Le Code de valeurs et d’éthique du Bureau du Conseil privé (2021)

Message à l’intention des employés

Afin de mieux comprendre le présent document, il est important de noter qu’il compte deux chapitres très distincts. Le chapitre 1 regroupe le Code de valeurs et d’éthique du secteur public et les comportements attendus spécifiquement du BCP. Le chapitre 2 présente la Politique sur les conflits d’intérêts et l’après‑mandat dans la fonction publique, telle qu’elle est établie par le Conseil du Trésor. Le Comité exécutif du BCP a décidé de fusionner les deux documents en un seul pour que les employés aient plus facilement accès à ces renseignements.

Les employés devraient lire le document intégral, en prêtant une attention particulière aux sections concernant les comportements attendus du BCP (chapitre 1) et à l’annexe B (chapitre 2) sur la Politique sur les conflits d’intérêts et l’après‑mandat.

Chapitre I : Le Code de valeurs et d’éthique du Bureau du Conseil privé

Context

Introduction

Les valeurs et l’éthique sont la pierre angulaire d’une fonction publique vouée à l’excellence. Elles constituent les fondements premiers d’une organisation. Porter une attention soutenue aux valeurs et à l’éthique se veut donc un élément clé qui assurera la réussite du Bureau du Conseil privé (BCP) et permettra à son personnel de connaître une carrière fructueuse.

Le Code de valeurs et d’éthique du secteur public (le Code), établi par le Secrétariat du Conseil du Trésor, s’applique à l’ensemble du secteur public fédéral. Issu d’un vaste processus de consultation auprès des fonctionnaires, des organisations du secteur public et des agents négociateurs, il énonce les cinq valeurs fondamentales et les comportements qui guident les fonctionnaires dans toutes les activités liées à l’exercice de leurs fonctions professionnelles.

Le Code de valeurs et d’éthique du Bureau du Conseil privé vient en appui au Code. Le Code du BCP contient des exemples de comportement qui, assisteront les fonctionnaires du BCP à rencontrer leurs obligations découlant du Code.

Les comportements attendus présentés dans le Code du BCP ne visent pas à répondre à toutes les questions d’éthique pouvant être soulevées dans le cadre du travail quotidien des fonctionnaires. En pareils cas, les employés devraient parler de ces questions et les régler avec leur superviseur immédiat. Ils peuvent également s’adresser à d’autres sources appropriées au sein du BCP, comme un membre du Comité consultatif, la Division des ressources humaines (DRH) ou l’agent supérieur chargé des divulgations pour demander des conseils et de l’aide.

Le Code du BCP a été élaboré après des consultations approfondies avec ceux et celles qui travaillent dans l’organisation. Il est le reflet de la vision des employés du BCP quant au caractère unique de leur organisation au sein du gouvernement, ainsi que de leur sentiment de fierté à l’égard de cette institution et de son histoire.  

Le rôle des fonctionnaires fédéraux

Les fonctionnaires fédéraux jouent un rôle fondamental au service de l’intérêt public en offrant un soutien professionnel et impartial au gouvernement en place pour ce qui est de l’élaboration et de la mise en œuvre des politiques, des programmes et des services. Les fonctionnaires se mettent au service de la démocratie en soutenant de manière impartiale le programme du gouvernement élu, quelle qu’en soit l’orientation politique. À titre de fonctionnaires dévoués, nous donnons aux ministres les meilleurs avis professionnels, en toute franchise et en tenant profondément compte des valeurs et de l’éthique de la fonction publique. Par respect pour la responsabilité des ministres, qui constitue une pierre angulaire de la démocratie canadienne, les fonctionnaires reconnaissent qu’ils doivent mettre en œuvre avec loyauté l’orientation légitime du ministre dont ils relèvent.

Les ministres, pour leur part, soutiennent la capacité de la fonction publique de servir des gouvernements successifs en respectant l’impartialité des fonctionnaires et en appuyant leur engagement à l’égard des valeurs et de l’éthique. Les ministres jouent un rôle essentiel en permettant aux fonctionnaires de leur donner franchement les meilleurs avis, de manière impartiale.

Le rôle du Bureau du Conseil privé

Le BCP, sous la direction du greffier du Conseil privé, sert le Canada et les Canadiens en offrant de manière impartiale les meilleurs avis et le soutien au premier ministre et au Cabinet. Le BCP appuie le greffier dans le cadre de ses trois principaux rôles :

La force du BCP repose sur son personnel. Les employés ont à cœur le fonctionnement efficace du gouvernement et comprennent que le premier ministre a particulièrement besoin d’obtenir rapidement des avis et un soutien. Comme organisme central, le BCP doit être un modèle d’intégrité, de jugement et de discrétion, et chercher constamment à faire respecter des normes professionnelles et éthiques élevées à l’échelle de la fonction publique.

Objectifs

Les valeurs et l’éthique sont la pierre angulaire d’une fonction publique vouée à l’excellence. Le Code se veut un outil et un guide pratique énonçant les cinq valeurs fondamentales et les comportements attendus de la part de tous les employés du BCP. En établissant le Code de valeurs et d’éthique du BCP, le greffier s’acquitte de sa responsabilité d’élaborer un code qui s’applique au BCP, compte tenu de la position particulière de l’organisme comme organe consultatif au service du premier ministre et du Cabinet. Le Code est établi conformément au paragraphe 6(1) de la Loi sur la protection des fonctionnaires divulgateurs d’actes répréhensibles (LPFDAR).

Application

Le Code de valeurs et d’éthique du BCP est entré en vigueur le 2 avril 2012. Il s’applique à toute personne employée au BCP, y compris aux étudiants et aux participants d’un programme d’échange, à l’exception des personnes travaillant au BCP dans le cadre d’un contrat d’entreprise.

L’acceptation de ces cinq valeurs fondamentales et le respect du Code de valeurs et d’éthique du secteur public constituent une condition d’emploi pour tous les employés du BCP, quels que soit leur niveau ou leur fonction. Les comportements attendus guideront les employés et les aideront à respecter les cinq valeurs fondamentales.

Il est essentiel que tous les employés lisent et comprennent leurs obligations puisqu’on s’attend à ce qu’ils se comportent de manière à adhérer aux cinq valeurs décrites dans le Code. Tout agissement contraire aux comportements attendus décrits dans le Code pourrait attester le non-respect d’une valeur établie, et pourrait donner lieu à des mesures disciplinaires.

Énoncé des valeurs et comportements attendus

Les valeurs fondamentales définissent la raison d’être d’une organisation et les principes suivant lesquels elle atteint ses objectifs. Le Code du BCP reprend les cinq valeurs du Code de valeurs et d’éthique du secteur public qui sont décrites ci-dessous, de même que les comportements correspondants.

Les valeurs et les comportements attendus ne peuvent pas être pris isolément les uns des autres, car ils se recoupent souvent. Ils doivent servir de source d’inspiration aux employés du BCP qui doivent prendre des décisions et des mesures, rédiger des politiques, et organiser et mettre en œuvre des systèmes. De même, les employés peuvent s’attendre à être traités conformément à ces valeurs.

