Vidéo – Harriet Tubman

A l’occasion du 100e anniversaire de sa mort, cette vidéo rend hommage à Harriet Tubman qui, au 19e siècle, a risqué sa propre vie pour aider les esclaves à retrouver leur liberté grâce au chemin de fer clandestin.

Transcription

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Harriet Tubman : Humaniste. Leader. Héroïne.

Durée de la vidéo : 5:56 minutes

[Le logo de Patrimoine canadien apparaît.]

[Au début de la vidéo, le grand titre est écrit à l’écran : « Harriet Tubman ». Le sous-titre apparaît sous celui-ci : « Humaniste. Leader. Héroïne. ». Une ancienne carte du Canada sert d’arrière-plan. Les titres s’envolent et la carte disparaît dans un fondu au noir.]

[En bruit de fond, une femme commence à fredonner une chanson.]

Narrateur : Le chemin de fer clandestin était un réseau secret de routes et de maisons sûres qui a permis aux Noirs d’échapper à l’esclavage et de se réfugier au Canada ainsi que dans certains États libres du Nord.

[Des images défilent en fondu. Des photos montrent une vieille cabane en bois et un chemin de terre. Une carte montre une partie des États-Unis.]

Narrateur : Certains croient que des messages secrets dissimulés dans des motifs de courtepointe ont aidé des esclaves à s’affranchir dans les États du Sud.

[Des patrons de courtepointes apparaissent en fondu par-dessus la carte des États-Unis. Puis, il y a un fondu au noir.]

Narrateur : Dans la même veine, on croit que les chants de gospel servaient de moyen de communication entre les esclaves qui empruntaient le chemin de fer clandestin. Les paroles contenaient des messages codés et des avertissements au sujet de leurs déplacements.

[Un dessin qui montre des gens travaillant dans un champ est remplacé progressivement par une autre carte ancienne. Les paroles de la chanson entendue paraissent par-dessus la carte : « Wade in the water ». La carte est remplacée petit à petit par une vue pittoresque d’un lac ou d’une rivière au crépuscule.]

Narrateur : Bien des gens doivent leur liberté à la détermination, à la bravoure et à l’altruisme d’une seule personne. Cette personne se nomme Harriet Tubman. La « Moïse noire », comme on la surnommait souvent, est bien connue pour avoir mené nombre d’esclaves vers la liberté, au Canada, en suivant l'étoile Polaire.

[Une photo en noir et blanc de Harriet Tubman apparaît lentement à l’écran. Elle est remplacée progressivement par une séquence vidéo de l’étoile Polaire brillant dans la nuit.]

Narrateur : Elle a effectué d’innombrables voyages sans jamais perdre un passager. Mme Tubman, une esclave fugitive du Maryland, était résolue à abolir la misère et les souffrances de son peuple.

[Le dessin d’une ville entourée de champs cède progressivement la place à une autre photo en noir et blanc de Harriet Tubman.]

[Une femme, Rosemary Sadlier, paraît au milieu de l’écran. Elle est debout dans un vieux bâtiment, un foyer derrière elle.]

Rosemary Sadlier : Avant de devenir la célèbre « conductrice » du chemin de fer clandestin, Harriet Tubman était une esclave africaine.

[Une photo en noir et blanc de Harriet Tubman apparaît du côté gauche de l’écran. Sous la photo paraît une légende qui explique qu’il s’agit de Rosemary Sadlier, Ordre de l’Ontario, auteure et présidente de l’Ontario Black History Society.]

Rosemary Sadlier : Comme elle était très peu supervisée, elle se sentait presque libre lorsqu’elle travaillait à abattre des arbres et à couper du bois au Maryland.

[La photo de Harriet Tubman disparaît, mais celle de Mme Sadlier demeure à l’écran.]

Rosemary Sadlier : Un jour, alors qu’elle était dans les champs, elle aperçut quelqu’un qui essayait de s’échapper; mais en voulant aider cette personne, elle fut blessée. Cet événement a raffermi son désir de liberté.

[Une image d’esclaves travaillant dans un champ apparaît du côté droit de l’écran. Au bout de quelques secondes, elle disparaît. Mme Sadlier est seule à l’écran.]

Rosemary Sadlier : Harriet Tubman était la plus jeune de sa famille, avec laquelle elle a travaillé plus tard dans les champs. Quand elle s’est mariée et a découvert que son mari ne voulait pas partir vers le Nord avec elle, elle est partie toute seule.

[Une carte des États-Unis apparaît. La caméra se déplace vers le nord. Des « X » rouges montrent le chemin suivi par Harriet Tubman.]

Narrateur : Elle prit le risque de se rendre à Philadelphie, où elle s’est associée à des abolitionnistes et en a beaucoup appris sur certaines parties du réseau qui reliaient le chemin de fer clandestin.

