Fiche technique santé-sécurité : Agents pathogènes – Coronavirus du syndrome respiratoire du Moyen-Orient (CoV-SRMO)

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Renseignements supplementaires

Pour de plus amples renseignements sur le CoV-SRMO, consultez les documents suivants :

Section I - Agent infectieux

Nom : Coronavirus du syndrome respiratoire du Moyen-Orient (CoV-SRMO)
Type d'agent : Virus

Taxonomie

Famille : Coronaviridae
Genre : Bêtacoronavirus
Espèce : Coronavirus du syndrome respiratoire du Moyen-Orient

Synonyme ou renvoi : Appelé autrefois coronavirus humain Centre médical Erasmus (HCoV-EMC/2012) Note de bas de page 1Note de bas de page 2. Aussi connu sous le nom de MERS-CoV, CoV-SRMO Note de bas de page 2, SRMO et nouveau coronavirus (nCoV) Note de bas de page 3.

Caractéristiques

Brève description : Le CoV-SRMO est le sixième coronavirus identifié qui a la capacité d'infecter les humains. Isolé pour la première fois en 2012, le virus a été reconnu comme le tout premier coronavirus humain de la souche C du genre bétacoronavirus. Les plus proches parents génétiques du CoV-SRMO sont les coronavirus HKU4 et HKU5, qui ont été isolés chez les espèces de chauve-souris Tylomycteris pachypus et Pipistrellus abramus Note de bas de page 1. Le CoV-SRMO est un virus enveloppé à ARN simple brin à polarité positive qui code 5 protéines accessoires uniques, dont 4A et 4b, qui modulent la production d'interféron. Contrairement au coronavirus du syndrome respiratoire aigu sévère (CoV-SRAS), qui utilise l'enzyme de conversion de l'angiotensine 2 (ACE2) comme récepteur, le CoV-SRMO intervient dans l'entrée cellulaire en utilisant le récepteur hôte qu'est la dipeptidyl peptidase 4 (DPP4). Alors que le CoV-SRAS a subi une mutation importante pour s'adapter à la protéine humaine ACE2, rien n'indique que le CoV-SRMO se soit adapté au récepteur DPP4 humain. Le récepteur DPP4 est exprimé dans les cellules des voies respiratoires mais, en raison de leur faible abondance dans les voies respiratoires supérieures, la transmission interhumaine du virus peut être limitée. Par conséquent, le CoV-SRMO n'est pas considéré comme aussi infectieux que le CoV-SRAS chez les humains Note de bas de page 2.

Propriétés : Le taux d'évolution de la séquence codante du génome viral du CoV-SRMO est estimé à 1,12 X 10-3 substitutions par site et par an; cependant, il existe peu de données probantes sur l'adaptation à la transmission humaine dans les souches de CoV-SRMO Note de bas de page 4.

Section II - Détermination du risque

Pathogénicité et toxicité: Les symptômes cliniques de l'infection par le CoV-SRMO chez l'homme vont d'une maladie respiratoire asymptomatique ou légère dans les voies respiratoires supérieures à une pneumonie aiguë sévère. Une progression rapide vers une lésion pulmonaire aiguë et un syndrome de détresse respiratoire aiguë, suivis d'un choc septique, d'une insuffisance multi-organique et d'un décès a été signalée. Les patients présentent des symptômes grippaux tels que fièvre, mal de gorge, toux sèche, frissons, douleurs thoraciques, maux de tête, douleurs musculaires et difficultés respiratoires. Des symptômes gastrointestinaux, y compris des douleurs abdominales, des vomissements et de la diarrhée, peuvent également survenir Note de bas de page 2Note de bas de page 5. D'autres manifestations extrapulmonaires peuvent se manifester, comme une lésion rénale aiguë, un dysfonctionnement des enzymes hépatiques ou une diminution de la numération lymphocytaire et/ou plaquettaire Note de bas de page 6.

Depuis que l'infection à CoV-SRMO a été signalée pour la première fois à l'Organisation mondiale de la Santé en septembre 2012, il y a eu plus de 2 000 cas, avec un taux de létalité d'environ 35 % Note de bas de page 7. Ce nombre ne cesse d'augmenter. On sait que le taux de létalité augmente avec l'âge.

