Accord entre le Canada et l’Île-du-Prince-Édouard sur l’apprentissage et la garde des jeunes enfants – 2017-2020

Sur cette page

Entre :

Sa Majesté la Reine du Chef du Canada (ci-après « le Canada » ou « le gouvernement du Canada »), représentée par le ministre de l’Emploi et du Développement social (ci-après « le ministre fédéral »)

Et

Le Gouvernment de l’Île-du-Prince-Édouard (ci-après « l’Île-du-Prince-Édouard » ou « le gouvernement de l’Île-du-Prince-Édouard »), représentée par le ministre de l’Éducation, du Développement préscolaire et de la Culture (ci-après « le ministre provincial »)

Appelés collectivement « les parties »

Préambule

Attendu que le Canada et l’Île-du-Prince-Édouard ont convenu, le 12 juin 2017, d’un cadre multilatéral d’apprentissage et de garde des jeunes enfants dans lequel est énoncée leur vision commune pour l’apprentissage et la garde des jeunes enfants et est décrite leur approche pour concrétiser cette vision;

Attendu que la Loi sur le ministère de l’Emploi et du Développement social autorise le ministre fédéral à conclure des accords avec les provinces et les territoires afin de faciliter l’établissement, la coordination et la mise en œuvre de programmes ou de politiques qui font partie du mandat du ministre fédéral;

Attendu que l’Executive Council Act, RSPEI 1988, CAP E-12 autorise le ministre provincial à conclure avec le gouvernement du Canada des accords en vertu desquels le Canada prend la responsabilité de verser un financement pour compenser les frais encourus par le gouvernement de l’Île-du-Prince-Édouard pour la prestation de programmes et de services d’apprentissage et de garde des jeunes enfants;

Attendu que le Canada, conformément à sa Politique sur les paiements de transfert, a mis sur pied un programme de paiements de transfert afin de verser des fonds aux gouvernements provinciaux et territoriaux pour l’élaboration et la prestation de programmes et services réglementés liés à l’apprentissage et à la garde des jeunes enfants âgés de moins de six ans, en tenant compte des familles qui sont le plus dans le besoin;

Attendu que le Canada, en étroite collaboration avec les Autochtones, élabore actuellement un cadre distinct d’apprentissage et de garde des jeunes enfants autochtones;

Attendu que l’Île-du-Prince-Édouard investit dans l’apprentissage et la garde des jeunes enfants autochtones;

En conséquence, le Canada et l’Île-du-Prince-Édouard conviennent de ce qui suit :

1. Vision pour l’apprentissage et la garde des jeunes enfants

1.1 Le Canada et l’Île-du-Prince-Édouard conviennent que la vision, les principes et les objectifs à long terme pour l’apprentissage et la garde des jeunes enfants, qui sont énoncés dans le Cadre multilatéral d’apprentissage et de garde des jeunes enfants (« le Cadre ») qui se trouve en annexe (Annexe 1), orienteront l’investissement des fonds octroyés en vertu du présent accord.

2. Objectifs de l’apprentissage et de la garde des jeunes enfants et secteurs d’investissement dans ce domaine

2.1. Objectifs

2.1.1 Le Canada et l’Île-du-Prince-Édouard conviennent qu’au cours de la période visée par cet accord, grâce au soutien financier du Canada, l’Île-du-Prince-Édouard renforcera son système d’apprentissage et de garde des jeunes enfants en fonction des priorités locales, régionales et du système qui ont une incidence sur les familles ayant davantage de besoins. Ainsi, l’Île-du-Prince-Édouardaugmentera la qualité, l’accessibilité, le caractère abordable, la flexibilité et l’inclusivité des services d’apprentissage et de garde des jeunes enfants, ce qui lui permettra d’atteindre les objectifs suivants :

  1. augmentation de l’accès pour les enfants vivant dans les collectivités mal desservies et les enfants qui sont plus vulnérables, y compris les nourrissons, les enfants d’âge préscolaire, les enfants dont les parents occupent un emploi à horaire atypique ou un emploi saisonnier et les enfants des familles de nouveaux arrivants;
  2. augmentation des services d’apprentissage et de garde des jeunes enfants pour les enfants les plus vulnérables, y compris les enfants ayant des capacités uniques et les enfants des communautés acadiennes et francophones;
  3. accroître la qualité des expériences d’apprentissage et de garde offertes aux jeunes enfants par le personnel en mettant à la disposition de celui-ci du soutien à la formation en matière d’apprentissage et de garde des jeunes enfants.

La politique de l’Île-du-Prince-Édouard à l’égard de l’apprentissage et de la garde des jeunes enfants ainsi que l’approche pour l’atteinte de ces objectifs sont énoncées dans le plan d’action qui se trouve en annexe (annexe 2).

2.2 Secteurs d’investissement admissibles

2.2.1 L’Île-du-Prince-Édouard accepte d’utiliser les fonds provenant du Canada en vertu de cet accord en priorité pour les programmes et services réglementés d’apprentissage et de garde des jeunes enfants de moins de six ans.

  1. Par programmes et services réglementés, on entend les programmes et services qui respectent les normes établies ou contrôlées par des gouvernements provinciaux et territoriaux.
  2. Par programmes et services d’apprentissage et de garde des jeunes enfants, on entend les programmes et services offrant directement des services de garde et d’apprentissage aux enfants dans des installations, y compris, mais sans s’y limiter, les garderies institutionnelles et familiales accréditées, les centres de la petite enfance, les établissements préscolaires et les jardins d’enfants.

2.2.2 Afin d’élaborer des programmes et des services d’apprentissage et de garde des jeunes enfants et d’en faire la prestation, l’Île-du-Prince-Édouard convient de tenir compte des besoins des communautés de langue officielle en situation minoritaire à l’Île-du-Prince-Édouard.

2.2.3 Les types d’investissements comprennent les fonds d’immobilisations et de fonctionnement pour les programmes et services réglementés d’apprentissage et de garde des jeunes enfants, les frais subventionnés, la formation, le perfectionnement professionnel et le soutien pour les gens qui travaillent avec la petite enfance, l’assurance de la qualité, l’information et l’aiguillage des parents ainsi que les frais d’administration encourus par l’Île-du-Prince-Édouard pour la mise en œuvre et l’administration de cet accord.

2.2.4 Le Canada et l’Île-du-Prince-Édouard conviennent également de promouvoir et de définir des approches innovatrices identifiables et d’en assurer la mise en œuvre pour accroître la qualité, l’accessibilité, le caractère abordable, la flexibilité et l’inclusivité des systèmes d’apprentissage et de garde des jeunes enfants, et ce, tout en tenant compte des personnes qui en ont davantage besoin.

2.2.5 Le Canada et l’Île-du-Prince-Édouard conviennent que le financement ciblera les programmes et les activités, tels que décrits ci-dessus, destinés aux enfants de six ans et moins, qui auront une incidence sur les familles qui en ont davantage besoin, par exemple les familles à faible revenu, les familles autochtones, les familles monoparentales, les familles dans les communautés mal desservies, celles qui ont des horaires de travail non conventionnels ainsi que les familles qui ont des enfants ayant des niveaux de capacité variables. Les besoins incluent ceux qui découlent d’un accès limité à des programmes et services d’apprentissage et de garde des jeunes enfants dans la langue officielle des enfants ou de l’inexistence de tels services.

3. Durée de l’accord

3.1 L’accord entrera en vigueur au moment où la dernière signature y aura été apposée et prendra fin le 31 mars 2020, à moins que le Canada ou l’Île-du-Prince-Édouard le résilie, à la suite d’un avis écrit, en conformité avec les modalités prévues à la section 10 du présent accord. Le financement octroyé en vertu de cet accord, conformément à la section 4, couvrira la période du 1er avril 2017 au 31 mars 2020.

3.2 Renouvellement des accords bilatéraux

3.2.1 Le Canada s’engage à fournir à toutes les provinces et à tous les territoires, pendant la période de 2017-2018 à 2019-2020, une allocation fédérale annuelle qui sera au moins équivalente à celle proposée dans le présent accord. Le financement pour les années à venir sera versé lors du renouvellement des accords bilatéraux, à la condition que le Canada accepte les nouveaux plans d’action. Les données utilisées proviendront de l’évaluation des résultats obtenus en vertu du plan d’action énoncé à l’annexe 2.

3.2.2 Le renouvellement offrira la possibilité à l’Île-du-Prince-Édouard et au Canada d’examiner et de corriger le tir, au besoin, et de réorienter les nouvelles priorités dans les prochains accords bilatéraux en fonction des progrès réalisés.

3.2.3 Dans le cas où cet accord bilatéral serait renouvelé conformément aux dispositions de l’article 3.2.1, l’Île-du-Prince-Édouard continuera d’utiliser le financement prévu à cet effet pour couvrir les mêmes secteurs d’investissement admissibles que ceux couverts par le financement reçu pour la période de 2017-2018 à 2019-2020, sous réserve des conditions de cet accord renouvelé.

4. Dispositions financières

4.1 Ces contributions s’ajoutent, sans les remplacer, à celles que le Canada verse actuellement à l’Île-du-Prince-Édouard par l’intermédiaire du Transfert canadien en matière de programmes sociaux pour appuyer le développement de la petite enfance et l’apprentissage et la garde des jeunes enfants à l’Île-du-Prince-Édouard.

4.2 Allocation à l’Île-du-Prince-Édouard

4.2.1 Le Canada a déterminé qu’il transférera les montants maximaux suivants en entier aux provinces et aux territoires dans le cadre de la présente initiative, selon un taux de base fixe de deux millions de dollars par année pour chaque province et territoire, et en allouant le montant restant en fonction du nombre d’habitants, et ce, pour la période débutant le 1er avril 2017 et prenant fin le 31 mars 2020.

  1. 399 669 692 $ pour l’exercice financier débutant le 1er avril 2017.
  2. 399 347 695 $ pour l’exercice financier débutant le 1er avril 2018.
  3. 399 347 695 $ pour l’exercice financier débutant le 1er avril 2019.

4.2.2 Sous réserve du rajustement annuel fondé sur la formule décrite à la section 4.2.3, la part estimative des montants décrits à la section 4.2.1 que recevra l’Île-du-Prince-Édouard sera :

Année budgétaire Montant estimatif à verser à l’Île-du-Prince-Édouard* (sous réserve de rajustements annuels)
2017-2018 3 519 129 $
2018-2019 3 517 820 $
2019-2020 3 517 820 $

*Ces montants sont des estimations fondées sur les données du recensement de 2016.

