Discours principal de la GTEC 2012

5 novembre 2012

Ottawa

Le discours prononcé fait foi

Bonjour à tous et bienvenue à la GTEC 2012. Je suis ravie de vous accueillir tous ici à la GTEC 2012 dont le thème cette année est « La collaboration et l'innovation – Au bénéfice des Canadiens ».

Au nom du conseil d'administration de la GTEC, qui comprend des dirigeants des technologies de l'information et des communications du gouvernement ainsi que des dirigeants de quelques-uns de nos principaux partenaires du secteur privé, je suis très heureuse de vous accueillir à cette conférence de la collectivité de la TI du gouvernement du Canada.

J'aimerais remercier le ministre Clement d'avoir encore une fois inauguré l'exposition de cette année et d'avoir souligné que notre collectivité des technologies de l'information est un partenaire clé du programme du gouvernement visant la transformation des opérations administratives par une prestation plus efficace et rentable des programmes et des services aux Canadiens.

Cette année marque le 20e anniversaire de la GTEC, et j'espère que vous avez eu l'occasion de voir l'historique montrant l'évolution de la GTEC et de la technologie dans le secteur public au cours des dernières années. Et bien que les innovations technologiques aient été fulgurantes ces 20 dernières années, les thèmes de la collaboration et de l'innovation sont revenus plus d'une fois tout au long des 20 ans de la GTEC.

Permettez-moi de rappeler une étape historique de la technologie et de la société datant de 1993, la première année de la GTEC, qui a été le point tournant du World Wide Web. Cette année, Marc Andreesen a développé le premier navigateur graphique – Mosaic – qui a été le premier à permettre la prise en charge d'applications multimédias. Le navigateur, jumelé au World Wide Web et liant des serveurs et des mémoires d'information partout dans le monde, était une innovation fondamentale en matière de technologie qui découlait d'une collaboration spontanée à grande échelle parmi des collectivités de scientifiques et d'entrepreneurs. Une telle collaboration en dehors des limites traditionnelles d'une organisation – qu'il s'agisse d'une université, d'une administration gouvernementale, d'un ministère fédéral ou d'une équipe ministérielle – est la fusée porteuse de l'innovation. La collaboration a propulsé l'évolution du Web au cours des 20 dernières années – et l'explosion dans les médias sociaux et tous ses impacts – et elle est ce qui alimentera la transformation de la fonction publique. Les professionnels au sein de la collectivité de la TI reconnaissent qu'une collaboration à grande échelle est essentielle si nous voulons vraiment mettre à profit le potentiel d'innovation de la technologie d'aujourd'hui. En fait, l'« IBM CEO Study » de 2012 intitulée Leading Through Connections souligne que ceux qui se surpassent sont ceux qui collaborent beaucoup. Le rapport souligne plus précisément que malgré les obstacles, davantage d'organisations décident de s'associer à d'autres, d'accroître la portée de ce qui est possible grâce à l'innovation. La collaboration est effectivement un ingrédient essentiel de la réussite dans l'économie numérique mais, comme l'indique le rapport, elle comporte aussi sa part de défis.

Je suis très heureuse de constater que la collaboration et les projets de TI novateurs et réussis au-delà des frontières se sont réellement enracinés au cours de la dernière année, et l'année qui vient laisse entrevoir le début de nombreux autres efforts de collaboration à grande échelle. Je signalerai certains d'entre eux dans mon exposé.

L'esprit de collaboration est aussi évident en ce qui concerne les candidats et lauréats de la GTEC de cette année. Permettez-moi de souligner brièvement le travail des équipes et des professionnels des trois ordres de gouvernement au Canada, y compris notre province modèle de cette année, la Colombie-Britannique, et qui a été reconnu au gala d'hier soir. Encore une fois, leurs réalisations sont la preuve tangible de la créativité, de la collaboration et du professionnalisme de notre collectivité des technologies de l'information et des communications.

