CRG 2020-2021 Rapport pangouvernemental - S’adapter en réponse à la pandémie de COVID-19
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Contexte
Le Cadre de responsabilisation de gestion (CRG) est un outil qui permet d’évaluer sur une base annuelle les pratiques de gestion et le rendement de la gestion des ministères et des organismes du gouvernement du Canada. Créé en 2003, il établit les attentes en matière de saine gestion du secteur public en fonction de l’ensemble des politiques du Conseil du Trésor, d’évaluer les pratiques organisationnelles et le rendement à l’aide d’une série d’indicateurs et de mettre en évidence les points forts et les possibilités d’amélioration.
L’exercice du CRG de cette année a été modifié en raison de la pandémie de COVID-19, afin d’examiner l’ensemble des pratiques de gestions simplifié et de mieux comprendre l’adaptation des composantes de gestion à la crise. L’approche révisée du CRG comprenait aussi plus de 90 entrevues entre le Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada (SCT) et les dirigeants principaux des finances, les dirigeants principaux de l’information et les dirigeants des ressources humaines. Ces entrevues ont permis d’obtenir des apprentissages et des idées sur les adaptations des pratiques de gestion à l’échelle du gouvernement en réponse à la pandémie de COVID-19 et de recueillir des pratiques exemplaires, des innovations et des leçons retenues.
Le présent rapport résume les principales constatations sur les pratiques de gestion de base au niveau organisationnel, ainsi que les adaptations fonctionnelles et intégrées apportées en réponse à la pandémie de COVID-19. Le rapport met aussi en évidence les pratiques exemplaires et les leçons retenues recueillies pendant le processus d’entrevue des responsables de fonctions. Des résultats pour chaque ministère ont été présentés aux organisations par l’intermédiaire des rapports ministériels sur le CRG de 2020-2021 le 30 avril 2021.
1. Évaluation des principales pratiques de gestion
On trouve dans cette section un résumé des principales constatations pour les six composantes de gestion (CG) évaluées dans le cadre du cycle du CRG de cette année. D’autres indicateurs qui n’ont pas fait l’objet d’une évaluation officielle sont inclus afin de donner une idée de la façon dont les pratiques de gestion de base ont été adaptées en réponse à la pandémie de COVID-19.
Soixante ministères et organismes ont fait l’objet d’une évaluation, y compris 36 grands ministères (GMO) et 24 petits ministères et organismes (PMO)Note 1. Veuillez vous reporter à l’annexe A pour voir la liste complète.
Les GMO ont été évalués en fonction de cinq (5) CG de base :
- la gestion financière;
- la gestion des personnes;
- la gestion de l’information et la technologie de l’information (GI-TI) et la gestion des services;
- la gestion des résultats et l’expérimentation;
- la gestion de la sécurité.
Certains GMO ont également été évalués sur la gestion des actifs et des services acquis, selon leur taille et leur mandat. Les PMO ont seulement été évalués sur un sous-ensemble d’indicateurs des DG de la gestion financière et la gestion des personnes.
1.1. Les résultats du CRG de 2020-2021 en un clin d’œil
Cette vue d’ensemble illustre comment les indicateurs des principales pratiques de gestion utilisés pour l’évaluation du CRG de cette année se comparent aux objectifs établis par les CG et aux résultats du CRG au dernier exercice.
Comparaison du rendement des grands ministères et organismes en ce qui concerne les principales pratiques de gestion
Rendement des ministères par rapport aux cibles du CRG de 2020-2021
Pourcentage d’organisation qui ont atteint ou dépassé les cibles du CRG de cette année
Près des trois quarts (72 %) des GMO qui ont été évalués sur les indicateurs du CRG qui s’appliquaient à eux et qui avaient une cible ont atteint ou dépassé ces cibles.
Rendement des ministères par rapport aux résultats du CRG de 2019-2020
Pourcentage d’organisations qui ont maintenu ou amélioré leurs résultats du CRG de 2019-2020
Les GMO ont été évalués selon 17 indicateurs dans le cycle du CRG de 2020-2021 qui avaient aussi été évalués dans le cycle du CRG de 2019-2020. Pour ces indicateurs, 73 % des GMO ont maintenu ou amélioré leurs résultats pour les indicateurs qui s’appliquaient à eux.
1.2. Principales constatations par composante de gestion
La section suivante résume les observations sur les résultats du CRG en ce qui concerne le rendement organisationnel par CG.
1.2.1. Gestion financière
Dans le cadre de l’évaluation de la CG de la gestion financière du CRG de 2020-2021, on a demandé aux ministères et organismes d’énumérer leurs processus de contrôles internes en matière de gestion financière (CIGF) et de rendre compte de l’état de maturité de chaque CIGF en conséquence. En outre, même s’ils n’ont pas fait l’objet d’une évaluation officielle, on a demandé de donner une idée de la façon dont les contrôles internes en matière de rapports financiers (CIRF) ont été touchés par la réponse à la pandémie de COVID-19 et de la façon dont les ministères et organismes se sont mobilisés afin de mettre en œuvre des paiements de transfert pendant la réponse. En tout, 35 GMO et 12 PMO ont répondu aux questions touchant la CG de la gestion financière.
Aperçu
En général, les ministères et organismes ont montré une gérance des ressources financières pendant la pandémie de COVID-19. Cette gérance a été prouvée par leur progression continue vers l’atteinte de l’étape de la surveillance continue de leurs processus de contrôles financiers en matière de gestion financière. De plus, les ministères et organismes ont aussi montré qu’ils ont pris des mesures correctives ou préventives, en mettant à jour leur évaluation des risques ou en réévaluant les contrôles internes en matière de rapports financiers, afin de s’assurer que toute lacune au chapitre des contrôles était corrigée adéquatement pour répondre au contexte changeant en matière de contrôles et aux répercussions de la pandémie de COVID-19.
Constatations clésNote 2
- L’évaluation du niveau de maturité des contrôles internes en matière de gestion financière garantit la mise en place, la surveillance et le maintien d’un système ministériel de contrôles internes en matière de gestion financière fondé sur le risque, en plus de montrer la conformité à la Politique sur la gestion financière. Les résultats de ce cycle du CRG indiquent que 86 % des GMO évalués avaient au moins un de leurs processus de CIGF clés à l’étape de la surveillance continue. Toutefois, seulement six GMO avaient atteint l’étape de la surveillance continue pour l’ensemble de leurs principaux processus de CIGF identifiés. Les ministères et organismes sont encouragés à poursuivre leurs efforts en vue de garantir que tous les processus de CIGF clés ont atteint l’étape de la surveillance continue d’ici la date cible du 31 mars 2024. L’atteinte de cette cible garantira que la conception des contrôles est évaluée régulièrement et que les CIGF fonctionnent efficacement. Cela donnera l’assurance à la haute direction qu’un système fiable de CIGF existe et que des mesures sont prises pour améliorer les contrôles.
- À cause des répercussions possibles de la pandémie de COVID-19 sur les opérations ministérielles, il est important de présenter toute modification apportée aux CIRF afin de s’adapter et de s’ajuster à la situation en évolution. Dans ce contexte, il est nécessaire de maintenir un système de contrôles internes afin d’atténuer les risques qui pèsent sur les programmes, les opérations et la gestion des ressources. Les ministères et les organismes doivent veiller à ce que des correctifs soient rapidement apportés à l’égard des faiblesses des mesures de contrôle et des risques matériels détectés. Les résultats de ce cycle de CRG indiquent que 97 % des GMO évalués ont mis à jour leur évaluation du risque ou réévalué leurs CIRF. Cela montre que la pandémie de COVID-19 a mené les organisations à prendre des mesures correctives ou préventives afin de s’assurer que toute lacune au chapitre des contrôles était corrigée adéquatement pour répondre au contexte changeant en matière de contrôles. Il convient de noter que depuis la fin de la période d’évaluation du CRG, les 3 % restants des GMO ont mis à jour leur évaluation du risque ou réévalué leurs CIRF. Les ministères et organismes sont encouragés à poursuivre cette pratique exemplaire au fur et à mesure que l’on découvre les répercussions de la pandémie de COVID-19 sur l’environnement de contrôle.
- Dans leur réponse, de nombreux ministères ont eu recours aux paiements de transfert pour atténuer les répercussions sociales et économiques de la pandémie sur les Canadiens. Tous les ministères et organismes sondés ont réagi à la pandémie de COVID-19, dans le contexte des paiements de transfert, en prenant des mesures qui ont pu inclure la mise en œuvre de nouveaux programmes, la modification des modalités et des conditions de programmes déjà offerts et l’utilisation des assouplissements offerts par la Politique sur les paiements de transfert (par exemple, la modification d’ententes de financement afin de repousser les dates de fin de projets, l’ajout d’activités liées à la COVID-19 et la modification des rapports et des délais imposés aux bénéficiaires).