Le Canada s’engage à fournir à toutes les provinces et tous les territoires, pendant la période de 2021-2027 à 2027-2028, une allocation annuelle qui sera au moins équivalente à celle proposée dans le présent accord, aux conditions énoncées à la section 3.2.1.

4.2.3 Le montant annuel final à verser à l’Île-du-Prince-Édouard sera calculé à l’aide de la formule F x K/L, où :

« F » représente le financement total annuel transféré aux provinces et aux territoires moins le financement de base;

« K » représente la population totale de l’Île-du-Prince-Édouard, d’après les estimations de la population provenant des statistiques démographiques annuelles de Statistique Canada;

« L » représente la population totale du Canada, d’après les estimations annuelles de la population produites par Statistiques Canada.

4.2.4 Aux fins de la formule qui se trouve à la section 4.2.3, la population de l’Île-du-Prince-Édouard pour chaque exercice financier et la population totale de l’ensemble des provinces et des territoires pour le même exercice sont les populations respectives déterminées en fonction des estimations préliminaires trimestrielles desdites populations respectives en date du 1er juillet de l’exercice en question, lesquelles sont publiées en septembre de ce même exercice par Statistique Canada.

4.3 Dans le cadre du présent accord, on entend par « exercice financier » la période débutant le 1er avril d’une année civile et se terminant le 31 mars de l’année civile suivante.

4.4 Paiement

4.4.1 La contribution du Canada prendra la forme de versements semestriels approximativement égaux, comme suit :

Le paiement total pour l’exercice financier 2017-2018 sera versé dans un délai de 30 jours suivant la signature des présentes par les parties.

Le premier versement de l’exercice financier 2018-2019 et 2019-2020 sera effectué le 15 juin (ou près de cette date) de chaque exercice financier. Le deuxième versement sera effectué le 15 novembre (ou près de cette date) de chaque exercice financier.

Le montant du premier versement correspondra à 50 % du montant nominal de la contribution maximale du Canada à l’Île-du-Prince-Édouard pour l’exercice financier donné et sera calculé selon les formules décrites aux sections 4.2.3 et 4.2.4.

Le montant du second versement correspondra au montant restant de la contribution du Canada à l’Île-du-Prince-Édouard pour l’exercice financier donné selon le montant réel de la contribution pour l’exercice financier, calculé conformément aux sections 4.2.3 et 4.2.4.

Le Canada informera l’Île-du-Prince-Édouard du montant nominal au début de l’exercice financier. Ce montant reposera sur les estimations préliminaires trimestrielles des populations de Statistiques Canada, en date du 1er juillet de l’exercice financier précédent. Le Canada informera l’Île-du-Prince-Édouard du montant réel du second versement pour chaque exercice financier, calculé conformément à la formule décrite à la section 4.2.3, et ce, dans les plus brefs délais après la publication, chaque mois de septembre, des estimations préliminaires trimestrielles de Statistiques Canada citées à la section 4.2.4.

Pour les exercices de 2018-2019 et de 2019-2020, le Canada n’effectuera pas le deuxième versement de l’exercice financier si l’Île-du-Prince-Édouard ne présente pas son état financier annuel vérifié de l’exercice financier précédent, conformément à la section 5.2.1 (d), et ce, jusqu’à ce que l’état financier annuel vérifié ait été fourni.

Le paiement du financement du Canada pour chaque exercice financier visé par cet accord est assujetti à un crédit annuel du Parlement du Canada à cette fin. De même, l’utilisation du financement par l’Île-du-Prince-Édouard est assujettie à un crédit annuel de l’Assemblée législative de l’Île-du-Prince-Édouard.

4.5 Contribution annuelle maximale relative aux coûts administratifs.

4.5.1 La contribution du Canada relativement aux coûts administratifs de l’Île-du-Prince-Édouard prévus à la section 2.2.3 ne doit pas dépasser :

Pour les exercices financiers de 2017-2018, 2018-2019 et 2019-2020, un montant correspondant à 10 % du montant payable maximal pour ces exercices.

4.6 Report

4.6.1 À la demande de l’Île-du-Prince-Édouard et sous réserve de l’approbation du Conseil du Trésor du Canada, l’Île-du-Prince-Édouard pourra conserver un montant allant jusqu’à 50 % de la portion de la contribution versée à l’Île-du-Prince-Édouard pour 2017-2018 en vertu de la section 4.2.3 qui excède les coûts admissibles réellement engagés par la province pour l’exercice financier donné et en reporter l’utilisation à l’exercice financier 2018-2019. L’Île-du-Prince-Édouard pourra uniquement se servir du montant reporté à 2018-2019 pour les dépenses liées aux secteurs d’investissement admissibles pour l’exercice financier donné, selon la section 2.2.

4.6.2 Pour plus de certitude, il est entendu que le montant reporté à l’exercice 2018-2019 en vertu de la section 4.6.1 viendra s’ajouter au montant maximal payable à l’Île-du-Prince-Édouard pour 2018-2019, conformément à la section 4.2.3 du présent accord.

4.6.3 Le montant reporté en vertu de la section 4.6.1 devra être dépensé d’ici le 31 mars 2019. L’Île-du-Prince-Édouard ne pourra conserver aucune somme ainsi reportée qui n’aura pas été dépensée après le 31 mars 2019, ni aucune somme restante de la contribution du Canada pour l’exercice de 2018-2019 versée en vertu de la section 4.2.3 qui n’aura pas été dépensée à la fin de l’exercice en question. Ces montants devront être remboursés au Canada, conformément à la section 4.7.

4.6.4 À la demande de l’Île-du-Prince-Édouard et sous réserve de l’approbation du Conseil du Trésor du Canada, l’Île-du-Prince-Édouard pourra conserver un montant allant jusqu’à 10 % de la portion de la contribution versée à la province pour 2018-2019 en vertu de la section 4.2.3 qui excède les coûts admissibles réellement engagés par la province pour l’exercice financier donné et en reporter l’utilisation à l’exercice financier 2019-2020. L’Île-du-Prince-Édouard pourra uniquement se servir du montant reporté à 2019-2020 pour les dépenses liées aux secteurs d’investissement admissibles pour l’exercice financier donné, selon la section 2.2.

4.6.5 Il est entendu que le montant reporté à l’exercice 2019-2020 en vertu de la section 4.6.4 viendra s’ajouter au montant maximal payable à l’Île-du-Prince-Édouard pour 2019-2020, conformément à la section 4.2.3 du présent accord.

4.6.6 Le montant reporté en vertu de la section 4.6.4 devra être dépensé d’ici le 31 mars 2020. L’Île-du-Prince-Édouard ne pourra conserver aucune somme ainsi reportée qui n’aura pas été dépensée après le 31 mars 2020 ni aucune somme restante de la contribution du Canada pour l’exercice de 2019-2020 versée en vertu de la section 4.2.3 qui n’aura pas été dépensée à la fin de l’exercice en question. Ces montants devront être remboursés au Canada, conformément à la section 4.7.

4.7 Remboursement des paiements

4.7.1 Advenant que les paiements octroyés à l’Île-du-Prince-Édouard dépassent le montant auquel la province a droit en vertu de cet accord, l’excédent du montant constituerait une dette envers le Canada et devrait lui être remboursé dès réception d’un avis à cet effet, dans le délai précisé dans l’avis.

4.7.2 S’il est déterminé que le deuxième paiement versé à l’Île-du-Prince-Édouard est inférieur au montant exigible de l’Île-du-Prince-Édouard selon les conditions de l’article 4, le Canada accepte de payer à l’Île-du-Prince-Édouard dès que possible le montant restant par accord écrit entre les deux parties.

4.8 Utilisation des fonds

4.8.1 Le Canada et l’Île-du-Prince-Édouard conviennent que les fonds fournis dans le cadre de cet accord ne seront utilisés par l’Île-du-Prince-Édouard que pour les secteurs d’investissement énumérés à la section 2.2 du présent accord.

4.8.2 Le Canada et l’Île-du-Prince-Édouard conviennent qu’au cours de chaque année financière de la présente entente, l’Île-du-Prince-Édouard peut transférer des fonds entre les catégories de programmes individuels énoncés dans son plan d’action à l’annexe 2 afin d’assurer l’utilisation maximale du financement. L’Île-du-Prince-Édouard accepte d’informer par écrit le Canada de toute modification à la répartition des fonds, y compris la raison d’être de la modification.

5. Reddition de comptes

5.1 Plan d’action

5.1.1 L’Île-du-Prince-Édouard a terminé son plan d’action pour les années 2017-2018 à 2019-2020 en ce qui a trait au financement fédéral et l’a transmis au Canada. Le plan d’action figure à l’annexe 2. À la signature du présent accord par les deux parties, l’Île-du-Prince-Édouard rendra public son plan d’action qui permettra de :

  1. Déterminer des secteurs d’investissement prioritaires et des objectifs, selon les paramètres du Cadre, qui se fondent sur les progrès réalisés à ce jour en matière de qualité, d’accessibilité, de caractère abordable, de flexibilité et d’inclusivité de son système d’apprentissage et de garde des jeunes enfants, tout en tenant compte des personnes qui en ont davantage besoin;
  2. Décrire de quelle façon l’Île-du-Prince-Édouard prévoit répondre aux besoins des enfants et des familles de son territoire qui ont des besoins plus criants en matière d’apprentissage et de garde des jeunes enfants, y compris des familles qui ont un accès limité aux programmes et aux services dans leur langue officielle;
  3. Préciser ses dépenses prévues en matière d’innovation;
  4. Démontrer que les investissements fédéraux seront un ajout, et ne serviront pas à remplacer les dépenses existantes de l’Île-du-Prince-Édouard en matière d’apprentissage et de garde des jeunes enfants, en particulier pour les dépenses consacrées aux populations autochtones;
  5. Énoncer les indicateurs qui feront l’objet de rapports chaque année en fonction de ses investissements prévus;
  6. Déterminer des objectifs précis pour chaque indicateur, qui feront l’objet de rapports annuels, afin de faire le suivi des progrès réalisés par rapport aux objectifs de l’accord;
  7. Préciser les indicateurs supplémentaires propres à son administration, qui feront l’objet de rapports annuels, afin de faire le suivi des progrès réalisés par rapport aux objectifs de l’accord;
  8. Décrire les processus de consultation mentionnés au point 5.1.2, le type de groupes consultés et les priorités annuelles liées aux commentaires des intervenants.