À cette date l'an dernier, je vous ai parlé de certains des aspects fondamentaux de notre stratégie de modernisation de la TI au sein du gouvernement du Canada, qui s'appuie sur la stratégie fondamentale de normalisation, de consolidation et de restructuration. Il devrait maintenant être évident que cette stratégie représente un écart important par rapport à notre stratégie actuelle en matière de prestation de services liés à la technologie de l'information, qui est principalement décentralisée. Cette stratégie nous enligne sur un modèle de prestation hybride comportant trois approches de prestation :

  • La prestation intégrée pour l'infrastructure de la TI et des applications et services choisis.
  • La prestation par regroupements pour les systèmes communs de soutien administratif.
  • Les deux modes de prestation en complément de l'actuelle prestation des services de TI fondée sur les systèmes essentiels à la mission des ministères à l'appui de leurs programmes et services de base.

Quelques-unes des étapes importantes de 2011 à l'appui de cette stratégie illustrent la collaboration au-delà des frontières et dans tous les secteurs de notre portefeuille de la TI :

  • Services partagés Canada a terminé avec succès sa première année de fonctionnement, réunissant plus de 6 000 professionnels de la TI dans l'ensemble du gouvernement du Canada, et a lancé la première de ses trois grandes initiatives de transformation. Mme Forand, la présidente de SPC, vous en dira davantage mercredi sur les réalisations et projets de SPC.
  • Nous avons presque terminé le déploiement de nos nouveaux services de justificatifs en ligne fondés sur des normes ouvertes, une initiative de collaboration réussie où tant le secteur financier que des petites entreprises travaillent de concert avec de nombreux ministères, et qu'un certain nombre de provinces, dont la Colombie-Britannique, notre province phare, prévoient mettre à profit également.
  • Nous avons lancé la Modernisation des RH, le premier d'une série de projets de normalisation et de consolidation pour les systèmes de soutien administratif. Ce projet nous a déjà permis de fournir un environnement normalisé de processus et de systèmes à un regroupement initial auquel s'ajoutera SPC dans neuf mois, à une fraction du coût de la mise en œuvre d'un système ministériel unique.
  • Nous avons lancé notre Programme intégré de GCDocs, qui a jeté les bases d'une capacité de gestion partagée des documents électroniques à l'échelle du gouvernement du Canada et permettra aux ministères de tirer profit d'une plateforme moderne et robuste pour leurs mémoires d'information électronique.
  • Tel que mentionné par M. Clement, nous avons mis à profit les capacités de la collectivité Web du gouvernement du Canada, mettant notre Boîte à outils de l'expérience Web dans GitHub – une plateforme libre qui permet maintenant aux professionnels du Web en dehors du gouvernement du Canada d'utiliser nos artéfacts et de donner une rétroaction. Je suis fière de dire que ce projet a été dirigé par ma direction de la DDPI du Secrétariat du Conseil du Trésor et a été honoré dans le cadre de la GTEC.
  • En collaboration avec Industrie Canada et SPC, nous avons publié notre stratégie en vue de la transition vers IPv6, et nous avons déjà fait des progrès relativement à la phase actuelle. En raison de notre taille à titre d'utilisateur réseau, nous croyons que le fait que le gouvernement du Canada prenne les devants en adoptant l'IPv6 servira de catalyseur pour l'adoption de l'IPv6 par le secteur privé et les consommateurs, ce qui fera en sorte que le Canada reste ouvert au commerce en ligne dans un monde de plus en plus fondé sur l'IPv6.
  • Enfin, au cours de la dernière année, j'ai été frappée par l'intérêt contagieux au sein de la collectivité de la TI du gouvernement du Canada et au sein de notre collectivité de partenaires en TI du secteur privé à l'égard d'autres possibilités de collaboration qui voient le jour – les DPI ne pensent plus à ce qu'ils peuvent acquérir ou bâtir dans leur ministère pour répondre aux besoins des programmes, mais recherchent plutôt les actifs, les compétences et les nouvelles idées en matière de TI qu'ils peuvent mettre à profit pour livrer des solutions novatrices plus rapidement, de façon plus rentable et en prenant moins de risques.

La collaboration, tout comme les médias sociaux, est une partie essentielle de la nouvelle normalité de la TI. Elle est une fusée porteuse qui nous permettra de moderniser notre portefeuille de la TI en cette période de restrictions budgétaires.

