Un marin autochtone adopte le mode vie de la Marine

Le 17 juin 2022 - La Marine royale canadienne

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Les Haïdas, un groupe autochtone qui a traditionnellement élu domicile à Haida Gwaii (îles de la Reine-Charlotte) depuis plus de 12 000 ans. Haida Gwaii est un archipel au large de la Colombie-Britannique.

Il y a un long chemin de Haida Gwaii, en Colombie-Britannique à Halifax, tant en matière de distance que de culture.

Le matelot de 3e classe (Mat 3), Jesse Ryan, est un membre de la Nation Haïda, un groupe autochtone qui a traditionnellement élu domicile à Haida Gwaii (îles de la Reine-Charlotte) depuis plus de 12 000 ans. Haida Gwaii est un archipel au large de la Colombie-Britannique.

Haida Gwaii signifie « îles du peuple » dans la langue des Haïdas, et le Mat 3 Ryan vient d’une famille de fiers Haïdas qui en ont fait leur foyer depuis des générations. Sa décision de s’enrôler dans la Marine royale canadienne l’a éloignée de sa terre ancestrale, mais lui a également ouvert un monde de nouvelles possibilités.

« Le moyen de subsistance de notre famille est de vivre de la terre et d’accepter ce que la nature nous offre », dit-il. « J’étais un pêcheur commercial avant de me joindre à la Marine, tout comme le reste de ma famille immédiate. »

Cependant, il souligne que la pêche a toujours été un moyen difficile d’avoir un revenu stable, entre les saisons mortes et les conflits territoriaux. Après avoir fondé une famille, il a pris la décision difficile de se tourner vers un avenir différent.

« Je savais que je devais toucher un revenu plus stable, mais je ne voulais pas cesser de travailler sur l’eau. »

Le Mat 3 Ryan s’est joint à la MRC il y a un peu plus d’un an et suit actuellement l’instruction de technicien – génie des armes à Halifax. Il a choisi ce groupe professionnel en se disant qu’il lui offrirait une bonne combinaison de formation pratique et d’études en classe. 

« Je cherchais un métier qui me permettrait d’élargir mes connaissances, et comme j’ai 29 ans, à peu près tout ce qui impliquait ma présence dans une salle de classe marquerait un changement dans ma routine. »

Le fait de quitter son village natal de Skidegate, à Haida Gwaii, où vivent 450 personnes et où les Autochtones constituent la majorité de la communauté, a été un choc culturel.

« Je dois me rappeler qu’un grand nombre de Canadiens n’ont pas grandi en travaillant ou en interagissant avec des Autochtones, et qu’ils ne savent pas toujours comment aborder un membre d’une minorité visible ou lui poser une question sur sa culture de manière appropriée. C’est agréable de voir que tant de collègues membres de la Marine s’intéressent à ma culture et aimeraient en savoir plus à ce sujet. »

Même s’il n’y a pas participé lui-même, le Mat 3 Ryan connaît le Programme Raven, unique en son genre, qui est organisé par la MRC à l’intention des jeunes Autochtones de l’ensemble du Canada. Ce programme national est conçu pour établir des liens avec les communautés autochtones de tout le pays et offre aux jeunes la possibilité d’avoir un emploi à temps partiel ou à temps plein au sein des Forces armées canadiennes (FAC) à la fin du programme.

Que les diplômés décident ou non de poursuivre une carrière dans les FAC, le programme Raven offre une formation militaire combinée à la culture et aux enseignements autochtones qui aide à développer des compétences comme la confiance en soi, l’autodiscipline, le travail d’équipe, la gestion du temps, le respect et la forme physique.

« L’un de mes instructeurs pendant mon instruction de base participait au programme Raven », déclare le Mat 3 Ryan. « Le caporal-chef Brendan Ryan-Lewis m’a beaucoup aidé pendant mon instruction de base, en imprimant des commandements en haïda pour moi et en m’informant sur le programme Raven. Inutile de dire que j’étais très heureux d’entendre parler de ce programme. »

Le Mat 3 Ryan a quelques idées sur la façon d’améliorer le recrutement des Autochtones dans l’armée.

« Il doit y avoir une plus grande sensibilisation à propos du programme Raven dans les régions moins peuplées, que ce soit par l’entremise d’annonces sur les médias ou de véritables recruteurs qui se rendent dans de plus petites localités. Les villages sont toujours le théâtre d’un événement quelconque, et si un militaire bien informé y faisait la promotion des FAC, je suis certain que le taux de recrutement serait beaucoup plus élevé. Je crois qu’un grand nombre d’Autochtones hésitent à s’enrôler dans l’armée parce qu’ils ont l’impression qu’ils n’y seraient pas à leur place, mais ce n’est pas du tout le cas. » 

Il recommanderait sans hésiter la Marine à ses amis et à sa famille.

« Bien sûr, l’instruction de base est difficile, mais dès que vous commencez à travailler sur votre carrière et à vous rendre au travail tous les jours avec des gens qui poursuivent les mêmes objectifs de carrière, cela devient beaucoup plus agréable. »   

Le Mat 3 Ryan suit actuellement sont instruction professionnelle et sera réaffecté sur la côte Ouest cet été.

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