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Entre nous : faire entendre les histoires et les voix du SCC

La journée de Michelle Foreman s’étend sur des centaines de kilomètres dans les régions rurales du sud du Manitoba. Plusieurs fois par semaine, elle emprunte les routes des Prairies pendant des heures pour rendre visite à des délinquants dans l’exercice de ses fonctions d’agente de libération conditionnelle.

Elle aime son travail, les contacts personnels sont gratifiants.

« On ne s’ennuie jamais, déclare-t-elle lors d’un entretien téléphonique alors qu’elle roule sur un tronçon de route tranquille du Manitoba. Il n’y a jamais deux fois le même cas. »

Michelle supervise et soutient les délinquants libérés des établissements pénitenciers. Depuis près de 30 ans, elle joue un rôle de soutien dans la vie des personnes qui suivent un parcours de réinsertion. Il s’agit essentiellement de superviser et de gérer les risques, mais cela peut aussi bien comprendre la vérification de la santé mentale ou l’aide apportée aux délinquants pour qu’ils apprennent à devenir parents.

Travailler directement avec les gens, quelle que soit la difficulté du cas, est significatif. Michelle aime aider les autres.

Dans le cadre de son travail, elle a aidé un délinquant pendant vingt ans en le soutenant dans la réussite de son parcours de père célibataire. Elle a aussi vu son enfant grandir allant du stade de bambin à diplômé de l’école secondaire.

 Notre travail est très exigeant, mais intéressant, affirme-t-elle. Je n’aimerais pas ce travail si je n’avais pas l’impression d’aider les gens dans la vie. 

Michelle a l’esprit d’équipe. Dans son autre vie, elle était joueuse de basket-ball professionnel.

Elle a découvert le basket-ball comme elle a trouvé une carrière dans les services correctionnels : par hasard.

Après avoir commencé simplement à jouer à l’école secondaire, elle est tombée sur un groupe de filles qui jouaient au basket dans un gymnase local. Extravertie et enthousiaste, elle s’est jointe à elles et a appris qu’il s’agissait d’une séance d’essai pour une équipe provinciale. Les entraîneurs ont remarqué les capacités athlétiques de Michelle et l’ont encouragée à aller dans une école secondaire offrant de meilleures possibilités de basket-ball.

Michelle a joué au basket-ball universitaire tout en étudiant la psychologie à l’Université de Winnipeg. Les Winnipeg Wesmen ont connu un succès incroyable dans les années 90. L’équipe a participé à de nombreux tournois et a remporté une médaille d’argent nationale au cours des premières saisons de Michelle. Au cours de sa dernière saison, l’équipe a entamé le parcours le plus remarquable de l’histoire du basket-ball canadien.

Winnipeg a connu une série de 88 victoires entre 1993 et 1995, égalant ainsi le record de la plus longue série de victoires dans le basket-ball universitaire. L’équipe a dominé le basket-ball féminin de l’Ouest canadien et a remporté trois championnats nationaux en trois saisons. Michelle faisait partie de la première équipe championne et a été nommée joueuse la plus utile de la ligue.

Ses succès l’ont amenée à participer à des tournois internationaux et à entamer une carrière professionnelle. Elle a été remplaçante au sein de l’équipe canadienne avant de se joindre à l’équipe nationale maltaise lors de plusieurs championnats européens en tant que membre de l’équipe nationale étrangère. Elle a vécu sous le soleil de Malte et a joué dans la ligue nationale de basket-ball féminin.

Une photo de Michelle jouant au basket-ball sur la couverture du magazine « Sprint » en 1993.
Michelle fait la couverture d’un magazine
européen de basket-ball.

L’intérêt de Michelle pour l’application de la loi et la sécurité publique est né avant le basket-ball. Son père était policier, et lorsque Michelle est revenue au Canada en 1996, elle a postulé différents postes, dont un au SCC.

Elle a suggéré à son jeune frère de postuler également, et tous deux ont été embauchés par le SCC. Ils ont effectué leur recrutement et leur formation ensemble. Elle est rapidement devenue agente de libération conditionnelle et a tellement aimé son travail qu’elle a encouragé son mari, Jeff, à postuler. Il travaille actuellement comme agent correctionnel.

Le nouveau travail au SCC était intéressant, mais elle avait besoin de satisfaire son envie d’être sur le terrain. Elle a continué à retourner sur le terrain tout au long de sa carrière.

Elle s’est jointe à une ligue d’agents correctionnels, de policiers et de joueurs de football professionnels des Blue Bombers qui ont fait la tournée des écoles de la région de Winnipeg pour jouer au basket-ball. Les équipes se sont affrontées à l’heure du dîner devant les élèves afin de recueillir des fonds pour les Jeux olympiques spéciaux.

Les matchs ont également été une occasion d’exposer les élèves aux diverses possibilités professionnelles axées sur la collectivité. Michelle a servi de modèle pour la présence de femmes autochtones dans des domaines dominés par les hommes.

« Vous montrez aux jeunes filles qu’elles peuvent faire ce que font les hommes, a-t-elle déclaré. Je suis peut-être vieille, mais je peux encore lancer des tirs très précis. »

Les parties amicales étaient compétitives et, selon les propres termes de Michelle, elle a botté les fesses des adversaires.

Une vieille photo de Michelle Foreman portant un maillot des Winnipeg Wesmen et tenant un ballon de basket lors d’un match. Le logo du Manitoba Indigenous Sports Hall of Fame se trouve au bas de l’image, suivi du texte Athlète | Métis | Basket-ball
Michelle Foreman a été intronisée dans le Manitoba Indigenous Sports Hall of Fame dans la catégorie des athlètes en avril 2023.

Le groupe a continué à jouer jusqu’en 2020. Michelle a également participé à des tournois en Amérique du Nord. Elle a participé aux Jeux autochtones du Canada au sein de l’équipe du Manitoba et aux World Police Games.

Toute l’équipe de l’Université de Winnipeg a été intronisée entre 1992 et 1995 au Temple de la renommée du basket-ball canadien en reconnaissance de son parcours. En outre, Michelle a récemment été intronisée au Manitoba Indigenous Sports Hall of Fame.

« C’est peut-être dans le basket-ball que ma carrière a été la plus longue, mais quand je regarde les équipes dans lesquelles j’ai joué, je constate qu’elles comptaient de nombreuses femmes autochtones qui ont toutes réussi dans leur vie. »

Cette année, c’est Winnipeg qui accueille les jeux de la police. Michelle espère que certains joueurs envisageront de revenir sur le parquet pour la rejoindre dans le tournoi. Si ce n’est pas le cas, elle sera toujours présente sur le terrain, en tant qu’arbitre bénévole.

Michelle est agente de libération conditionnelle au SCC depuis près de trente ans. Elle prendra sa retraite au cours de l’été. Son temps en tant qu’agente de libération conditionnelle prendra fin, mais elle ne cessera jamais de jouer pour sa collectivité.

Entre Nous

Entre Nous est une publication du Service correctionnel du Canada (SCC). Elle présente des articles, nouveaux et anciens, sur les personnes et les programmes du SCC. Ces articles offrent une fenêtre intéressante sur la façon dont le SCC remplit sa mission visant à contribuer à la sécurité publique et à faciliter la réhabilitation. Entre Nous est l’endroit où trouver des articles informatifs, des balados et des vidéos sur le SCC.

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