Les chameaux peuvent développer une rhinite légère en présence d'une infection naturelle à CoV-SRMO mais, dans la plupart des cas, ils restent asymptomatiques Note de bas de page 5. Des chameaux inoculés à titre expérimental avec un isolat humain du CoV-SRMO ont également présenté une rhinorrhée, mais aucun autre signe clinique n'était apparent Note de bas de page 8.

Les macaques rhésus infectés à titre expérimental peuvent développer une pneumonie, mais souffrent le plus souvent d'une maladie clinique bénigne qui guérit spontanément Note de bas de page 9Note de bas de page 10. En revanche, les ouistitis (Callithrix jacchus) inoculés à titre expérimental peuvent développer une pneumonie interstitielle grave, et certains peuvent également présenter un écoulement hémorragique mousseux de la bouche. Une dissémination systémique de CoV-SRMO a été suggérée dans ces modèles animaux en raison de la détection de l'ARN viral dans le sang. Chez les ouistitis, la charge virale dans les poumons était jusqu'à 1 000 fois plus élevée que chez les macaques rhésus, et la durée de la maladie était plus longue. Chez certains ouistitis, il a fallu procéder à une euthanasie en raison de la gravité de la maladie Note de bas de page 11.

Facteurs de prédisposition :

Sexe :
Les hommes représentent près des deux tiers de tous les cas de SRMO vus à ce jour, mais les taux de létalité entre hommes et femmes sont comparables Note de bas de page 12. L'augmentation des cas chez les hommes peut être attribuée à des taux d'exposition plus élevés Note de bas de page 2.

Âge :
Des cas d'infections nosocomiales primaires et secondaires sont survenus chez des personnes âgées, la moyenne des patients atteints du SRMO étant âgés d'environ 50 ans. Les cas primaires représentent plus de la moitié de toutes les infections à CoV-SRMO. Les personnes âgées sont plus susceptibles de mourir des suites d'une infection; le taux de létalité est plus élevée chez les personnes âgées et plus faible chez celles de 20 ans et moins Note de bas de page 2. En revanche, les infections nosocomiales secondaires sont réparties plus équitablement entre les sexes et les groupes d'âge Note de bas de page 13.

Comorbidités sous-jacentes :
Les personnes atteintes de diabète, d'une maladie rénale et cardiaque chronique, d'obésité, d'hypertension, d'asthme et de maladie pulmonaire obstructive chronique sont plus à risque d'infection. Environ 75 % de tous les cas de CoV-SRMO sont survenus chez des patients présentant des comorbidités Note de bas de page 2Note de bas de page 5.

Transmissibilité : La transmission interhumaine du CoV-SRMO n'est pas systématique; toutefois, le virus peut se transmettre par la toux et par les excrétions des voies respiratoires inférieures, et il a été démontré qu'il se transmet entre humains dans les établissements de soins de santé Note de bas de page 3Note de bas de page 14Note de bas de page 15. La propagation du virus entre les patients et les travailleurs de la santé en milieu hospitalier ou entre les membres de la famille est susceptible de se produire en présence de grosses gouttelettes en aérosol et d'un contact direct, mais la transmission par voie aérienne ou vecteur passif est également possible puisque le virus peut survivre sur des surfaces inanimées Note de bas de page 16. L'ARN viral du CoV-SRMO peut également survivre dans les sécrétions nasales, le sang, l'urine, les vomissements ou la salive, les selles et l'urine, ce qui donne à penser que le contact direct intime ou occasionnel peut entraîner la transmission du virus Note de bas de page 5Note de bas de page 14.

Le contact direct occasionnel avec un chameau malade peut mener à une transmission humaine par voie respiratoire, mais celle-ci est jugée inefficace. La consommation de lait de chamelle, ainsi que de viande ou d'urine de chameau (une coutume dans la péninsule arabique et en Afrique de l'Est) qui sont contaminés peut entraîner une infection, quoique peu probable Note de bas de page 2Note de bas de page 13Note de bas de page 17.