Figure 1 - Version textuelle
Changements | Pourcentage | ||
---|---|---|---|
PMO | GMO | Total | |
Modification des conditions générales | 42 % | 64 % | 56 % |
Ajout de nouveaux programmes | 50 % | 36 % | 41 % |
Provision d'un financement complémentaire/supplémentaire aux bénéficiaires existants | 58 % | 73 % | 68 % |
Mise en œuvre des flexibilités de la politique par le biais de paiements anticipés | 33 % | 77 % | 62 % |
Mise en œuvre de flexibilités permettant aux bénéficiaires de conserver des soldes non dépensés raisonnables | 42 % | 59 % | 53 % |
Mise en œuvre de flexibilités permettant de modifier les accords de financement en prolongeant les dates des projets | 75 % | 95 % | 88 % |
Mise en œuvre des flexibilités permettant de modifier les accords de financement en modifiant les dépenses éligibles | 58 % | 68 % | 65 % |
Mise en œuvre d'assouplissements apportant des modifications aux accords de financement en modifiant les exigences en matière de rapports des bénéficiaires et/ou les délais | 75 % | 86 % | 82 % |
1.2.2. Gestion des personnes
L’évaluation de la CG des personnes du CRG 2020-2021 contribue à l’excellence en matière de gestion des personnes et de culture organisationnelle; elle est axée sur les pratiques de gestion visant à créer une fonction publique à haut rendement et diversifiée et la conformité à celles-ci. Pour le cycle du CRG de 2020-2021, la CG de la gestion des personnes mettait l’accent sur la représentation de l’équité en matière d’emploi (EE), les efforts déployés par les ministères pour encourager la diversité et l’inclusion dans les lieux de travail et la santé en milieu de travail. En tout, 33 GMO et 22 PMO ont répondu aux questionsNote 3 touchant la CG de la gestion des personnes.Note 4
Aperçu
Même si les ministères et organismes atteignent les cibles de disponibilité dans la population active (DPA) pour un ou plusieurs groupes de l’EE, il reste des lacunes à combler. De plus, en partie à cause de l’étendue des handicaps considérés, plusieurs organisations, tout comme la fonction publique dans son ensemble, n’atteignent pas les DPA pour les personnes handicapées. Cependant, des Organisations font du progrès dans la réduction des lacunes. Par ailleurs, des organisations ont montré qu’ils avaient réalisé des progrès au fil des ans afin de soutenir la diversité et l’inclusion, mais il demeure d’autres possibilités de collaborer avec leurs employés afin d’élaborer des approches pour répondre aux nouvelles priorités. Les organisations ont également montré qu’ils avaient déployé des efforts afin de lutter contre le harcèlement et la violence dans le lieu de travail, ce qui corrobore les perceptions des employés sur le harcèlement au travail dans le Sondage auprès des fonctionnaires fédéraux (SAFF) de 2020. Même s’ils n’ont pas fait l’objet d’une évaluation officielle, des Organisations démontrent des actions prises en appui à la santé mentale et le mieux-être des employés et à l’offre des services aux canadiens dans les deux langues officielles pendant la pandémie de COVID-19.
Constatations clésNote 5
- Les résultats de ce cycle du CRG indiquent que les organisations ont déployé des efforts solides pour favoriser la diversité et l’inclusion au travail. Tous les GMO et 77 % des PMO évalués ont recouru à des projections sur l’EE ou la diversité afin de répondre aux besoins en planification des ressources humaines. En outre, 100 % des GMO et 95 % des PMO ont offert une formation exclusive sur la diversité et l’inclusion à leurs employés. D’autres efforts visant à mobiliser les réseaux de l’EE et les représentants des employés continueront de renforcer les efforts déployés à cet égard. En outre, le soutien au perfectionnement des membres des groupes visés par l’EE au moyen de plans de gestion de carrière (c’est-à-dire mentorat ou encadrement) a été cerné en tant que point à améliorer au sein des organisations.
- Même s’il faut déployer plus d’efforts pour accroître la représentation des employés qui indiquent appartenir à au moins un des groupes visés par l’EE, les résultats du CRG de 2020-2021 indiquent qu’environ la moitié des GMO et des PMO ont augmenté le pourcentage de membres de groupes visés par l’EE dans leur organisation au cours du présent cycle du CRG par rapport aux résultats du CRG de 2019-2020. Notamment, 85 % des ministères et organismes ont vu le pourcentage d’employés qui indiquaient être membres de groupes de minorités visibles augmenter. De plus, depuis le cycle du CRG précédent, 50 % des organisations évaluées ont affiché une augmentation du pourcentage d’employés ayant indiqué appartenir au groupe DPA des personnes handicapées et 52 % ont affiché une augmentation du pourcentage d’employés ayant indiqué appartenir au groupe DPA des personnes Autochtones.
Pourcentage | |
---|---|
femmes | 48 % |
personnes Autochtones | 52 % |
personnes handicapées | 50 % |
membres de groupes de minorités visibles | 85 % |
- La dotation efficace contribue à l’embauche des bonnes personnes dans les bons emplois au bon moment. Au cours du présent cycle du CRG, le processus de dotation pour les postes affichés durait en moyenne 175 jours par rapport à 176 pour le cycle précédent. Même si la cible d’une amélioration de 10 % de la durée moyenne du processus de dotation n’a pas été atteinte à l’échelle du gouvernement, le système est demeuré constamment efficient, réceptif et souple. Les organisations devraient continuer de déployer des efforts en vue de rendre le processus de dotation plus efficient et explorer de nouvelles possibilités au fur et à mesure qu’ils adaptent leurs pratiques de dotation dans le contexte post-pandémique. Ces efforts contribueront à garantir que la fonction publique est mieux placée pour intégrer et pour maintenir en poste le talent dont elle a besoin pour offrir des programmes et services importants aux Canadiens.
- Les ministères et organismes ont continué de lutter contre le harcèlement et la violence dans le lieu de travail pendant la période visée par le rapport. Selon les résultats du CRG de 2020-2021, les GMO et les PMO ont pris des mesures pour lutter contre le harcèlement et la violence dans le lieu de travail, y compris les suivantes : mettre en place une fonction de type ombudsman afin d’offrir à tous les employés un espace de confiance sécuritaire où parler de harcèlement et/ou de violence sans crainte de représailles et de les aider à naviguer dans les systèmes existants; fournir des guides faciles à consulter afin d’aider les employés et les gestionnaires quand ils sont victimes ou témoins de harcèlement et de violence au lieu de travail; cerner, évaluer et contrôler les facteurs de risque pertinents pour des emplois précis; et informer les employés des politiques pertinentes. Ces résultats semblent corroborer les constatations issues du SAFF de 2020. Les résultats du SAFF de 2020 indiquent une baisse du pourcentage d’employés qui ont indiqué avoir été victimes de harcèlement de 14 % en 2019 à 11 % en 2020. En outre, selon le SAFF de 2020, 68 % des employés disaient que leur lieu de travail était sain sur le plan psychologique, ce qui représente une amélioration par rapport au résultat de 61 % du SAFF de 2019. Avec l’entrée en vigueur d’amélioration au Code canadien du travail et du nouveau Règlement sur la prévention du harcèlement et de la violence dans le lieu de travail, en janvier 2021, les organisations devront s’assurer que leurs activités sont alignées et qu’elles continuent de soutenir la réduction du harcèlement et de la violence.
- La plupart des organisations ont pris des mesures pour favoriser une culture positive des valeurs et de l’éthique au sein de l’organisation, conformément à la Loi sur la protection des fonctionnaires divulgateurs d’actes répréhensibles et au Code de valeurs et d’éthique du secteur public. En particulier, 87 % des GMO et 74 % des PMO avaient désigné un haut fonctionnaire pour les conflits d’intérêts et les responsabilités conflictuelles et 73 % des GMO et 68 % des PMO avaient désigné un champion des valeurs et de l’éthique ou de l’intégrité. Ces mesures représentent des étapes importantes en vue de soutenir un lieu de travail qui favorise une culture éthique et qui fait la promotion d’un environnement positif pour la divulgation d’actes répréhensibles.
- L’amélioration du recrutement, du maintien en poste et de la promotion des personnes handicapées est une priorité à l’échelle du gouvernement. Les résultats du CRG indiquent les organisations progressent dans la mise en œuvre de pratiques exemplaires afin de soutenir les personnes handicapées, comme centraliser les demandes de mesures d’adaptation (52 % des GMO et 64 % des PMO) et veiller à fournir des renseignements et de l’aide aux gestionnaires sur le processus de mesures d’adaptation (70 % des GMO et 68 % des PMO). Des progrès ont également été constatés au chapitre de la simplification de divers aspects du processus de demandes d’adaptation, comme la création d’un centre d’appels ou d’un compte de courriel central pour les demandes de renseignements. Ces efforts ont contribué à rendre le processus de mesures d’adaptation plus efficace afin de prévenir et d’éliminer les obstacles pour tous les employés. Le rapport d’étape sur la mise en œuvre de la Stratégie sur l’accessibilité au sein de la fonction publique du Canada, depuis son lancement, en 2019, jusqu’en novembre 2020, a consigné les efforts déployés par les ministères et organismes afin d’éliminer les obstacles à l’accessibilité en faisant participer les personnes handicapées à la conception, à l’élaboration et à la mise à l’essai de nouveaux programmes, services et espaces de travail. À l’avenir, il sera important que toutes les organisations maintiennent des canaux de rétroaction ouverts pour les personnes handicapées, au fur et à mesure que les plans sur les mesures d’adaptation des ministères sont mis en œuvre ou mis à jour.
- La pandémie de COVID-19 a mis en lumière la santé et le bien-être des employés. Toutes les organisations évaluées ont dirigé leurs employés vers les ressources du Secrétariat du Conseil du Trésor (SCT) en matière de santé mentale afin de s’assurer de recevoir des directives uniformes et à jour. De plus, les organisations ont déployé des efforts pour appuyer la santé mentale des employés, notamment en fournissant des conseils et de la formation aux gestionnaires et aux cadres supérieurs (GMO à 100 % et 95 % des PMO). Dans l’ensemble, les résultats du Sondage auprès des fonctionnaires fédéraux (SAFF) montrent que les mesures prises par les organisations ont été bien accueillies, puisque 84 % des répondants ont déclaré que leur organisation leur a clairement indiqué quels services de santé mentale leur étaient offerts et 70 % ont déclaré que leurs cadres supérieurs ont pris des mesures adéquates pour soutenir leur santé mentale pendant la pandémie. Comme le soutien de la santé mentale et du bien‑être des employés demeure une priorité opérationnelle, il y a des possibilités d’amélioration en ce qui concerne la mesure et le suivi des 13 facteurs psychosociaux définis dans la Norme nationale du Canada sur la santé et la sécurité psychologiques en milieu de travail et l’utilisation des résultats pour éclairer et améliorer les stratégies et la planification de l’atténuation des risques.
- Les Canadiens comptent sur les communications du gouvernement du Canada dans les deux langues officielles pour obtenir des conseils sur la façon d’assurer leur bien-être. Cela est particulièrement important pendant une pandémie. Dans le cadre du processus du Cadre de responsabilisation de gestion (CRG), les organisations ont indiqué bon nombre de secteurs où des efforts ont été déployés pour veiller à ce que l’information soit accessible aux Canadiens dans les deux langues officielles, notamment en assurant une capacité de traduction adéquate (88 % des GMO et 73 % des PMO) et en déployant des efforts supplémentaires pour veiller à ce que les documents de communication soient diffusés simultanément dans les deux langues officielles et qu’ils soient de qualité égale (88 % des GMO et 77 % des PMO). Bien que les organisations aient déployé des efforts évidents pour que les communications soient disponibles dans la langue officielle de préférence du public, l’une des leçons apprises est que, pour être prêtes à faire face aux urgences futures, elles devraient examiner leurs plans de continuité des activités et/ou leurs plans de communication en cas de crise et de situations d'urgence par l’entremise de l’optique des langues officielles et déterminer plus clairement les responsabilités et les mesures à prendre dans des circonstances exceptionnelles. Cela aidera à assurer la conformité à la Loi sur les langues officielles et à la Politique sur les langues officielles en tout temps.