Respect de la démocratie

Le régime canadien de démocratie parlementaire et ses institutions sont fondamentaux pour servir l’intérêt public. Les fonctionnaires reconnaissent que les élus sont responsables devant le Parlement et, par conséquent, devant la population canadienne, et qu’un secteur public non partisan est essentiel à notre système démocratique.

Code de valeurs et d’éthique du secteur public

Les fonctionnaires préservent le régime canadien de démocratie parlementaire et ses institutions.

  1. Ils respectent la primauté du droit et exercent leurs fonctions conformément aux lois, aux politiques et aux directives de façon non partisane et impartiale.
  2. Ils exécutent avec loyauté les décisions prises par leurs dirigeants conformément à la loi et aident les ministres à rendre compte au Parlement et à la population canadienne.
  3. Ils communiquent aux décideurs toute l’information, les analyses et les conseils nécessaires en s’efforçant d’être toujours ouverts, francs et impartiaux.

Il n’y a pas de honte à garder un secret

Souvenez-vous qu’à votre nomination à la fonction publique, vous avez prêté serment affirmé solennellement) que vous exercerez vos fonctions avec loyauté, honnêteté et impartialité, au meilleur de votre jugement, de vos compétences et de votre capacité. Ce serment visait notamment la protection de la confidentialité des renseignements recueillis dans le cadre de vos fonctions au BCP.

Afficher ou ne pas afficher

Tout ce que vous expérimentez, autant au sein du BCP qu’à l’extérieur, est susceptible d’avoir une influence sur vous. En tant que fonctionnaire, faire la part des choses entre vos allégeances politiques et votre travail est essentiel dans votre rôle au sein du BCP.

Quelques fois, il y a confusion virtuelle des mondes professionnels et personnels. Avant de mettre en ligne une opinion ou quelconque information, demandez-vous si ce commentaire aurait pour effet de jeter de l’ombre sur l’impartialité et la neutralité politique dans votre travail. Le cas échéant, abstenez-vous d’afficher des commentaires ou de participer à des discussions. 

Code de valeurs et d’éthique du BCP

L’adoption des comportements suivants au quotidien aidera les employés du BCP à veiller au respect de la démocratie :

  1. Comprendre comment leur travail s’insère dans le contexte général du processus démocratique et de l’appareil gouvernemental, et respecter la confidentialité afin de préserver des discussions franches et ouvertes au Cabinet. 
  2. Réfléchir à leurs prédispositions et opinions personnelles et les prendre en considération, donner l’heure juste aux autorités, donner des avis audacieux et mettre en œuvre les décisions de façon loyale.
  3. Tenir compte du contexte, de l’auditoire et du sujet avant de discuter de questions politiques délicates.
  4. Préserver leur loyauté, leur impartialité et leur objectivité politique lorsqu’ils participent à des activités politiques à grande visibilité ou qu’ils font publiquement des commentaires sur les positions du gouvernement. Faire preuve de prudence et ne pas oublier le poste qu’ils occupent, et réfléchir aux conséquences possibles de leurs paroles et de leurs gestes, notamment lorsqu’ils utilisent des médias sociaux et prennent part à des activités du domaine public.  

Respect envers les personnes

Notre relation avec la population canadienne doit être empreinte de respect, de dignité et d’équité, valeurs qui contribuent à un milieu de travail sûr et sain propice à l’engagement, à l’ouverture et à la transparence. Notre esprit d’innovation procède de la diversité de notre population et des idées qui en émanent.

Code de valeurs et d’éthique du secteur public

Les fonctionnaires respectent la dignité humaine et reconnaissent la valeur de chaque personne en adoptant les comportements suivants :

  1. Ils traitent chaque personne avec respect et équité.
  2. Ils valorisent la diversité et l’avantage que présentent les qualités uniques et les forces propres à une main-d’œuvre diversifiée.
  3. Ils favorisent l’établissement et le maintien de milieux de travail sûrs et sains, exempts de harcèlement et de discrimination.
  4. Ils travaillent ensemble dans un esprit d’ouverture, d’honnêteté et de transparence qui favorise l’engagement, la collaboration et la communication respectueuse.

Collaboration avec d’autres ministères

Bien des employés du BCP collaborent avec d’autres ministères pour établir des réponses stratégiques et coordonnées à certains problèmes. Lorsque vous travaillez en collaboration avec d’autres ministères, échangez‑vous des renseignements de façon appropriée? Encouragez‑vous les ministères à mettre en place diverses options et à collaborer avec d’autres ministères intéressés? Êtes‑vous à l’écoute et faites‑vous en sorte qu’une discussion franche puisse avoir lieu avant que des décisions ne soient prises?

Code de valeurs et d’éthique du BCP

L’adoption des comportements suivants au quotidien aidera les employés du BCP à veiller au respect envers les personnes :

  1. Respecter la « règle d’or » (c.-à-d., agir envers les autres comme ils voudraient qu’on agisse envers eux).
  2. Ne pas oublier l’importance d’un juste équilibre entre la vie personnelle et le travail et d’un environnement de travail sûr et sain.
  3. Agir avec humilité et respect, et entretenir des liens professionnels et interpersonnels solides avec leurs collègues et les intervenants.
  4. Contribuer à l’établissement d’un milieu de travail bilingue, révélateur et ouvert à la diversité.
  5. Faire en sorte que, dans un environnement exempt de harcèlement, leurs actes et ceux de leurs collègues soient de bons exemples de respect pour tous.

Intégrité

L’intégrité est la pierre angulaire de la bonne gouvernance et de la démocratie. Forts des normes d’éthique les plus rigoureuses, les fonctionnaires maintiennent et renforcent la confiance du public en l’honnêteté, l’équité et l’impartialité du secteur public fédéral.

Code de valeurs et d’éthique du secteur public

Les fonctionnaires servent l’intérêt public :

  1. Ils se conduisent toujours avec intégrité et d’une manière qui puisse résister à l’examen public le plus approfondi; cette obligation ne se limite pas à la simple observation de la loi.
  2. Ils n’utilisent jamais leur rôle officiel en vue d’obtenir de façon inappropriée un avantage pour eux-mêmes ou autrui ou en vue de nuire à quelqu’un.
  3. Ils prennent toutes les mesures possibles pour prévenir et résoudre, dans l’intérêt public, tout conflit d’intérêts réel, apparent ou potentiel entre leurs responsabilités officielles et leurs affaires personnelles.
  4. Ils agissent de manière à préserver la confiance de leur employeur.
Code de valeurs et d’éthique du BCP

L’adoption des comportements suivants au quotidien aidera les employés du BCP à faire preuve d'intégrité :

  1. Se tenir au courant des lois et des politiques se rapportant à leur travail et les respecter.
  2. Lorsqu’ils prennent part à des activités externes ou avant de le faire, s’assurer que leur participation à ces activités ne compromette pas leur capacité d’exécuter leur travail de façon loyale, impartiale et non partisane.
  3. Ne pas hésiter à signaler quelque chose qui, d’après eux, est inapproprié — en parler à leur superviseur, à l’agent supérieur chargé des divulgations ou au commissaire à l’intégrité du secteur public.