On croit que la transmission entre chameaux contribue au maintien de l'infection à CoV-SRMO chez ces animaux Note de bas de page 5. Les veaux infectés peuvent excréter le CoV-SRMO par leurs selles et leur salive, ce qui peut entraîner une contamination de surface et une propagation à d'autres chameaux par contact direct ou indirect Note de bas de page 13. D'après les observations faites chez des alpagas infectés à titre expérimental, on pense que la propagation du CoV-SRMO chez les animaux se produit principalement par contact intime plutôt que par transmission d'aérosols Note de bas de page 18.

Épidémiologie : Le CoV-SRMO est un nouveau coronavirus qui pourrait provenir à l'origine de chauves-souris et qui s'est ensuite propagé aux chameaux, qui représentent la principale source d'infection chez les humains Note de bas de page 2. Le cas index s'est produit le 13 juin 2012 à Djeddah, en Arabie Saoudite, chez un homme de 60 ans aux prises avec de la fièvre, de la toux, des expectorations et de l'essoufflement pendant 7 jours Note de bas de page 1Note de bas de page 2. Un deuxième cas de CoV-SRMO a été signalé trois mois plus tard, le 22 septembre 2012, à Londres (Royaume-Uni), chez un homme de 49 ans qui a visité l'Arabie saoudite et le Qatar et a été en contact direct avec des chameaux et des moutons Note de bas de page 19. Des études rétrospectives ont confirmé que le CoV-SRMO est également responsable d'une flambée de maladies respiratoires à Zarqa, en Jordanie, en avril 2012. Depuis lors, le virus a provoqué une épidémie en Corée du Sud en 2015, faisant 186 cas, ainsi que plusieurs éclosions au fil des ans dans la péninsule arabique et au Moyen-Orient, où la maladie est considérée endémique. La plupart des cas (~75 %) surviennent en Arabie saoudite, les autres cas étant attribués à des patients en provenance du Moyen-Orient Note de bas de page 2Note de bas de page 20. Des poussées nosocomiales de CoV-SRMO ont été signalées dans des établissements de santé saoudiens. Dans ces milieux, le risque de transmission de personne à personne est élevé Note de bas de page 15.

En tout, 27 pays ont signalé des cas de CoV-SRMO Note de bas de page 7. Les cas secondaires de CoV-SRMO ont prédominé au cours des premiers stades de l'éclosion, mais ont considérablement diminué grâce à l'amélioration des pratiques de contrôle des infections Note de bas de page 2. La maladie est considérée comme saisonnière en raison d'une augmentation du nombre de cas observés en avril, mai et juin, ce qui coïncide avec le sevrage des veaux de chameau au printemps; cependant, des cas sont signalés tout au long de l'année Note de bas de page 5Note de bas de page 13.

Le CoV-SRMO se maintient dans les chameaux, qui restent généralement asymptomatiques. Les humains peuvent être infectés par l'exposition directe aux chameaux, mais le virus ne se transmet pas très bien entre humains Note de bas de page 2; cependant, seuls quelques cas primaires disent avoir eu un contact direct avec des chameaux ou des produits de chameaux Note de bas de page 13. Quelque 45 000 personnes en Arabie saoudite seraient infectées par le CoV-SRMO sans présenter de maladie clinique et pourraient jouer un rôle dans la propagation de la maladie à d'autres humains Note de bas de page 17. Les dromadaires adultes ont une séropositivité accrue par rapport aux jeunes chameaux, probablement en raison d'une exposition plus élevée Note de bas de page 21.

Gamme d'hôtes

Hôtes naturels : Les dromadaires peuvent présenter de légers symptômes respiratoires dus à l'infection à CoV-SRMO, mais ils sont généralement asymptomatiques malgré la présence d'un titre élevé d'anticorps neutralisants contre le virus. Les preuves sérologiques donnent à penser que plus de 90 % des dromadaires adultes sont infectés par le CoV-SRMO, et ce, depuis au moins 30 ans Note de bas de page 22. Les chameaux sont considérés comme des hôtes intermédiaires du CoV-SRMO Note de bas de page 23. Les chèvres sont également soupçonnées d'être des hôtes intermédiaires possibles, puisque les lignées cellulaires provenant de ces animaux peuvent répliquer efficacement le virus. Les chèvres sont plus susceptibles d'utiliser la DPP4 comme récepteur de l'entrée du CoV-SRMO que les souris, les chats, les chiens, les hamsters et les furets Note de bas de page 16. Une sensibilité naturelle à l'infection à CoV-SRMO a également été observée chez les alpagas, bien que les animaux étaient asymptomatiques Note de bas de page 24.