1.2.3. Gestion de l’information et la technologie de l’information, et gestion des services
L’évaluation de la CG de la gestion de l’information (GI) et de la technologie de l’information (TI) et des services du CRG de 2020-2021 se penchait sur la prestation de services et sur l’efficacité des opérations du gouvernement par la gestion stratégique de l’information et des données du gouvernement et par la mise à profit de la technologie de l’information. En tout, 36 GMO ont répondu aux questions liées à la CG de la GI-TI et des services.
Aperçu
Pendant la pandémie de COVID-19, les ministères et organismes ont agi sans tarder afin d’accorder la priorité aux services en ligne et d’étendre considérablement des parties de leur architecture de la TI afin de permettre aux fonctionnaires de travailler efficacement de la maison. Les organisations se sont transformées rapidement afin d’offrir des services axés sur la clientèle en recourant à une technologie moderne. Cette transformation accélérée montre que l’entreprise est en mesure d’effectuer des progrès rapides en vue de garantir l’offre de programme et services essentiels aux Canadiens. Cela étant dit, dans l’évaluation du CRG de 2020-2021, les ministères et organismes ont généralement affiché un rendement modéré dans la prestation de services axés sur la clientèle accessibles en ligne par l’intermédiaire d’applications de TI saines. Un effort continu est requis afin d’assurer la disponibilité des services pertinents en ligne de bout en bout. La CG de la GI-TI et des services harmonisera entièrement ses questions pour le prochain cycle du CRG avec la Politique sur les services et le numérique et on se réjouit à l’avance de la croissance continue dans ce domaine, qu’elle soit motivée par la pandémie ou pas.
Constatations clésNote 6
- Les normes de service renforcent la responsabilisation au sein du gouvernement en rendant le rendement transparent. Elles rehaussent aussi la confiance des Canadiens à l’égard de leur gouvernement en démontrant que ce dernier est résolu à faire preuve d’excellence en matière de service. Elles sont essentielles à la prestation efficace de services à la clientèle ainsi qu’à la bonne gestion du rendement, en plus d’encourager l’amélioration des services. Cette année, dans le cadre de l’évaluation du CRG, on s’est demandé si les services prioritaires étaient associés à des normes de services et si celles-ci avaient été atteintes. Selon les résultats du CRG de 2020-2021, 41 % des GMO affichent un niveau de maturité élevé en ce qui concerne la création et l’atteinte de normes de service. En outre, 29 % des GMO affichent un niveau de maturité moyen et 29 % affichent un niveau de maturité faible. Afin de fournir de bons services à leurs clients, les organisations doivent déterminer des normes de services pour l’ensemble de leurs services et s’efforcer d’atteindre ces cibles. Il faut aussi songer à garantir que les normes de services et leurs cibles correspondantes sont utiles pour les clients, afin que ceux-ci prennent des décisions importantes et sensibles au temps sur le moment d’accéder à un service et sur les attentes.
- Selon la Politique sur les servicesNote 7, la proportion de services organisationnels externes et internes disponibles en ligne doit augmenter annuellement, conformément à la stratégie de gestion des services du ministère. Le niveau de maturité vers l’offre de services prioritaires en ligne se fonde sur la mesure dans laquelle les services prioritaires peuvent être exécutés en ligne de bout en bout et dans laquelle les points d’interaction applicables pour les services prioritaires sont en ligne. L’évaluation du CRG a montré que seuls 26 % des GMO affichent un niveau de maturité élevé pour l’offre de services prioritaires en ligne, par rapport à 21 % des GMO qui affichent un niveau de maturité moyen et à 53 % qui affichent un faible niveau de maturité. La pandémie de COVID-19 a montré à quel point les services en ligne externes sont importants pour les Canadiens et les entreprises, et aux services organisationnels internes aux fonctionnaires fédéraux. Le simple fait de respecter les exigences de la politique devrait être le minimum pour les organisations à rendement élevé. Les ministères et organismes doivent offrir tous leurs services applicables en ligne de bout en bout et devraient continuellement faire progresser leurs offres de services en ligne.
- Le niveau de maturité général de la TI donne une vue d’ensemble des systèmes et processus de TI d’une organisation qui lui permettent d’exécuter son mandat. Dans l’exercice du CRG de 2020-2021, la maturité de la TI a été évaluée en tant qu’indicateur composé qui comprend la santé du portefeuille des applications logicielles, les pratiques et la gouvernance saine en matière d’architecture ministérielle, la maturité de la planification de la TI et l’adoption du nuage. Les résultats du CRG de cette année indiquent que 44 % des GMO affichent un niveau général élevé de maturité de la TI, 53 % affichent un niveau général moyen, tandis que 3 % affichent un niveau général faible. Ses résultats ont été influencer négativement par les résultats ministériels de l’indicateur sur la santé du portefeuille des applications logicielles, ou 71% des ministères et organismes répondants affichent un niveau général faible. Malgré ce pourcentage élevé, les données du CRG indiquent une tendance générale positive pour l’indicateur sur la santé du portefeuille des applications logicielles avec une amélioration de 14% depuis 2016. Les ministères et organismes doivent se concentrer à améliorer leurs applications de TI, leurs processus d’examen de l’architecture, leur planification des investissements en TI et leur maturité du nuage pour améliorer leurs niveaux généraux de maturité de la TI. À l’avenir, les organisations doivent satisfaire aux exigences indiquées dans la Politique sur les services et le numérique pour atteindre des niveaux plus élevés de maturité de la TI et transformer leurs opérations et leur planification.
elevé | moyen | faible | |
---|---|---|---|
Maturité des normes de service pour les services prioritaires | 41 % | 29 % | 29 % |
Maturité de la disponibilité en ligne pour les services prioritaires | 26 % | 21 % | 53 % |
Maturité globale de l’Informatique | 44 % | 53 % | 3 % |
1.2.4. Gestion des résultats
L’évaluation de la CG de la gestion des résultats du CRG de 2020-2021 se concentrait sur la mesure dans laquelle les organisations planifient l’information de qualité sur le rendement et la collecte de celle-ci. En tout, 33 GMO ont répondu aux questions touchant la CG de la gestion des résultatsNote 8.
Aperçu
L’évaluation du CRG de 2020-2021 présente les progrès que les organisations ont réalisés afin de faire arriver à maturité leurs fonctions de mesure du rendement et d’évaluation. La qualité des profils d’information sur le rendement (PIR) s’améliore, tout comme la capacité des organisations de cerner des exigences en matière de données pour les mesures du rendement indiquées dans les présentations au Conseil du Trésor.
Constatations clésNote 9
- En vertu de la Politique sur les résultats, chaque programme du répertoire de programmes d’une organisation doit avoir un PIR qui présente une vue consolidée des renseignements sur les résultats du programme. L’évaluation de la qualité des renseignements indiqués dans un PIR permet au SCT de faire part de ses commentaires aux organisations sur les points à améliorer et de comprendre la capacité des organisations de produire de l’information de qualité sur les résultats. Au cours du cycle du CRG de 2020-2021, le SCT a attribué une note sur une échelle de 1 à 5 (1 correspondant à inacceptable et 5, à excellent) aux PIR à la lumière de l’évaluation des trois éléments clés suivants : l’articulation claire de la logique du programme; la qualité des résultats et des indicateurs; et l’intégralité de l’information pour chaque indicateurNote 10. La note médiane de qualité de l’information sur la mesure du PIR pour le présent cycle du CRG s’établissait à 3,16Note 11. Même si la moyenne a augmenté par rapport au cycle précédent (2,96), 36 % des organisations évaluées ont obtenu une note inférieure à 3,0, ce qui indique qu’elles doivent continuer de se concentrer à améliorer ses outils de gestion importants.
- Pour certaines présentations au Conseil du Trésor, les organisations doivent remplir une annexe sur les résultats, qui donne de plus amples renseignements sur les résultats que l’initiative cherche à obtenir et sur la façon dont ces résultats seront mesurés par l’intermédiaire d’indicateurs de rendement. La capacité des organisations d’indiquer des sources de données et des fréquences de collecte de données pour chaque indicateur de rendement est une mesure prospective de leur capacité de produire de l’information réelle sur les résultats. Au cours du présent cycle du CRG, selon tous les indicateurs inclus dans les annexes sur les résultats des présentations au Conseil du Trésor des GMO évaluées et approuvées entre le 1er novembre 2018 et le 30 juin 2019, la médiane des indicateurs de rendement qui étaient accompagnés d’une source de données et de renseignements sur la fréquence de la collecte de données était de 89 %. Il s’agit d’une augmentation par rapport à 79 % pour les résultats du CRG de 2019-2020 et de 67 % pour les résultats du CRG de 2018-2019, et d’un signal positif de la capacité accrue possible des organisations de produire des données sur les résultats réels à l’avenir.
- L’accessibilité à des données réelles sur les résultats est une condition préalable à l’utilisation des renseignements sur les résultats pour la prise de décision. Au cours du présent cycle du CRG, on a évalué les annexes sur les résultats des présentations au Conseil du Trésor des PMO approuvées entre le 1er septembre 2016 et le 30 juin 2019. La moitié des organisations avaient des données sur les résultats réels accessibles au cours de la période proposée au départ dans la présentation, pour au moins 82 % des indicateurs échantillonnés. Ce pourcentage représente un niveau de rendement relativement constant depuis les résultats du CRG de 2018-2019 et indique que les organisations ont été majoritairement en mesure de mettre en œuvre leurs plans de mesure du rendement.