Modernisation de la TI : De l'incubation à l'accélération

Souvenez-vous qu'en 2010, la vérificatrice générale nous a chargés d'élaborer une stratégie pour veiller à ce que nous ayons la capacité et le financement nécessaires pour renouveler et entretenir notre portefeuille de systèmes. Notre stratégie a continué à évoluer depuis l'an dernier, et nous espérons la publier au cours des prochains mois parce qu'elle fournira le cadre intégrant toutes nos initiatives de modernisation, notamment notre vision de la TI, à l'échelle du gouvernement fédéral. Elle comprend les principes directeurs de toutes les initiatives ainsi que les buts stratégiques et résultats prévus de certaines des initiatives de modernisation présentement envisagées, et exposera éventuellement un échéancier général de haut niveau et quelques-unes des étapes clés de la modernisation.

Comme je l'ai indiqué l'an dernier, notre stratégie de modernisation est nécessaire pour que grâce aux mesures de normalisation et de consolidation que nous instaurons dans les composantes du portefeuille de TI là où c'est possible, nous puissions libérer une capacité et réaffecter des ressources vers l'innovation et le renouvellement des systèmes essentiels à la mission. À l'heure actuelle, notre capacité est trop dispersée sur un très large éventail de plateformes de TI dans chaque ministère, dont la plupart s'efforcent de stimuler l'innovation et le renouvellement au sein de leurs portefeuilles tout en assurant la continuité des opérations.

Nous avons une stratégie qui nous permettra de renforcer les compétences de base d'une manière plus ciblée et de mieux réussir à mettre en place des centres d'excellence partout dans la collectivité, comme nous l'avons fait avec notre collectivité Web. Nous devons étendre ce modèle à plus grande échelle. En cette période de grande variété des technologies, un ministère ou vendeur ne peut à lui seul maintenir toute l'expertise technologique nécessaire aux solutions réellement novatrices. Le partenariat est la voie à suivre.

Étant donné qu'un portefeuille de TI renouvelé offre d'importantes possibilités pour ce qui est d'assurer une prestation de programmes et de services améliorée, plus sécuritaire et plus rentable, nous devons poursuivre de façon encore plus agressive au cours de la prochaine année la modernisation au moyen de la collaboration.

Trois piliers de la modernisation de la TI

Dans le cadre de l'évaluation de la portée de la modernisation de notre portefeuille de la TI, et de notre vision de l'environnement de la TI du gouvernement du Canada dont nous aurons besoin au cours de cette décennie, nous misons nos efforts sur trois piliers de la modernisation qui serviront à aligner les initiatives et les ressources.

  1. Moderniser les TI : Ce pilier repose sur la stratégie fondamentale en matière de TI visant la normalisation, la consolidation et la restructuration, d'abord annoncée dans le Budget de 2011. Il englobe les initiatives de modernisation de SPC qui ciblent l'infrastructure de la TI et deux programmes de rationalisation qui sont présentement envisagés : le programme de rationalisation visant les applications de soutien, dont j'ai parlé au cours des trois dernières années, et un autre programme de rationalisation pour les dispositifs d'utilisateurs finaux et le soutien connexe. Nous mettons l'accent sur ces deux programmes en raison de l'ampleur de la diversité technologique et du chevauchement dans ces deux portefeuilles et, par conséquent, de la possibilité de libérer la capacité nécessaire à la modernisation d'applications essentielles à la mission. En ce qui concerne les dispositifs d'utilisateurs finaux, la demande d'accès mobile fait ressortir le besoin d'établir des normes et des centres d'excellence en matière de mobilité de manière à ce que nous puissions tirer profit correctement de ce potentiel dès le départ. Tout comme les consommateurs téléchargent régulièrement les applications dont ils ont besoin ou qu'ils veulent sur leurs PDA, leurs téléphones intelligents et leurs tablettes, nous aimerions avoir un jour un magasin d'applications du gouvernement du Canada que les utilisateurs ministériels pourraient utiliser de la même façon. Il est évident que ceci ne peut être réalisé si chaque ministère travaille séparément sur la mobilité. En plus de ces domaines, tout comme d'autres secteurs de compétence, nous reconnaissons également que nous devons intégrer davantage de prestation de services basées sur l'informatique en nuage puisqu'il s'agit d'un moyen rentable de normaliser et de moderniser notre portefeuille. Nous préciserons nos initiatives particulières dans ce domaine au cours de la prochaine année. Enfin, un autre domaine de travail clé que nous avons récemment lancé aux fins de la modernisation est l'élaboration d'un Cadre d'architecture intégrée pour le gouvernement du Canada, étayé par l'ensemble des politiques en matière de TI renouvelé, qui constituera le plan directeur par l'entremise duquel toutes les initiatives de modernisation seront efficacement conçues et intégrées.

