Stratégies de transformation
Le Bureau des grands projets soutient également les secteurs d'intérêt et d’activité stratégiques qui seront transformateurs pour le Canada et sa population. Ce travail s'effectue selon deux axes généraux :
- Transformation des processus : Le Bureau des grands projets travaillera à transformer les processus réglementaires de façon à pouvoir offrir la certitude que chaque projet sera évalué dans un délai de deux ans, du début à la fin.
- Projets et concepts transformateurs : Le Bureau des grands projets travaillera sur des projets et concepts transformateurs pour le Canada, notamment l’exploitation des minéraux critiques, l’énergie éolienne, les infrastructures essentielles dans le Nord, les ports et les infrastructures de transport donnant aux Canadiens et à nos marchandises l'accès au reste du monde, ainsi que les technologies novatrices de captage, de stockage et de gestion du carbone. Bien que ces projets et concepts présentent un potentiel illimité et remplissent les critères fixés en ce qui concerne la croissance, la sécurité, la diversification des marchés et la réconciliation, ils n’en sont qu’à leurs débuts et doivent être peaufinés.
Le Bureau des grands projets a créé des équipes de développement des affaires qui travailleront avec les provinces, les territoires, les promoteurs et les peuples autochtones afin de transformer ces stratégies en projets réalisables.
Projets transformateurs
Train à grande vitesse Alto
Train à grande vitesse Alto Le premier train à grande vitesse du Canada, s’étendant sur environ 1 000 km de Toronto à Québec et atteignant des vitesses allant jusqu’à 300 km/h pour réduire de moitié les temps de trajet et relier près de la moitié de la population canadienne. En reliant les grands centres des régions les plus densément peuplées du Canada, cette initiative aura des retombées positives par rapport aux principales priorités du Canada, y compris ce qui suit :
- Logement : contribution à l’offre de logements le long du parcours, avec un objectif de 63 000 unités.
- Environnement : fournir un moyen de transport durable, avec un objectif de 25 millions de tonnes d’émissions de CO2 évitées.
- Création d’emplois : création d’emplois bien rémunérés avec un objectif de création de 51 000 emplois sur 10 ans.
Le Canada est le seul pays du G7 à ne pas disposer d’un train à grande vitesse – pour faire face à la crise imminente des transports, le Canada a choisi cette solution audacieuse et ambitieuse. Le Bureau des grands projets s’efforcera d’accélérer le travail sur les plans de l’ingénierie, du processus réglementaire et de l’obtention des permis afin de permettre le début de la construction du projet dans un horizon ciblé de cinq ans.
Dernières mises à jour : Dans le budget de 2025, le gouvernement propose d’adopter une loi afin d’accélérer le développement du train à grande vitesse Alto.
Port de Churchill plus
S’appuyant sur le leadership du Groupe Artic Gateway, ce projet permettra d’améliorer le port de Churchill et d’élargir les corridors commerciaux grâce à une route praticable en toutes saisons, à une ligne de chemin de fer modernisée, à un nouveau corridor énergétique et à une capacité de déglaçage maritime. La stratégie transformatrice accorderait la priorité à la participation autochtone, par l’intermédiaire d’une nouvelle société Couronne-Autochtones au Manitoba, et élaborerait les projets nécessaires pour faire du port de Churchill en une porte d’entrée majeure quatre saisons et à double usage dans la région. L’augmentation de la capacité d’exportation dans le Nord par l’intermédiaire de la baie d’Hudson contribuerait à accroître et à diversifier le commerce avec l’Europe et d’autres partenaires. Le Bureau des grands projets travaillera avec les promoteurs éventuels afin d’apporter de la certitude aux processus réglementaires qui attirera des sources privées et publiques d’investissement en capital et relieront plus étroitement Churchill au reste du Canada.