2018-2019 | 2019-2020 | 2020-2021 | |
---|---|---|---|
Pourcentage médian des indicateurs de rendement qui présentent à la fois la fréquence de collecte des données et les informations sur les sources de données | 67 % | 79 % | 89 % |
Pourcentage médian des indicateurs de rendement qui présentent des données sur les résultats réels | 83 % | 79 % | 82 % |
1.2.5. Expérimentation
L’évaluation fondée sur le CRG 2020-2021 donne un aperçu des efforts déployés par les ministères et organismes en vue de favoriser l’expérimentation, conformément aux Directives relatives à l’expérimentation de 2016 à l’intention des administrateurs généraux, qui préconisent l’élaboration et la mise à l’essai de nouvelles approches à la conception et à l’exécution des programmes et des politiques. En tout, 36 GMO ont répondu aux questions sur l’expérimentation.
Aperçu
Depuis que l’expérimentation a été incluse au CRG dans le cadre du cycle de 2018-2019, les résultats ont montré que les organisations recourent de plus en plus à l’expérimentation pour trouver de nouvelles façons de résoudre des problèmes et d’améliorer les résultats pour les Canadiens, et qu’elles utilisent les résultats de ces expériences pour éclairer la prise de décisions.
Constatations clésNote 12
- Malgré le défi posé par la pandémie de COVID-19, les résultats du CRG de 2020-2021 montrent que les GMO ont augmenté leur niveau d’investissement dans l’expérimentation dans tous les domaines sauf le renforcement des capacités expérimentales. L’investissement le plus courant parmi les organisations était un engagement en ressources en vue de faire davantage d’expérimentation (91 % des GMO), suivi de près par la réalisation d’expérimentations (88 % des GMO).
- Au cours du présent cycle du CRG, l’augmentation la plus importante des activités d’expérimentation était l’élaboration de cadres par les organisations à l’appui de l’expérimentation. Même si le nombre de GMO qui intègrent l’expérimentation aux organes de gouvernance augmente de façon constante, il demeure possible pour les ministères et organismes d’accroître cette intégration aux organes de gouvernance. L’intégration de l’expérimentation aux organes de gouvernance contribue à garantir qu’elle est prise en considération dans les processus décisionnels officiels, en plus de la positionner pour soutenir les activités à l’échelle de l’organisation.
2018 | 2019 | 2020 | |
---|---|---|---|
engagement en ressources | 28 | 30 | 31 |
réalisation d’expérimentations | 21 | 27 | 30 |
élaboration de cadres | 14 | 17 | 22 |
intègration de l’expérimentation aux organes de gouvernance | 15 | 17 | 20 |
renforcement des capacités | 19 | 27 | 25 |
- En outre, la plupart des organisations ont indiqué dans leur auto-évaluation qu’elles avaient utilisé les résultats d’une expérimentation pour effectuer une mise à l’échelle (62 %) et pour corriger la trajectoire (68 %) d’une initiative, et avoir présentéNote 13 les résultats d’une expérimentation aux fins de prises de décisions ou utilisé les résultats pour améliorer la conception d’une autre initiative (76 %).
- Plusieurs organisations ont indiqué avoir recouru à l’expérimentation pour orienter leur adaptation à la pandémie de COVID-19, y compris la transition au travail à distance. On a également indiqué que l’expérimentation avait soutenu les efforts de réponse continus du gouvernement à la pandémie, comme les stratégies gouvernementales de communication sur la COVID-19.
2019 | 2020 | |
---|---|---|
résultats utilisés pour effectuer une mise à l’échelle | 17 | 21 |
résultats utilisés pour arrêter une initiative | 4 | 7 |
résultats utilisés pour corriger la trajectoire d’une initiative | 5 | 23 |
résultats difusés et utilisés pour améliorer la conception d’une autre initiative | 13 | 26 |
résultats utilisés d’une autre façon | 4 | 8 |
1.2.6. Gestion de la sécurité
L’évaluation de la CG de la gestion de la sécurité du CRG de 2020-2021 se concentrait sur la planification de la sécurité, le contrôle et les pratiques de gestion de la sécurité qui contribuent à la sécurité globale au sein du gouvernement du Canada. Ces renseignements sont importants et permettent de valider et de guider les décisions et l’orientation de la gestion de la sécurité, d’observer les tendances et les changements, de cerner les points forts et les domaines qui nécessitent une attention particulière ainsi que de faciliter la communication des pratiques exemplaires de gestion de la sécurité à l’échelle du gouvernement. L’exigence obligatoire de faire une analyse des incidences sur les activités (AIA) en vertu de la Directive sur la gestion de la sécurité n’a pas fait l’objet d’une évaluation officielle, mais on a demandé d’en dire plus à ce sujet. En tout, 36 GMO ont répondu aux questions liées à cette CG.
Aperçu
En général, les ministères et organismes ont fait preuve de résilience et prouvé qu’ils étaient des intendants solides et efficaces de la gestion de la sécurité pendant la pandémie de COVID-19. Pour la première fois depuis l’Initiative sur l’an 2000, le gouvernement du Canada a réussi à dresser une liste des services essentiels. Cet exercice a indiqué qu’il était nécessaire d’adopter une approche nuancée pendant des événements qui durent longtemps comme une pandémie, et que les services qui soutiennent des obligations législatives ou réglementaires comme les demandes d’accès à l’information et les services de traduction à l’appui des langues officielles, doivent être pris en considération dans le contexte des activités ministérielles liées à l’analyse des répercussions sur les activités et la détermination des services essentiels connexe. À l’avenir, l’organisation doit continuer de se concentrer à atteindre les résultats stratégiques indiqués dans la Politique sur la sécurité du gouvernement, afin de continuer de sous-tendre l’exécution de programme et la prestation de services qui contribuent à la santé, à la sûreté, au bien-être économique et à la sécurité des Canadiens, ainsi qu’au fonctionnement efficace du gouvernement.
Constatations clésNote 14
- La gestion de la continuité des activités (GCA) et les plans de continuité des activités (PCA) connexes permettent d’offrir continuellement les services et les actifs connexes essentiels à la santé, à la sûreté, à la sécurité et au bien-être économique des Canadiens, ainsi qu’au fonctionnement efficace du gouvernement. La pandémie de COVID-19 a renforcé l’importance de maintenir des PCA à jour et complets afin d’aider les ministères et organismes à exécuter des programmes et à offrir des services sans interruption aux Canadiens. Dans ce contexte, les résultats du CRG de 2020-2021 indiquent qu’un PCA est en place pour 93 % des services essentielsNote 15 des GMO. Il s’agit d’une légère baisse d’environ 5 % depuis 2019-2020. Ces résultats montrent que la plupart des organisations ont les moyens requis pour atténuer les risques possibles de perturbation des services, ce qui réduit donc la probabilité d’un préjudice grave à la santé, à la sûreté, à la sécurité ou au bien-être économique des Canadiens en cas de perturbation de services essentiels.
- L’AIA recense les services essentiels, ce qui permet aux ministères et organismes de comprendre leur environnement de risque et d’élaborer des stratégies de continuité connexes. Les résultats du CRG indiquent que 88 % des PMO avaient une AIA qui déterminait les services cruciaux en conséquence. L’examen et la mise à jour réguliers des AIA facilitent et éclairent la prise de décision et l’affectation des ressources pour la gestion des incidents susceptibles d’avoir un impact sur la prestation des services essentiels aux Canadiens.
- La sécurité de la TI est un domaine fondamental de la CG de la gestion de la sécurité. Selon l’évaluation du CRG, 92 % des GMO ont montré qu’ils avaient en place des processus de sécurité de la TI bien documentés et qu’ils surveillaient continuellement les menaces. Il s’agit d’une augmentation d’environ 3 % depuis 2019-2020. Ces pratiques garantissent que les ministères et organismes se protègent activement contre les menaces, les vulnérabilités et l’accès non autorisé à leurs systèmes internes.
2020-2021 | 2019-2020 | 2018-2019 | |
---|---|---|---|
Pourcentage des services essentiels des GMO ayant mis en place des GCA | 93 % | 98 % | 98 % |
Pourcentage de GMO avec des services essentiels qui ont des AIA à jour | 88 % | 0 % | 0 % |
1.2.7. Gestion des services acquis et des actifs
L’évaluation de la CG de la gestion des services acquis et des actifs (SAA) visait à donner une idée des responsabilités de contrôle de base, et vise à déterminer si les décisions ont été prises de façon éclairée et si de saines pratiques de gestion des actifs ont été utilisées, en mettant l’accent sur les biens immobiliers et sur la planification des investissements. En tout, 11 GMO ont répondu aux questions touchant la CG des SAA.
Les organisations qui possèdent des biens immobiliers doivent élaborer des stratégies de gestion du cycle de vie afin d’éclairer leur Plan d’investissement. Ces stratégies visent à permettre aux ministères d’optimiser le rendement de leurs actifs en recourant à une approche à long terme axée sur les données à l’égard de la planification et à la gestion du cycle de vie des actifs. Dans le contexte de ces stratégies, il est crucial d’établir un taux fixe de réinvestissement annuel pour les biens immobiliers appartenant à l’État (de garde) afin de déterminer si des ressources adéquates sont consacrées au maintien des biens immobiliers dans un état acceptable.
Aperçu
En général, les ministères et organismes ont amélioré leur gouvernance pour surveiller la performance et l’implantation de leurs investissements et ont renforcer leur capacité d’élaborer des stratégies à long terme pour la gestion de leurs biens immobiliers. À l’avenir, les gardiens de biens immobiliers devraient continuer d’être alignés aux objectifs stratégiques afin d’optimiser le rendement de leurs actifs, comme il est indiqué dans la Politique sur la gestion des biens immobiliers et la Politique sur la planification et la gestion des investissements, en recourant à des approches axées sur les données qui renforcent la gestion des biens immobiliers en tant qu’élément clés de l’exécution de programmes et de la prestation de services pour tous les Canadiens.
