Commission internationale de surveillance et de contrôle - Laos (II) (CISC - Laos (II)

Information internationale

Nom de l'opération internationale : Commission internationale de surveillance et de contrôle - Laos (II)

Nom de la mission internationale : Commission internationale de surveillance et de contrôle - Laos (II) (CISC - Laos (II)

Mandat de l'opération : Accord relatif à la cessation des hostilités au Laos du 21 juillet 1954

Région géographique : Asie

Lieu : Laos

Date : 1 mai 1962 - 30 juin 1974

Mandat de la mission : Mettre en œuvre les modalités de l’Accord de Genève.

Notes sur la mission ou l'opération : Au début du conflit coréen en 1950, les Nations Unies ont parrainé la formation d’une force internationale pour repousser les forces de la Corée du Nord à l’extérieur de la Corée du Sud. Les lignes de combat ont oscillé entre le Sud et le Nord plusieurs fois au cours de la première année, mais elles avaient été stabilisées vers le milieu de 1951 le long de ce qui allait devenir la ligne d’armistice. On croyait que la guerre de Corée se terminerait vers la fin de 1951, car les négociations de paix étaient en cours. 

Devant la fin apparemment imminente de la guerre, le Commandement des Nations Unies (CNU), l’organisation responsable de la coordination de l'initiative des Nations Unies au cours de la guerre, a proposé de créer une Commission d’armistice militaire du CNU (UNCMAC). Malheureusement, les espoirs d’armistice étaient prématurés, et l’UNCMAC n’a pas été formée. 

En avril 1953, les espoirs d’armistice ont refait surface. L’UNCMAC a été créée en juillet 1953 pour surveiller la mise en œuvre de l’Accord d’armistice et pour offrir un moyen de négociation dans les cas d’allégations de violation de la trêve. Chaque représentant militaire devait aider l’UNCMAC dans les dossiers touchant les forces de son pays, surtout quand celui-ci était à l’origine des allégations. 

L’Accord d’armistice coréen est unique, car il s’agit d’un document purement militaire. L'une des caractéristiques clés de l’armistice coréen est qu’aucune nation n’a signé l’Accord. Le commandant des forces des Nations Unies l’a signé au nom du commandement unifié, regroupant les forces militaires de 16 pays membres des Nations Unies et de la République de Corée. L’UNCMAC, basée à Séoul et à Panmunjom, est responsable de la surveillance du respect de l’Accord d’armistice militaire entre le Sud et le Nord de la Corée le long de la zone démilitarisée s'étalant sur 151 milles. 

Pendant la planification initiale, on a demandé au Canada, qui était l'un des 16 pays participant à l’effort de guerre, d’affecter un officier du grade de colonel ou de lieutenant-colonel à l’UNCMAC. Le Canada a répondu à cette demande en décembre 1951 et un officier a été choisi et envoyé. Comme la mise en œuvre de l’UNCMAC a été mise en veilleuse à ce moment-là, l’officier canadien est resté sur le théâtre comme officier de liaison. 

La possibilité de la signature d'un armistice s'accroissant au début de 1953, on a de nouveau demandé au Canada de participer à l’UNCMAC, ce qui a été approuvé le 27 avril 1953. Un deuxième lieutenant-colonel avait été choisi et affecté en Corée et il était sur place quand l’UNCMAC a vu le jour en juillet 1953. Il était cependant d’avis que les intérêts du Canada seraient mieux servis par un major. 

Moins de six mois plus tard, il a constaté que le travail de l’UNCMAC était au point mort et il a recommandé au Canada de se retirer. Comme il n’y avait pas de représentation diplomatique canadienne en Corée du Sud, le ministère des Affaires étrangères trouvait précieux les rapports que lui faisait parvenir le représentant militaire canadien. On a donc maintenu la représentation canadienne. 

Le Canada a affecté un major et un sergent à l’UNCMAC jusque dans les années 70. Ils participaient à l’inspection des postes de garde, aux enquêtes sur les violations du cessez-le-feu ainsi qu'à d'autres activités et cérémonies, y compris le rapatriement de dépouilles de la Corée du Nord. En 1978, cette responsabilité a été cédée à l’attaché des Forces canadiennes à l’ambassade du Canada à Séoul, en Corée du Sud. Ce transfert de responsabilité a mis fin à l’opération des Forces canadiennes dans le cadre de l’UNCMAC. 

Présentement, l’UNCMAC est constitué de cinq membres : un chef de la délégation (un major-général coréen), un membre des États-Unis (un major général américain), un Coréen (un brigadier-général coréen), un membre du Commonwealth (un brigadier britannique) et un membre du Groupe consultatif de l’UNCMAC. Comme membre du Groupe consultatif de l’UNCMAC, le Canada participe à l’UNCMAC en affectant un militaire tous les deux ans pour une période de six mois. L’attaché des Forces canadiennes représente le Canada à l’UNCMAC dans le cadre de ses tâches habituelles et non pas dans celui d’une opération ponctuelle des Forces canadiennes.

Renseignements de l'opération des FC (Commission internationale de surveillance et de contrôle - Laos (II))

Date : 8 mai 1961 - 15 juin 1974

Historique de la mission : Comme pour les deux autres CISC, le Canada a fourni du personnel militaire ainsi que du personnel civil du ministère des Affaires étrangères. Au plus fort de son intervention, en janvier 1956, la première CISC Laos comptait 23 officiers et 9 militaires du rang. Les premiers membres du personnel sont arrivés au Laos le 10 août 1954 et les derniers ont quitté le pays le 19 juillet 1958. 

La participation canadienne à la deuxième CISC Laos a débuté le 8 mai 1961, avant même que l'accord ne soit signé. Cela a supposé la participation du futur commandant du contingent canadien aux négociations. Le personnel a commencé à arriver au Laos pour la seconde affectation en mai 1962 et n'a jamais compté plus de 19 membres. La plus grande partie a quitté le pays en décembre 1969, si bien qu'en 1971, seuls un officier et un militaire du rang s'y trouvaient encore, et ce, à la demande du gouvernement royal du Laos. Au moment où le Canada s'est retiré, soit le 15 juin 1974, il ne restait plus qu'un officier et un civil des Affaires étrangères.

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