  2. Transformer la prestation des services : Le but des initiatives de ce pilier est d'améliorer la prestation des services électroniques du gouvernement du Canada aux particuliers et aux entreprises en mettant en œuvre des solutions, des capacités et des politiques sur les services modernes. Nous devons répondre à la croissance de la société numérique et faire en sorte que la prestation de services électroniques soit la solution par défaut, la première destination des Canadiens qui souhaitent obtenir des renseignements et des services de base de leur gouvernement. Notre initiative de justificatifs en ligne, qui est presque terminée, fait partie de ce pilier. De plus, nous travaillons aux prochaines étapes qui permettront, en plus de la fédération des justificatifs en ligne, la fédération de l'assurance et de la gestion de l'identité, d'abord dans l'ensemble du gouvernement fédéral, puis dans tous les secteurs de compétence. Nos collègues fédéraux, provinciaux et territoriaux sont également très impatients de collaborer avec nous à la fédération de l'identité. Notre travail sur l'architecture technologique nous permettra d'assurer éventuellement une prestation de services multicanaux intégrée, que le secteur privé offre déjà de façon courante. Même s'il nous faudra un certain nombre d'années pour y arriver, ce pilier rendra possible des capacités telles que « Une fois suffit! », où les citoyens peuvent initier une demande de service dans un mode et la terminer dans un autre mode sans avoir à soumettre de nouveau leurs renseignements, et où les attentes en matière de normes de service à respecter sont claires. Nous avons déjà fait des progrès quant à une politique sur les services, qui est un élément habilitant nécessaire à cette évolution.

  3. Nouer des liens avec les citoyens et les entreprises : Ce dernier pilier de la modernisation englobe présentement deux initiatives de modernisation : l'initiative pour un gouvernement ouvert, lancée par le gouvernement en mars 2011 et élaborée plus en détail au moyen de l'annonce d'avril 2012 concernant l'engagement du Canada envers le Plan d'action pour le gouvernement ouvert, ainsi que le récent lancement de l'Initiative de renouvellement du Web, qui a pour objectif de moderniser les capacités de communication en ligne du gouvernement du Canada, y compris les sites Web et l'utilisation des médias sociaux. Ceci permettra au gouvernement de s'entretenir en ligne avec les contribuables au moyen des technologies Web 2.0 et facilitera l'accès par les citoyens et les entreprises aux renseignements et services du gouvernement par l'entremise de plateformes mobiles. Dans le cadre de l'Initiative pour un gouvernement ouvert, nous travaillons avec des partenaires nationaux et internationaux en vue de l'adoption d'une licence ouverte qui permettra l'utilisation de données de différents secteurs de compétence selon des normes internationales pour des métadonnées soumises à des conditions de licence commune. Nous pensons que cela servira à encourager et à accélérer l'élaboration d'applications par les passionnés des données ouvertes. Même si nos travaux concernant le renouvellement du Web viennent tout juste d'être lancés, nous prévoyons élaborer notre stratégie et notre plan de transition au cours de la prochaine année.

    Il s'agit évidemment d'un programme de modernisation ambitieux, mais il est inévitable. Devrions-nous faire moins et avancer de façon plus prudente? Sur le plan de la technologie, le secteur privé, les citoyens et d'autres intervenants vont de l'avant de façon dynamique dans l'économie numérique. Le gouvernement du Canada doit et peut réaliser la modernisation en suivant le rythme de l'environnement extérieur, en tirant profit de ses capacités et en les alignant de façon stratégique.