Constatations clésNote 16
- Il est essentiel d’avoir des données de base sur l’état, le rendement et l’utilisation du bien afin d’élaborer des stratégies de portefeuille robustes et intégrées. Parmi les PMO gardiens de biens immobiliers, 44 % ont élaboré ou mis à jour les stratégies d’acquisition, d’entretien et de disposition pour l’ensemble de leur portefeuille de biens immobiliers. Il s’agit d’une augmentation par rapport au résultat de 33 % obtenu l’an dernier. Même s’il s’agit d’une augmentation modeste, la progression par rapport à l’élaboration de stratégies de portefeuille complètes et intégrées a été prouvée dans des plans à court terme et des rapports d’étape résumant les activités de collecte de données en cours. Ces activités devraient permettre aux organisations de prendre des décisions proactives et globales en ce qui concerne le portefeuille de biens immobiliers dans son ensemble, ce qui représente un mode de gestion plus efficient et plus efficace qu’une approche pour chaque bien.
- Le taux annuel de réinvestissement indique si des ressources adéquates sont consacrées au maintien – dans un état acceptable – du portefeuille des biens immobiliers. La pratique exemplaire de l’industrie est de réinvestir au moins 4 % de la valeur de remplacement du portefeuille afin d’empêcher que les biens immobiliers se détériorent plus rapidement que ce qu’indiquent les projections du cycle de vie. En général, la moyenne des GMO gardiens de biens immobiliers n’ont pas réussi à respecter la pratique exemplaire de l’industrie, comme l’indiquent le taux de réinvestissement cible de 3,2 % et le taux de réinvestissement réel de 3,5 %. Même si la cible de 4 % n’a pas été atteinte, cette donnée aide à évaluer les activités de planification ministérielles liées aux biens immobiliers, tout en donnant une idée des problèmes de financement auxquels les ministères sont confrontés en ce qui concerne l’entretien et la réfection des biens immobiliers dont ils ont la garde.
- Les ministères et organismes doivent produire des renseignements complets sur le rendement lié à la mise en œuvre de leurs décisions d’investissement. Les résultats du CRG de cette année indiquent que 73 % des GMO évalués ont présenté au comité de gouvernance ou à la personne responsable de la surveillance des investissements de l’information regroupée sur le rendement, y compris des investissements actifs consignés séparément, comme l’indiquent leurs plans d’investissement respectifs. Ce résultat indique que les ministères améliorent les régimes de gouvernance utilisés pour superviser la planification des investissements et la gestion de projet par rapport aux années précédentes.
2. Adaptations fonctionnelles et pangouvernementales
Cette section explique comment les ministères et organismes ont adapté leurs pratiques et processus de gestion en raison de la pandémie de COVID-19. Elle donne aussi une idée des souplesses temporaires des politiques que le SCT a créées afin de soutenir les ministères et organismes. Ces observations ont été recueillies dans le cadre d’entrevues avec les responsables des fonctions des GMO et des PMO entre les mois de novembre 2020 et de janvier 2021.
2.1. Défis
Étant donné les circonstances extraordinaires créées par la pandémie de COVID-19, les organisations ont été aux prises avec de nombreux défis communs, peu importe leur taille ou mandat. Les ministères et organismes ont dû adapter leurs fonctions de gestion afin de relever ces défis et de demeurer en mesure d’exécuter leur mandat pour les Canadiens. Les mesures prises par les ministères et organismes peuvent éclairer les leçons retenues et les possibilités aux fins d’adaptation à l’échelle du gouvernement.
2.1.1. La technologie au service des employés dans un environnement de travail à distance
En mars 2020, la pandémie de COVID-19 a contraint la fonction publique à passer soudainement à un effectif travaillant majoritairement à distance tout en maintenant les fonctions essentielles et en continuant de fournir des programmes et services aux Canadiens. La majorité des organisations interrogées ont indiqué qu’elles ne possédaient pas la technologie requise au début de la pandémie pour soutenir la transformation du lieu de travail rapide survenue à l’échelle de l’organisation. Les ministères et organismes ont indiqué que le manque de licences de réseau privé virtuel (RPV), de capacités de réseau, de matériel et d’outils numériques était le principal obstacle technologique auquel ils avaient été confrontés.
Afin de relever ces défis, les ministères et organismes ont immédiatement mis en œuvre des mesures intérimaires afin de permettre la productivité, tout en accélérant les plans pour permettre un effectif entièrement numérique. Parmi ces mesures intérimaires, notons l’établissement d’un horaire pour l’accès au réseau par les employés, étant donné que seules certaines parties d’une organisation pouvaient utiliser le RPV en même temps, et l’utilisation de plateformes de collaboration autonome comme Zoom et Slack avant le déploiement de Microsoft Teams, qui a fait partie du déploiement à grande échelle de la plateforme Microsoft 365. Pour la grande majorité des organisations, Services partagés Canada a joué un rôle clé afin de les aider à régler d’importants problèmes liés à la TI à cause de l’acquisition rapide de licences de RPV, et de l’augmentation de la capacité du réseau, du matériel et des outils numériques. Une fois que les ministères et organismes ont eu la technologie requise pour mieux aider les employés dans un environnement de travail à distance, ils ont pu délaisser les mesures temporaires qui limitaient la productivité.
Services partagés Canada : Un partenaire habilitant clé
Services partagés Canada (SPC) a joué un rôle de premier plan afin de fournir aux ministères et organismes la capacité numérique requise pour soutenir la transition rapide vers un environnement de travail à distance. Depuis mars 2020, SPC a augmenté la capacité en réseau privé virtuel (RPV) de 111 % afin de soutenir 290 000 connexions simultanées, déployé Microsoft 365 à plus de 290 000 employés et fourni aux organisations des milliers d’appareils (c’est-à-dire des ordinateurs portatifs, des tablettes et des téléphones). Les fonctionnaires ont donc pu fournir des services essentiels tout en travaillant à distance.
Le soutien que SPC a fourni à ses organisations partenaires a été le facteur le plus souvent invoqué par ministères et organismes pour surmonter les défis avec lesquels ils étaient aux prises à cause de la pandémie de COVID-19 et la nécessité immédiate de passer à un effectif à distance.
2.1.2. Santé mentale et bien-être des employés
Au début de la pandémie de COVID-19, l’organisation avait la priorité clé de soutenir la santé mentale et le mieux-être des employés. La majorité des ministères et organismes ont indiqué qu’ils s’étaient employés très activement à réduire les répercussions de la pandémie de COVID-19 sur la santé et le bien-être des employés au travail. Les organisations ont recouru à des sondages, des séances pour prendre des nouvelles et des séances de discussion ouverte afin de mieux comprendre les besoins des employés. Les ministères et organismes ont indiqué que la difficulté à s’adapter au travail à distances, les inquiétudes liées à la charge de travail et à la conciliation travail-vie (particulièrement pendant les périodes où les garderies et les écoles étaient fermées) et le sentiment d’isolement étaient les principales difficultés vécues par les employés. Certaines organisations ont mentionné que la possibilité d’un niveau accru d’épuisement professionnel (particulièrement au niveau de superviseur, de gestionnaire et de cadre) posait aussi un risque.
Accent sur le bien-être des employés à RCAANC et SAC
Pendant la pandémie de COVID-19, Relations Couronne-Autochtones et Affaires du Nord Canada (RCAANC) ainsi que Services aux Autochtones Canada (SAC) ont indiqué que le soutien du bien-être et de la santé mentale des employés était une priorité ministérielle. RCAANC et SAC ont augmenté de façon proactive leurs communications envoyées aux employés sur les ressources en santé mentale à leur disposition, y compris des ressources qui tenaient compte des cultures des Premières Nations, des Inuits et de la Nation métisse, telles que la Ligne d’écoute d’espoir, qui offre des services d’orientation et d’intervention en cas de crise aux peuples autochtones à l’échelle du Canada dans les deux langues officielles, ainsi qu’en cri, en ojibwé et en inuktitut. Les pavillons autochtones et les pavillons des ainés de RCAANC et SAC ont continué d’offrir leurs services et offert un espace virtuel sécuritaire et ouvert pour les expressions culturelles et les connaissances autochtones à tous les employés de RCAANC et de SAC.
Afin de répondre à ces inquiétudes, les organisations ont mis à la disposition de leur effectif des ressources pour soutenir leur santé mentale et leur bien-être. En particulier, les ministères et organismes ont indiqué qu’ils avaient offert des activités d’apprentissage, des webinaires, des guides de ressources (qui ciblaient les besoins précis des gestionnaires et des employés) et des programmes de soutien par les pairs afin d’aider les employés à s’adapter à un environnement de travail à distance. Ces pratiques ont été rendues possibles en majorité au moyen d’outils et de plateforme de collaboration numériques comme Microsoft Teams, qui a permis d’offrir ces outils de façon virtuelle.
En ce qui concerne la gestion de la charge de travail, la pandémie de COVID-19 a renforcé l’importance de la mobilisation des compétences. Certaines organisations ont donné des exemples de réaffectation de leur effectif à l’interne à des secteurs prioritaires et à la mise à profit de micromissions et d’affectations. Parmi les autres exemples de pratiques d’atténuation en vue d’apaiser les inquiétudes entourant l’épuisement professionnel, notons la communication ouverte et en temps utile sur la santé mentale, particulièrement sur l’établissement de saines limites au travail. Les ministères et organismes ont également fait état des souplesses accordées par le Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada et la Commission de la fonction publique, y compris les prolongations des exigences en matière d’établissement de rapports et la dotation afin d’ajouter des ressources.
Garder contact à l’Agence de promotion économique du Canada atlantique (APECA)
Afin de répondre au besoin de garder contact pendant la pandémie de COVID-19, un groupe de collègues de l’APECA a créé APECA Connex. Cette initiative à l’échelle de l’Agence a offert une plateforme virtuelle afin de garder les employés de l’Agence informés et de créer un sentiment d’unité au sein de l’organisation. Depuis sa création, APECA Connex a soutenu la santé mentale et le bien-être des employés dans le cadre de bulletins d’information, d’anecdotes d’employés, de conseils du jour, de séries de vacances chez soi, de défis d’exercice physique et de jeux-questionnaires, de séances de pleine conscience et d’activités quotidiennes durant la Semaine nationale de la santé mentale. À l’avenir, APECA Connex mettra en œuvre un plan d’action sur la santé et le bien-être axé sur les trois domaines d’intérêt suivants : la santé mentale, le bien-être et la mobilisation au sein de l’Agence.