Autres hôtes : Les souris transduites avec de la DPP4 humaine Note de bas de page 25Note de bas de page 26, les lapins Note de bas de page 27, les macaques rhésus, les chauves-souris d'Afrique Note de bas de page 16 et les ouistitis Note de bas de page 28 sont sensibles à l'infection expérimentale à CoV-SRMO Note de bas de page 2. L'inoculation intranasale du CoV-SRMO chez les lamas et les porcs a entraîné la sécrétion de mucus par le nez Note de bas de page 29.

Dose infectieuse : Inconnue. Le CoV-SRMO a une DI50 estimée de <1 DICT50 et une DL50 de 10 DICT50 Note de bas de page 30.

Période d'incubation : La période d'incubation varie de 1 à 14 jours, avec une médiane de 5 à 7 jours Note de bas de page 2Note de bas de page 3Note de bas de page 15. Les patients atteints d'une pneumonie à CoV-SRMO présentent une excrétion virale pendant 2 à 4 semaines Note de bas de page 31Note de bas de page 32.

Chez les dromadaires infectés à titre expérimental, l'excrétion du virus infectieux mesurée à partir d'écouvillons nasaux a été détectée pendant 7 jours après l'infection, et l'ARN a été détecté pendant 35 jours après l'infection, mais on pense que la période contagieuse est courte. Chez les alpagas infectés à titre expérimental, l'excrétion était détectable jusqu'à 10 jours après l'infection Note de bas de page 18. On croit que l'excrétion virale se produit principalement chez les jeunes chameaux Note de bas de page 8.

Section III - Dissémination

Réservoir : On pense que le CoV-SRMO proviendrait des chauves-souris d'Afrique et aurait infecté les dromadaires par la suite, mais ces espèces présentent toutes deux peu ou pas de symptômes d'infection apparents Note de bas de page 16. En Afrique et dans la péninsule arabique, les chameaux ont affiché des taux de séropositivité aussi élevés que 80 % à 90 % Note de bas de page 2Note de bas de page 22Note de bas de page 33.

Zoonose et zoonose inversée : Oui, des dromadaires aux humains Note de bas de page 34. Les chauves-souris sont considérées comme une source peu probable de zoonose en raison de leur exposition limitée aux humains Note de bas de page 2.

Vecteurs : Aucun.

Section IV - Stabilité et viabilité

Sensibilité aux médicaments : Il n'existe aucun médicament ciblant spécifiquement le CoV-SRMO; cependant, l'interféron-α2b et la ribavirine ont réduit l'inflammation et la maladie pendant l'infection à CoV-SRMO chez le macaque rhésus in vitro et in vivo Note de bas de page 35. Le traitement à base de lopinavir/ritonavir a montré une activité anti-SRMO, tandis qu'une combinaison d'interféron-β1b et de mofétilmycophénolate a démontré des effets synergiques in vitro Note de bas de page 36; cependant, ces médicaments se sont avérés inefficaces lors d'essais cliniques randomisés Note de bas de page 37. Le resvératrol peut également inhiber l'infection à CoV-SRMO chez l'humain, mais ce composé n'a été testé qu'in vitro Note de bas de page 38.

Résistance aux médicaments : Inconnue.

Sensibilité aux désinfectants : Le CoV-SRMO est modérément sensible à l'alcool à 70 %, mais l'eau de Javel (dilution 1:100 d'hypochlorite de sodium à 5 %) est efficace contre le virus Note de bas de page 31.

Vu les caractéristiques génétiques comparables du CoV-SRAS et du CoV-SRMO, le CoV-SRMO peut également être sensible aux mesures de désinfection suivantes connues pour inactiver le CoV-SRAS : contact de 5 minutes avec de l'eau de Javel domestique Note de bas de page 39, acétone glacée (90 secondes), mélange acétone glacée et méthanol (40:60, 10 minutes), éthanol à 70 % (10 minutes), éthanol à 100 % (5 minutes), paraformaldéhyde (2 minutes) et glutaraldéhyde (2 minutes) Note de bas de page 40. Les marques de désinfectants pour les mains couramment utilisées inactivent également le CoV-SRAS (30 secondes) Note de bas de page 40. Les méthodes de désinfection devraient être validées pour assurer leur efficacité contre le CoV-SRMO.