5.1.2 L’Île-du-Prince-Édouard mènera des consultations auprès de parents, de fournisseurs de services de garde, d’experts, d’Autochtones, de communautés de langue officielle en situation minoritaire et d’autres Canadiens intéressés, ce qui sera une étape importante de l’élaboration et de la révision de son plan d’action.

5.2 Reddition de comptes

5.2.1 Au plus tard le 1er octobre de chaque exercice, pendant toute la durée de l’accord, l’Île-du-Prince-Édouard accepte de :

  1. Présenter un rapport à la population de l’Île-du-Prince-Édouard et au Canada des résultats et des dépenses liées aux programmes et aux services d’apprentissage et de garde des jeunes enfants attribuables au financement octroyé par le Canada dans le cadre du présent accord.
  2. Continuer à fournir au Canada les données nécessaires pour la publication du rapport fédéral-provincial-territorial sur les investissements publics dans l’apprentissage et la garde des jeunes enfants au Canada. Le rapport doit inclure le nombre d’enfants qui profitent de subventions, le nombre de places dans les services accrédités réparties selon l’âge de l’enfant et le type de milieu.
  3. Remettre un rapport annuel au Canada dans le format et de la manière établis conjointement par le Canada et l’Île-du-Prince-Édouard. Le rapport devra montrer séparément les résultats attribuables au financement octroyé par le Canada dans le cadre du présent accord et devra inclure :
    1. Une brève description des activités, des dépenses et des résultats de l’accord entre le Canada et l’Île-du-Prince-Édouard pour l’apprentissage et la garde des jeunes enfants, tels qu’énoncés dans l’annexe 2;
    2. Les résultats obtenus en fonction des indicateurs et des cibles mentionnés à l’annexe 2;
    3. L’incidence sur les familles qui en ont davantage besoin, par exemple les familles qui ont un accès limité aux programmes et aux services dans la langue officielle de leur choix, auquel on fait référence dans l’annexe 2;
    4. Les résultats obtenus en matière d’innovation mentionnés à l’annexe 2;
    5. La description des processus de consultation, du type de groupes consultés et des priorités annuelles liées aux commentaires des intervenants, auxquels on fait référence dans l’annexe 2;
    6. Tout résultat supplémentaire des activités d’évaluation menées au cours de l’exercice, selon la disponibilité.
    7. Pour l’année 1, l’Île-du-Prince-Édouard fournira toutes les données disponibles sur les indicateurs convenus au plus tard le 1er octobre 2017.
  4. Fournir au Canada un état vérifié des revenus et des dépenses selon le financement reçu du Canada en vertu de la présente entente au cours de l’exercice précédent.
    1. La section des revenus, qui doit montrer le montant reçu du Canada en vertu du présent accord au cours de l’exercice.
    2. Le montant total du financement utilisé pour les programmes et les services d’apprentissage et de garde des jeunes enfants conformément à la section 2.2.
    3. Les coûts administratifs engagés par l’Île-du-Prince-Édouard en ce qui a trait à l’élaboration et à l’administration des programmes d’apprentissage et de garde des jeunes enfants conformément à la section 2.2.3.
    4. Le cas échéant, le montant de tout excédent qui doit être remboursé à l’Île-du-Prince-Édouard conformément à la section 4.6.
    5. Le cas échéant, le montant de tout excédent qui doit être remboursé au Canada conformément à la section 4.7.

L’état financier devra être préparé conformément aux principes comptables généralement reconnus du Canada et la vérification devra être effectuée par la vérificatrice générale de l’Île-du-Prince-Édouard ou sa personne déléguée ou par un cabinet comptable indépendant inscrit en vertu des lois de l’Île-du-Prince-Édouard et être menée conformément aux normes de vérification généralement reconnues du Canada.

5.2.2 Le Canada, en donnant un préavis à l’Île-du-Prince-Édouard, pourra intégrer tout le rapport ou une partie du rapport annuel mentionné dans la section 5.2.1. (c) dans un rapport public que le Canada pourra préparer pour ses propres besoins, comme des rapports au Parlement du Canada ou des rapports qui peuvent être rendus publics.

5.3 Vérification

5.3.1 L’Île-du-Prince-Édouard veillera à ce que l’information relative aux dépenses présentée dans le rapport annuel soit complète et exacte, conformément aux principes comptables généralement reconnus du Canada.

5.4 Évaluation

5.4.1 Selon les politiques et les processus établis en ce qui a trait à l’efficacité des programmes, l’Île-du-Prince-Édouard évaluera les programmes et les services qui bénéficient de fonds octroyés en vertu de la présente entente et rendra publics les résultats de ces évaluations.

6. Collaboration à long terme

6.1 Le Canada et l’Île-du-Prince-Édouard conviennent de collaborer à la mise en commun et à la publication des données au fur et à mesure qu’elles sont offertes, qu’il s’agisse de connaissances, de travaux de recherche ou d’information sur les pratiques efficaces et novatrices en matière d’apprentissage et de garde des jeunes enfants, ce qui permettra de mieux soutenir l’amélioration de la qualité et des résultats et la préparation de rapports à cet égard. Le Canada et l’Île-du-Prince-Édouard travailleront ensemble, et avec des intervenants, à l’élaboration de mesures communes de la qualité et des résultats qui pourraient faire partie des accords bilatéraux dans l’avenir et renforcer la vision à long terme du cadre.

6.2 Le Canada et l’Île-du-Prince-Édouard s’entendent pour travailler ensemble à l’amélioration de la collecte des données et à la diffusion de l’information importante sur l’apprentissage et la garde des jeunes enfants de moins de six ans.

7. Communications

7.1 Le Canada et l’Île-du-Prince-Édouard conviennent de l’importance de communiquer de manière ouverte, transparente, efficace et proactive avec les citoyens quant aux objectifs du présent accord grâce à des activités d’information publique appropriées.

7.2 Chaque gouvernement recevra le crédit et la visibilité qui lui reviennent quand des investissements financés à partir des fonds octroyés en vertu du présent accord seront annoncés au public.

7.3 Le Canada consent à donner 10 jours de préavis à l’Île-du-Prince-Édouard des exemplaires préliminaires des communications publiques liées au Cadre, aux accords bilatéraux et aux résultats des investissements découlant du présent accord.

7.4 L’Île-du-Prince-Édouard consent à donner 10 jours de préavis au Canada et des exemplaires préliminaires des communications publiques liées au Cadre, aux accords bilatéraux et aux résultats des investissements découlant du présent accord.

7.5 Le Canada se réserve le droit d’effectuer des communications publiques, des annonces, des activités, ainsi que des activités de sensibilisation et de promotion concernant le Cadre fédéral-provincial-territorial d’apprentissage et de garde des jeunes enfants et les accords bilatéraux.

7.6 L’Île-du-Prince-Édouard se réserve le droit d’effectuer des communications publiques, des annonces, des activités, des activités de sensibilisation et de promotion concernant le Cadre fédéral-provincial-territorial d’apprentissage et de garde des jeunes enfants et les accords bilatéraux.

8. Règlement des différends

8.1 Le Canada et l’Île-du-Prince-Édouard s’engagent à travailler en collaboration et à éviter les différends par l’entremise d’échange d’information, de préavis, de consultations préliminaires, de discussions, de clarifications et de résolution de problèmes entre les administrations, au fur et à mesure qu’ils se présentent.

8.2 Si, à tout moment, le Canada ou l’Île-du-Prince-Édouard croit que l’autre partie ne respecte pas une de ses obligations ou de ses activités en vertu du présent accord ou contrevient à une modalité ou à une condition de l’accord, le Canada ou l’Île-du-Prince-Édouard, selon le cas, peut informer l’autre partie par écrit du manquement ou de la violation. À la réception d’un tel avis, le Canada et l’Île-du-Prince-Édouard chercheront à résoudre le problème soulevé de façon bilatérale par l’entremise de leurs fonctionnaires désignés, c’est-à-dire les directeurs responsables de l’apprentissage et de garde des jeunes enfants.

8.3 Si un différend ne peut pas être résolu par les fonctionnaires désignés, il sera référé aux sous-ministres du Canada et de l’Île-du-Prince-Édouard responsables de l’apprentissage et de la garde des jeunes enfants, et si ceux-ci ne peuvent pas le résoudre, le ministre fédéral et le ministre provincial responsables tenteront de résoudre le différend.

9. Égalité de traitement

9.1 Durant la période visée par le présent accord, si une autre province ou un autre territoire, sauf la province de Québec, qui ne fait pas partie du cadre d’apprentissage et de garde des jeunes enfants, négocie et conclut un accord d’apprentissage et de garde des jeunes enfants avec le Canada ou négocie et conclut une modification à un tel accord et si, selon l’opinion raisonnable de l’Île-du-Prince-Édouard, une disposition de cet accord ou d’un accord modifié est plus favorable pour cette province ou ce territoire que les modalités établies dans le présent accord, le Canada convient de modifier le présent accord afin de donner un traitement comparable à l’Île-du-Prince-Édouard, si l’Île-du-Prince-Édouard le demande. Ceci comprend toute disposition de l’accord bilatéral à l’exception des dispositions financières énoncées dans la section 4.0. La modification sera rétroactive à la date d’entrée en vigueur de l’accord ou de la modification d’un tel accord conclu avec l’autre administration, selon le cas.

9.2 Le Canada rendra publics les accords bilatéraux en matière d’apprentissage et de garde des jeunes enfants conclus avec chaque province et territoire, y compris toutes les modifications apportées à ces accords, en les affichant sur un site Web du gouvernement du Canada.

10. Modifications à l’accord

10.1 Le présent accord ainsi que toutes les annexes, à l’exception de l’annexe 1, qui y sont jointes pourront être modifiés à tout moment si les parties en conviennent mutuellement. Pour être valide, toute modification doit être faite par écrit et signée, dans le cas du Canada, par le ministre de l’Emploi et du Développement social du Canada et, dans le cas de l’Île-du-Prince-Édouard, par le ministre de l’Île-du-Prince-Édouard à qui incombe principalement l’apprentissage et la garde des jeunes enfants.