2.1.3. Mener ses activités en période d’ambiguïté
La pandémie de COVID-19 a créé un environnement d’exploitation ambigu pour l’organisation. Les ministères et organismes ont dû réorienter leurs activités, tout en respectant des directives variées des autorités de santé publique dans de multiples administrations, en plus d’une orientation pangouvernementale centrale sur des sujets de portée générale. Ces sujets comprenaient des directives sur l’application des congés des employés, particulièrement sur l’utilisation du motif autre congé payé (code decongé 699)Note 17, qui ont évolué afin d’être harmonisées à des situations complexes et incertaines (par exemple, l’accès aux outils de TI requis pour le travail à distance et les fermetures des écoles et des garderies propres à chaque région). Il convient aussi de mentionner que les GMO ayant une présence régionale importante ont dû composer avec un niveau d’ambiguïté accru dans leur environnement d’exploitation pendant cette période, car ces organisations devaient examiner les directives des autorités de santé publique région par région et ajuster leurs protocoles en conséquence. Ces différences régionales ont eu une incidence sur les employés qui pouvaient aller au bureau (dans les situations où le travail à distance était impossible), sur les programmes et services de première ligne offerts aux Canadiens et sur la mise en application de la directive sur l’utilisation du code de congé 699.
Presque tous les GMO et plusieurs PMO ont indiqué qu’ils s’étaient fondés sur un processus décisionnel agile et axé sur le risque afin de maintenir leurs opérations. Dans certains cas, les organisations ont mis en œuvre des solutions provisoires pendant que le SCT menait des consultations sur des directives pangouvernementales et les élaborait. Les ministères et organismes ont indiqué qu’ils avaient pris des décisions fondées sur le risque en ce qui concerne l’application du code de congé 699, les indemnités pour l’achat d’équipement versées aux employés et la gestion en toute sécurité de renseignements secrets et de nature délicate.
Parcs Canada : Réouvrir en toute sécurité pour les Canadiens
Parcs Canada a joué un rôle important pendant la pandémie de COVID-19 afin de permettre aux Canadiens de profiter des avantages pour la santé et le bien-être qu’offre le temps passé en plein air. Au début de la pandémie, le réseau de lieux patrimoniaux protégés de Parcs Canada, qui comprend 171 lieux historiques nationaux, 47 parcs nationaux, cinq aires marines nationales de conservation et un parc urbain national, était fermé aux visiteurs. À partir du premier juin 2020, l’accès et les services aux visiteurs ont repris dans 98 emplacements à travers le Canada. Avec l’ouverture de ces sites, Parcs Canada a établie des approches et des standards nationaux mais s’est aussi assuré que les parcs nationaux individuels, les sites historiques et les aires marines nationales de conservation respectent toutes les directives des autorités de santé publique applicables dans l’ensemble des provinces et des territoires. Ces efforts ont été mis en place afin de minimiser les risques pour le personnel et les visiteurs des parcs. Parcs Canada a travaillé de concert avec les responsables de santé publique de multiples administrations, les employés et les syndicats pour s’assurer que tous ses sites avaient les protocoles de santé et sécurité nécessaires en place entre juin 2020 et mars 2021 pour garder les employés et les Canadiens, ainsi que les diverses espèces, particulièrement les espèces en péril dont elle est responsable, en sécurité.
2.1.4. État de préparation pour maintenir les services essentiels et soutenir la prestation continue de programmes et services aux Canadiens
La gestion de la continuité des activités et les plans de continuité des activités (PCA) connexes permettent d’offrir continuellement les services et les actifs connexes essentiels à la santé, à la sûreté, à la sécurité et au bien-être économique des Canadiens, ainsi qu’au fonctionnement efficace du gouvernement. En mars 2020, de nombreuses organisations ont décidé d’activer leurs PCA en réponse à la pandémie de COVID-19. Dans certains cas, les organisations ont indiqué qu’elles avaient dû ajuster leur PCA peu de temps après son activation parce qu’il était conçu pour une interruption temporaire (par exemple, une tempête ou une grève) des activités, et pas pour un événement prolongé. Quelques organisations ont indiqué que le fait de devoir mettre à jour leur PCA après l’avoir activé avait retardé temporairement leur capacité de s’adapter entièrement à leur nouvelle réalité opérationnelle. La transition à un environnement de travail à distance s’est effectuée assez facilement pour les organisations qui avaient préparé des PCA en ayant à l’esprit un scénario semblable à une pandémie ou qui avaient mis à l’essai les capacités de travail à distance pendant de courtes interruptions antérieures des activités.
Certains ministères ont également indiqué qu’ils avaient mis à jour leurs PCA surtout axés sur les activités afin de mettre un accent accru sur les facteurs humains. Quand elles ont adapté leurs PCA, certaines organisations ont reconnu qu’elles devaient s’assurer de former beaucoup d’employés afin qu’ils puissent exécuter des fonctions essentielles si un ou plusieurs employés clés étaient incapables de se présenter au travail pendant une période prolongée. Il convient aussi de mentionner que quelques organisations ont indiqué que leur PCA n’avait pas été activé parce qu’elles n’avaient pas subi une baisse considérable de productivités après que la pandémie de COVID-19 a été déclarée, étant donné qu’elles avaient déjà des outils et procédures clés pour travailler à distance.
Préparation en cas de pandémie au Conseil national de recherches du Canada
En janvier 2020, l’équipe de commandement des interventions du Conseil national de recherches du Canada (CNRC) a commencé à suivre de près l’éclosion de COVID-19 à l’échelle mondiale. L’importance d’avoir un plan de continuité des activités (PCA) à jour est devenue de plus en plus claire pour l’organisation et tous les secteurs du CNRC ont examiné et mis à jour leurs PCA afin de garantir qu’ils étaient adaptés à une pandémie et les plans pour les services essentiels ont été mis à l’essai. Grâce à cette approche proactive, le CNRC était prêt, en mars 2020, à poursuivre ses activités et à se réorienter sans heurts pour soutenir la réponse du Canada à la COVID-19 dans des domaines comme la mise à l’essai de l’équipement de protection individuelle, les recherches sur les vaccins et le soutien aux entreprises en temps utile.
2.2. Pratiques de gestion novatrice
Dans le cadre de la réponse à la pandémie de COVID-19, la fonction publique a saisi l’occasion de moderniser la façon dont le travail était effectué et dont les services et programmes étaient offerts à l’interne à ses employés et à l’externe, aux Canadiens. Un vaste éventail de pratiques de gestion novatrice a été créé et mis en œuvre dans le cadre des efforts de réponse et pourraient être maintenues ou prises en considération aux fins d’adoption à l’échelle ministérielle ou pangouvernementale.
2.2.1. Pratiques et processus opérationnels numériques
À cause de la pandémie de COVID-19, la majorité des fonctionnaires ont dû passer à un environnement de travail à distance en mars 2020. En forçant une transition rapide vers le travail à distance, la pandémie de COVID-19 a accéléré l’adoption de pratiques et processus opérationnels à l’échelle du gouvernement afin de maintenir les activités et d’offrir des services et programmes importants aux Canadiens.
Avant la pandémie de COVID-19, le gouvernement dépendait de processus sur papier qui convenaient à un environnement de bureau. À titre d’exemple, des signatures manuscrites étaient requises pour approuver les dépenses financières et autoriser des opérations, y compris celles liées à la dotation. Afin de maintenir les activités opérationnelles, les ministères et organismes ont cherché des solutions numériques afin d’adapter leurs pratiques à un milieu de travail virtuel. Presque tous les ministères et organismes ont indiqué que le recours aux signatures électroniques avait été une mesure clé pour faciliter le travail à distance. Les signatures électroniques ont aidé les organisations à passer à un environnement numérique sans papier en permettant aux gestionnaires d’approuver de façon sécuritaire des décisions clés. Bon nombre d’organisations ont indiqué qu’elles songeaient à maintenir l’utilisation des signatures électroniques en tant que pratique exemplaire à l’avenir.
L’Agence du revenu du Canada, Emploi et Développement social Canada et Services partagés Canada collaborent pour les Canadiens
En mars 2020, l’Agence du revenu du Canada (ARC), Emploi et Développement social Canada (EDSC) et Services partagés Canada (SPC) ont collaboré pour concevoir et offrir la Prestation canadienne d’urgence (PCU) dans les trois semaines suivant l’annonce du premier ministre. L’ARC, EDSC et SPC ont travaillé ensemble pour utiliser des solutions numériques afin d’offrir aux Canadiens un accès sûr et fiable au nouveau programme tant en ligne qu’au téléphone. Les trois organisations ont collaboré afin d’accroître la capacité de l’infrastructure de TI responsable du traitement du volume important de demandes et de transactions. Grâce à cette collaboration, le système de demande de la PCU a pu traiter le volume élevé de demandes de PCU afin que les Canadiens admissibles puissent recevoir cette prestation.
Les pratiques et processus opérationnels ont également été considérés comme des éléments clés pour mettre en place ou modifier rapidement des programmes et services en vue d’aider les Canadiens pendant la pandémie de COVID-19. La plupart des ministères et organismes ont indiqué avoir adopté des modes numériques de prestation de service ou adopté d’autres pratiques numériques afin de servir leurs clients. Pour certaines organisations, il s’agissait de la première fois où des applications électroniques, ainsi que des audiences, des activités et des cérémonies virtuelles étaient offertes. Quelques organisations ont aussi adopté des technologies novatrices afin d’accroître l’efficience de leurs services et processus externes et internes. À titre d’exemple, des robots conversationnels ont été utilisés afin de diriger les utilisateurs vers l’information et on a recouru à l’automatisation des processus robotiques afin d’automatiser des processus manuels (par exemple, les finances et la dotation) dans certaines situations.
2.2.2. Gouvernance agile
La pandémie de COVID-19 a exigé aux ministères et organismes de prendre des décisions en temps utile sur leurs ressources humaines et financières afin de soutenir les secteurs prioritaires et de maintenir les opérations.