Inactivitation physique : Un traitement thermique de 30 minutes à 63 °C a permis d'éliminer tout virus infectieux des échantillons de lait de dromadaire contenant le CoV-SRMO Note de bas de page 41. Une chaleur de 65 °C pendant 15 minutes ou de 56 °C pendant 30 minutes inactive complètement le virus Note de bas de page 42.

Survie à l'extérieur de l'hôte : Le CoV-SRMO peut survivre dans l'environnement pendant 24 à 48 heures dans certaines conditions, soit une température allant de 20 °C à 30 °C et une humidité relative (HR) de 30 % à 80 %. La viabilité du CoV-SRMO en aérosol à 20 °C et 40 % d'HR diminue légèrement de 7 %, mais il a été démontré qu'elle diminue de 89 % à 70 % d'HR Note de bas de page 14Note de bas de page 31. Le virus est stable dans le lait de chamelle jusqu'à 72 heures à 4 °C, mais les titres viraux perdent rapidement leur infectivité lorsqu'ils sont conservés à une température de 22 °C pendant 48 heures Note de bas de page 41.

Il a été démontré que le coronavirus humain (HCoV) 229E, l'un des 6 coronavirus connus pour infecter les humains, survit sur des surfaces faites de matériaux couramment utilisés (polychlorure de vinyle, stratifié, bois, acier inoxydable) dans une classe universitaire malgré un nettoyage quotidien à l'aide une solution de nettoyage commerciale contenant des éthoxylates d'alcool et du xylène sulfonate de sodium. Les écouvillons prélevés sur ces surfaces sont restés infectieux pendant au moins 7 jours à température ambiante (24 °C) et à une HR normale (~50 %) Note de bas de page 43. Le HCoV 229E en aérosol peut mieux survivre à une HR de 50 % plutôt que de 30 % à 20 °C. En général, les coronavirus survivent bien en suspension. Jusqu'à 80 % du HCoV 229E peut survivre dans le site de liaison de l'amorce (PBS) pendant 3 jours Note de bas de page 44.

En tant que coronavirus humain ayant des caractéristiques génétiques comparables, le CoV-SRMO peut également survivre à l'extérieur de l'hôte dans des conditions similaires; cependant, comparé à d'autres coronavirus humains, le CoV-SRMO peut survivre sur des surfaces sèches pendant de plus longues périodes. Le virus peut également survivre sous forme d'aérosol avec une réduction de 7 % pendant 10 minutes à une HR de 40 % Note de bas de page 45.

Section V - Premiers soins et aspects médicaux

Surveillance : Aucun symptôme particulier ne permet de confirmer avec précision une infection à CoV-SRMO; cependant, l'ARN viral du CoV-SRMO peut être détecté dans les échantillons prélevés dans les voies respiratoires pendant la phase aiguë de la maladie à l'aide de la méthode qRT-PCR. Le CoV-SRMO peut être identifié à l'aide du test ELISA pour détecter les anticorps propres au virus dans les échantillons de sérum prélevés 2 à 3 semaines après le début de la maladie. Cette méthode nécessite deux segments génomiques spécifiques différents pour poser un diagnostic. La présence du CoV-SRMO peut également être décelée à l'aide d'un test d'immunofluorescence ou de microneutralisation positif Note de bas de page 2.

Nota : Les recommandations relatives à la surveillance en laboratoire devraient provenir du programme de surveillance médicale, qui repose sur une évaluation locale des risques que présentent les agents pathogènes et les activités menées, ainsi que sur une évaluation globale des risques du programme de biosécurité dans son ensemble. De plus amples renseignements sur la surveillance médicale sont disponibles dans le Guide canadien sur la biosécurité (GCB).

