Forces de protection des Nations Unies (Bosnie-Herzégovine) FORPRONU - BH - Medusa

Information internationale

Nom de l'opération internationale : Forces de protection des Nations Unies (Bosnie-Herzégovine)

Nom de la mission internationale : Forces de protection des Nations Unies (Bosnie-Herzégovine)

Organisme responsable : Organisation des Nations Unies

Région géographique : Europe

Lieu : Bosnie-Herzégovine

Date : 31 mars 1995 - 01 novembre 1995

Mandat : Participer à la distribution des secours dans certaines zones de la Bosnie Herzégovine; assurer la protection des zones de sécurité désignées; surveiller le cessez-le-feu et promouvoir le retrait des unités militaires et paramilitaires autres que celles du gouvernement de la République de Bosnie Herzégovine; occuper certaines positions clés sur le terrain, en plus de participer à la livraison de l’aide humanitaire. 

Mandat appuyé par les résolutions 982, 998 et 1026 du Conseil de sécurité des Nations Unies

Notes de mission : Au début de 1995, alors que s’achevait la mission de la Force de protection des Nations Unies (FORPRONU) en Yougoslavie, les gouvernements de la Croatie, de la Bosnie-Herzégovine ainsi que de l’ancienne République yougoslave de Macédoine ont tous exprimé le souhait que les forces des Nations Unies présentes sur leur territoire agissent séparément de la FORPRONU. Afin de répondre à cette demande, le secrétaire général a proposé de remplacer la FORPRONU par trois opérations de maintien de la paix distinctes mais reliées. Il a alors mis en place le quartier général des Forces de protection des Nations Unies (FPNU), qui devait coordonner toutes les missions déployées par les Nations Unies dans la région des Balkans. La FORPRONU (parfois appelée la « FORPRONU II ») n’a dès lors assuré une présence qu’en Bosnie-Herzégovine.

Trois grands événements ont changé la situation en Bosnie-Herzégovine de mars à novembre 1995. Le premier fut au niveau d’activité militaire sans précédent qui survenaient en même temps que de grands mouvements de réfugiés. Le deuxième était le recours à la force contre les Serbes bosniaques, tant par la FORPRONU que par l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN). Le troisième était l’occasion réelle que l’initiative de paix lancée par les États-Unis et l’affaiblissement des combats à l’échelle du pays, en octobre et en novembre, débouchent sur une solution politique au conflit.

Déjà présent en Bosnie dans le cadre de l’opération Cavalier, le Canada avait déjà procédé à quatre rotations en plus d’un premier déploiement à la fin mars 1995. Au début du mois de mai suivant, le 3e bataillon du Royal 22e Régiment (R22eR) remplaçait le groupement tactique des Royal Canadian Dragoons, amorçant ainsi la 5e rotation de l’opération. Débarqué dans une zone très tendue, le R22eR a rapidement dû exécuter deux frappes aériennes contre des dépôts de munitions près de Pale. Le jour suivant, le 27 mai 1995, huit soldats du groupement tactique ont été pris en otages, avec 300 membres de la FORPRONU, et ont été utilisés comme bouclier humain pour décourager d’autres frappes aériennes. Les huit militaires ont par la suite été libérés sains et saufs, et c’est dans un calme relatif que le mandat s’est terminé.

L’opération Medusa, qui assurait déjà le soutien de guerre électronique au groupement tactique canadien, a fourni deux détachements de radiogoniométrie sur véhicules Bison. Comprenant deux spécialistes des langues, chaque détachement était en mesure d’effectuer des recherches, d’intercepter des messages et de relever la direction des émetteurs. Ces détachements sont demeurés actifs jusqu’à la fin de leur mandat. 

En octobre, alors que la rotation de six mois tirait à sa fin et que l’opération Cavalier était sur le point de se terminer, les combats avaient perdu beaucoup d’intensité. L’opération Turbot a été lancée à la mi-octobre en vue de faciliter le rapatriement des membres de l’opération Cavalier et du personnel de soutien du groupe CANLOGBAT, en coordonnant les efforts entre les Nations Unies – qui réservaient les vols – et le personnel sur le terrain. Les vols se sont poursuivis au-dessus d’une Croatie divisée jusqu’au début de novembre 1995, jusqu’à ce que le dernier participant à l’opération Cavalier soit ramené au pays.

Pendant les mois de septembre et d’octobre, un envoyé spécial des Nations Unies a mené des pourparlers avec des représentants des anciennes républiques yougoslaves. Ces pourparlers ont abouti aux négociations qui se sont déroulées à Dayton, en Ohio, et ont favorisé la signature de l’Accord de paix de Dayton, le 15 novembre 1995.

Le mandat de la FORPRONU s’est terminé le 20 décembre 1995, conformément aux dispositions de l’Accord de paix de Dayton. Ce jour-là, le pouvoir qui lui avait été confié a été transféré à la Force de mise en œuvre (IFOR).

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