La réponse coordonnée de Santé Canada et de l’Agence de la santé publique du Canada à la COVID-19
La pandémie de COVID-19 a exigé à Santé Canada et à l’Agence de la santé publique du Canada (ASPC) de s’adapter et de mettre en place des structures de gouvernance agiles afin de soutenir la réponse du gouvernement. Le groupe de travail sur la COVID-19 de Santé Canada, ainsi que la capacité dédiée de Santé Canada et de l’ASPC à travers leurs organisations, ont travaillé de concert afin d’exercer un leadership et de donner une orientation sur la réponse nationale à la COVID-19, en plus de garantir la collaboration et la coordination pangouvernementales, qui mettaient en jeu d’autres ministères et organismes fédéraux, les provinces et les territoires, les communautés autochtones et des intervenants.
Santé Canada et l’ASPC ont collaboré de près avec les intervenants fédéraux-provinciaux-territoriaux et autres afin de soutenir les décideurs sur les mesures et les avancées cruciales liées à la COVID-19. Des mesures comme un modèle national et un tableau de bord sur l’approvisionnement en équipement de protection individuelle et la demande de soumission de renseignements exacts et opportuns sur l’approvisionnement et le déploiement. En plus de présenter des conseils d’expert sur des sujets importants comme les contre-mesures médicales, les vaccins et l’approvisionnement en équipement de protection individuelle, le déploiement des vaccins et la gestion des éclosions par la recherche de contact améliorées et le dépistage rapide. Santé Canada et l’ASPC ont dirigé et soutenu des tables intergouvernementales fédérales ainsi que des comités consultatifs externes comme le Comité interministériel des sous-ministres sur le déploiement des vaccins, le dépistage et la recherche de contact, ainsi que le Forum de coordination des sous-ministres sur les principales initiatives liées à la COVID-19. De plus, Santé Canada a travaillé avec les provinces, les territoires et d’autres intervenants pour mettre en place une réserve critique de médicament qui est un outil additionnel dans les efforts collectifs du Canada pour répondre à la pandémie et assister dans la protection de la santé des Canadiens.
Santé Canada et l’ASPC ont aussi fourni une capacité d’appoint dans une variété de secteurs à l’échelle du pays pour répondre aux éclosions de COVID-19. Cela inclut du support des ressources humaines dans le domaine de la santé à travers le déploiement de liste et d’employés fédéraux spécialisés pour venir en aide aux travailleurs en soins infirmiers, en laboratoires et en épidémiologie. Santé Canada et l’ASPC ont aussi travaillé en concert avec Santé Publique Canada pour soutenir la création et le déploiement d’une main d’œuvre permanente de la croix rouge canadienne pour répondre aux demandes d’assistance fédérale des provinces et territoires. Ceci inclut du support pour le dépistage, la vaccination, les soins cliniques et intensifs, ainsi que du support pour les sites d’isolation et les établissements de soins de longue durée. En partenariat avec Statistiques Canada, Santé Canada a établi un programme de soutien d'urgence pour aider les provinces dans la recherche de contact. En outre, le portefeuille de la santé a assuré la coordination sur des dossiers clés avec des ministères partenaires comme, entre autres, la gestion des frontières et la mise en place des installations fédérales de quarantaine, du support pour les travailleurs temporaires étrangers, la prévention épidémique et la formation de contrôle dans établissements correctionnels fédéraux.
Afin de servir les Canadiens avec efficacité dans un contexte difficile et évoluant rapidement, presque toutes les organisations interrogées ont adopté des structures de processus décisionnel plus horizontales, fluides et agiles (par exemple, des réunions quotidiennes ou fréquentes de la haute direction, des équipes interfonctionnelles exclusives et des matrices améliorées de délégation et de processus décisionnel) à titre de remplacements temporaires à leurs processus de gouvernance officiels. En outre, les ministères et organismes ont créé de nouvelles structures à l’appui d’une approche souple et coordonnée à la pandémie de COVID-19. Ces nouveaux organes de surveillance principaux étaient représentés à l’échelle des services ministériels, des secteurs fonctionnels et, dans certains cas, des administrations afin de soutenir la simplification du processus décisionnel et la communication de renseignements dans des structures autrement verticales.
Cette réorientation vers la gouvernance agile a donné lieu à une utilisation accrue d’un processus décisionnel axé sur le risque afin de répondre rapidement aux pressions causées par la pandémie de COVID-19. Certaines organisations ont mentionné que leur fonction d’audit interne avait participé à leurs structures de gouvernance afin de prendre des notes, d’évaluer les approches à l’égard de la réponse et d’exercer des fonctions de surveillance plus officielles. La nécessité d’offrir de nouveaux programmes et services aux Canadiens a mené certains ministères à élaborer de nouvelles méthodes d’établissement des priorités, que la haute direction ou les comités de gouvernance ont utilisées en vue de permettre un processus décisionnel agile et rapide. Ces méthodes d’établissement des priorités comprenaient la prise des décisions les plus urgentes en premier, en fonction des besoins liés à la prestation de services et la délégation du processus décisionnel au besoin.
Une approche agile à l’Institut de recherche en santé du Canada
En mars 2020, l’Institut de recherche en santé du Canada (IRSC) s’est mobilisé rapidement afin de lancer une réponse de recherche rapide à la pandémie de COVID-19. Afin de soutenir cette réponse, l’IRSC a adopté une structure de gouvernance agile, qui a simplifié le processus décisionnel tout en conservant les protocoles et mécanismes d’examen par les pairs clés. En date du 19 juin 2020, l’IRSC avait accordé 100 subventions en vue d’accélérer l’élaboration, la mise à l’essai et la mise en œuvre de mesures pour gérer l’éclosion de COVID-19. L’IRSC s’est aussi allié à l’Agence de la fonction publique du Canada afin de lancer une subvention directe en vue de collecter des données sur les symptômes, les traitements possibles et les facteurs de risque de la COVID-19 et d’éclairer l’intervention de santé publique du Canada à la pandémie de COVID-19.
2.2.3. Outils numériques de santé et sécurité
En mars 2020, la plupart des fonctionnaires se sont fait demander de travailler à distance. Certains employés devaient toutefois se présenter à leur lieu de travail physique étant donné la nature de leur travail. L’organisation avait la priorité ultime d’assurer la santé et la sécurité de ces employés. Les ministères et organismes ont fréquemment mis au point et utilisé des solutions de TI comme des applications de réservation sur place, la recherche de contact au lieu de travail et d’autres outils en vue de réduire le risque d’exposition à la COVID-19 au lieu de travail.
L’application Entrée du ministère de la Justice Canada
Le ministère de la Justice a joué un rôle important dans la réponse du gouvernement à la pandémie de COVID-19 en présentant des analyses et des conseils juridiques essentiels aux ministères et organismes, et autres services critiques au canadiens. Ce travail exigeait parfois aux employés de se rendre à leur lieu de travail en personne. Afin de garantir un accès graduel, organisé et sécuritaire aux employés, le ministère de la Justice a créé l’application Entrée Au Bureau, qui a automatisé les demandes d’accès au lieu de travail et l’approbation de celles-ci. L’application Entrée Au Bureau a contribué à réduire au minimum les risques pour la santé et la sécurité des employés dans les installations du Ministère, en permettant à celui-ci de contrôler et de surveiller l’occupation de l’immeuble. L’application Entrée Au Bureau intégrait aussi des protocoles de santé, de sécurité et d’accès pour présenter des directives claires aux employés et aux visiteurs. L’application Entrée Au Bureau a été adoptée dans d’autres ministères et organismes fédéraux.
En ce qui concerne les innovations numériques, certains ministères et organismes ont indiqué qu’ils avaient mis au point ou utilisé des outils de réservation numériques afin de gérer et de limiter le nombre d’employés au lieu de travail. Les organisations ont délaissé les processus d’orientation et de départ en personne ou utilisé des applications de réservation sur place afin de prendre des rendez-vous pour récupérer ou pour retourner de l’équipement. L’utilisation de services de courrier ou de messagerie afin de transporter de l’équipement a également été mentionnée en tant que façon pour les ministères et organismes de limiter le nombre de points de contact pour les employés sur place. Quelques PMO ont mis au point des outils de recherche de contact afin d’alerter les employés qui avaient été en contact avec des collègues ayant obtenu un résultat positif au test de dépistage de la COVID-19 ou qui avaient manifesté des symptômes. En outre, certains services étaient nouvellement offerts virtuellement aux Canadiens afin de protéger la santé et la sécurité des employés et du public. À titre d’exemple, de nombreuses organisations qui devaient tenir des audiences ou des types de procédures semblables ont dû déplacer une partie ou la totalité de leurs audiences dans un environnement virtuel. Les ministères et organismes ont mis à profit ces outils afin de garantir la santé et la sécurité des employés qui devaient être sur place.
Recours aux audiences virtuelles à la Commission des libérations conditionnelles du Canada
La pandémie de COVID-19 a exigé à la Commission des libérations conditionnelles du Canada (CLCC) d’ajuster son modèle d’exploitation. La CLCC a adopté des outils numériques et adapté ses processus afin de garantir que les victimes, les assistants des délinquants et tous les autres observateurs pouvaient assister aux audiences à distance. Grâce à l’adoption d’outils numériques et de nouveaux processus, la CLCC a pu se réorienter afin de pouvoir offrir 96 % de ses audiences à distance en 2020-2021, par rapport à 52 % en 2019-2020.
Cette approche a également réduit le risque de transmission de la COVID-19 pendant le processus d’audience pour le public, les délinquants, les commissaires et le personnel, tout en garantissant le respect des droits des contrevenants et des victimes. La CLCC, en collaboration étroite avec le Service correctionnel du Canada, a continué d’atteindre sa mission de réintégrer rapidement les délinquants en tant que citoyens respectueux des lois. Il était crucial de maintenir les décisions sur la libération conditionnelle, étant donné que les prisons et les pénitenciers étaient des milieux à risque élevé de transmission de la COVID-19 et que la CLCC devait respecter les délais prévus par la loi pour les demandes de libérations conditionnelles et d’autres examens.
2.2.4. Des ressources à l’intention des employés conçues pour un lieu de travail virtuel
Les ministères et organismes ont dû adapter leur façon de mobiliser et de soutenir les employés après que la plupart des fonctionnaires sont passés au travail à distance. La majorité des organisations interrogées ont mis en œuvre de nouvelles approches plus adaptées à un lieu de travail virtuel que les techniques utilisées précédemment.