Principes directeur de la modernisation

Les trois piliers de la modernisation de la TI reposent sur les principes directeurs suivants, qui seront reflétés dans chaque initiative devant être lancée.

  • Accent sur le service à la clientèle : Cerner les besoins des clients afin d'articuler la conception et la prestation de services gouvernementaux innovateurs, pratiques et axés sur les clients.
  • Accessibilité et transparence : S'assurer que les services, les renseignements et les données du gouvernement sont à jour, accessibles, faciles à trouver et réutilisables par les Canadiens.
  • Sécurité et protection de la vie privée : Maintenir la confiance du public en veillant à ce que des mesures optimales en matière de sécurité et de protection de la vie privée soient élaborées et intégrées dès le début dans tous les systèmes de TI.
  • Efficience et rentabilité : Éliminer les chevauchements et la complexité, réduire le coût total de possession des systèmes existants, améliorer la productivité des fonctionnaires et permettre le réinvestissement dans des solutions et des services novateurs.
  • Solutions communes durables : Changer la culture de la fonction publique pour passer de la dépendance à l'égard d'une prestation de services reposant dans une large mesure sur des systèmes ministériels globaux à un modèle de prestation de services de TI hybride reposant sur une prestation centralisée et intégrée complétée par une prestation par regroupements et par une prestation ministérielle, le modèle étant fonction d'un Cadre d'architecture intégrée fondé sur des normes ouvertes et sur l'interopérabilité.
  • Partenariat : Conclure des alliances stratégiques avec le secteur privé et d'autres administrations, quand cela est possible, en misant sur les économies d'échelle pour regrouper la demande du gouvernement du Canada, augmentant ainsi le pouvoir d'achat du gouvernement et contribuant à une meilleure optimisation des ressources.
  • Gouvernance : Promouvoir et orienter les initiatives à l'échelle de l'organisation et encourager la réutilisation et le regroupement des solutions en matière de TI grâce à des structures de gouvernance pluriministérielles et multidisciplinaires solides et à une responsabilité partagée à l'égard du succès.

Horizon de modernisation

Notre horizon de modernisation est cette décennie. Nous devrons travailler à des initiatives tant à court terme qu'à long terme qui seront lancées indépendamment, lorsqu'elles seront prêtes, et qui progresseront à différents rythmes, selon leur portée et leur complexité. Nous devons être conscients de la capacité collective du gouvernement du Canada de doter en ressources, de gérer et d'exécuter correctement les initiatives de nos trois piliers, y compris la capacité des promoteurs et utilisateurs de nos programmes et activités de travailler avec la collectivité de la TI en vue de cet objectif partagé. La Direction du dirigeant principal de l'information du Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada, Services partagé Canada et les dirigeants principaux de l'information des ministères particuliers devront tous examiner et aligner les plans individuels et ressources à l'appui de la modernisation et du nouveau modèle de prestation de services de TI hybride.

Sécurité et gestion des risques

Un des principaux facteurs déterminants de la création de Services partagés Canada était la possibilité, grâce à la normalisation et à la consolidation, de renforcer la sécurité de nos systèmes et la protection de nos mémoires d'information. Depuis l'an dernier, nous avons redéfini notre Plan de gestion des incidents de TI pour refléter l'ajout d'un gros partenaire très compétent en sécurité gouvernementale, SPC, et réagir plus rapidement et efficacement aux cyberincidents en collaboration avec Sécurité publique (SP), Services partagés Canada (SSC) et le Centre de la sécurité des télécommunications du Canada (CSTC). Ensemble, nous reconnaissons que la cybersécurité est une discipline sur laquelle nous devons constamment nous concentrer parce que les menaces continuent d'évoluer rapidement. L'élaboration de notre Architecture de sécurité intégrée a été entreprise pour orienter la mise en œuvre d'une infrastructure et de systèmes modernisés conçus et construits pour rehausser considérablement la force de nos cyberdéfences. De plus, nous travaillons à l'élaboration de solutions tactiques assurant une amélioration de la sécurité pendant la période de transition.