Dernières mises à jour : Le Bureau des grands projets a créé une équipe de développement des affaires qui travaillera avec le gouvernement du Manitoba, les promoteurs et les peuples autochtones afin d’approfondir la stratégie de transformation du port de Churchill Plus. Afin de définir les travaux de développement futurs, le Bureau des grands projets collabore avec le gouvernement du Manitoba à l’élaboration d’une charte de projet dans le but d’harmoniser les efforts à l’égard de cette importante initiative.
Minéraux critiques
Le Canada peut être une puissance dans le domaine de l’extraction et de la valorisation des minéraux critiques pour les industries qui peuvent émerger au Canada et pour diversifier et servir les marchés d’exportation. L’une des priorités du Bureau des grands projets sera d’aider un plus grand nombre de projets de minéraux critiques à prendre des décisions finales en matière d’investissement, en mettant l’accent sur la durabilité et la certitude réglementaire. Ainsi, les promoteurs de projets de minéraux critiques qui collaborent avec les communautés autochtones et locales, les investisseurs, et les provinces et territoires pourront développer des projets comme la Fosse du Labrador au Québec et à Terre-Neuve-et-Labrador, le corridor de conservation des minéraux critiques du Nord-Ouest en Colombie-Britannique et le Cercle de feu en Ontario. La stratégie conduira à la construction de ports et de routes et se concentrera sur le premier et le dernier kilomètre. Le Canada, grâce à son leadership au G7, établit également des liens avec des partenaires mondiaux afin de mettre sur pied une alliance pour minéraux critiques afin de jumeler les projets qui offrent un approvisionnement sûr et les partenaires mondiaux dont les industries génèrent une demande. Ce travail permet de saisir les occasions de créer de nouvelles chaînes de valeur des minéraux critiques pour les technologies propres et les applications dans le domaine de la défense, par exemple : développer des « mines à des aimants » en utilisant nos ressources en terres rares, renforcer les capacités de traitement et de fabrication et effectuer le raffinage et le traitement des minéraux nécessaires à la production d’énergie propre, au stockage de l’électricité et à la fabrication de véhicules électriques.
Dernières mises à jour : Les trois projets ont été renvoyés au BGP le 13 novembre 2025, à la suite de l’annonce récente, en marge de la réunion ministérielle du G7 sur l’énergie et l’environnement, de 26 nouveaux investissements, partenariats et mesures visant à accélérer des projets d’une valeur de 6,4 milliards de dollars dans le secteur des minéraux critiques.
Collectivement, ces projets s’appuient sur les efforts déployés par le gouvernement du Canada dans le cadre de la Stratégie sur les minéraux critiques du Canada, dirigée par Ressources naturelles Canada, afin de renforcer les chaînes d’approvisionnement en minéraux essentiels à la défense et à la sécurité économique du Canada et de ses alliés.
Le budget de 2025 a accéléré davantage ces efforts grâce à la création d’un Fonds du premier et du dernier kilomètre ainsi qu’à des investissements dans le cadre de la Stratégie industrielle de défense et à des améliorations aux mesures fiscales visant à soutenir le secteur canadien des minéraux critiques.
Wind West Atlantic Energy
Il s’agit d’un projet qui exploiterait plus de 60 GW de potentiel éolien en Nouvelle-Écosse et dans l’ensemble du Canada atlantique, en reliant cette énergie renouvelable et sans émissions à l’Est du pays et au Canada atlantique pour répondre à la demande en croissance rapide. Le Bureau des grands projets fera progresser le projet éolien «Wind West » dans l’Atlantique avec les promoteurs afin d’en faire l’élaboration et d’offrir la certitude réglementaire qui attire les investissements privés et ouvre la voie à l’exploitation à long terme des ressources éoliennes dans les provinces maritimes. Le projet éolien « Wind West » pourrait être le premier projet d’exploitation de l’énergie éolienne extracôtière au Canada et établirait l’échelle, l’orientation et la trajectoire de la croissance future. L’obtention d’une capacité de 5 000 MW au cours de la première phase pourrait permettre de produire 24 TWh d’énergie propre chaque année et de générer des milliards de dollars en nouveaux investissements et en activité économique partout au Canada, sous l’impulsion du secteur privé. Ce partenariat énergétique de l’Est pourrait inclure d’importants projets, comme des interconnexions entre le Nouveau-Brunswick et la Nouvelle-Écosse, des câbles de transport entre l’Île-du-Prince-Édouard et le Nouveau-Brunswick ainsi que le Québec, et la mise en valeur de Churchill Falls et de l’île Gull à Terre-Neuve-et-Labrador.
