L'histoire de la dépendance de Marie : vidéo

Transcription - L'histoire de Marie-Louise

Transcription - L'histoire de Marie-Louise

Une photo de jeune fille
Marie-Louise : Quand j'étais petite je m'impliquais beaucoup là avec ma famille. C'est sûr que j'adore jouer.

Une photo de la jeune fille en costume de karaté

Marie-Louise : J'avais beaucoup de petites amies. On faisait beaucoup de camping avec mes deux frères et ma sœur.

Une photo d'elle avec un bébé

Marie-Louise : En 2009, j'ai terminé mon cours d'infirmière auxiliaire…

En habit de graduation

Marie-Louise : … et puis au début quand je travaillais, je travaillais beaucoup,

Elle est assise seule dans une cuisine.

Marie-Louise : Moi, dans le fond, j'avais accès à des médicaments, des narcotiques surtout.

Elle sourit en agitant sa tête.

Marie-Louise : J'en donne à mes patients, pourquoi ce ne sera pas bon pour moi?

Elle ferme ses yeux.

Marie-Louise : C'est là que je me suis trompée.

Un titre apparaît à l'écran: L'histoire de Marie-Louise

La jeune femme est assise seul dehors, à une table de piquenique.

Marie-Louise : Moi je venais de me marier, c'est sûr, c'était beaucoup. J'étais quand même jeune, 21 ans, il y avait beaucoup de stress, puis je travaillais beaucoup trop, je travaillais des fois des doubles, c'était beaucoup trop pour moi qui venait de commencer, donc c'est là qu'à un moment donné tout a décollé; je me suis dit « bon je pourrais peut-être essayer une petite pilule pour dormir…

Elle croise ses mains. Elle hoche la tête.

Marie-Louise : … et de une s'est découlé six ans de dépendance.

Un couple dans un salon

Audrey-Ann : Ma sœur a tout le temps été, comment je pourrais dire, la personne que, la personne ressource un peu, que le monde allait voir. Fait qu'au début je pense qu'elle avait plus de misère à s'ouvrir à nous à cause de ça parce qu'elle ne voulait pas nécessairement qu'on la voit comme ça.

À l'extérieur

Marie-Louise : Je continuais à travailler mais mes nuits je le savais que des médicaments pour dormir, j'étais vraiment accro là, il m'en fallait tout le temps en plus. Comment je vivais? J'étais en dépression totale. Mes congés je les passais à rien faire. Je voyais même plus mes amis.

Elle s'éloigne de la table de piquenique.

Marie-Louise : J'avais tellement mal partout, à force de prendre des antidouleurs et tout. C'est rendu que j'avais mal partout si je ne les prenais pas.

Elle est debout à une porte de patio.

Marie-Louise : Donc, j'ai pris certains narcotiques sans permission bien sûr puis ça, ça m'a mené à la perte de ma carrière puis ça m'a poussé à faire certaines choses aussi que… qui m'ont mené à la détention, c'est pas drôle, je me suis retrouvée avec rien.

Elle hoche la tête.

Marie-Louise : Rien du tout.

Elle monte un escalier de randonnée.

Marie-Louise : À partir de là là, ça a découlé que, regarde, il fallait que ça change ma vie. Moi, je suis pas faite pour être en prison, c'est pas là qu'est ma place. Si je me suis rendue là, il faut que je me réveille puis vite c'est le temps.

Sa sœur est assise dans un salon.

Audrey-Ann : Moi je pense qu'il y a beaucoup de monde qui vont avoir honte comme ma sœur. Ma sœur au début ne voulait pas en parler probablement à cause de ça. Puis je pense que c'est pas un problème à avoir honte, mais que c'est plus un problème à affronter avec des gens qui peuvent vraiment t'aider, parce que tu peux pas affronter ça tout seul.

Les deux sœurs marchent dehors.

Marie-Louise : Je ne suis pas assez forte, j'ai besoin des autres aussi pour m'aider.

Un chien les accompagne.

Marie-Louise : Je ne pouvais pas combattre ça toute seule.

Elles se tiennent la main.

Marie-Louise : C'est vraiment les autres qui m'ont aidé. On fait un groupe, la force du nous. Vous n'êtes pas tout seuls, il y a toujours quelqu'un. Allez chercher de l'aide. Sortez de votre isolement.

Tout en marchant, les yeux de Marie-Louise se tourne vers le chien.

Audrey-Ann : Ma soeur, ça a toujours été mon modèle, ça a toujours été la personne que je vais voir quand ça ne va pas, ça a tout le temps été un petit peu ma moitié si on veut là. Puis peu importe, peu importe ce qui va se passer, je pense que ça va toujours rester comme ça parce qu'elle est ma sœur, je l'aime.

Les deux sœurs rient ensemble.

Marie-Louise : Bien aujourd'hui j'ai l'impression de vivre ma vie et pas de survivre à la vie. C'est carrément ça, aujourd'hui je peux vivre ma vie. Je regarde les petites choses puis c'est donc beau.

Elle se promène dans la forêt.

Marie-Louise : Je peux vivre ma vie maintenant. Je ne suis plus obligée de m'enterrer moi-même, non, c'est fini.

Elle et un jeune homme à ses côtés sourient en marchant.

NARRATEUR: Informez-vous et parlez de l'abus de médicaments d'ordonnance avec vos enfants. Visitez Canada.ca/preventiondesdrogues. Un message du gouvernement du Canada.

Les mots apparaissent à l'écran : Avec des remerciements à : Portage au Québec

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