Conflit d’intérêts—Relations entre les intérêts personnels et les tâches professionnelles

Réfléchissez à vos fonctions officielles au BCP et à vos intérêts personnels, et demandez-vous si cela peut entraîner un conflit d’intérêts réel, possible ou apparent. Posez-vous la question suivante : Suis-en position d’obtenir ou d’utiliser de l’information à laquelle le public n’a pas accès? Ai-je mon mot à dire dans la prise de décisions qui pourraient influer, ou sembler influer, sur mes intérêts personnels? Mes intérêts personnels (qu’il s’agisse de biens ou d’activités externes) pourraient-ils, pour une personne sensée, sembler être en conflit avec mes fonctions officielles?

L'intendance

Les fonctionnaires fédéraux se voient confier la responsabilité d’utiliser et de gérer judicieusement les ressources publiques, tant à court qu’à long terme.

Code de valeurs et d’éthique du secteur public

Les fonctionnaires utilisent les ressources de façon responsable.

  1. Ils veillent à l’utilisation efficace et efficiente des fonds, des biens et des ressources publiques dont ils ont la responsabilité.
  2. Ils tiennent compte des répercussions à court et à long terme de leurs actions sur les personnes et sur l’environnement.
  3. Ils acquièrent, conservent et mettent en commun les connaissances et l’information de la façon indiquée.

Le « besoin de savoir »

Les employés du BCP reçoivent beaucoup de renseignements de nature délicate et travaillent avec cette information. La façon dont vous les gérez, les transmettez et les utilisez constitue l’intendance d’une ressource très précieuse. Comment transmettez-vous cette information (au moyen d’un appareil portatif, de votre téléphone de bureau, par courriel) et à qui la transmettez-vous (à d’autres collègues du BCP, à des ministères)? Cet échange favorise-t-il la collaboration? Renforce-t-il votre travail? Les autres personnes ont-elles vraiment « besoin de savoir »?

La connaissance est une ressource

Les employés acquièrent beaucoup de connaissances et d’expérience pendant leur passage au BCP. Lorsqu’un employé quitte un poste, le transfert des connaissances, des dossiers et de l’information à un nouvel employé est crucial pour réduire le temps et les ressources nécessaires pour chercher l’information existante et les ressources de formation. Comment transmettrez-vous vos connaissances et l’information lorsque vous quitterez un poste du BCP? Que peuvent faire les gestionnaires pour veiller à ce que ces renseignements soient conservés comme il se doit et accessibles aux nouveaux employés?

Devez‑vous vraiment effectuer ce voyage?

Compte tenu des progrès technologiques, les options qui permettent aux personnes d’entrer en contact les unes avec les autres sur de longues distances sont plus nombreuses que jamais. Avant de prendre l’avion, avez‑vous songé à organiser une réunion par vidéoconférence? En plus de permettre d’économiser l’argent des contribuables, cette option réduirait votre empreinte environnementale!

Code de valeurs et d’éthique du BCP

L’adoption des comportements suivants au quotidien aidera les employés du BCP à veiller à une intendance appropriée des ressources publiques :

  1. Transmettre l’information de façon responsable à des collègues du BCP et à des ministères de manière à promouvoir la coopération et la collaboration, en respectant cependant les confidences du Cabinet afin que les ministres puissent discuter ouvertement, sans retenue.
  2. Lorsqu’une personne quitte le BCP ou un poste particulier, veiller à ce que les connaissances et l’information acquises soient conservées pour les employés qui prendront la relève.
  3. Demeurer conscients que le BCP est au service du premier ministre, et qu’à titre d’employés du Ministère, il importe de montrer l’exemple au sein de la fonction publique au chapitre de la gestion des ressources publiques.
  4. Les gestionnaires et les employés du BCP devraient être guidés par la notion de frugalité, s’assurer que les ressources sont utilisées conformément aux priorités et politiques gouvernementales et s’efforcer de réduire leur empreinte environnementale.

Excellence

L’excellence de la conception et de l’application des politiques, l’exécution des programmes et la prestation des services du secteur public influe positivement sur tous les aspects de la vie publique au Canada. La collaboration, l’engagement, l’esprit d’équipe et le perfectionnement professionnel contribuent tous au rendement élevé d’une organisation. 

Code de valeurs et d’éthique du secteur public

Les fonctionnaires font preuve d’excellence professionnelle dans l’exercice de leurs fonctions.

  1. Ils fournissent des services équitables, opportuns, efficients et efficaces dans le respect des langues officielles du Canada.
  2. Ils améliorent continuellement la qualité des politiques, des programmes et des services qu’ils fournissent.
  3. Ils privilégient un environnement de travail qui favorise l’esprit d’équipe, l’acquisition du savoir et l’innovation.

Abattre les cloisons

Le monde complexe dans lequel nous vivons évolue rapidement, et la portée des enjeux stratégiques est de plus en plus horizontale et transversale. Vous devrez renforcer et maintenir vos relations, tant à l’interne qu’à l’externe. Les qualités interpersonnelles, et la capacité de collaborer et de bien travailler en équipe sont des compétences qui seront de plus en plus importantes au travail. Nul ne peut exceller en faisant cavalier seul.

Favorisez les rencontres, le réseautage et la communication!


Apprendre de nos erreurs

Nous ne travaillons pas dans un environnement exempt d’erreurs, même si nous visons l’excellence. En fait, il est essentiel d’apprendre de nos erreurs pour créer des conditions permettant d’exceller dans notre travail. Lorsque quelque chose tourne mal, il est important d’en parler avec votre superviseur, de passer en revue la série d’événements qui ont entraîné l’erreur et d’envisager ce qui aurait pu être fait autrement. Utilisez ces renseignements pour partager des leçons retenues avec vos collègues, mieux comprendre de quelle façon gérer plus efficacement certains problèmes et obtenir des résultats plus intéressants la prochaine fois qu’une situation similaire se présentera.

Code de valeurs et d’éthique du BCP

L’adoption des comportements suivants au quotidien aidera les employés du BCP à viser l’excellence

  1. Ne pas oublier que le rôle du BCP consiste, entre autres, à faire en sorte que les ministères travaillent en collaboration; être des modèles d’excellence pour leurs collègues du BCP et les autres fonctionnaires.
  2. Reconnaître que l’apprentissage et le perfectionnement professionnel font partie intégrante du travail.
  3. Toujours apprendre des erreurs et chercher continuellement des possibilités d’apprendre au travail.

Pistes de résolution

Les employés sont encouragés à parler des questions d’éthique et à les régler avec leur superviseur immédiat à mesure qu’elles se présentent. Comme il a été mentionné précédemment, ils peuvent également s’adresser à d’autres sources au sein du BCP, décrites ci-après, comme un membre du Comité consultatif, la Division des ressources humaines (DRH) ou l’agent supérieur chargé des divulgations, pour demander des conseils et de l’aide.

Tel que le prévoient les articles 12 et 13 de la Loi sur la protection des fonctionnaires divulgateurs d’actes répréhensibles (LPFDAR), si un fonctionnaire détient des renseignements pouvant révéler un manquement grave au présent Code, il peut en informer, en confiance et sans crainte de représailles, son superviseur immédiat, à l’agent supérieur chargé des divulgations ou au commissaire à l’intégrité du secteur public.