11. Résiliation

11.1 Le Canada peut résilier cet accord à tout moment, si les modalités de l’accord ne sont pas respectées par l’Île-du-Prince-Édouard, en avisant par écrit la province de son intention de résilier l’accord au moins six mois à l’avance. L’Île-du-Prince-Édouard peut résilier cet accord à tout moment, si les modalités de l’accord ne sont pas respectées par le Canada, en avisant par écrit le Canada de son intention de résilier l’accord au moins douze mois à l’avance.

11.2 Le Canada n’aura aucune obligation de verser d’autres paiements à l’Île-du-Prince-Édouard après la date d’entrée en vigueur de la résiliation déterminée conformément à la section 11.1.

12. Avis

12.1 Tout avis, renseignement ou document prévu aux termes du présent accord sera considéré comme ayant été remis s’il a été livré ou envoyé sous forme de lettre et que l’affranchissement ou les autres frais ont été payés. Tout avis sera considéré comme ayant été livré dès sa réception et, sauf en cas d’interruption du service postal, tout avis expédié par la poste sera considéré comme ayant été reçu huit jours civils après son envoi.

Les avis ou communications adressés au Canada doivent être envoyés à l’adresse suivante :

140, promenade du Portage
Gatineau (Québec) K1A 0J9

Les avis ou communications adressés à l’Île-du-Prince-Édouard doivent être envoyés à l’adresse suivante :

Ministère de l’Éducation, du Développement préscolaire et de la Culture
250, rue Water, salle 101
Summerside (Île-du-Prince-Édouard) C1N 1B6

13. Généralités

13.1 Le présent accord, y compris les annexes 1 et 2, constitue la totalité de l’accord conclu par les parties relativement à son objet.

13.2 Le présent accord est fondé sur le Cadre multilatéral d’apprentissage et de garde des jeunes enfants, ci-joint à l’annexe 1, conclu le 12 juin 2017.

13.3 Le présent accord doit être interprété conformément aux lois du Canada et aux lois de l’Île-du-Prince-Édouard.

13.4 Aucun membre de la Chambre des communes ou du Sénat du Canada ou de l’Assemblée législative de l’Île-du-Prince-Édouard ne recevra une part ni ne tirera un avantage de cet accord ni aucun bénéfice qui en découlerait.

13.5 Si, pour une raison quelconque, une disposition du présent accord, qui n’en constitue pas une modalité fondamentale, se révélait invalide ou inapplicable, en totalité ou en partie, selon un tribunal compétent, elle serait considérée comme séparable et serait éliminée du présent accord, mais toutes les autres modalités de l’accord resteraient valides et applicables.

13.6 Les parties ont convenu que le présent Accord soit rédigé en anglais.

Signé au nom du Canada par le ministre de l’Emploi et du Développement social à Charlottetown le 29e jour d’août 2017.

L’honorable Jean-Yves Duclos, ministre de l’Emploi et du Développement social

Signé au nom de l’Île-du-Prince-Édouard par le ministre de l’Éducation du Développement préscolaire et de la Culture à Charlottetown le 29e jour d’août 2017.

L’honorable Doug Currie, Ministre de l’Éducation, du Développement préscolaire et de la Culture

Annexe 1 : Cadre multilatéral d’apprentissage et de garde des jeunes enfants

Les ministres fédéral, provinciaux et territoriaux responsables de l'apprentissage et de la garde des jeunes enfants (AGJE)Note de bas de page 1 s'entendent sur l'importance d'épauler les parents, les familles et les collectivités dans leurs efforts visant à offrir le meilleur avenir possible à leurs enfants. Pour plus de détails sur cette entente, veuillez consulter le Cadre multilatéral d'apprentissage et de garde des jeunes enfants.

Annexe 2 : Plan d’action de l’Île-du-Prince-Édouard

Aperçu de l’apprentissage et de la garde des jeunes enfants à l’Île-du-Prince-Édouard

« Le gouvernement de l’Île-du-Prince-Édouard s’est engagé à soutenir les générations futures de notre province dès leur plus jeune âge. Nous sommes fiers de fournir un apprentissage et des services de garde de qualité aux jeunes enfants auprès de nos éducateurs de la petite enfance qualifiés et dévoués. Ensemble, nous pouvons nous assurer que chaque enfant de l’Île a la possibilité de développer et d’atteindre son plein potentiel. »

L’honorable Doug W. Currie, ministre de l’Éducation, du Développement préscolaire et de la Culture

La province de l’Île-du-Prince-Édouard s’engage à développer en permanence un système de haute qualité pour l’apprentissage et la garde des jeunes enfants. L’éducation, le soin et le bien-être des enfants d’âge préscolaire de l’Île-du-Prince-Édouard sont primordiaux à l’épanouissement et à la viabilité de la collectivité insulaire, maintenant et à l’avenir.

La province de l’Île-du-Prince-Édouard reconnaît les multiples façons dont les enfants apprennent et fournit aux éducateurs un système qui leur permet de réfléchir à leurs approches philosophiques de l’éducation préscolaire. Les éducateurs sont invités à adapter l’environnement d’apprentissage et les expériences des enfants en fonction de leur collectivité respective, de la culture et des traditions des familles des enfants dans leurs programmes, et à inclure tous les enfants.

À l’Île-du-Prince-Édouard, il n’y a pas de service d’apprentissage et de garde des jeunes enfants fournis par le secteur public. Ces services sont gérés par le système public, mais sont dispensés par des exploitants accrédités d’apprentissage et de garde des jeunes enfants.

Actuellement, on compte environ 6 970 enfants à l’Île-du-Prince-Édouard, de la naissance à l’âge de quatre ans. Parmi ceux-ci, environ 2 700 sont inscrits à des programmes de la petite enfance autorisés dans toute la province. À l’heure actuelle, les autres enfants sont pris en charge à la maison ou bénéficient de services non réglementés. En 2010, le nombre de places autorisées pour l’apprentissage et la garde de jeunes enfants de la naissance à l’âge de cinq ans à l’Île-du-Prince-Édouard était deux fois plus élevé que la moyenne canadienne.

En 2010, la maternelle à temps plein, administrée par le système scolaire public, est devenue obligatoire pour tous les enfants de cinq ans. Avant, la maternelle était une composante du secteur de la petite enfance. Les éducateurs de la petite enfance qui enseignaient à la maternelle dans le système communautaire étaient admissibles aux postes d’enseignant dans le système scolaire public. Cela a eu pour effet que bon nombre des éducateurs les plus expérimentés ont quitté le secteur de la petite enfance à cette époque. En réponse à ce changement important, la province a mis en place une nouvelle stratégie pour l’apprentissage et la garde des jeunes enfants, intitulée « Securing the Future for Our Children: Preschool Excellence Initiative » (en anglais)Note de bas de page 2. Cette initiative a été élaborée sur la base des recherches menées par Flanagan (Early Years Report, 2010)Note de bas de page 3. L’initiative d’excellence préscolaire de l’Île-du-Prince-Édouard prévoyait l’instauration de centres de la petite enfance, de tarifs réglementés, d’une grille de salaire reposant sur la formation et l’expérience, d’études postsecondaires pour le personnel non certifié, d’une loi et de règlements modernisés sur l’apprentissage et la garde des jeunes enfants, ainsi que de la planification sectorielle et du soutien à la gestion des programmes.

L’initiative d’excellence préscolaire a stabilisé le secteur et a permis à la province de progresser vers la création d’un système d’apprentissage et de garde des jeunes enfants.

Un élément essentiel de l’initiative d’excellence préscolaire était la création du réseau de centres de la petite enfance (CPE) géré par l’administration publique. Les CPE sous licence existants au moment de la création ont été invités à postuler pour être reconnus comme CPE. Les CPE ont dû respecter un ensemble de critères, notamment : accueillir un nombre minimum d’enfants (c.-à-d. 40 enfants dans les zones urbaines); intégrer les enfants ayant des besoins spéciaux; respecter des normes de qualité plus élevées, y compris des exigences supplémentaires en matière de formation pour le personnel; suivre un programme d’apprentissage pour les enfants de 0 à 4 ans à l’échelle de la province; créer des comités consultatifs formés de parents; adhérer à une grille de salaire uniforme (avec des avantages déterminés); respecter une tarification normalisée établie par le gouvernement provincial.

Dans le contexte évolutif de l’apprentissage et la garde des jeunes enfants de l’Île-du-Prince-Édouard, un nouveau ministère de l’Éducation et du Développement de la petite enfance (maintenant appelé ministère de l’Éducation, du Développement préscolaire et de la Culture) a été créé et mandaté pour administrer ce portefeuille dans la province. Pour permettre cette transition, il a fallu restructurer certains ministères. Dans cette foulée, une approche cohérente a été adoptée pour assurer la qualité, la surveillance et la gestion efficace. Par exemple, la province a dressé une liste d’attente centralisée en ligne de toutes les places accréditées d’apprentissage et de garde des jeunes enfants dans la province; des mesures de soutien ont été établies pour assurer l’adoption du programme d’apprentissage, et des occasions de perfectionnement professionnel continu ont été offertes en partenariat avec la Early Childhood Development Association (association de développement de la petite enfance). Les éducateurs de la petite enfance bénéficient d’une occasion sans précédent : ceux qui possèdent une certification au niveau d’entrée peuvent gravir aisément les niveaux de certification puisque les crédits d’un niveau d’éducation à l’autre s’accumulent. Cela signifie qu’une personne peut commencer par trois cours de niveau postsecondaire et passer à des diplômes de premier cycle et de cycle supérieur. Des investissements importants dans la formation du personnel ont été fournis pendant la mise en œuvre de l’initiative d’excellence préscolaire pour permettre au personnel de commencer ou de poursuivre ses études. Ce processus a permis d’offrir de la formation de niveau d’entrée, de même que des cours visant l’obtention d’un certificat et d’un diplôme postsecondaire.

Les CPE reçoivent un financement opérationnel fondé sur l’inscription, l’éducation du personnel et les tarifs demandés aux parents. Les centres non accrédités qui recevaient des fonds au moment de l’introduction de l’initiative continuent de recevoir ce soutien provincial.

