Les débuts de la subvention salariale d’urgence du Canada : quatre semaines pour réussir l’impossible

Disons-le : pendant la pandémie de COVID-19, le confinement n’a pas été facile même si l’on savait que de telles mesures exceptionnelles s’imposaient pour assurer la sécurité des Canadiens. Des entreprises de toutes tailles qui ont perdu des clients ont été durement touchées. C’est dans ce contexte que Gary Graves, gestionnaire de projet à l’Agence du revenu du Canada, a participé à la mise en œuvre de subventions d’urgence liées à la COVID-19. Il savait l’importance des initiatives gouvernementales pour aider les entreprises à tenir le coup. Dans bien des cas, leur survie en dépendait.

C’est ainsi qu’en mars 2020, en collaboration avec 300 autres employés de partout à l’Agence, Gary a travaillé jour et nuit pour donner naissance au programme de la subvention salariale d’urgence du Canada. Cette subvention visait à couvrir une partie du salaire des employés des entreprises qui avaient vu leurs marges de profit fondre avec l’arrivée de la pandémie. La mise sur pied de tels programmes s’échelonne normalement sur plusieurs mois, mais aux grands maux les grands remèdes. L’équipe, responsable de cette subvention de la conception à la réalisation, devait la mettre en place au plus vite afin de prêter main-forte aux entreprises affectées.

Gary et son équipe s’engageaient sur un chemin semé d’obstacles sans précédent, à commencer par le télétravail obligatoire. Pour eux, les salles de conférence et les rencontres en personne ont fait place aux écrans et aux conférences téléphoniques où s’entremêlaient, parfois par centaines, les voix des représentants des centres d’appels, des responsables des communications et des experts en technologie qui s’occupaient du code d’application.

Gary avait pour mandat de rassembler les bonnes personnes pour mener à bien l’entreprise, et ce n’était pas une mince affaire. Il devait regrouper les experts, partenaires opérationnels et autres membres de l’équipe venus de l’Agence et d’ailleurs qui sauraient concrétiser en un rien de temps cette idée pour en faire la bouée de sauvetage qu’attendaient les Canadiens.

Le codage et le lancement d’une application n’étaient qu’un début. Des milliers d’employés des quatre coins de l’Agence ont été réaffectés et ont suivi des formations d’appoint pour traiter les nombreuses demandes de la subvention attendues dans les semaines suivant le lancement. Tous ont travaillé d’arrache-pied pendant les quatre semaines qu’ils avaient pour accomplir le labeur d’une année ou presque, un travail ardu, voire exténuant et qui comportait son lot de sacrifices. Certains jours, Gary n’a passé aucun temps avec sa famille, pas même pour souper.

Après la mise en œuvre du programme, l’équipe a continué de travailler afin de faciliter le processus de demande de la subvention, notamment pour permettre aux Canadiens de modifier une demande. Elle a poursuivi son travail dans les mois suivants et à ce jour, carburant aux nombreux témoignages de gens dont la subvention a sauvé l’entreprise et la qualité de vie. Malgré les longues heures de travail et la fatigue, Gary redoublait d’efforts en pensant à tous les Canadiens qu’il pouvait aider, une attitude qui a déteint sur toute son équipe.

Pour Gary, c’est une fierté que d’avoir pris part à quelque chose de plus grand que lui, et ce moment a été l’un des plus valorisants de sa carrière.