Un comité consultatif a été établi pour fournir aux employés et aux gestionnaires des ressources d’expertise additionnelles auprès desquelles obtenir des conseils sur diverses questions d’éthique susceptibles de se poser au BCP. Le comité est formé d’un groupe de cadres supérieurs. Les employés pourront rencontrer l’un des membres du Conseil pour discuter de leurs problèmes de nature éthique et demander des avis sur la façon de les gérer. Des cas seront examinés par le Comité consultatif afin d’établir des lignes directrices générales et des stratégies sur la marche à suivre en ce qui concerne des situations similaires à l’avenir. 

La DRH donne des conseils à la direction et au personnel en ce qui concerne les valeurs et l’éthique. Elle fournit également du soutien et fait des recommandations à l’agent supérieur, et appuie et conseille le champion et le Comité consultatif. Enfin, de concert avec le champion, la DRH a élaboré le programme, les outils, les communications et la formation en matière de valeurs et d’éthique, et en assure la pérennité. Elle appuie également la direction dans le cadre de son dialogue permanent avec les employés.

L’agent supérieur chargé des divulgations a la responsabilité d’aider le greffier à se conformer aux exigences de la LPFDAR. L’agent permet de créer des conditions favorables à la divulgation des actes répréhensibles et donne suite aux divulgations faites par les employés du BCP. Pour plus de renseignements sur les obligations et les pouvoirs de l’agent supérieur en matière de divulgation d’actes répréhensibles, voir l’Annexe A : responsabilités et obligations ci-après.

Annexe A : Responsabilités et obligations

Tous les employés du BCP doivent se comporter de façon appropriée compte tenu du rôle et du pouvoir uniques de l’organisation qui sert le premier ministre du Canada, notre chef du gouvernement, et qui est dirigée par le greffier du Conseil privé, le chef de la fonction publique. Ainsi, les employés sont encouragés à faire de leur comportement quotidien au BCP un exemple pour l’ensemble de la fonction publique.

Fonctionnaires

Les fonctionnaires sont censés respecter le présent code en tout temps et appliquer les valeurs du secteur public dans leurs actions et dans leurs comportements. De plus, ils doivent se conformer aux attentes comportementales indiquées dans la section ci-dessus intitulée « Énoncé des valeurs et comportements attendus » au BCP. Si un employé du BCP ne se conforme pas à ces valeurs et attentes, il s’expose à des mesures administratives ou disciplinaires pouvant aller jusqu’au congédiement.

Les gestionnaires du BCP ont la responsabilité particulière de donner l’exemple en adhérant aux valeurs du secteur public.

Comme le prévoient les articles 12 et 13 de la LPFDAR, si un fonctionnaire détient des renseignements pouvant révéler une manquement grave au présent code, il peut en informer, en confiance et sans crainte de représailles, son superviseur immédiat, à l’agent supérieur chargé des divulgations ou le commissaire à l’intégrité du secteur public.

Le greffier

Le greffier du Conseil privé assume des responsabilités spéciales en vertu de la LPFDAR, dont celle d’établir un code de conduite pour le BCP et de promouvoir une culture positive axée sur les valeurs et l’éthique de son organisation. Il doit s’assurer que les employés connaissent leurs obligations en vertu du Code et qu’ils puissent obtenir des conseils appropriés du BCP sur des questions d’éthique, notamment des possibilités de conflit d’intérêts.

Le greffier veille à ce que le Code de valeurs et d’éthique du secteur public, le Code de valeurs et d’éthique du BCP et nos procédures internes de divulgation soient mis en application efficacement au BCP et à ce qu’ils soient surveillés et évalués régulièrement. Il doit également faire en sorte que les programmes et les services du BCP soient mis en œuvre de façon non partisane. Le greffier et les sous‑secrétaires sont assujettis au présent Code et à la Loi sur les conflits d’intérêts.

Agent supérieur chargé des divulgations

L’agent supérieur chargé des divulgations crée des conditions favorables à la divulgation des actes répréhensibles et donne suite aux divulgations faites par des employés du BCP. Il est tenu d’appuyer le greffier pour satisfaire aux exigences de la LPFDAR.

Conformément aux procédures de divulgation internes instituées en vertu de la LPFDAR, les tâches et les pouvoirs en matière de divulgation de l’agent supérieur chargé des divulgations englobent, entre autres, les suivantes :

  1. Fournir des renseignements, des conseils et une orientation aux fonctionnaires du BCP au sujet des procédures de divulgation internes du BCP, notamment sur la façon d’effectuer les divulgations, la procédure d’enquête et le traitement des divulgations faites aux superviseurs.
  2. Recueillir et consigner les divulgations et les examiner afin de déterminer s’il existe des motifs suffisants d’y donner suite en vertu de la LPFDAR.
  3. Diriger les enquêtes concernant les divulgations et déterminer s’il y a lieu de donner suite à une divulgation faite en vertu de la LPFDAR, d’entreprendre une enquête ou de mettre fin à une enquête.
  4. Lorsqu’une divulgation ou une enquête relative à une divulgation vise une autre organisation du secteur public fédéral, coordonner le traitement de la divulgation en collaboration avec l’agent supérieur de l’organisation concernée.
  5. Communiquer par écrit à la personne ou aux personnes ayant fait une divulgation le résultat de tout examen ou de toute enquête se rapportant à la divulgation, ainsi que l’état d’avancement des mesures prises pour donner suite à la divulgation, s’il y a lieu.
  6. Communiquer sous forme de rapport à son administrateur général les résultats des enquêtes et tout problème systémique pouvant donner lieu à un acte répréhensible et lui recommander des mesures correctives, s’il y a lieu.

Comité consultatif

Le greffier a établi un comité consultatif pour fournir aux employés et aux gestionnaires des ressources d’expertise additionnelles auprès desquelles obtenir des conseils sur diverses questions d’éthique susceptibles de se poser au BCP. Le comité est formé d’un groupe de cadres supérieurs. Les employés pourront rencontrer l’un des membres du Conseil pour discuter de leurs problèmes de nature éthique et demander des avis sur la façon de les gérer. Des cas seront examinés par le Comité consultatif afin d’établir des lignes directrices générales et des stratégies sur la marche à suivre en ce qui concerne des situations similaires à l’avenir. 

Secrétariat du Conseil du Trésor – Bureau du dirigeant principal des ressources humaines

Pour aider le président du Conseil du Trésor à s’acquitter des responsabilités qui lui incombent en vertu de l’article 4 de la LPFDAR, le Bureau du dirigeant principal des ressources humaines (BDPRH) est chargé de promouvoir des pratiques éthiques dans le secteur public. Le BDPRH travaillera en collaboration avec toutes les organisations partenaires concernées pour mettre en œuvre et promouvoir le Code de valeurs et d’éthique du secteur public, et conseillera les administrateurs généraux et les agents ministériels désignés quant à l’interprétation de ce dernier. 

Le dirigeant principal des ressources humaines peut établir les directives, normes et lignes directrices nécessaires à l’application du Code de valeurs et d’éthique du secteur public.