Orientations futures pour l’apprentissage et la garde des jeunes enfants

En 2010, l’Île-du-Prince-Édouard a amorcé le virage qui permettrait au secteur de la petite enfance de devenir un système d’apprentissage et de garde d’enfants de haute qualité, accessible, durable et respectueux du choix des parents.

L’initiative d’excellence préscolaire de l’Île-du-Prince-Édouard (Securing the Future for Our Children), a été la première réponse du gouvernement et le début d’un effort coordonné visant à établir un système d’apprentissage et de garde pour les enfants de l’Île-du-Prince-Édouard et leur famille. Une vision pour les enfants de l’Île et les zones de concentration initiales s’est définie à mesure que le développement du système d’apprentissage et de garde des jeunes enfants prenait forme.

Une vision pour les enfants de l’Île

Les enfants de l’Île-du-Prince-Édouard sont sains et heureux, curieux, joyeux et créatifs, et ils aiment jouer.

Ils sont aimés et respectés, et sont en sécurité dans leur famille, leur foyer et leur collectivité.

Les enfants sont notre responsabilité collective. Ils sont estimés pour ce qu’ils sont aujourd’hui et pour les parents et dirigeants qu’ils seront demain.

Initiative d’excellence préscolaire de l’Île-du-Prince-Édouard – Objectifs initiaux

Enfants

  • Offrir des possibilités d’apprentissage de haute qualité aux jeunes enfants
  • Stimuler et soutenir le développement global de l’enfant
  • Développer l’amour de l’apprentissage
  • Offrir des activités ludiques
  • Miser sur un personnel formé
  • Inclure tous les enfants

Parent

  • Donner une voix aux parents grâce à la création de comités consultatifs composés de parents
  • Réglementer les tarifs demandés aux parents
  • Fournir des soins nouveaux et élargis aux nourrissons
  • Maintenir l’accès aux programmes accrédités d’apprentissage et de garde des jeunes enfants dans toute la province
  • Garantir des possibilités d’apprentissage de qualité pour leurs enfants

Éducateurs

  • Augmenter les salaires
  • Fournir des cours de formation et un perfectionnement professionnel
  • Fournir un cadre pédagogique
  • Offrir de nouvelles possibilités d’emploi

Exploitants

  • Disposer d’une gamme d’options commerciales et de programmes
  • Assurer la qualité et la durabilité à long terme
  • Aborder les problèmes et les préoccupations en matière de ressources humaines
  • Fournir des occasions de formation et de perfectionnement professionnel aux employés

Initiative d’excellence préscolaire de l’Île-du-Prince-Édouard – Ce qui a été accompli

Qualité

  • Création de 45 CPE dans toute la province
  • Possibilités de formation offertes à plus de 170 éducateurs de la petite enfance
  • Introduction d’une grille de salaire obligatoire dans les centres de la petite enfance
  • Mise en place d’un cadre d’apprentissage des jeunes enfants (de la petite enfance à l’âge scolaire)
  • Création de comités consultatifs composés de parents dans les centres de la petite enfance (permettent la mobilisation des parents au sein du centre)
  • Augmentation du financement destiné au programme pour les enfants ayant des besoins spéciaux
  • Augmentation du financement destiné au programme de services en autisme pour la petite enfance
  • Mise sur pied d’une équipe de ressources pour la petite enfance chargée d’offrir un soutien pédagogique et de proposer des améliorations sur le plan de la qualité dans les centres
  • Création d’une loi et de règlements modernisés sur l’apprentissage et la garde des jeunes enfants

Accessibilité

  • Augmentation des places pour nourrissons dans une mesure de plus de 100 % de 2010 à 2016
  • Réglementation des tarifs dans les centres de la petite enfance (faisant de l’Île-du-Prince-Édouard l’une des trois seules provinces à réglementer les tarifs demandés aux parents), ce qui se traduit par 40 % des familles qui paient moins cher pour leur place en garderie
  • L’allocation quotidienne prévue par le programme de subventions pour les services de garde à l’enfance correspond aux frais réglementés (l’Île-du-Prince-Édouard est la seule province à procéder ainsi)
  • Création du répertoire des services de garde (fournit des données sur les places disponibles selon le groupe d’âge et l’emplacement)

Viabilité

  • Présentation d’un modèle de financement pour les centres de la petite enfance; ce modèle est maintenant étudié par les autres administrations en tant que modèle à suivre
  • Le maintien du financement des centres d’apprentissage et de garde des jeunes enfants non accrédités existants (2010)
  • L’octroi de permis d’exploitation repose sur le besoin démontré de la collectivité
  • Le roulement dans les centres s’est stabilisé (fermetures d’un nombre minimal de centres)

Choix des parents

Les parents peuvent choisir parmi les places disponibles pour tous les groupes d’âge, des nourrissons aux enfants d’âge scolaire :

  • dans les centres de la petite enfance
  • dans les centres de la petite enfance non accrédités
  • dans le secteur non réglementé et informel

Prochaines étapes dans le domaine de l’apprentissage et de la garde des jeunes enfants

Bien que le gouvernement de l’Île-du-Prince-Édouard ait réalisé des gains importants dans le domaine de l’apprentissage et la garde des jeunes enfants, des efforts continus sont nécessaires pour assurer l’amélioration continue de la qualité, de l’accessibilité, du caractère abordable, de la souplesse et de l’inclusion du système d’apprentissage et de garde des jeunes enfants. Il tirera donc parti de ce qui a été établi, tout en mettant dorénavant l’accent sur de nouveaux domaines pour soutenir les enfants de la province.

En juillet 2016, un comité consultatif de la petite enfance du ministre a été créé. Le mandat du comité est de fournir des recommandations au ministre de l’Éducation, du Développement préscolaire et de la Culture sur les prochaines étapes pour assurer la croissance des services à la petite enfance et les investissements dans ce domaine à l’Île-du-Prince-Édouard.

Le comité est composé de partenaires principaux et de groupes d’intervenants :

  • Ministère de l’Éducation, du Développement préscolaire et de la Culture
    • Directeur du développement de la petite enfance – président
    • Administrateur des programmes pour la petite enfance
  • Deux parents (représentants), comités consultatifs des centres de la petite enfance
  • Directeur général, Early Childhood Development Association (ECDA)
  • Directeur général, Association des centres de la petite enfance francophones de l’Île-du-Prince-Édouard
  • Directeur général, Fédération des parents de l’Î.-P.-É.
  • Native Council of Prince Edward Island [conseil autochtone de l’Île-du-Prince-Édouard]
  • Conseiller international en matière de politique et de développement de la petite enfance] 
  • Directeur de la santé publique et des services de développement de l’enfance, Santé Île-du-Prince-Édouard
  • Directeur des programmes sociaux, Services à la famille et aux personnes
  • Conseiller principal, Services à la famille et aux personnes
  • Directeur du Secrétariat interministériel des femmes
  • Association des centres de ressources familiales

Des membres supplémentaires se joindront au comité au besoin, en tant que membres permanents ou spéciaux. Le groupe est le principal forum de consultation et de rétroaction sur l’orientation future de l’apprentissage et la garde des jeunes enfants pour les enfants d’âge préscolaire dans la province.

Les recommandations formulées par le comité consultatif ont directement orienté le plan d’action de l’accord bilatéral. Le processus de consultation qui s’est déroulé au moment de l’élaboration du plan d’action comprenait des discussions internes avec les ministères partenaires et le comité consultatif lui-même. Ce dernier a approuvé l’orientation du plan d’action provincial.

Secteurs prioritaires

Les recommandations faites par le comité consultatif du ministre ont porté sur les quatre domaines suivants : Disponibilité, caractère abordable et durabilité; pédagogie de la petite enfance et qualité et développement des ressources humaines; gouvernance, infrastructure et responsabilisation; soutien aux parents et éducation du public. Une stratégie globale de collecte et d’analyse de données ainsi que de recherche et d’évaluation viendrait appuyer ces domaines prioritaires.

Plan d’action de l’Île-du-Prince-Édouard

L’Île-du-Prince-Édouard propose d’utiliser les investissements du gouvernement du Canada en matière d’apprentissage et de garde de jeunes enfants dans deux secteurs principaux, à savoir l’accès aux services pour les populations mal desservies et pour les enfants les plus vulnérables et l’amélioration de la qualité. Ces secteurs d’investissement sont conformes à l’orientation adoptée par le gouvernement de l’Île-du-Prince-Édouard dans le développement continu d’un système d’apprentissage et de garde des jeunes enfants de haute qualité pour les enfants d’âge préscolaire de même qu’aux principes de qualité, d’accessibilité, du caractère abordable, de souplesse et d’inclusion énoncés dans le cadre multilatéral sur l’apprentissage et la garde des jeunes enfants, et tiennent compte tout particulièrement des enfants qui en ont le plus besoin. Les enfants autochtones figurent parmi les enfants qui bénéficieront de ces investissements. Les communautés acadiennes et francophones sont également visées par ce plan d’action.

Accessibilité

À l’Île-du-Prince-Édouard, on compte environ 3 045 places accréditées à plein temps au préscolaire dans toute la province. De ces places, environ 10 % sont destinées aux nourrissons, 19 % aux tout-petits, 24 % aux enfants de trois ans et 35 % aux enfants de quatre ans. Le reste des places vise les enfants de plus de quatre ans. Pour améliorer l’accès et mieux comprendre le besoin en matière de services d’apprentissage et de garde des jeunes enfants, l’Île-du-Prince-Édouard mettra à jour et améliorera son répertoire des services d’apprentissage et de garde des jeunes enfants. Grâce à un investissement ponctuel, l’Île-du-Prince-Édouard améliorera la convivialité et la compatibilité du répertoire avec la technologie actuelle.