Premiers soins et traitement : On a recours à des soins de soutien pour les patients atteints du CoV-SRMO puisqu'il n'existe actuellement aucun traitement particulier Note de bas de page 46; toutefois, si administré au début de l'infection, l'interféron-α2b, l'interféron-α2 et la ribivarine peuvent réduire la charge virale dans les poumons du patient et diminuer les dommages Note de bas de page 2. L'immunothérapie passive à l'aide du plasma de patients convalescents ou des anticorps spécifiques de CoV-SRMO est également considérée comme une option thérapeutique possible en raison de sa capacité à réduire le risque de mortalité de 75 % lorsqu'elle est administrée aux patients souffrant d'infections respiratoires aiguës graves Note de bas de page 47. On est à examiner certains médicaments antiviraux en vue d'une utilisation clinique possible, notamment le lopinavir, la chloroquine, la chlorpromazine, l'acide mycophénolique et le nitazoxanide Note de bas de page 2.

Aucun traitement pour les animaux infectés n'a été signalé.

Nota : Les recommandations relatives aux premiers soins et aux traitements en laboratoire devraient provenir du plan d'intervention post-exposition, qui devrait être élaboré dans le cadre du programme de surveillance médicale. De plus amples renseignements sur le plan d'intervention post-exposition sont disponibles dans le GCB.

Immunisation : Il n'existe actuellement aucun vaccin contre le CoV-SRMO qui a été approuvé pour usage humain Note de bas de page 46; cependant, les vaccins inactivés, à virus vivant atténué, à vecteur viral, à sous-unité protéique et à ADN en sont tous à diverses étapes du développement préclinique Note de bas de page 2Note de bas de page 48. Un vaccin à ADN fondé sur la protéine de spicule (S) pleine longueur du virus a atteint les essais cliniques de phase I Note de bas de page 20.

Nota : De plus amples renseignements sur le programme de surveillance médicale sont disponibles dans le GCB, ainsi que dans le Guide canadien d'immunisation.

Prophylaxie : L'utilisation d'anticorps monoclonaux (LCA60) isolés à partir de cellules B mémoire de patients infectés par le CoV-SRMO peut s'avérer efficace en prophylaxie avant et après l'exposition Note de bas de page 49. Un anticorps humain neutralisant (m336) peut également aider à prévenir l'infection à CoV-SRMO lorsqu'il est administré avant l'exposition Note de bas de page 50. Ces traitements ne sont pas encore approuvés pour une utilisation clinique Note de bas de page 46.

Nota : De plus amples renseignements sur la prophylaxie dans le cadre du programme de surveillance médicale sont disponibles dans le GCB.

Section VI - Dangers pour le personnel de laboratoire

Infections contractées au laboratoire : Il n'y a aucun cas connu d'infection à CoV-SRMO contractée en laboratoire Note de bas de page 51.

Nota : Veuillez consulter la Norme canadienne sur la biosécurité (NCB) et le Guide canadien sur la biosécurité (GCB) pour de plus amples renseignements sur les exigences et les lignes directrices relatives à la déclaration des incidents d'exposition.

Sources et échantillons : L'ARN du CoV-SRMO a été détecté dans les voies respiratoires humaines (aspirations trachéales et expectorations), les écoulements nasaux, le sérum, le sang, l'urine, les vomissements, la salive, les fèces et l'urine Note de bas de page 5Note de bas de page 52.

Chez les animaux infectés, le virus a été récupéré à partir d'écouvillons nasaux, d'écouvillons oropharyngés, d'échantillons de sang et de lait cru de chamelle et d'un lavage broncho-alvéolaire Note de bas de page 2Note de bas de page 9Note de bas de page 53.

Dangers primaires : La principale voie d'exposition au CoV-SRMO n'est pas bien définie, mais on croit que l'inhalation de matières infectieuses en suspension dans l'air ou en aérosol, provenant d'humains ou d'animaux infectés, constitue la principale source d'infection Note de bas de page 16. L'exposition à des matières infectieuses présentes sur les vecteurs passifs a également été jugée probable Note de bas de page 13Note de bas de page 45.

Les chameaux peuvent s'infecter naturellement par contact direct avec de grosses gouttelettes ou par transmission à partir de vecteurs passifs Note de bas de page 8. On pense que les chameaux ont été infectés à l'origine par des chauves-souris et que le virus se propage entre eux depuis plus de 20 ans Note de bas de page 54.

Dangers particuliers : Aucun.