Travail au-delà des frontières

Au cours des trois dernières années, j'ai remarqué un soutien accru à l'égard des équipes matricielles qui se forment souvent d'elles-mêmes, réunissant les ministères, et toutes engagées envers la réalisation d'un objectif commun. Ceci est apparent dans nos programmes visant les données ouvertes, GCDocs et programmes de RH, pour n'en nommer que quelques-uns. Je suis très fière d'affirmer que la collectivité des professionnels de la TI du gouvernement du Canada a répondu à l'appel à la collaboration. Des DPI aux CS-01, tous sont prêts à promouvoir les buts de l'organisation dans son ensemble et à laisser tomber les positions centrées sur les ministères lorsque celles-ci ne sont plus pertinentes. La synergie et le poids que cette collaboration engendre sont impressionnants. Ce n'est pas toujours facile, mais c'est extrêmement gratifiant pour tous ceux qui choisissent d'être de vrais joueurs d'équipe intégrée. J'aimerais profiter de cette occasion pour remercier personnellement chacun d'entre vous qui avez compris que nous pouvons faire plus, mieux et plus rapidement, ensemble.

Collaboration fédérale, provinciale et territoriale

Au cours des trois dernières années, en travaillant avec mes collègues provinciaux, territoriaux et municipaux dans le cadre du Conseil des dirigeants principaux de l'information du secteur public, j'ai également constaté un désir croissant semblable dans les autres secteurs de compétence. Cela est mis en évidence par notre modèle pancanadien visant la fédération de l'identité, que nous avons publié plus tôt cette année, et dans un certain nombre d'initiatives auxquelles nous travaillons ensemble. Par exemple, nous étudions présentement comment nous pouvons regrouper la demande de solutions et de services de TI à l'échelle pancanadienne. Tous les secteurs de compétence sont confrontés à des défis financiers et cherchent des façons de maximiser leurs dépenses en matière de TI. Nous avons entrepris des discussions à ce sujet avec l'Association canadienne de la technologie de l'information, et un certain nombre d'études sont en cours afin d'accroître la collaboration.

Incidences sur la collectivité des fournisseurs

Je reconnais que malgré l'objectif du gouvernement du Canada de moderniser les TI, la dernière année a été difficile pour nos partenaires de la collectivité des fournisseurs alors que nous avons contenu les budgets de TI en prévision des initiatives de modernisation qui ne sont pas encore rendues è l'étape de l'approvisionnement. Comme je l'ai mentionné l'an dernier, il y a encore beaucoup de travail de modernisation des systèmes à faire, et la planification progresse aussi vite que possible. Au cours de la dernière année, nous avons mené quelques consultations auprès de la collectivité des fournisseurs et nous espérons en mener d'autres au cours des prochains mois concernant nos projets d'approvisionnement. Bien qu'il bénéficie d'un large éventail de capacités en matière de TI, le gouvernement du Canada a encore beaucoup plus de potentiel pour ce qui est de mettre à profit des solutions technologiques qui peuvent avoir une incidence transformationnelle, et il aura besoin de beaucoup de collaboration avec le secteur privé.

Quelques mots pour conclure

Notre capacité de collaborer rapidement et efficacement au-delà des frontières – des ministères, des secteurs de compétence, avec le secteur privé et d'autres intervenants – est essentielle pour relever le défi de la modernisation au 21e siècle. Nous avons incubé avec succès une culture de collaboration dans l'ensemble de la fonction publique, et nous devons maintenant alimenter cette culture de manière à accélérer nos progrès et à relever les défis numériques et économiques de la décennie. Je suis confiante que nous réussirons parce que nous sommes une fonction publique forte et professionnelle et parce que nos propres croyances sont fermement ancrées dans notre solide engagement envers les valeurs de la fonction publique. Je vous remercie d'appuyer notre travail en tant qu'organisation, et j'ai hâte d'énumérer nos réalisations à cette date l'an prochain.

Comme le dit un vieux proverbe chinois : « Quand il y a un vent de changement, certains érigent des murs alors que d'autres construisent des moulins à vent. »Voir la note en bas de page 1

Nous voulons des moulins à vent!

Merci beaucoup.

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