Créer des places pour les nourrissons et les enfants d’âge préscolaire

L’Île-du-Prince-Édouard considère les nourrissons comme un groupe sous-desservi. Les services d’apprentissage et de garde destinés aux nourrissons sont généralement dispensés dans un centre de la petite enfance accrédité, où l’on offre des services à 3 à 6 nourrissons. Bien que le nombre de places pour nourrissons ait augmenté (de 125 % dans la première année de la mise en œuvre de l’initiative d’excellence préscolaire en 2011-2012), les données d’enquête et les données provinciales issues du répertoire des services d’apprentissage et de garde des jeunes enfants indiquent que deux à trois fois plus de nourrissons sont inscrits sur une liste d’attente par rapport aux enfants en bas âge ou aux enfants d’âge préscolaire. La raison pour laquelle environ 10 % des places accréditées sont destinées à ce jeune groupe d’âge est que le ratio du personnel requis par enfant est un adulte pour trois nourrissons (enfants de la naissance à 22 mois). Autrement dit, les services aux nourrissons coûtent très cher aux exploitants des CPE. En outre, la taille des groupes de nourrissons est réglementée : il ne peut y avoir plus de six enfants par groupe. Alors que les services aux nourrissons sont certainement très recherchés, il n’est pas nécessairement plus facile de trouver une place en garderie pour les enfants en bas âge et les enfants d’âge préscolaire. Les parents signalent qu’ils peinent à trouver une place réglementée pour leurs enfants âgés de 2 à 4 ans. L’Île-du-Prince-Édouard, par l’intermédiaire du répertoire des services d’apprentissage et de garde des jeunes enfants et des renseignements obtenus du conseil responsable des services d’apprentissage et de garde des jeunes enfants, confirme qu’il y a bel et bien un besoin important de créer de nouvelles places pour les nourrissons à l’Île-du-Prince-Édouard. Le Comité consultatif de la petite enfance du ministre a recommandé que la province augmente l’accès pour ce groupe d’âge.

En réponse à ces difficultés, l’Île-du-Prince-Édouard investira une partie des fonds fédéraux pour augmenter le nombre de places en garderie pour les nourrissons et les enfants d’âge préscolaire. Ces investissements permettront une croissance minimale de 10% des places en garderie pour les nourrissons et enfants d'âge préscolaire, permettant ainsi à environ 200 enfants additionnels d'avoir accès à des services d’apprentissage et de garde des jeunes enfants réglementés.

(849 129 $ pour la 1re année, 1 176 820 $ pour la 2ème année, et 1 179 820 $ pour la 3ème année)

Créer des places pour les enfants dont les parents occupent un emploi à horaire atypique ou un emploi saisonnier.

L’accès aux places réservées aux enfants d’âge préscolaire à l’Île-du-Prince-Édouard de la naissance à 5 ans est plus de deux fois plus élevé que la moyenne nationale. D’autre part, parmi les parents qui ont répondu à l’Enquête sur l’éducation de la petite enfance de l’Île-du-Prince-Édouard, nombreux sont ceux qui ont indiqué avoir énormément de difficulté à trouver un programme de qualité et réglementé pour leurs enfants. En général, ces parents avaient des enfants de moins de deux ans et occupaient un emploi à horaire atypique.

Selon le rapport sur la première année de mise en œuvre de l’initiative d’excellence préscolaire, les parents qui occupent un emploi saisonnier, par quart ou qui travaillent selon un horaire irrégulier ne peuvent pas accéder à des services réglementés d’apprentissage et de garde des jeunes enfants, quelle que soit leur situation géographique.Note de bas de page 4 En région rurale, l’accès à des services d’apprentissage et de garde des jeunes enfants est primordial pendant la période de pointe saisonnière, sans toutefois s’y limiter. Le rapport indique en outre que l’équité ne se traduit pas nécessairement par l’accessibilité, et c’est d’autant plus vrai pour les collectivités rurales éloignées de l’Île-du-Prince-Édouard. Cette affirmation a été appuyée par des données de groupes de discussion où tous les groupes ont perçu que les zones rurales étaient encore sous-desservies ».Note de bas de page 5 Comme il est souligné dans Child Care Can’t Wait till the Cows Come Home : Rural Child Care in the Canadian Context 2016Note de bas de page 6 (Friendly), la répartition de la population de l’Île-du-Prince-Édouard était divisée de la manière suivante en 2011-2012 : 45 % résidait en milieu urbain et 55 % en milieu rural. On comptait pourtant 57 % des CPE et des garderies en milieu urbain et 43 % en milieu rural. En ce moment, 12 % des emplois à l’Île-du-Prince-Édouard sont saisonniers.

Dans le secteur des services, on retrouve non seulement des emplois saisonniers, mais aussi des emplois réguliers assortis d’horaires atypiques tout au long de l’année. Les heures normales des services d’apprentissage et de garde d’enfants ne répondent pas aux besoins des familles qui occupent ces emplois. Le Comité consultatif du ministre a indiqué qu’il fallait s’attaquer à cette lacune dans le service.

Alors que l’Île-du-Prince-Édouard est géographiquement petite, les besoins en apprentissage et en garde des jeunes enfants varient d’une région à l’autre. Il serait naïf d’élaborer une approche en réponse aux populations sous-desservies et s’attendre à ce qu’elle fonctionne dans l’ensemble de la province. Une attention particulière doit être portée aux différentes régions géographiques de la province ainsi qu’à la nature même des emplois dans le secteur saisonnier et dans l’industrie des services. L’Île-du-Prince-Édouard fournit une subvention additionnelle aux CPE qui doivent relever des défis supplémentaires en raison de leur très petite taille et des grandes fluctuations dans le nombre d’inscriptions. La majorité de ces centres sont ruraux. En effet, les centres d’apprentissage et de garde des jeunes enfants situés en région rurale ont davantage de difficulté à attirer et à garder en poste des éducateurs de la petite enfance qualifiés. Cette difficulté est particulièrement grande au sein de la communauté acadienne et francophone.

En réponse à ces défis, l’Île-du-Prince-Édouard investira une partie des fonds fédéraux pour travailler avec les intervenants et l’industrie afin de cerner les besoins en matière de souplesse dans les services d’apprentissage et de garde des jeunes enfants. Pour ce faire, le gouvernement de l’Île-du-Prince-Édouard travaillera avec les centres existants pour augmenter le nombre de places grâce à l’octroi de permis de places supplémentaires et à l’augmentation des heures d’ouverture atypiques. L’Île-du-Prince-Édouard reconnaît que les centres ne sont pas en mesure de répondre aux besoins actuels. Le gouvernement explorera la possibilité de créer de nouveaux centres, notamment des CPE, dans ces secteurs. Cette expansion nécessitera des investissements en capital et un examen législatif afin de pouvoir répondre aux besoins des enfants de familles qui occupent un emploi à horaire atypique ou un emploi saisonnier.

Ces investissements permettront l’ouverture de possiblement 5 nouveaux centres, permettant ainsi à environ 100 enfants additionnels d’avoir accès à des services d’apprentissage et de garde des jeunes enfants réglementés.

(500 000 $ pour chacune des trois années)

Soutien et création de places pour les enfants de familles de nouveaux arrivants

L’Île-du-Prince-Édouard connaît une croissance du nombre de nouveaux arrivants, y compris un certain nombre de familles de réfugiés syriens. Cependant, étant donné l’absence de masse critique au sein de la population, il est impossible d’envisager d’offrir des places dans les centres d’apprentissage et de garde des jeunes enfants dans des langues autres que les deux langues officielles. Il conviendrait de collaborer avec les actuels centres d’apprentissage et de garde des jeunes enfants pour répondre aux besoins des nouveaux arrivants et de leurs familles et optimiser la préparation scolaire des enfants. L’Île-du-Prince-Édouard prend des mesures proactives pour répondre aux besoins uniques des nouveaux arrivants : aborder la vulnérabilité de ces personnes, soutenir les transitions vers une préparation scolaire optimale, et outiller les fournisseurs de services d’apprentissage et de garde des jeunes enfants pour répondre à ces défis. Cela peut inclure l’exploration de lignes directrices culturellement appropriées, le renforcement des capacités, l’élaboration de matériel d’interprétation et la prestation d’une formation sur la sensibilisation culturelle. Le Comité consultatif du ministre sur la petite enfance a recommandé une formation continue pour répondre aux besoins des nouveaux arrivants et de leurs familles.

En réponse à ces recommandations, les investissements prévus permettront d’aider jusqu’à 50 enfants de familles de nouveaux arrivants.

(20 000 $ pour la 1re année, 26 000 $ pour la 2ème année, 26 000 $ pour la 3ème année)

Services d’apprentissage et de garde des jeunes enfants pour les plus vulnérables

À l’Île-du-Prince-Édouard, le programme Best Start Home Visiting Program identifie les enfants les plus vulnérables à un jeune âge. Les indicateurs de vulnérabilité peuvent inclure des facteurs tels que la situation d’emploi, les familles monoparentales, les niveaux d’alphabétisation faibles, etc. Le fait de participer à des programmes d’apprentissage précoce de haute qualité peut améliorer les capacités linguistiques des enfants, leurs capacités de lire et d’écrire, leur préparation à l’école et leur rendement scolaire. Les recherches montrent que cela est particulièrement vrai pour les enfants issus de milieux défavorisés : ceux qui participent à des programmes d’apprentissage préscolaire de qualité ont des résultats scolaires et professionnels plus élevés. Par exemple, ils affichent une plus grande persévérance scolaire et des salaires plus élevés dans la vie. À l’Île-du-Prince-Édouard, il a été déterminé qu’il y avait un manque d’accès à des services d’apprentissage et de garde des jeunes enfants pour les enfants vulnérables. Grâce aux fonds fédéraux reçus en vertu du présent accord, l’Île-du-Prince-Édouard comblera cette lacune; elle augmentera le programme de subventions pour les services de garde d’enfants et en modifiera les critères d’admissibilité, ce qui permettra à un plus grand nombre d’enfants et de familles d’en bénéficier. Cette augmentation de l’accès permettra à environ 100 enfants additionnels provenant de famille les plus vulnérables de recevoir des services. Cette approche assurera l’accès aux services d’apprentissage et de garde des jeunes enfants à ceux qui n’y auraient autrement pas accès. En outre, l’accès à une place dans un centre d’apprentissage et de garde des jeunes enfants de qualité assurera le développement optimal des enfants. C’est une recommandation clé du Comité consultatif du ministre.