Le BDPRH surveillera la mise en œuvre du Code de valeurs et d’éthique du secteur public dans les organisations en vue de déterminer si les objectifs qui y sont énoncés sont atteints.

Commission de la fonction publique

La Commission de la fonction publique veille à mener des enquêtes et des vérifications internes aux fins de dotation ainsi qu’à administrer certaines dispositions se rapportant aux activités politiques, conformément à la Loi sur l’emploi dans la fonction publique.

Chapitre 2 : Politique sur les conflits d'intérêts et l'après-mandat

Date d'entrée en vigueur

Champ d'application

La présente politique s'applique à l'administration publique centrale, dont le Conseil du Trésor est l'employeur, comme le définit le paragraphe 11(1) de la Loi sur la gestion des finances publiques, sauf exclusion aux termes d'une loi, d'un règlement ou d'un décret.

Les sections 6, Surveillance et rapports, et 7.2, Conséquences, ne s'appliquent pas au Commissariat à la protection de la vie privée, au Commissariat à l'information, au Bureau du Directeur général des élections, au Commissariat aux langues officielles, au Commissariat au lobbying et au Commissariat à l'intégrité du secteur public. Les administrateurs généraux de ces organisations sont les uniques responsables de la surveillance de la conformité à la présente politique dans leur organisation respective et des mesures à prendre en cas de non-conformité, en vertu des instruments du Conseil du Trésor servant à gérer la conformité.

Contexte

Définitions

Voir l'annexe A.

Énoncé de la politique

Objectifs

Les objectifs de la présente politique sont les suivants :

Résultats attendus

Au titre des résultats attendus, la présente politique vise à faire en sorte que :

Exigences de la politique

Les administrateurs généraux ont les responsabilités suivantes :

L'éducation et la surveillance :

  1. S'assurer que les fonctionnaires qui travaillent dans leur organisation et toutes les personnes qui envisagent de s'y intégrer sont informés que les exigences énumérées à l'annexe B constituent une condition d'emploi. Cette obligation est remplie en leur faisant reconnaître ces exigences dans leur acceptation initiale d'une offre d'emploi dans la fonction publique et lors de toute nomination ou mutation subséquente au sein de la fonction publique;
  2. S'assurer que les fonctionnaires qui travaillent dans leur organisation sont informés régulièrement des exigences de la présente politique; et qu'on rappelle ces exigences aux fonctionnaires qui ont signalé leur intention de quitter leur emploi;
  3. S'assurer que les risques opérationnels en matière de conflits d'intérêts liés au mandat précis de l'organisation sont recensés et gérés;
  4. S'assurer que la délégation des responsabilités et des pouvoirs en vue de la mise en œuvre de la présente politique est clairement communiquée à tous les fonctionnaires de leur organisation.

La gestion des situations de conflit d'intérêts et de l'après-mandat :

  1. S'assurer que les fonctionnaires ont accès à des conseils et à de l'aide lorsqu'ils ne sont pas sûrs s'ils sont en situation de conflit d'intérêts ou lorsqu'ils envisagent de mener une activité politique;
  2. S'assurer que leur organisation dispose de procédures pour permettre aux fonctionnaires de déposer un rapport de tous les biens, intérêts ou situations susceptibles de donner lieu à un conflit d'intérêts réel, apparent ou potentiel dans le cadre de leurs fonctions officielles. Ces rapports doivent être gérés conformément à la Loi sur la protection des renseignements personnels;
  3. S'assurer que tout conflit qui se produit entre les intérêts personnels et les fonctions officielles d'un fonctionnaire est résolu en faveur de l'intérêt public en trouvant un équilibre entre la nature du conflit d'intérêts et le risque qu'il ait lieu et la possibilité de mettre en pratique les mesures requises pour le régler, et communiquer la décision et les motifs de cette décision au fonctionnaire. Même si le signalement du conflit d'intérêts éventuel à l'administrateur général peut souvent suffire, des exigences supplémentaires peuvent s'avérer nécessaires (voir l'annexe B);
  4. S'assurer que les avantages fournis ou offerts à l'organisation par des entités ou des personnes de l'extérieur avec lesquelles l'organisation a des relations officielles passées, présentes ou potentielles sont gérés adéquatement et que tout conflit d'intérêts organisationnel qui en résulte est traité en faveur de l'intérêt public;
  5. S'assurer que les nominations concurrentes à l'extérieur qui font partie des fonctions officielles d'un fonctionnaire, par exemple, une nomination à un conseil d'administration, sont gérées adéquatement et que tout conflit de tâches qui en résulte est traité en faveur de l'intérêt public;
  6. Sans limiter indûment la capacité des fonctionnaires de chercher un autre emploi, examiner leurs opérations et leur structure organisationnelle relativement à l'après-mandat :
    1. Déterminer les postes de leur organisation susceptibles de poser des risques relativement à l'après-mandat et les désigner comme étant assujettis aux exigences énumérées à la section 3.2 de l'annexe B (il s'agit habituellement de tous les postes de la catégorie de cadre supérieur [EX]); et
    2. S'il y a lieu, réduire ou annuler le délai de prescription d'un an établi selon les critères énoncés à la section 3.3 de l'annexe B.
  7. S'assurer que les décisions visant à régler les situations de conflit d'intérêts et de l'après-mandat sont prises dans la mesure du possible par consentement mutuel avec le fonctionnaire en question et utiliser des moyens équitables et efficaces de régler les désaccords sur les décisions.

Exigences en matière de surveillance et de rapports

Il incombe aux administrateurs généraux de surveiller le rendement de leur organisation en matière de mise en œuvre et d'administration de la présente politique, notamment :

  1. Évaluer la structure de prestation de services, l'affectation des ressources, les compétences des ressources humaines, les indicateurs de rendement, ainsi que les systèmes, les processus et les procédures de l'organisation, afin de prévenir et de gérer efficacement les conflits d'intérêts réels, apparents ou potentiels en faveur de l'intérêt public;
  2. Informer au moment opportun le Secrétariat du Conseil du Trésor (Bureau du dirigeant principal des ressources humaines) de toute préoccupation ou de tout problème majeur concernant l'administration de la présente politique;
  3. Fournir, au besoin, au Secrétariat du Conseil du Trésor (Bureau du dirigeant principal des ressources humaines) des renseignements considérés nécessaires à l'évaluation de la conformité à la présente politique, à sa directive connexe et aux autres instruments de politique.

Il incombe au Secrétariat du Conseil du Trésor (Bureau du dirigeant principal des ressources humaines) d'évaluer le rendement du Ministère relativement à la mise en œuvre de la présente politique, ainsi que la conformité à sa directive connexe, grâce à des instruments comme les sondages auprès des employés, le volet valeurs et éthique du Cadre de responsabilisation de gestion (CRG) ou des vérifications, au besoin.

Le Secrétariat du Conseil du Trésor (Bureau du dirigeant principal des ressources humaines) évaluera la présente politique cinq ans après sa mise en œuvre.

Conséquences

Rôles et responsabilités d'autres organisations gouvernementales

Secrétariat du Conseil du Trésor

Le Secrétariat du Conseil du Trésor (Bureau du dirigeant principal des ressources humaines) promouvra la présente politique et prodiguera des conseils sur sa mise en œuvre.