En mars 2020, certains ministères et organismes ont rapidement recherché des solutions numériques afin d’entrer en contact avec les employés, malgré l’accès limité au réseau pour bon nombre d’entre eux. Parmi les innovations mises en place de façon provisoire, notons la création d’un site Web afin de transmettre de l’information que les employés pouvaient consulter même quand ils n’étaient pas branchés au réseau et le fait de permettre aux employés d’accéder aux réseaux internes au moyen de leurs appareils personnels. Au fur et à mesure que la capacité des ministères et organismes à permettre un effectif numérique s’est renforcée, les organisations ont pu éliminer progressivement ces solutions temporaires.
Une fois que l’équipement de TI nécessaire a été déployé, les ministères et organismes ont continué de chercher des façons nouvelles ou modifiées de mobiliser et de soutenir les employés. Les organisations sont entrées virtuellement en contact avec les employés par l’intermédiaire de sondages-éclairs, de bulletins d’information, de courriels, de blogues et de séances de discussion ouverte et de réunions du personnel en ligne. Les ministères et organismes ont indiqué que les plateformes de collaboration (par exemple, Microsoft Teams) ont été un outil numérique important pour demeurer connectés avec leur effectif dans un environnement de travail à distance. Des évaluations ergonomiques virtuelles ont été offertes afin de remplacer les évaluations sur place conventionnelles et des ressources en santé mentale ont été offertes de façon virtuelle par l’intermédiaire du Programme d’aide aux employés, de webinaires, de programmes de soutien par les pairs et d’autres outils.
Étant donné que de nombreux gestionnaires n’avaient jamais travaillé dans un environnement virtuel avant la pandémie de COVID-19, certaines organisations ont indiqué qu’il était important d’offrir une formation spécialisée afin d’aider ces employés à s’adapter à leur nouvelle situation. Quelques ministères et organismes ont indiqué avoir créé des documents de formation à l’interne afin de soutenir leurs employés dans un environnement de travail à distance, tandis que d’autres se sont tournés vers les offres de l’École de la fonction publique du Canada.
Apprentissage virtuel à l’École de la fonction publique du Canada
L’École de la fonction publique du Canada fournit un apprentissage commun à tous les employés de la fonction publique régulière pour assurer un service aux Canadiens. Afin de soutenir l’apprentissage et le perfectionnement des fonctionnaires fédéraux pendant la pandémie de COVID-19, l’École a réorienté la prestation de son programme à un environnement virtuel. L’École a également fourni des ressources d’apprentissage ciblées sur la COVID-19 dans les deux langues officielles afin de donner les moyens aux fonctionnaires qui travaillent dans un environnement à distance ainsi que de nouveaux produits d’apprentissage faisant la promotion de lieux de travail diversifiés et inclusifs. Parmi les faits saillants, notons des cours et des activités à l’intention des employés et des gestionnaires sur les préjugés inconscients, les équipes virtuelles et la santé mentale.
2.3. Permettre la réponse du gouvernement
La pandémie de COVID-19 a posé des défis nombreux et uniques pour la fonction publique. Afin de permettre la réponse du gouvernement à la pandémie de COVID-19, les organismes centraux ont édicté certaines souplesses temporaires aux politiques pour aider les ministères et organismes à fournir des services et programmes essentiels aux Canadiens.
2.3.1. Continuité des activités opérationnelles
La continuité des activités opérationnelles a été cruciale dans la réponse du Canada à la COVID-19, étant donné que la réussite de chacune des mesures prises dépendait de la capacité des ministères et organismes à demeurer opérationnels et à fournir des services et un soutien aux Canadiens. Les organismes centraux ont mis en place des souplesses temporaires aux politiques afin d’alléger certains processus essentiels. Les organisations ont pu utiliser ces souplesses au besoin afin de renforcer leurs efforts de réponse à la pandémie de COVID-19 et leurs pratiques de gestion, ainsi que de garantir la continuité des activités opérationnelles. Ces souplesses temporaires apportées aux politiques comprenaient les suivantes :
- des souplesses liées aux processus d’évaluation de langue seconde et de filtrage de sécurité afin de permettre aux ministères et organismes d’intégrer rapidement du personnel quand des ressources humaines supplémentaires étaient requises pour maintenir les opérations;
- des souplesses en ce qui concerne les autorisations financières afin de permettre aux ministères et organismes d’accéder directement et par l’intermédiaire de subventions et contributions aux fonds requis pour assurer l’exécution continue des programmes;
- la délégation de certains pouvoirs du Conseil du Trésor au président du Conseil du Trésor afin de procéder à des approbations rapides pour soutenir l’exécution d’initiatives urgentes et ainsi permettre aux organisations de répondre à la pandémie de COVID-19;
- une augmentation des autorisations des ministères et organismes pour la passation de marchés d’urgence en vue de garantir un approvisionnement en fournitures importantes, comme de l’équipement de protection individuelle.
Selon les commentaires formulés dans les entrevues avec les responsables des fonctions à l’échelle du gouvernement, ces souplesses ont été extrêmement positives et uniformes dans les ministères et organismes. La plupart des ministères et organismes ont indiqué que les souplesses temporaires apportées aux politiques avaient été très utiles pour leur permettre d’obtenir les ressources humaines et financières requises pour se concentrer sur la réponse à la COVID-19. Les organisations ont aussi indiqué que les souplesses temporaires aux politiques ont permis la poursuite de processus opérationnels clés, comme l’embauche et l’orientation, sans heurts pendant la pandémie de COVID-19. Qui plus est, de bon nombre des ministères et organismes ont indiqué que l’utilisation du code de congé 699 avait été très utile en général pour gérer l’effectif dans un environnement d’exploitation ambigu. Toutefois, la plupart des ministères et organismes ont indiqué qu’il aurait été utile d’avoir des directives sur l’utilisation du code de congé 699 et sur le déploiement de l’équipement ergonomique au début de la pandémie.
En général, les souplesses temporaires aux politiques accordées par les organismes centraux ont fourni un appui important aux ministères et organismes pendant le contexte en évolution de la pandémie de COVID-19 et permis aux organisations d’être agiles et de réorienter leurs efforts vers la prestation de services et programmes cruciaux aux Canadiens.
2.3.2. Réduction du fardeau
L’un des principaux aspects du renforcement de la réponse gouvernementale à la pandémie de COVID-19 était l’atténuation des pressions relatives à l’établissement de rapports imposées aux ministères et organismes afin qu’ils se concentrent sur des priorités opérationnelles urgentes. Afin d’atténuer le fardeau lié à l’établissement de rapports, certaines exigences en matière d’établissement de rapports, particulièrement celles liées à la fin de l’exercice, ont été reportées ou simplifiées. À titre d’exemple, le SCT a prolongé l’échéance pour les plans d’évaluation et pour la planification de la GI-TI, a considérablement réduit la portée du processus du CRG, et a simplifié et prolongé la présentation de rapports de fin d’exercice.
La plupart des organisations ont indiqué que la réduction des exigences en matière d’établissement de rapports avait contribué à atténuer la pression et à soutenir les priorités liées à la réponse à la pandémie de COVID-19. Les ministères et organismes ont accueilli positivement ces mesures et bon nombre d’entre eux ont indiqué qu’ils préféraient les voir rester en place pour les années futures, dans la mesure du possible.
Annexe A : Liste des ministères et organismes participants au CRG de 2020-2021
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Dans cette section
En 2020-2021, un total de 60 ministères et organismes ont été évalués conformément au CRG, dont 36 GMO et 24 PMO. Dans l’ensemble, une organisation est classée dans la catégorie des GMO si elle compte au moins 500 employés à temps plein et est dotée d’un budget annuel d’au moins 300 millions de dollars. Une organisation est classée dans la catégorie des PMO si elle compte entre 150 et 499 employés à plein et est dotée d’un budget annuel inférieur à 300 millions de dollars.
Grands ministères et organismes (GMO)
- Affaires mondiales Canada
- Agence canadienne d’inspection des aliments
- Agence de la santé publique du Canada
- Agence des services frontaliers du Canada
- Agence du Revenu du Canada
- Agence Spatiale Canadienne
- Agriculture et Agroalimentaire Canada
- Anciens combattants Canada
- Bureau du Conseil privé
- Centre de la sécurité des télécommunications Canada
- Conseil national de recherches Canada
- Défense nationale
- École de la fonction publique du Canada
- Emploi et Développement social Canada
- Environnement et Changement climatique Canada
- Gendarmerie royale du Canada
- Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada
- Infrastructure Canada
- Innovation, Sciences et Développement économique Canada
- Ministère de la Justice Canada
- Ministère des Finances Canada
- Parcs Canada
- Patrimoine canadien
- Pêches et Océans Canada
- Relations Couronne-Autochtones et Affaires du Nord Canada
- Ressources naturelles Canada
- Santé Canada
- Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada
- Sécurité publique Canada
- Services aux Autochtones Canada
- Service canadien du renseignement de sécurité
- Service correctionnel du Canada
- Services partagés Canada
- Services publics et Approvisionnement Canada
- Statistique Canada
- Transports Canada
Petits ministères et organismes (PMO)
- Agence de promotion économique du Canada atlantique
- Agence canadienne d’évaluation d’impact
- Agence fédérale de développement économique pour le Sud de l’Ontario
- Bibliothèque et Archives Canada
- Bureau de la sécurité des transports du Canada
- Bureau du surintendant des institutions financièresNote *
- Centre d’analyse des opérations et déclarations financières du CanadaNote *
- Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes
- Conseil de recherches en sciences humaines du Canada
- Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie
- Commission canadienne des droits de la personne
- Commission canadienne des grains
- Commission canadienne de sûreté nucléaire
- Commission de la fonction publique du Canada
- Commission des libérations conditionnelles du Canada
- Commission de l’immigration et du statut de réfugié du Canada
- Développement économique Canada pour les régions du Québec
- Diversification de l’économie de l’Ouest Canada
- Femmes et Égalité des genres Canada
- Instituts de recherche en santé du Canada
- Office des transports du Canada
- Office national du filmNote *
- Registraire de la Cour suprême du Canada
- Régulateur de l’énergie au Canada
- Service canadien d’appui aux tribunaux administratifs
- Service administratif des tribunaux judiciaires
- Service des poursuites pénales du Canada
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