(700 000 $ pour la 1re année, 700 000 $ pour la 2ème année, et 700 000 $ pour la 3ème année)

Soutien à l’apprentissage et à la garde des jeunes enfants pour les enfants ayant des capacités uniques

À l’Île-du-Prince-Édouard, les enfants ayant des besoins uniques ont un accès limité aux services d’apprentissage et de garde des jeunes enfants dans les centres accrédités. Il est pourtant reconnu qu’une intervention précoce peut avoir une incidence positive importante sur les résultats de ces enfants. Cela peut avoir un effet direct sur le langage et l’alphabétisation de l’enfant, le développement intellectuel et le développement social et émotionnel. La recherche a démontré qu’une intervention précoce auprès des enfants ayant des capacités uniques peut entraîner une amélioration de 18 points du QI dans les habiletés linguistiques réceptives.Note de bas de page 7 Une telle amélioration dans cet aspect du développement de l’enfant a un lien direct avec la préparation de l’enfant en vue de l’apprentissage. En fournissant le soutien éducatif requis pour l’inclusion réussie de l’enfant dans un programme d’apprentissage et de garde des jeunes enfants, l’Île-du-Prince-Édouard verra une augmentation du nombre d’enfants bénéficiant d’une intervention précoce. Avec les fonds fédéraux reçus en vertu de cet accord, l’Île-du-Prince-Édouard augmentera les ressources éducatives pour soutenir les enfants ayant des besoins uniques. Grace à ces investissements, l’accès à ces programmes augmentera au moins de 25%, ce qui permettra à environ 30 enfants additionnels ayant des capacités uniques d’en bénéficier.

(510 000 $ pour la 1re année, 515 000 $ pour la 2ème année, et 515 000 $ pour la 3ème année)

Communauté acadienne et francophone

À l’Île-du-Prince-Édouard, il existe six programmes d’apprentissage et de garde des jeunes enfants pour les enfants dont le français est la langue maternelle. Ces programmes sont tous à but non lucratif et sont offerts dans des centres communautaires d’écoles destinées aux enfants dont le français est la langue maternelle.

Les parents acadiens et francophones qui ont participé à des consultations ont indiqué qu’il était difficile de trouver les types de programmes d’apprentissage et de soins des jeunes enfants qu’ils souhaitent pour leurs enfants afin d’assurer leur vitalité linguistique continue. Les parents préféreraient trouver un programme de qualité en français. Dans le même ordre d’idées, les autres collectivités sont incapables d’attirer et de retenir du personnel pour offrir des programmes d’apprentissage et de garde des jeunes enfants en français. En ce sens, la difficulté de recruter des éducateurs francophones qualifiés vient compliquer davantage la création de nouveaux programmes francophones et de nouveaux centres. Les barrières systémiques permanentes concernant les salaires et les avantages sociaux peuvent également entraver tout progrès accompli dans les efforts de recrutement et de maintien en poste dans les communautés acadiennes et francophones

Comme le souligne le commissaire fédéral aux langues officielles : « En milieu minoritaire, la petite enfance revêt une importance particulière, et ce, tant sur le plan individuel que collectif. D’une part, pour les jeunes enfants, il s’agit d’un moment clé en matière d’apprentissage de la langue française, de construction identitaire et de développement d’un sentiment d’appartenance à la communauté. D’autre part, c’est une période critique pour ce qui est du développement et de la vitalité des communautés. »Note de bas de page 8 Les gouvernements du Canada et de l’Île-du-Prince-Édouard ont l’occasion de soutenir les communautés acadiennes et francophones dans le domaine du développement de la petite enfance en soutenant les initiatives décrites dans ce plan d’action, lesquelles se fondent sur les recommandations des communautés acadiennes et francophones de l’Île-du-Prince-Édouard, celles du comité consultatif et celles découlant des consultations publiques.

Avec les fonds fédéraux reçus dans le cadre de cet accord, l’Île-du-Prince-Édouard, en collaboration avec la communauté acadienne et francophone, investira dans le programme de soutien à l’apprentissage précoce du français et à la francisation. Le projet s’intitule « Dès la naissance ». Les nouvelles familles acadiennes et francophones seront identifiées peu de temps après la naissance des enfants. Les enfants ainsi identifiés qui montrent une vulnérabilité pourraient recevoir un soutien important grâce à un programme intensif d’apprentissage. De plus, toutes les familles acadiennes et francophones recevraient également un soutien au développement du langage et de l’alphabétisation familiale pour soutenir l’apprentissage et le maintien de leur langue. Cette initiative innovante soutient un système d’apprentissage et de garde des jeunes enfants qui respecte la langue et la culture et, en particulier, qui reconnaît les besoins uniques de la communauté francophone minoritaire de l’Île-du-Prince-Édouard. Cette dernière songe à établir des données de base et à faire le suivi des résultats pour les enfants et les familles identifiés dans l’initiative ci-dessus. Ces nouveaux investissements représentent une hausse de 5% du programme, ce qui permettra jusqu’à 15 enfants additionnels d’avoir accès à cet programme en bas âge.

(60 000 $ pour chacune des trois années)

Qualité

Il existe un consensus parmi les chercheurs selon lequel le niveau de qualification du personnel est l’indicateur le plus important des résultats positifs pour les enfants dans les milieux de garde. Les recherches suggèrent qu’en général, des niveaux supérieurs de formation chez les enseignants sont associés à une qualité globale plus élevée de l’instruction en classe, à des comportements plus positifs des enseignants dans la classe et à des gains accrus sur le plan du développement cognitif et social des enfants.Note de bas de page 9 L’Île-du-Prince-Édouard a beaucoup de mal à attirer et à retenir des éducateurs de la petite enfance. Les éducateurs choisissent d’aller travailler dans d’autres secteurs pour des salaires semblables ou supérieurs. En réponse à cette difficulté, l’Île-du-Prince-Édouard propose d’offrir du soutien à la formation pour que le personnel non certifié obtienne la certification nécessaire et pour améliorer la qualité des services.

Dans les CPE désigné par la province, tous les membres du personnel doivent détenir un certain niveau de certification. Dans les centres non désignés, seuls deux membres doivent être certifiés. L’Île-du-Prince-Édouard s’engage à continuer d’améliorer la qualité des services offerts aux enfants dans les centres d’apprentissage et de garde des jeunes enfants. Pour ce faire, l’Île-du-Prince-Édouard utilisera les fonds fédéraux versés dans le cadre de cet accord bilatéral pour inciter les éducateurs à atteindre un niveau d’éducation plus élevé et pour améliorer la qualité de l’expérience d’apprentissage et de garde offertes aux jeunes enfants. Ces investissements pourraient entraîner près de 20% des éducateurs et des membres du personnel à améliorer leur niveau de certification, ce qui permettrait jusqu’à 20 personnes qui hausseraient leur niveau de certification ou recevraient d’autres formations professionnelles.

(Formation : 100 000 $ pour la 1re année, 75 000 $ pour la 2ème année, 40 000 $ pour la 3ème année)

(Subvention pour l’amélioration de la qualité : 75 000 $ pour la 1re année, 75 000 $ pour la 2ème année, 100 000 $ pour la 3ème année)

Données administratives

L’Île-du-Prince-Édouard entreprendra une étude de faisabilité pour cerner les besoins et les lacunes dans le système actuel d’apprentissage et de garde des jeunes enfants. Notre intention est d’établir des données de référence qui permettront d’établir des indicateurs pour mesurer les effets de l’accord bilatéral. Il existe également d’autres ensembles de données provinciales susceptibles d’informer les indicateurs à long terme et la réussite de l’accord bilatéral. L’objectif général est de mesurer la trajectoire d’un enfant vers un développement sain et la préparation à l’apprentissage. L’Île-du-Prince-Édouard dispose d’un programme d’apprentissage et de garde des jeunes enfants qui répond aux besoins des enfants de la naissance à l’entrée à l’école.

(175 000 $ pour la 1re année, 240 000 $ pour la 2ème année, et 192 000 $ pour la 3ème année)

Innovation

L’Île-du-Prince-Édouard a utilisé son cadre réglementaire pour fournir une réponse novatrice aux besoins de la population en matière d’apprentissage et de garde des jeunes enfants. Cette approche a été étayée par les besoins de la collectivité et a été préparée en collaboration avec le secteur afin d’assurer que les solutions répondent aux besoins de la population en matière d’apprentissage et de garde des jeunes enfants. L’Île-du-Prince-Édouard a sondé de manière proactive les besoins de la collectivité pour élaborer des solutions qui permettraient de combler les lacunes pour lesquelles les modèles normalisés de prestation de services n’ont pas donné de résultats concluants. Grâce à la conception de nouveaux programmes, l’Île-du-Prince-Édouard adoptera des solutions innovantes pour répondre à ces besoins, tels que des heures d’ouverture atypiques et des programmes francophones de soutien à l’apprentissage des jeunes enfants élaborés en collaboration avec la communauté acadienne et francophone.

Indicateurs de l’Île-du-Prince-Édouard qui feront l’objet de rapports annuels
Programmes Principes Indicateurs liés à l’investissement prévu Total général Rapport annuel
1re année 2e année 3e année
Accessibilité
Nourrissons et enfants d’âge préscolaire Accessibilité Caractère abordable Souplesse Nombre et proportion de nourrissons et d’enfants d’âge préscolaire ayant accès à une place en garderie réglementée Non à déterminer Oui Oui
Enfants dont les parents travaillent selon un horaire atypique ou occupent un travail saisonnier

Accessibilité Caractère abordable Souplesse

Qualité élevée

Augmentation proportionnelle des enfants bénéficiant de programmes souples d’apprentissage et de garde des jeunes enfants pour les enfants dont les parents travaillent selon un horaire atypique ou occupent un travail saisonnier Non à déterminer Oui Oui
Enfants des minorités linguistiques acadienne et française

Accessibilité Caractère abordable Souplesse Inclusivité

Qualité élevée

Nombre d’enfants bénéficiant de programmes destinés aux enfants issus de minorités linguistiques françaises Oui Oui Oui Oui
Enfants issus de familles vulnérables

Accessibilité Caractère abordable Souplesse Inclusivité

Qualité élevée

Augmentation proportionnelle des enfants issus de familles vulnérables bénéficiant de l’accès aux programmes Non à déterminer Oui Oui
Nombre d’enfants bénéficiant de subventions ou d’autres soutiens financiers Oui Oui Oui Oui
Nombre et proportion d’enfants issus de familles à faible revenu et de classe moyenne participant à des programmes d’apprentissage et de garde d’enfants Non à déterminer à déterminer OuiNote de bas de page 10
Enfants des familles de nouveaux arrivants

Accessibilité Caractère abordable Souplesse Inclusivité

Qualité élevée

Augmentation proportionnelle des enfants bénéficiant de ressources et de programmes conçus pour servir les familles de nouveaux arrivants Non à déterminer Oui Oui
Augmenter l’accès aux enfants ayant des capacités uniques