[La carte disparaît dans un fondu au noir.]

Narrateur : En 1850, après que le gouvernement américain eut promulgué la loi sur les esclaves fugitifs, qui avait une très large portée, Harriet guida des esclaves fugitifs jusqu’au Canada. Des propriétaires d’esclaves furieux promirent des récompenses pour sa capture, mais elle poursuivit son travail en dépit des énormes risques personnels qu’elle courait. Tenace et courageuse malgré sa petite stature, elle portait toujours une arme pour intimider ceux qui appuyaient l’esclavage et pour décourager les esclaves d’abandonner en cours de route un voyage aussi ardu. Elle menaçait quiconque voulait faire demi-tour, car elle savait que les personnes qui se désistaient représentaient un danger : elles étaient susceptibles de révéler l’emplacement des routes et des maisons sûres.

[Des images se succèdent, y compris ce qui suit : le texte de la loi sur les esclaves fugitifs, une carte qui se déplace du nord des États-Unis au sud de l’Ontario, au Canada, une ancienne affiche annonçant une récompense de 150 $, un dessin de Harriet Tubman une arme à feu à la main et l’image d’un chemin de terre dans une forêt.]

[Mme Sadlier réapparaît.]

Rosemary Sadlier : En tant que « chef de train » du chemin de fer clandestin, Mme Tubman était confrontée à la difficulté de maintenir la motivation des gens et de les garder groupés, tandis qu’ils voyageaient la nuit et se dissimulaient le jour.

[Un dessin de Harriet Tubman apparaît du côté droit de l’écran, près de Mme Sadlier.]

Rosemary Sadlier : Étant donné la réussite de Mme Tubman dans l’organisation de ces fuites en groupe, les propriétaires d’esclaves offraient des fortes récompenses pour sa capture. Elle aurait dirigé environ dix-neuf missions d’évasion.

[La photo disparaît. Mme Sadlier est seule à l’écran.]

Rosemary Sadlier : Même si elle savait qu’elle pouvait être torturée, tuée ou revendue plus loin, dans les États du Sud, c’est la perte des membres de sa famille qui effrayait le plus Harriet Tubman. Elle s’est fait un honneur de sauver tous les membres de sa famille et de les installer en Ontario et, par la suite, dans l’État de New York. Elle a consacré sa vie à la liberté des autres.

[Une photo en noir et blanc de Harriet Tubman remplace celle de Mme Sadlier.]

Narrateur : St. Catharines, en Ontario, était l’une des villes traversées par Harriet au cours de ses voyages. Comme cette ville offrait des possibilités d’emploi aux anciens esclaves, bon nombre d’entre eux s’y sont établis, incluant ses parents, ses frères et sœurs et leur famille.

[La photo de Harriet Tubman est remplacée petit à petit par une photo aérienne en noir et blanc de St. Catharines. Cette photo cède graduellement la place à une carte de la région située à l’ouest du lac Ontario; puis, on fait un zoom sur St. Catharines. La carte disparaît ensuite en fondu et une photo d’hommes, de femmes et d’enfants noirs apparaît.]

Narrateur : Harriet Tubman a habité à St. Catharines de 1851 à 1857. Le rôle joué par Harriet dans le chemin de fer clandestin fut l’une des nombreuses réalisations inspirantes de sa vie. Elle a agi à titre d’activiste au sein du mouvement abolitionniste, à titre d’infirmière au cours de la guerre de Sécession et à titre d’espionne pour les forces de l’Union en Caroline du Sud.

[Une photo en noir et blanc de Harriet Tubman apparaît encore une fois à l’écran, suivie, au bout de quelques secondes, d’un fondu au noir.]

[Mme Sadlier apparaît de nouveau à l’écran.]

Rosemary Sadlier : Le chemin de fer clandestin n’avait plus raison d’être une fois la guerre de Sécession terminée. Harriet Tubman a travaillé activement pour les forces du Nord comme infirmière, espionne et cuisinière. Elle était en faveur du droit de vote pour les femmes, et elle a fondé une résidence pour les sans-abri. Elle est décédée en 1913, à l’âge de 93 ans.

[L’image de Mme Sadlier disparaît dans un fondu au noir. Une ancienne carte du Canada passe d’un côté à l’autre de l’écran.]

[Le générique suivant apparaît à l’écran :

  • Image de courtepointe : Troy University
  • Photos de Harriet Tubman :
    • Collection afro-américaine Charles B. Blockson
    • Bibliothèques de la Temple University
  • Wade in the Water: Roxanne Goodman et John Dapaah]

[L’adresse du site Web Canada.ca/mois-histoire-des-noirs apparaît à l’écran.]

[Le mot-symbole « Canada » apparaît, dont le dernier « a » est surmonté d’un drapeau canadien flottant au vent.]

[Fondu au noir.]

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