Présentation de la nouvelle sous-commissaire des services correctionnels pour Autochtones

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« La commissaire n’aurait pas pu mieux choisir, a lancé Jason Hope, sous-commissaire régional de la région des Prairies. Je dirais qu’elle a une très bonne idée de ce qui doit se produire pour que l’organisation progresse et atteigne les résultats désirés. »

Jason parle de Kathy Neil, nommée sous-commissaire des services correctionnels pour Autochtones au mois de mai. Jusqu’ici, la Direction des initiatives pour les Autochtones (DIA) relevait du sous-commissaire principal du Service correctionnel du Canada (SCC). Kathy relèvera directement de la commissaire en tant que sous-commissaire et la DIA deviendra un secteur.

« Je crois qu’il est important d’avoir un sous-commissaire afin de donner plus de poids aux services correctionnels pour Autochtones et de donner à ce portefeuille une place à la table, a déclaré Kathy. L’éducation et la sensibilisation font partie de mes responsabilités, tout comme, selon moi, le fait de changer un peu le statu quo, ou la façon de penser, et de veiller à ce que nous envisagions les enjeux correctionnels dans une perspective autochtone. »

Une bonne compréhension des services correctionnels

Kathy comprend très bien les aspects opérationnel et interventionnel des services correctionnels. Elle a gravi les échelons en commençant par les services de première ligne en 1996 en tant qu’agente correctionnelle au Pénitencier de la Saskatchewan. Elle a également travaillé comme agente de libération conditionnelle, au sein du Programme d’emploi et d’employabilité de CORCAN (une initiative qui favorise l’acquisition d’emplois et de compétences), comme directrice adjointe, Services de gestion, sous-directrice d’établissement, directrice d’établissement intérimaire et directrice régionale, Services de santé, dans la région des Prairies. Elle a également participé à la mise en œuvre des unités d’intervention structurée.

Elle a également participé à la mise en œuvre des unités d’intervention structurée.

« Elle comprend bien l’organisation dans son ensemble puisqu’elle a gravi les échelons, ce qui lui a permis de gagner le respect des autres membres du personnel, a dit Lisa Barton, agente de projet pour le portefeuille de la collectivité de la DIA à l’administration régionale des Prairies à Saskatoon. Lisa et Kathy ont travaillé ensemble depuis qu’elles étaient agentes correctionnelles dans les années 1990.

Jason travaille également avec Kathy depuis plus de 20 ans. Lorsqu’il était directeur du Pénitencier de la Saskatchewan, elle était sous-directrice.

Il a fait écho aux propos de Lisa : « Kathy comprend très bien les besoins actuels. Ils ne se résument pas aux services correctionnels et à la mise en place des mesures qui s’imposent, étant plutôt axés sur la création de forts partenariats avec les communautés et les organismes autochtones. »

Kathy a acquis ses connaissances grâce à ses expériences personnelles, étant elle-même une Métis originaire de Prince Albert, en Saskatchewan. Ainsi, elle apporte une perspective autochtone qui peut s’intégrer à tous les aspects des services correctionnels.

Lisa a mentionné que la région des Prairies (Saskatchewan, Manitoba et Alberta) comprend une large population d’Autochtones et affiche aussi le plus haut taux de surreprésentation de délinquants autochtones. Il y est donc primordial de savoir comment collaborer avec les organismes et les communautés autochtones pour bâtir un réseau de soutien susceptible de favoriser la réinsertion sociale en toute sécurité des délinquants autochtones. Lisa pense que Kathy, en tant que sous-commissaire des services correctionnels pour Autochtones, pourra favoriser ce processus.

« Je m’emploierai notamment à accroître l’engagement communautaire, a convenu Kathy, pour ensuite trouver une façon — cette dernière étant probablement plus importante pour le système que pour les détenus — de consigner ces renseignements et de veiller à ce que nous les utilisions à bon escient dans le processus décisionnel. »

Les Aînés : une priorité

Les Aînés figurent également au sommet des priorités pour la nouvelle sous-commissaire. Pour elle, il est important de valoriser leur travail et de souligner l’incidence qu’ils peuvent avoir sur les délinquants.

Les Aînés jouent un rôle crucial dans l’aide aux délinquants. Une de mes priorités sera de mieux faire comprendre l’importance de leur rôle et de faire en sorte qu’ils sentent que le SCC reconnaît l’importance de leur rôle et qu’ils ont foi en cet engagement auprès des partenaires communautaires, » a-t-elle déclaré.

Elle a mentionné l’importance de donner plus de pouvoir aux Aînés et de mieux les diriger dans le cadre de la Directive du commissaire (DC) 702. Les DC contiennent des politiques et des lignes directrices qui offrent une orientation au personnel relativement aux principaux aspects des services correctionnels. La DC 702 oriente l’offre d’interventions adaptées à la culture des délinquants autochtones. Kathy a aussi mentionné que le travail qui s’accomplissait dans le but d’élaborer des lignes directrices relativement à la façon de travailler avec les Aînés était tout aussi important.

La sous-commissaire se concentrera également sur le rétablissement du lien entre les délinquants autochtones et leur culture, et la façon dont cette reconnexion culturelle peut aider à réduire le risque et à améliorer la sécurité publique.

Expériences vécues 

« Elle a vécu des expériences, a ajouté Jason. Elle comprend certains des défis que doivent affronter les communautés des Premières Nations, métisses et inuites. Elle voit à quel point l’incarcération et le système de justice pénale ont eu une incidence sur ces communautés. Elle perçoit potentiellement de quelle manière nous devons aller de l’avant et réellement tenter d’améliorer nos efforts de réconciliation — soit en ne voyant pas le terme “réconciliation” comme un simple mot, mais comme une initiative, une philosophie à intégrer à notre façon de faire. »

« La vérité et la réconciliation — selon moi, il s’agit en grande partie d’une prise de conscience, a déclaré Kathy. Elles nous aident à reconnaître les actes colonialistes du passé et à aller de l’avant dans un esprit de respect mutuel et de compréhension. Dans mon rôle, je dois m’assurer que les décideurs connaissent les conséquences des actes du passé, et qu’ils en tiennent compte dans la prise de décisions qui touchent les services correctionnels. Je peux y arriver en apportant une perspective autochtone au sein de la haute direction. Selon moi, la vérité et la réconciliation, c’est la reconnaissance des actes du passé et le travail auprès des communautés autochtones pour améliorer les choses à partir de maintenant. »

Jason a mentionné qu’il avait déjà remarqué des changements depuis que Kathy a été nommée sous-commissaire au mois de mai. Les régions des Prairies et du Pacifique comptent des établissements visés à l’article 81, comme les pavillons de ressourcement. Ces établissements permettent de fournir des services correctionnels adaptés à la culture autochtone pour mieux répondre aux besoins des délinquants, notamment en tenant compte des principes de justice et de réconciliation des Autochtones. Les programmes qu’on y retrouve intègrent notamment un soutien et des conseils offerts par des Aînés. Le Québec possède un pavillon de ressourcement, mais les régions de l’Ontario et de l’Atlantique ne comptent aucun établissement visé à l’article 81. Selon Jason, des discussions ont été entamées dans ces régions dans le but d’y exploiter de tels établissements.

Lisa Barton et Kathy sont restées en contact tout au long de leur carrière. Lisa est persuadée que « les choses bougeront pour les peuples autochtones sous la direction de Kathy. Qu’ils soient incarcérés ou dans la collectivité, nous travaillons à changer les choses pour aider les délinquants autochtones sous notre responsabilité à réintégrer leur communauté autochtone de façon positive. »