Inclusivité

Qualité élevée

Nombre d’enfants bénéficiant de programmes conçus pour servir des enfants ayant des capacités uniques Oui Oui Oui Oui
Qualité
- Qualité élevée Nombre et proportion des fournisseurs dotés d’une certification en éducation de la petite enfance (EPE) Oui Oui Oui Oui
Accessibilité, Caractère abordable Souplesse Nombre de nouvelles places (y compris les places à temps plein et à temps partiel) pour les nourrissons et les enfants d’âge préscolaire Oui Oui Oui Oui

Accessibilité Caractère abordable Souplesse

Inclusivité

Nombre de nouvelles places (y compris les places à temps plein et à temps partiel) pour les nourrissons et les enfants d’âge préscolaire pour les enfants dont les parents travaillent selon un horaire atypique ou qui occupent un travail saisonnier Non à déterminer Oui Oui
Qualité élevée Nombre et proportion de fournisseurs qui utilisent le programme et le cadre provincial d’apprentissage des jeunes enfants Oui Oui Oui Oui
Qualité élevée Nombre et proportion de fournisseurs qui offrent du perfectionnement professionnel Oui Oui Oui Oui
- Qualité élevée Nombre et proportion de fournisseurs qui adoptent des outils nouveaux et novateurs, en particulier pour les nouveaux arrivants Non à déterminer Oui Oui
Tableau récapitulatif du plan d’action provisoire de l’Île-du-Prince-Édouard, 2017-2020
Objectifs et Programmes Extrant et résultat Indicateurs liés à l’investissement prévu Croissance ciblée d’ici 2020 Principes
Accessibilité
Nourrissons et enfants d’âge préscolaire Accroître l’accès à des services d’apprentissage et de garde des jeunes enfants pour les nourrissons et les enfants d’âge préscolaire Nombre et proportion de nourrissons et d’enfants d’âge préscolaire qui ont accès à une place dans une garderie accréditée Croissance minimale de 10 %

(environ 200 places supplémentaires)

Accessibilité Caractère abordable Souplesse
Enfants de familles dont les parents travaillent selon un horaire atypique ou occupent un travail saisonnier Augmenter l’accès pour les enfants dont les parents travaillent selon un horaire atypique ou occupent un travail saisonnier Augmentation proportionnelle des programmes flexibles d’apprentissage et de garde des jeunes enfants (par exemple, arrangements non traditionnels pour une population plus difficile à servir) Croissance minimale de 20 % Jusqu’à  20 enfants

Accessibilité Caractère abordable Souplesse

Inclusion

Augmentation proportionnelle des enfants bénéficiant de programmes souples d’apprentissage et de garde des jeunes enfants pour les enfants dont les parents travaillent selon un horaire atypique ou occupent un travail saisonnier Croissance minimale de 20 %
Enfants des minorités linguistiques acadienne et française Augmenter le soutien aux communautés minoritaires linguistiques acadienne et française pour faciliter l'accès à l’apprentissage et à la garde des jeunes enfants Nombre d’enfants bénéficiant de programmes destinés aux enfants issus de la minorité linguistique française

Croissance minimale de 5 %

(environ 15 enfants)

Accessibilité Caractère abordable Souplesse

Inclusion

Enfants issus de familles vulnérables Accroître l’accès des enfants issus de familles vulnérables aux services d’apprentissage et de garde des jeunes enfants Augmentation proportionnelle du nombre d’enfants bénéficiant de ressources et de programmes conçus pour servir les familles vulnérables Croissance minimale de 25 % Environ 100 enfants

Accessibilité Caractère abordable Souplesse

Inclusion

Nombre d’enfants bénéficiant de subventions ou d’autres soutiens financiers Croissance minimale de 10 %

Accessibilité Caractère abordable Souplesse

Inclusion

Nombre d’enfants plus vulnérables qui bénéficieront des programmes d’apprentissage et de garde d’enfants Croissance minimale de 10 %

Accessibilité Caractère abordable Souplesse

Inclusion

Enfants des familles de nouveaux arrivants Augmenter l’accès des enfants des familles de nouveaux arrivants aux services d’apprentissage et de garde des jeunes enfants Augmentation proportionnelle du nombre de programmes d’apprentissage et de garde des jeunes enfants conçus pour les communautés de nouveaux arrivants Croissance minimale de 10 % Jusqu’à 50 enfants

Accessibilité Caractère abordable Souplesse

Inclusion

Augmentation proportionnelle du nombre d’enfants bénéficiant de ressources et de programmes conçus pour servir les familles de nouveaux arrivants Croissance minimale de 10 %

Accessibilité Caractère abordable Souplesse

Inclusion

Augmenter l’accès aux enfants ayant des capacités uniques Augmenter le soutien éducatif pour les enfants ayant des capacités uniques Nombre d’enfants bénéficiant de programmes conçus pour des enfants ayant des capacités uniques

Croissance minimale de 25 %

(Environ 30 enfants)

Inclusion

Qualité élevée

Qualité
Qualité Améliorer la qualité du système d’apprentissage et de garde des jeunes enfants Nombre et proportion de fournisseurs utilisant le programme et le cadre provincial d’apprentissage des jeunes enfants

Augmenter jusqu’à 15 %

(jusqu’à  5 nouveaux CPE)

Qualité
Nombre et proportion des fournisseurs dotés d’une certification en éducation de la petite enfance (EPE)

Augmenter jusqu’à 20 %

(jusqu’à  20 membres du personnel)

Qualité
Nombre et proportion de fournisseurs qui offrent du perfectionnement professionnel

Augmenter jusqu’à 20 %

(jusqu’à 20 membres du personnel)

Qualité

Estimations – Année 1 – Exercice 2017-2018
Allocation de 3 519 129 $

Report approximatif (une fois seulement) – demande de report de 50 % à l’année 2 (1 759 564,50 $)

Objectif Coût estimatif Autres renseignements
Accessibilité 3 169 129 $ Sous réserve de l’étude de faisabilité et de la confirmation des coûts réels :

Mettre l’accent sur la croissance de l’infrastructure pour augmenter les places pour les nourrissons et les enfants d’âge préscolaire, pour les parents qui travaillent selon un horaire atypique et les places pour les enfants plus vulnérables

  • Places pour nourrissons et enfants d’âge préscolaire – 849 129 $
  • Capital pour de nouvelles places – 400 000 $
  • Augmentation de l’accès grâce à des subventions – 700 000 $
  • Programme À manipuler avec soin – 70 000 $
  • Formation et soutien aux nouveaux arrivants – 20 000 $
  • Visite de personnel francophone à la maison et francisation – 60 000 $
  • Répertoire des services d’apprentissage et de garde des jeunes enfants – 60 000 $
  • Soutien pour les enfants ayant des besoins uniques – 510 000 $
  • Autres heures d’ouverture – 500 000 $
Qualité 175 000 $ Hausse du niveau de scolarité des éducateurs :
  • Formation – 100 000 $
  • Subvention pour l’amélioration de la qualité – 75 000 $
Administration : Chef de projet et contrôle qualité 175 000 $
  • Étude de faisabilité
  • Recherche sur l’incidence
  • Gestionnaire de programme
  • Inspecteur
Total : 3 519 129 $

Estimations – Année 2 – Exercice 2018-2019
Allocation de 3 517 820 $

Report approximatif (une fois seulement de l’année 1) –report de 50 % demandé (1 759 564,50 $)

Objectif Coût estimatif Autres renseignements
Accessibilité 3 102 820 $

Sous réserve de l’étude de faisabilité et de la confirmation des coûts réels :

Mettre l’accent sur la croissance de l’infrastructure pour augmenter les places pour les nourrissons et les enfants d’âge préscolaire, pour les parents qui travaillent selon un horaire atypique et les places pour les enfants plus vulnérables

  • Places pour nourrissons et enfants d’âge préscolaire – 1 176 820 $
  • Autres heures d’ouverture – 500 000 $
  • Soutien pour les enfants ayant des besoins uniques – 515 000 $
  • Augmentation de l’accès grâce à une subvention – 700 000 $
  • Programme À manipuler avec soin – 125 000 $
  • Formation et soutien aux nouveaux arrivants – 26 000 $
  • Visite de personnel francophone à la maison et francisation – 60 000 $
Qualité 175 000 $ Hausse du niveau de scolarité des éducateurs :
  • Formation – 75 000 $
  • Subvention pour l’amélioration de la qualité – 100 000 $
Administration : Chef de projet et contrôle qualité 240 000 $
  • Étude de faisabilité
  • Recherche sur l’incidence
  • Gestionnaire de programme
  • Inspecteur
Total : 3 517 820 $

Estimations – Année 3 – Exercice 2019-2020
Allocation de 3 517 820 $

Objectif Coût estimatif Autre
Accessibilité 3 185 820 $ Sous réserve de l’étude de faisabilité et de la confirmation des coûts réels :

Mettre l’accent sur la croissance de l’infrastructure pour augmenter les places pour les nourrissons et les enfants d’âge préscolaire, pour les parents qui travaillent selon un horaire atypique et les places pour les enfants plus vulnérables

  • Places pour nourrissons et enfants d’âge préscolaire – 1 179 820 $
  • Autres heures d’ouverture – 500 000 $
  • Soutien pour les enfants ayant des besoins uniques – 515 000 $
  • Augmentation de l’accès grâce à une subvention – 700 000 $
  • Programme À manipuler avec soin – 205 000 $
  • Formation et soutien aux nouveaux arrivants – 26 000 $
  • Visite de personnel francophone à la maison et francisation – 60 000 $
Qualité 140 000 $ Hausse du niveau de scolarité des éducateurs :
  • Formation – 40 000 $
  • Subvention pour l’amélioration de la qualité – 100 000 $
Administration : Chef de projet et contrôle qualité 192 000 $
  • Recherche sur l’incidence
  • Gestionnaire de programme
  • Inspecteur
Total : 3 517 820 $

Fonds supplémentaires

Les dépenses globales actuelles de l’Île-du-Prince-Édouard sont de 12,7 millions de dollarsNote de bas de page 11. Les fonds fédéraux n’auront pas d’incidence sur les dépenses courantes de l’Île-du-Prince-Édouard en matière d’apprentissage et de garde des jeunes enfants.

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