Équipe internationale d'assistance et d'entraînement militaire (IMATT)

Information internationale

Nom de l'opération internationale : Équipe internationale d'assistance et d'entraînement militaire

Nom de la mission internationale : Équipe internationale d'assistance et d'entraînement militaire (IMATT)

Mandat de l'opération : Nations Unies

Région géographique : Afrique

Lieu : Sierra Leone

Date : 7 février 2000 - Présent

Mandat de la mission : L’IMATT-SL aidera à la transformation des Forces armées de la République de Sierra Leone (RSLAF) en une force autosuffisante, démocratiquement justiciable et abordable pour qu’elle puisse se charger des missions et des tâches de défense de la Sierra Leone et pour faciliter le désengagement et le retrait graduels de l’IMATT-SL.

Notes sur la mission ou l'opération : En 1991, le Front révolutionnaire uni (FRU) a entrepris une guerre civile contre le gouvernement de la Sierra Leone. Un accord de paix a été signé en 1996, mais est tombé à l’eau en 1997. Avec la reprise de la guerre, plusieurs États ouest-africains ont envoyé une force militaire afin de combattre le FRU. Le Conseil de sécurité des Nations Unies a créé la Mission des Nations Unies en Sierra Leone (MINUSIL) afin de garantir que les conditions de l’accord de paix signé à Lome le 7 juillet 1999 demeureraient en vigueur. Celles-ci comprenaient notamment le désarmement du FRU ainsi que le désarmement, la démobilisation et la réintégration de toutes les forces. Le 7 février 2000, le Conseil de sécurité des Nations Unies a adopté la résolution 1289 exigeant que le gouvernement de la Sierra Leone mette sur pied une force de police et des forces armées nationales professionnelles et responsables (paragraphe 20).

En avril et mai 2000, les soldats de la paix des Nations Unies servant dans le cadre de la MINUSIL ont été attaqués par les forces rebelles. Le Royaume-Uni a envoyé 1 500 soldats pour évacuer ses citoyens et appuyer la MINUSIL. Cette intervention a renversé la situation : les rebelles ont commencé à céder du terrain et ont fini par retourner à la table de négociation. Après l’intervention armée, les troupes britanniques sont restées dans la région afin d’entraîner les RSLAF de sorte qu’elles puissent désarmer elles-mêmes les rebelles. En fait, ce processus a entraîné la création de nouvelles RSLAF, puisque les membres des anciennes forces et du FRU ont été intégrés, le FRU et les autres rebelles constituant environ 15 p. 100 de la nouvelle armée.

La British Army Short Term Training Team, surnommée Opération Basilica (débutant le 15 juin), fournissait de l’instruction militaire de base aux RSLAF. On y a mis fin en septembre 2001 lorsqu’on a jugé que les RSLAF disposaient d’un nombre assez élevé de soldats entraînés (approximativement 8 500) pour exécuter les tâches confiées. Parallèlement, le Royaume-Uni a mis sur pied l’Équipe militaire internationale consultative en matière d’instruction (IMATT), dont le mandat était beaucoup plus vaste.

Le mandat de l’IMATT consiste à aider à la transformation des Forces armées de la République de Sierra Leone (RSLAF) en une force autosuffisante, démocratiquement justiciable et abordable pour qu’elle puisse se charger des missions et des tâches de défense de la Sierra Leone et pour faciliter le désengagement et le retrait graduels de l’IMATT-SL. Cela signifie que l’IMATT donne un entraînement très diversifié aux RSLAF. L’instruction de base est fournie aux recrues tandis que des cours spécialisés (logistique, communication et commandement et contrôle) sont offerts aux autres soldats. Mais la tâche de l’IMATT ne s’arrête pas là. L’Équipe doit aussi inculquer une culture militaire professionnelle - pour rompre les liens entre officiers et politiciens - ainsi qu’instituer un système de surveillance civile des forces militaires. L’IMATT mène ses initiatives de concert avec les RSLAF. Son personnel est employé au ministère de la Défense (MOD), au quartier général des RSLAF, ainsi que dans des postes de consultation et de direction dans les sous-unités.

La Grande-Bretagne fournit la grande majorité du personnel à l’IMATT. Le Canada a envoyé le deuxième plus important contingent, et les Bermudes, le Ghana, la Jamaïque, le Nigeria, le Sénégal et les États-Unies ont eux aussi affecté du personnel à la mission. L’effectif de l’IMATT a atteint son maximum en septembre 2001, avec plus de 600 membres, principalement chargés d’assurer un entraînement à court terme afin d’établir la base d’une armée professionnelle. Depuis, le nombre de membres de l’IMATT a décru pour s’établir à environ 115 en février 2006.

Renseignements de l'opération des FC (SCULPTURE)

Nom : SCULPTURE

Date : 6 novembre 2000 - Présent

Historique de la mission : La participation canadienne à l’IMATT a fait suite à une demande présentée par le Royaume-Uni. L’approbation a été donnée le 4 juillet 2000 et l’ordre d’opération, émis le 6 novembre. Les premiers membres du personnel canadien ont quitté le Canada le 24 novembre et ils sont arrivés en Sierra Leone le 26. Ce groupe comprenait 10 personnes, tant des officiers que des militaires du rang supérieurs.

Au début, les membres de l’Équipe étaient tenus de demeurer dans la région de la péninsule de Freetown. Toutefois, à mesure que la situation en Sierra Leone s’est stabilisée, les Canadiens se sont vu accorder une plus grande liberté de mouvement. Ils servent maintenant dans l’ensemble du pays en remplissant toute une gamme de rôles, notamment en aidant la Marine de la Sierra Leone à maintenir ses navires de patrouille et en fournissant des conseils aux instructeurs des RSLAF dans les écoles de combat ainsi qu’en leur enseignant. Le travail auprès de la Marine a porté ses fruits, celle-ci étant maintenant en mesure d’interdire la pêche illégale dans les eaux de la Sierra Leone, situation qu’elle ne pouvait maîtriser auparavant.

 

Cplc Paul MacGregor, Caméra de combat des Forces canadiennes

Le Lcol Rod Matheson, membre de l’Équipe militaire internationale consultative en matière d’instruction (IMATT), photographié avec des recrues des Forces armées de la République de Sierra Leone (RSLAF) au cours d’une visite de leur camp.

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