Commission de la fonction publique

La Commission de la fonction publique veille à s'assurer que les nominations dans la fonction publique sont effectuées sur la base du mérite et sont exemptes d'influence politique. La Commission de la fonction publique se charge également d'administrer les dispositions de la partie 7, Activités politiques, de la Loi sur l'emploi dans la fonction publique (LEFP), y compris :

Références

Législation :

Politiques et publications connexes :

Demandes de renseignements

Veuillez adresser les demandes de renseignements au sujet de la présente politique au fonctionnaire responsable au sein de votre ministère. Pour l'interprétation de la politique, les fonctionnaires doivent communiquer avec Demandes de renseignement du SCT.

Annexe A : Définitions

Administrateur général : a) à l'égard de tout ministère figurant à l'annexe I de la Loi sur la gestion des finances publiques, du sous-ministre; et b) à l'égard de tout secteur de l'administration publique fédérale mentionné à l'annexe IV de la Loi sur la gestion des finances publiques, de son premier dirigeant ou, à défaut, de son administrateur général au titre de la loi ou, à défaut de l'un et l'autre, du titulaire du poste désigné par le gouverneur en conseil pour ce secteur.

Aux fins de la présente politique, le terme « administrateur général » s'entend des administrateurs généraux ou de leurs remplaçants délégués.

Fonctionnaire : Une personne employée par les organisations définies à la section 2 de la présente politique, notamment les employés à statut indéterminé et les employés nommés pour une période déterminée, les employés en congé non payé, les étudiants nommés dans le cadre de programmes d'emploi pour étudiants, les travailleurs occasionnels, saisonniers et les travailleurs à temps partiel.

Bien qu'elles ne soient pas des fonctionnaires, les personnes en affectation dans le cadre du programme Échanges Canada doivent se conformer aux exigences de l'annexe B de la présente politique, et les bénévoles doivent les respecter. Les personnes nommées par décret, comme les administrateurs généraux, sont assujetties à la Loi sur les conflits d'intérêts, mais pas à la présente politique.

Conflit d'intérêts (CI) : Une situation dans laquelle le fonctionnaire a des intérêts personnels qui pourraient influer indûment sur l'exécution de ses fonctions et de ses responsabilités officielles ou dans laquelle le fonctionnaire use de sa charge publique pour obtenir des gains personnels. Un conflit d'intérêts réel existe actuellement, un conflit d'intérêts apparent est un conflit où un observateur peut percevoir raisonnablement l'existence d'un conflit d'intérêts, que ce soit ou non le cas, et la présence d'un conflit d'intérêts potentiel peut raisonnablement être prévue dans l'avenir.

Tâches conflictuelles : Un conflit qui se pose, non pas en raison des intérêts personnels d'un fonctionnaire, mais parce que celui-ci a une ou plusieurs de ses responsabilités officielles concomitantes ou concurrentes; par exemple, ces rôles pourraient inclure son emploi à la fonction publique et ses responsabilités dans le cadre d'un rôle externe, qui fait partie de ses fonctions officielles, comme une nomination à un conseil d'administration ou à une autre fonction externe.

Annexe B : Exigences auxquelles doivent satisfaire les fonctionnaires pour prévenir et gérer des situations de conflit d'intérêts et d'après-mandat

Ci-dessous sont exposées les exigences relatives aux conflits d'intérêts et à l'après-mandat, qui font partie des conditions d'emploi des fonctionnaires dans toutes les organisations assujetties à la présente politique. Ces exigences se fondent sur les valeurs contenues dans le Code de valeurs et d'éthique du secteur public et servent à les maintenir. En maintenant ces normes d'éthique, les fonctionnaires conservent et renforcent la confiance du public dans l'honnêteté, l'équité et l'intégrité de la fonction publique. Ces exigences permettent aussi au Canada de remplir ses engagements en tant que signataire d'ententes internationales sur les valeurs et l'éthique.

Prévention des conflits d'intérêts

Un fonctionnaire conserve la confiance du public à l'égard de l'objectivité de la fonction publique en prévenant et en évitant les situations pouvant donner l'apparence d'un conflit d'intérêts ou pouvant donner lieu à un conflit d'intérêts potentiel ou réel. Le conflit d'intérêts ne touche pas exclusivement les questions d'opérations financières et de transfert d'un avantage économique. Bien que l'activité financière en soit un volet important, les conflits d'intérêts dans n'importe quel secteur d'activités peuvent avoir un impact négatif sur la perception d'objectivité de la fonction publique. Vu la nature permanente et omniprésente des technologies de l'information, les fonctionnaires doivent être particulièrement sensibles aux conflits d'intérêts réels, apparents ou potentiels susceptibles de découler de renseignements et de messages transmis par Internet ou par d'autres médias.

Il est impossible de prévoir chaque situation pouvant donner lieu à un conflit d'intérêts réel, apparent ou potentiel. En cas de doute, les fonctionnaires doivent consulter les exigences énoncées dans la présente annexe, le Code de valeurs et d'éthique du secteur public et le code de conduite de leur organisation afin d'orienter les mesures appropriées à prendre. Les fonctionnaires peuvent également obtenir une orientation de leur gestionnaire, de leur administrateur général ou du représentant de ce dernier.

Outre les exigences énoncées dans la présente annexe, les fonctionnaires sont tenus d'observer les exigences de conduite contenues dans les lois qui régissent leur propre ministère ou organisation ainsi que leur profession, lorsqu'il y a lieu.

Les responsabilités et fonctions générales d'un fonctionnaire incluent

  1. Il doit prendre toutes les mesures possibles pour reconnaître, prévenir, signaler et régler tout conflit d'intérêts réel, apparent ou potentiel entre ses responsabilités officielles et ses intérêts personnels;
  2. Il doit s'abstenir d'avoir des intérêts personnels, excluant ceux autorisés à la présente annexe, lorsque sa participation à des activités gouvernementales ou la connaissance qu'il a de ces activités ou les renseignements qu'il possède à ce sujet peuvent avoir une incidence indue sur ces intérêts;
  3. Il ne doit jamais utiliser sciemment à son propre avantage ou tirer parti des renseignements obtenus dans l'exercice de ses fonctions qui ne sont pas facilement accessibles au public;
  4. Il ne doit jamais utiliser directement ou indirectement les biens du gouvernement, y compris les biens loués, ou d'en permettre l'usage direct ou indirect à des fins autres que celles officiellement approuvées;
  5. Il ne doit pas venir en aide à des personnes ou des entités privées dans leurs rapports avec le gouvernement, si cela peut occasionner un traitement de faveur;
  6. Il ne doit pas intervenir dans les rapports des personnes ou des entités privées avec le gouvernement afin d'influencer de façon inappropriée leur résultat;
  7. Il doit maintenir l'impartialité de la fonction publique et ne pas participer à des activités politiques ou extérieures qui portent atteinte ou pourraient être considérées comme portant atteinte à sa capacité d'exercer ses fonctions de manière objective ou impartiale;
  8. Il doit s'assurer de résoudre dans l'intérêt public tout conflit d'intérêts réel, apparent ou potentiel entre ses activités personnelles et ses responsabilités officielles en tant que fonctionnaire.

