Le Bureau de la traduction : 90 ans d’engagement langagier

Il y a 90 ans, plus précisément le 1er août 1934, le Bureau des traductions voyait le jour. Au fil des décennies, il deviendra le Bureau de la traduction, mais surtout, il se taillera une place de choix dans le paysage langagier canadien.

Graphique blanc, bleu et vert pâle avec le chiffre « 90 » et l'inscription « 90 ans d'innovation et d'expertise en services linguistiques ».
 

Le Bureau, qui relève de Services publics et Approvisionnement Canada (SPAC), offre une gamme complète de services linguistiques en plus de 1001 langues (langues officielles du Canada, langues autochtones, langues étrangères et langues des signes), de la traduction à la terminologie en passant par l'interprétation. Il sert le Parlement ainsi que les tribunaux, les ministères et les organismes fédéraux, et il met une multitude de ressources gratuites à la disposition du public dans le Portail linguistique du Canada.

Le Bureau a été un acteur important dans de nombreux grands événements au fil des décennies, que ce soient les débats des chefs, les assermentations des gouverneurs généraux, les discours à la nation de dirigeants étrangers ou les visites papales. Ses spécialistes de la langue ont accompagné la population canadienne lors des grands rendez-vous internationaux en sol canadien, par exemple les rencontres du G8 et du G20 et les Jeux olympiques et paralympiques. Ils et elles ont offert leur soutien dans les moments cruciaux, comme la pandémie de COVID-19.

Couverture de magazine bleu pâle, avec un titre inscrit en noir et des photos noir et blanc.
 

Bien que son rôle d'avant-plan en matière d'interprétation soit celui qui est le plus connu du public, l'équipe du Bureau se distingue aussi par la portée et la valeur de son travail en arrière-scène.

Des mots...et des dates

  • 1934 : Mise sur pied du Bureau des traductions
  • 1953 : Création du premier service officiel de terminologie
  • 1959 : Inauguration de l'interprétation simultanée à la Chambre des communes
  • 1975 : Acquisition de la banque de terminologie de l’Université de Montréal (BTUM) qui deviendra au fil du temps TERMIUM Plus®
  • 1977 : Le Bureau implante son premier système de traduction automatique, destiné aux bulletins météorologiques
  • 1995 : Le Bureau devient un organisme de service spécial dont les services sont optionnels et facturés à recouvrement des coûts
  • 2009 : Lancement du Portail linguistique du Canada
  • 2019 : Le débat des chefs fédéraux est interprété en langues autochtones pour la première fois
  • 2024 : Le Bureau de la traduction fête son 90e anniversaire

L'excellence du service à la clientèle

Devenu un « organisme de service spécial » en 1995, le Bureau de la traduction fonctionne un peu comme une entreprise privée : il tire la majeure partie de son budget de la facturation de ses services, et même s'il est le fournisseur exclusif du Parlement, les tribunaux, ministères et organismes n'ont pas l'obligation de faire affaire avec lui.

Le service à la clientèle est ainsi un volet primordial des activités du Bureau. Afin de bien répondre aux besoins de sa clientèle, il compte sur une équipe de conseillères et conseillers à la clientèle se spécialisant dans un « portefeuille » particulier, par exemple l'agriculture, la santé, les questions autochtones ou les finances.

Homme avec des lunettes, vêtu d'un chemisier et pantalon bleu marine, tenant un ordinateur portable qui est debout devant un mur blanc avec des lettres beiges.
 

Arrivé au Bureau en 2022, Mourad Bala est conseiller à la clientèle pour le portefeuille de la sécurité et la défense. Le rôle des conseillers et conseillères est essentiel : c'est grâce à eux et à elles que les demandes de clients comme la Défense nationale deviennent réalité. « Nous sommes le premier contact que les clients ont avec le Bureau de la traduction. Nous sommes la liaison entre les clients, les traducteurs et les autres services du Bureau. »

En tant que conseiller, Mourad doit évaluer et attribuer les demandes de traduction aux traductrices et traducteurs selon leur domaine et les délais. « Il faut parfois que les traducteurs se déplacent, par exemple dans les bureaux de la Défense nationale, notamment dans le cas de documents classés secret ou très secret », explique-t-il, ajoutant que le Bureau prend au sérieux la sécurité des documents.

Selon Mourad, le professionnalisme, l'écoute et la patience sont de mise afin d'accomplir ses tâches rapidement et efficacement, et de répondre aux attentes des personnes qui font appel au Bureau. « Et la passion pour son travail », insiste-t-il.

La qualité dans toutes les langues

Autour de cette passion langagière gravite un personnel de quelque 1 350 personnes. Le Bureau de la traduction est reconnu non seulement pour l'excellence de son service à la clientèle, mais également pour la qualité de la langue, que ce soit en traduction, en interprétation, ou en terminologie avec sa banque TERMIUM Plus® et ses dizaines de lexiques et vocabulaires.

Homme souriant avec des lunettes, vêtu d'un chemisier bleu marine, écrivant sur un tableau blanc affichant le mot « bonjour » en différentes langues.
 

La prestation de services linguistiques exige une véritable expertise en traduction, comme peut en témoigner la traductrice-conseil Pamela Lee. Pamela a commencé au Bureau il y a 30 ans une carrière qui la passionne toujours. « Je suis fière du travail du Bureau, qui garantit aux fonctionnaires et au public canadien des communications provenant du gouvernement fédéral de qualité égale dans les 2 langues officielles. »

Femme souriante debout à l'extérieur portant un t-shirt blanc.
 

Pour elle, la traduction est un métier qui permet d'apprendre sans cesse. « Nous travaillons pour l'ensemble des ministères fédéraux dans des domaines très variés, ce qui nous permet de toucher à de nombreux types de textes sur une panoplie de sujets », lance-t-elle.

Aujourd'hui, Pamela se consacre principalement à la révision, un travail qui diffère de ce qu'elle faisait comme traductrice. Les nuances sont subtiles, mais non négligeables : « J'étais habituée à ce qu'on me confie un texte, que je le traduise et le livre. Il est plus difficile de réviser le texte d'une autre personne. Je ne dois pas aller trop loin dans la révision au point de le réécrire, tout en m'assurant de ne pas passer à côté d'erreurs ou d'en introduire de nouvelles. »

C'est avec ce même souci du détail affiché par Pamela que les employées et employés du Bureau de la traduction répondent chaque année à des milliers de demandes. Au cours de l'exercice 2023 à 2024, le Bureau a traduit 371 millions de mots, offert 47 000 heures d'interprétation, et créé et mis à jour près de 19 000 fiches terminologiques dans TERMIUM Plus® – pour ne nommer que quelques-unes de ses réalisations.

Grâce à ses nombreux services et outils linguistiques, le Bureau de la traduction est devenu la référence langagière pour les parlementaires canadiens, les fonctionnaires fédéraux et la population au Canada et ailleurs dans le monde. À l'aube de son centenaire, il continue à évoluer et son personnel spécialisé adopte activement les nouvelles technologies afin de continuer à offrir son expertise en services linguistiques.

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