Section VII - Contrôle de l'exposition et protection personnelle

Classification du groupe de risque (GR) : Le CoV-SRMO est considéré comme un agent pathogène humain du GR3 et agent zoopathogène du GR3.

Le CoV-SRMO est également classé comme une nouvelle maladie animale nécessitant la surveillance de l'ACIA.

Exigences de confinement : Les exigences relatives au NC3 ou NC3-Ag applicables décrites dans la NCB et l'avis de biosécurité sur le CoV-SRMO pour toutes les activités favorable à la propagation in vitro et les activités in vivo. Des activités diagnostiques ou cliniques qui ne favorisent pas la propagation peuvent être menées au NC2 en respectant des exigences supplémentaires en matière de biosécurité, comme précisées dans l'avis de biosécurité l'avis de biosécurité sur le CoV-SRMO.

Vêtements de protection : Les exigences relatives au NC3 applicables à l'équipement de protection individuelle (EPI) et aux vêtements de protection qui sont décrites dans la NCB et l'avis de biosécurité sur le CoV-SRMO doivent être respectées.

Selon l'évaluation locale des risques, une protection appropriée des mains, des pieds, de la tête, du corps, des yeux/du visage et des voies respiratoires devrait être établie, et les exigences relatives à l'EPI pour la zone de confinement devraient être documentées dans les procédures opératoires normalisées.

Autres précautions : Toutes les activités comportant des récipients ouverts de matières infectieuses ou de toxines doivent être effectuées dans une enceinte de sécurité biologique (ESB) certifiée ou tout autre dispositif de confinement primaire approprié.

Section VIII - Manutention et entreposage

Déversements : Laisser les aérosols se déposer. Porter des vêtements de protection, couvrir doucement le déversement avec un essuie-tout absorbant et appliquer un désinfectant approprié, en commençant par le périmètre et en se rapprochant du centre. Laisser agir suffisamment longtemps avant de nettoyer Note de bas de page 55.

Élimination : Toutes les matières ou substances qui ont été en contact avec l'agent infectieux doivent être complètement décontaminées avant d'être retirées de la zone de confinement. Pour ce faire, on peut utiliser une méthode de décontamination dont l'efficacité contre la matière infectieuse a été démontrée, comme les désinfectants chimiques, l'autoclavage, l'irradiation, l'incinération, les systèmes de traitement des effluents ou la décontamination gazeuse Note de bas de page 55.

Entreposage : Les exigences d'entreposage relatives au NC3 ou NC3-Ag énoncées dans la NCB doivent être respectées. Les contenants de matières infectieuses ou de toxines entreposés à l'extérieur de la zone de confinement devraient être bien étiquetés, scellés, résistants aux chocs et conservés dans du matériel d'entreposage verrouillé et dans un endroit à accès limité Note de bas de page 56.

Section IX - Renseignements sur la réglementation et autres

Information sur la réglementation : L'importation, le transport et l'utilisation d'agents pathogènes au Canada sont régis par de nombreux organismes de réglementation, dont l'Agence de la santé publique du Canada, Santé Canada, l'Agence canadienne d'inspection des aliments, Environnement et Changement climatique Canada et Transports Canada. Il incombe aux utilisateurs de veiller à respecter tous les règlements et toutes les lois, directives et normes applicables.

Pour travailler avec le CoV-SRMO, il faut détenir un permis d'agent pathogène et de toxine, délivré par l'Agence de la santé publique du Canada. L'importation du CoV-SRMO nécessite un permis d'importation en vertu de la Loi sur la santé des animaux, délivré par l'Agence canadienne d'inspection des aliments.

Dernière mise à jour : 2018

Préparée par : Centre de la biosûreté, Agence de la santé publique du Canada.

Bien que les renseignements, opinions et recommandations présentés dans cette fiche technique proviennent de sources que nous jugeons fiables, nous ne nous rendons pas responsables de leur justesse, de leur caractère exhaustif ou de leur fiabilité, ni des pertes ou blessures pouvant résulter de l'utilisation de ces renseignements. Comme on découvre fréquemment de nouveaux dangers, il est possible que ces renseignements ne soient pas tout à fait à jour.

Tous droits réservés
©Agence de la santé publique du Canada, 2019, Canada

Références

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