Exigences relatives à la prévention et à la gestion des situations de conflit d'intérêts en cours d'emploi

Les fonctionnaires doivent faire rapport par écrit à l'administrateur général, conformément aux procédures de leur organisation, de toutes les activités extérieures, de tous les biens et de tous les intérêts susceptibles de donner lieu à un conflit d'intérêts réel, apparent ou potentiel relativement à ses fonctions officielles. Le rapport doit être remis dans les 60 jours suivant leur nomination initiale ou une nomination, une mutation ou un transfert subséquent.

Par la suite, un fonctionnaire doit, régulièrement ou à chaque fois qu'un changement important survient dans ses affaires personnelles ou dans ses fonctions officielles, revoir ses obligations selon la présente politique, le Code de valeurs et d'éthique du secteur public et son code de conduite organisationnel. S'il existe un conflit d'intérêts réel, apparent ou potentiel, il doit produire un rapport au moment opportun.

Lorsqu'ils négocient avec des personnes de l'extérieur des ententes de nature financière, les fonctionnaires doivent se conformer aux exigences énumérées dans la présente annexe, ainsi qu'à d'autres directives ou politiques connexes émises par le Conseil du Trésor. S'ils ont des doutes, les fonctionnaires doivent immédiatement faire part de la situation à leur gestionnaire, afin d'obtenir des conseils ou une orientation sur la façon de composer avec la situation.

Biens

Il incombe aux fonctionnaires d'évaluer leurs biens en tenant compte de la nature de leurs fonctions officielles et des caractéristiques des biens. S'il existe une situation de conflit d'intérêts réel, apparent ou potentiel entre l'exécution de leurs fonctions officielles et leurs biens, ils sont tenus d'en faire rapport à leur administrateur général en temps opportun.

Si l'administrateur général juge que l'un de ces biens constitue un conflit d'intérêts réel, apparent ou potentiel avec les fonctions officielles des fonctionnaires, ces derniers doivent alors s'en dessaisir, ou prendre d'autres mesures afin de résoudre le conflit. Il est interdit aux fonctionnaires de vendre ou de céder leurs biens à des membres de leur famille ou à quiconque afin de se soustraire aux exigences de conformité.

Les genres de biens qui doivent être signalés et les procédures relatives à la déclaration et à la gestion de ces biens sont indiqués dans la Directive sur la déclaration et la gestion des conflits d'intérêts financiers.

Activités ou emplois extérieurs

Les fonctionnaires peuvent occuper un emploi ou participer à des activités à l'extérieur de la fonction publique, à la condition que cet emploi ou ces activités ne risquent pas d'entraîner un conflit d'intérêts réel, apparent ou potentiel ou de compromettre l'impartialité de la fonction publique ou l'objectivité du fonctionnaire.

Les fonctionnaires doivent présenter à l'administrateur général un rapport lorsque leur emploi ou leurs activités extérieurs risquent de les soumettre à des exigences incompatibles avec leurs fonctions officielles. Il en est de même si leur capacité de s'acquitter objectivement de leurs fonctions ou responsabilités est susceptible d'être remise en question. Si l'administrateur général détermine qu'il existe un risque réel, apparent ou potentiel de conflit d'intérêts, il peut exiger la modification ou l'abandon de ces activités.

Les fonctionnaires qui reçoivent un avantage ou un revenu découlant directement ou indirectement d'un marché conclu avec le gouvernement du Canada sont tenus de présenter à l'administrateur général un rapport précisant la nature de ce marché ou de toute autre entente. L'administrateur général déterminera ensuite si la situation présente un conflit d'intérêts réel, apparent ou potentiel, et il pourra exiger la modification ou l'abandon du marché ou de l'entente.

Activités politiques

Tout fonctionnaire envisageant de participer à une activité politique devrait demander conseil auprès de son gestionnaire, d'un fonctionnaire désigné au sein de son ministère, de la Commission de la fonction publique (CFP) ou d'un conseiller en ressources humaines avant de procéder.

Conformément à la partie 7 de la Loi sur l'emploi dans la fonction publique (LEFP), un fonctionnaire doit demander et obtenir l'autorisation de la CFP afin d'être candidat à une élection fédérale, provinciale, territoriale ou municipale, ou de tenter de le devenir.

Aux termes de la partie 7 de la LEFP, « activité politique » désigne « toute activité exercée au sein d'un parti politique, ou exercée pour soutenir un tel parti ou pour s'y opposer; toute activité exercée pour soutenir un candidat avant ou pendant la période électorale ou pour s'y opposer; le fait d'être candidat à une élection ou de tenter de le devenir, avant ou pendant la période électorale ».

Tout fonctionnaire souhaitant mener des activités politiques non visées à la partie 7 de la LEFP, qui pourraient constituer un conflit d'intérêts, doit informer l'administrateur général des activités proposées.

De même, tout fonctionnaire qui est assujetti à la présente politique, mais qui n'est pas visé par la partie 7 de la LEFP, y compris les travailleurs occasionnels et à temps partiel, et qui souhaite mener toute activité politique susceptible de constituer un conflit d'intérêts, doit informer l'administrateur général de l'activité proposée.

Cadeaux, marques d'hospitalité et autres avantages

Les fonctionnaires doivent faire preuve de jugement pour éviter de se retrouver dans des situations de conflit d'intérêts réel, apparent ou potentiel en prenant en considération les critères suivants sur les cadeaux, les marques d'hospitalité et en respectant le Code de valeurs et d'éthique du secteur public, le code de conduite de leur organisation et la présente politique.

Est interdite l'acceptation de tout cadeau, toute marque d'hospitalité ou tout autre avantage qui risque d'avoir une influence réelle, apparente ou potentielle sur l'objectivité du fonctionnaire dans l'exercice de ses fonctions et responsabilités officielles ou de le placer dans une situation d'obligé envers le donateur. Cela inclut l'admission gratuite ou à prix réduit à des événements sportifs et culturels, à des déplacements ou à des conférences.

L'acceptation d'un cadeau, d'une marque d'hospitalité ou d'un autre avantage est autorisée si la valeur est minime et cela se produit rarement, cela est conforme aux règles de la courtoisie ou du protocole, cela se produit lors d'une activité ou d'un événement lié à l'exercice des fonctions officielles de l'employé visé et cela ne compromet ou ne semble pas compromettre l'intégrité du fonctionnaire concerné ou de son organisation.

Lorsqu'il est impossible de refuser un cadeau, une marque d'hospitalité ou un autre avantage ne répondant pas aux critères d'acceptabilité précités, ou lorsqu'on estime qu'il est suffisamment avantageux pour l'organisation d'accepter certains types de marques d'hospitalité, le fonctionnaire doit demander conseil à l'administrateur général par écrit.