Dernières mises à jour : En juillet 2025, le gouvernement du Canada et la province de la Nouvelle-Écosse ont conjointement désigné quatre zones pour l’exploitation potentielle d’éoliennes extracôtières afin d’appuyer l’objectif initial de la Nouvelle-Écosse, soit délivrer des permis pouvant atteindre 5 GW d’énergie éolienne extracôtière d’ici 2030.
Le 20 septembre 2025, le gouvernement du Canada et la province de la Nouvelle-Écosse ont formulé une directive conjointe à l’intention de la Régie Canada–Nouvelle-Écosse de l’énergie extracôtière pour que celle-ci lance un processus de préqualification et une demande d’information afin d’appuyer le processus de délivrance des premiers permis relatifs aux terres submergées pour l’énergie éolienne extracôtière au Canada. Cette mesure contribuera à attirer des investissements qualifiés et donnera au public, aux groupes autochtones et aux intervenants l’occasion de donner leur avis concernant la voie à suivre.
Plus tard à l’automne 2025, la Régie Canada–Nouvelle-Écosse de l’énergie extracôtière devrait lancer le tout premier appel d’offres pour l’énergie éolienne extracôtière et délivrer les premiers permis relatifs aux terres submergées au cours de la deuxième moitié de 2026.
Pathways Plus
Un projet de captage, d’utilisation et de stockage du carbone en Alberta assorti d’une infrastructure énergétique supplémentaire qui soutiendrait un secteur de l’énergie conventionnelle solide tout en réduisant la quantité et l’intensité des émissions des sables bitumineux. Ce projet a le potentiel de faciliter des exportations de pétrole ayant une faible empreinte carbone de la région des sables bitumineux de l’Alberta vers une variété de marchés possibles. Le Bureau des grands projets élaborera une stratégie pour construire le projet de Pathways qui réduirait les émissions en amont du secteur de l’énergie classique, tout en catalysant l’investissement privé dans une infrastructure énergétique supplémentaire qui soutiendrait un secteur de l’énergie classique fort tout en réduisant la quantité et l’intensité des émissions des sables bitumineux. Le projet du Pathways représente 16,5 milliards de dollars en PIB, 12,2 milliards de dollars en revenus du travail et entre 18 500 et 43 000 emplois par année.
Dernières mises à jour : Le gouvernement fédéral et le gouvernement de l’Alberta ont mis sur pied un groupe de travail pour discuter de la façon dont ils pourraient travailler ensemble pour faire avancer ce projet. Dans le budget de 2025, le gouvernement a annoncé son intention de prolonger de cinq ans, soit de 2031 à 2035, les taux de crédit complets dans le cadre du crédit d’impôt à l’investissement pour le captage, l’utilisation et le stockage du carbone (CUSC), ce qui devrait contribuer à améliorer l’aspect financier des projets.
Corridor essentiel de conservation du Nord-Ouest : Nord-Ouest de la Colombie-Britannique et Yukon
Projets annoncés actuels soumis au BGP qui sont liés à cette stratégie : Expansion de la mine Red Chris, Ligne de transport d’électricité de la côte nord, Terminal de GNL Ksi Lisims
La côte nord-ouest du Canada abrite le Triangle d’or, l’une des régions du monde les plus riches en minéraux et métaux qui sont indispensables à la transition énergétique et aux chaînes d’approvisionnement de défense du Canada et de ses alliés. Bordée par l’océan Pacifique, la côte nord-ouest est aussi l’une des portes d’entrée du Canada vers les marchés mondiaux. On y trouve des communautés dynamiques au cœur d’un environnement naturel spectaculaire dominé par les montagnes, les glaciers, les bassins hydrographiques et les écosystèmes côtiers.
