Ottawa : Centre de la lutte contre les maladies transmissibles et les infections, Agence de la santé publique du Canada; 2012.

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Note de bas de page 15

Statistique Canada. Statut d'immigrant et lieu de naissance (38), statut d'immigrant et période d'immigration (8A), groupes d'âge (8), sexe (3) et certaines caractéristiques démographiques, culturelles, de la population active, de la scolarité et du revenu (277), pour la population totale, pour le Canada, les provinces, les territoires, les régions métropolitaines de recensement et les agglomérations de recensement, Recensement de 2006 - Données-échantillon (20 %), Recensement de 2006. Ottawa : Statistique Canada; 2012.

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Note de bas de page 16

Service correctionnel du Canada. Surveillance des maladies infectieuses dans les pénitenciers fédéraux canadiens 2005-2006. Ottawa : Service correctionnel du Canada; 2011.

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Note de bas de page 17

Zakaria, D., Thompson, J.M., Jarvis, A., Borgatta, F. Résumé des premiers résultats du Sondage national de 2007 auprès des détenu(e)s sur les maladies infectieuses et les comportements à risque. Ottawa : Service correctionnel du Canada; 2010.

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Note de bas de page 18

Poulin C, Alary M, Lambert G, Godin G, Landry S, Gagnon H, et al. Prevalence of HIV and hepatitis C virus infections among inmates of Quebec provincial prisons. CMAJ 2007;177(3):252-6.

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Note de bas de page 19

Calzavara L, Ramuscak N, Burchell AN, Swantee C, Myers T, Ford P, et al. Prevalence of HIV and hepatitis C virus infections among inmates of Ontario remand facilities. CMAJ 2007;177(3):257-61.

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Note de bas de page 20

Beaudoin C, Sloane M, Wood M, Larsen T, Wylie J, Dawood M, et al. The epidemiology of sexually transmitted infections and blood borne pathogens in a random sample of inmates in Manitoba correctional centres: Statistical report for stakeholders. Winnipeg; 2009.

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Note de bas de page 21

Martin RE, Gold F, Murphy W, Remple V, Berkowitz J, Money D. Drug use and risk of bloodborne infections: a survey of female prisoners in British Columbia. Can J Public Health 2005;96(2):97-101.

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Note de bas de page 22

Agence de la santé publique du Canada. Actualités en épidémiologie du VIH/sida - Juillet 2010. Chapitre 12 : Résistance primaire aux antirétroviraux contre le VIH au Canada. Ottawa : Centre de la lutte contre les maladies transmissibles et les infections, Agence de la santé publique du Canada; 2010.

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