Sollicitation

Hormis les levées de fonds dans le cadre d'activités officielles bénéficiant d'un soutien public telles que la Campagne de charité en milieu de travail du gouvernement du Canada (CCMTGC), il est interdit aux fonctionnaires de solliciter auprès d'une personne, d'un groupe de personnes ou d'un organisme du secteur privé qui a des relations d'affaires avec le gouvernement, des cadeaux, des marques d'hospitalité, d'autres avantages ou des transferts de valeurs économiques. Lorsqu'ils participent à des levées de fonds dans le cadre de telles activités officielles, les fonctionnaires doivent au préalable obtenir l'autorisation écrite de leur administrateur général, afin de solliciter des dons, des prix ou des contributions en nature auprès d'organismes ou de personnes de l'extérieur.

De même, si une personne ou une entité de l'extérieur avec laquelle l'organisme a des relations officielles passées, présentes ou potentielles offre à l'organisme un avantage tel que le financement d'un événement ou un don d'équipement, les fonctionnaires doivent déterminer s'il existe un conflit d'intérêts réel, apparent ou potentiel et obtenir le consentement écrit de l'administrateur général avant d'accepter l'avantage.

L'administrateur général peut exiger que l'activité soit modifiée ou abandonnée, s'il a été déterminé qu'il existe un conflit d'intérêts réel, apparent ou potentiel ou une situation d'obligé envers le donateur. Les dispositions susmentionnées visent à garantir que la présente politique est conforme à l'alinéa 121(1)c) du Code criminel.

Évitement des traitements de faveur

Les fonctionnaires doivent faire preuve d'objectivité et d'impartialité lorsqu'ils exercent leurs fonctions et qu'ils prennent des décisions, que celles-ci soient liées au processus de dotation, à l'octroi de fonds ou à l'imposition de sanctions pécuniaires à des parties de l'extérieur, à des paiements de transfert, au fonctionnement des programmes ou à tout autre exercice de leurs responsabilités.

Cela veut dire qu'il leur est interdit d'accorder un traitement de faveur ou un avantage aux membres de leur famille, à leurs amis ou à d'autres personnes ou entités. Les fonctionnaires ne doivent pas offrir d'aide extraordinaire à quelque personne ou entité qui a des relations d'affaires avec le gouvernement, sans la connaissance et le soutien de leur superviseur. Qui plus est, ils ne doivent désavantager aucune entité ou aucune personne qui a des relations d'affaires avec le gouvernement en raison d'un antagonisme ou de préjugés personnels.

Transmettre de l'information accessible au grand public n'est pas considéré comme un traitement de faveur.

Exigences relatives à l'après-mandat et à la prévention des situations de conflit d'intérêts avant et après la cessation des fonctions

Tous les fonctionnaires ont la responsabilité de réduire au minimum la possibilité de se trouver dans des situations de conflit d'intérêts réel, apparent ou potentiel entre leurs dernières responsabilités dans la fonction publique fédérale et leur nouvel emploi à l'extérieur de la fonction publique.

Avant de quitter l'emploi

Avant de quitter leur emploi dans la fonction publique, tous les fonctionnaires doivent dévoiler leurs intentions relativement à toute activité ou à tout emploi futur à l'extérieur de la fonction publique qui pourrait présenter un risque de conflit d'intérêts réel, apparent ou potentiel avec leurs responsabilités actuelles, et discuter des conflits d'intérêts potentiels avec leur gestionnaire ou leur administrateur général ou son délégué.

Période de restriction relative à l'après-mandat visant les fonctionnaires qui occupent un poste désigné

Les administrateurs généraux sont responsables de la désignation des postes qui risquent de placer le fonctionnaire dans une situation de conflit d'intérêts aux termes de la section 6.1.2 f) i) de la présente politique.

Les fonctionnaires qui occupent un poste désigné sont assujettis à une période de restriction d'un an suivant la cessation de leurs fonctions. Avant la cessation de leurs fonctions et pendant la période de restriction d'un an, ces fonctionnaires doivent informer leur administrateur général de toutes les offres sérieuses d'emploi ou de toutes les activités envisagées à l'extérieur de la fonction publique qui pourraient les placer en conflit d'intérêts réel, apparent ou potentiel avec leur emploi dans la fonction publique. De plus, il est interdit à ces fonctionnaires, sans l'autorisation de leur administrateur général, dans la période de restriction d'un an :

  1. d'accepter une nomination au conseil d'administration d'une entité privée avec laquelle il a eu, personnellement ou par l'entremise de ses subalternes, des rapports officiels importants au cours de l'année ayant précédé la fin de son mandat1 , ou d'accepter un emploi au sein d'une telle entité. Les rapports officiels en question peuvent être personnels ou par l'entremise des subalternes du fonctionnaire;
  2. d'intervenir pour le compte ou au nom d'une autre personne ou d'une entité auprès de tout organisme du gouvernement avec lequel il a eu, personnellement ou par l'entremise de ses subalternes, des rapports officiels importants au cours de l'année ayant précédé la fin de son mandat. Les rapports officiels en question peuvent être personnels ou par l'entremise des subalternes du fonctionnaire;
  3. de donner à ses clients ou à son employeur, au moyen de renseignements qui ne sont pas accessibles au public, des conseils touchant les programmes ou les politiques du ministère ou de l'organisme pour lequel il travaillait ou avec lequel il entretenait d'importants rapports directs.
Annulation ou réduction de la période de restriction

Un fonctionnaire ou un ex-fonctionnaire peut demander à l'administrateur général d'annuler ou de réduire par écrit la période de restriction. Pour ce faire, il doit fournir suffisamment de renseignements pour permettre à l'administrateur général de déterminer si sa demande est justifiée, en tenant compte des critères suivants :

  1. les circonstances du départ du fonctionnaire;
  2. les perspectives générales d'emploi du fonctionnaire ou de l'ancien fonctionnaire;
  3. l'importance que le gouvernement attache aux renseignements détenus par le fonctionnaire ou l'ex-fonctionnaire dans le cadre de son poste au sein de la fonction publique;
  4. le caractère souhaitable du transfert rapide au secteur privé, à d'autres secteurs gouvernementaux ou à des secteurs non gouvernementaux, des connaissances et des compétences du fonctionnaire ou de l'ex-fonctionnaire;
  5. la mesure dans laquelle le nouvel employeur pourrait tirer un avantage commercial ou privé indu en embauchant le fonctionnaire ou l'ancien fonctionnaire;
  6. l'autorité et l'influence qu'avait cette personne dans la fonction publique;
  7. toute autre considération, à la discrétion de l'administrateur général.

Règlement

En ce qui concerne les dispositions nécessaires pour empêcher un conflit d'intérêts réel, apparent ou potentiel, ou pour se conformer aux exigences susmentionnées, on s'attend à ce que les situations soient réglées au moyen d'une discussion et d'une entente entre le fonctionnaire et l'administrateur général ou son délégué. Si un fonctionnaire et l'administrateur général ou son délégué ne s'entendent pas sur les dispositions adéquates pour régler un conflit d'intérêts réel, apparent ou potentiel, le désaccord sera réglé au moyen des procédures de règlement établies par l'administrateur général.

Conséquences

Un fonctionnaire qui ne se conforme pas aux exigences énoncées à la présente annexe peut faire l'objet de mesures disciplinaires pouvant aller jusqu'au congédiement.

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