Le Corridor essentiel de conservation du Nord-Ouest : Nord-Ouest de la Colombie-Britannique et Yukon prévoit plusieurs initiatives d’envergure, notamment la construction d’infrastructures, comme la ligne de transport d’électricité de la côte nord, et des projets de développement des ressources comme celui du Terminal de LNG Ksi Lisims (lui aussi soumis au BGP). Travailler avec les parties prenantes et les détenteurs de droits à l’atteinte de nos objectifs communs est un élément important de cette approche, ce qui permet de libérer le potentiel économique du Canada, dans l’intérêt des Canadiens.
Pour s’assurer que les décisions d’investissement concernant les infrastructures et les zones de conservation indispensables au développement accéléré de la région du Triangle d’or soient prises, cette initiative a été présentée au Bureau des grands projets afin que soit mis en place un plan coordonné pour la région.
La concrétisation du corridor améliorera la compétitivité climatique du Canada, transformera fondamentalement la vie de milliers de Canadiens et de Canadiennes, hissera le Canada au rang de chef de file mondial dans le domaine des minéraux critiques et favorisera la prospérité dans l’ensemble du pays.
Corridor économique et de sécurité pour l’Arctique
Le corridor économique et de sécurité pour l’Arctique est une bouée de sauvetage stratégique. Conçu comme une infrastructure à double usage, il appuie les objectifs du Canada en matière de défense et d’économie. Qu’il s’agisse de ports fortifiés, de routes toutes saisons, de pistes d’atterrissage ou de systèmes de communication, il est conçu pour servir les opérations militaires et le développement commercial. Ce corridor renforce la souveraineté du Canada dans l’Arctique et ouvre de nouvelles possibilités pour les collectivités nordiques et l’industrie canadienne. C’est là que la dissuasion se conjugue avec le développement pour créer une épine dorsale de la sécurité et de la prospérité.
Dernières mises à jour : Le budget de 2025 propose de verser 1 milliard de dollars sur quatre ans, à compter de 2025-2026, à Transports Canada pour créer le Fonds d’infrastructure pour l’Arctique, qui investira dans de grands projets de transport dans le Nord pouvant avoir un usage à la fois civil et militaire, comme des aéroports, des ports de mer, des routes praticables en toute saison et des autoroutes. Ces investissements renforceront la souveraineté du Canada, stimuleront le développement économique et la création d’emplois dans les communautés du Nord, feront avancer la réconciliation économique avec les Autochtones et favoriseront encore plus la diversification du commerce en ouvrant de nouvelles portes d’entrée sur les marchés mondiaux. Les investissements dans des infrastructures à double usage dans le Nord permettront de répondre de manière fiable aux besoins tant militaires que locaux, le gouvernement reconnaissant que les Inuits, les Premières Nations et les autres habitants du Nord sont les mieux placés pour déterminer les besoins de leurs communautés.
Pour que le Fonds d’infrastructure pour l’Arctique puisse mieux soutenir la réalisation de projets dans le Nord, le budget de 2025 propose aussi de verser 25,5 millions de dollars sur quatre ans, à compter de 2025-2026, à Relations Couronne-Autochtones et Affaires du Nord Canada, et 41,7 millions de dollars sur quatre ans, à compter de 2025-2026, à l’Agence canadienne de développement économique du Nord pour accélérer les processus de réglementation dans le Nord canadien, qui comprendront des consultations avec les gouvernements et organisations autochtones et les communautés locales. Le Canada est une nation arctique. Les partenariats avec les Autochtones sont essentiels à la souveraineté du Canada et aux investissements liés à la sécurité.
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