Trichuris trichiura : Substances infectieuses Fiche de données de sécurité sur les agents pathogènes

Section I : Agent infectieux

Nom

Trichuris trichiura

Type d'agent

Parasite

Taxonomie

Famille

Trichuridae

Genre

Trichuris

Espèce

trichiura

Synonyme ou renvoi

Trichuris trichiura est aussi connu sous le nom de trichocéphaleNote de bas de page 1. Les variantes diachroniques comprennent Trichocephalus trichiurusNote de bas de page 2, Trichocephalus disparNote de bas de page 3 et Trichocephalus hominisNote de bas de page 4. L'infection et la maladie attribuables à T. trichiura sont appelées trichurose, trichocéphalose ou helminthiase transmise par le solNote de bas de page 5Note de bas de page 6Note de bas de page 7.

Caractéristiques

Brève description

T. trichiura est un nématode gastro-intestinalNote de bas de page 5. Les vers adultes ont une longueur de 2 à 5 cm et ressemblent morphologiquement à un fouet, l'œsophage se trouvant à l'extrémité antérieure mince, filiforme, connue sous le nom de stichosome, et l'anus à l'extrémité postérieure plus largeNote de bas de page 7Note de bas de page 8Note de bas de page 9. Les vers femelles sont plus gros que les mâles et ont une extrémité postérieure droite, alors que les mâles ont une extrémité postérieure spiraléeNote de bas de page 1Note de bas de page 10. Les œufs en forme de tonneau de T. trichiura ont une taille d'environ 55 µm sur 20 µm avec des bouchons bipolaires transparents, une membrane vitelline et une triple coquille, dont la couche la plus extérieure est bruneNote de bas de page 7Note de bas de page 9. La forme, la taille et la couleur des œufs varientNote de bas de page 11.

Propriétés

Le cycle de vie de T. trichiura commence par l'ingestion d'œufs embryonnés, qui éclosent et libèrent des larves qui muent dans l'intestin grêleNote de bas de page 7. Les larves s'attachent aux villosités intestinales par l'enfouissement de l'extrémité antérieure dans l'épithélium des muqueuses, l'extrémité postérieure se prolongeant dans la lumière intestinaleNote de bas de page 1Note de bas de page 5Note de bas de page 7. Les trichocéphales adultes se développent en 3 mois et vivent dans le gros intestin, principalement dans le cæcum, mais aussi dans le côlon et le rectum ascendantsNote de bas de page 1Note de bas de page 7. Les vers adultes peuvent survivre dans l'intestin humain pendant plusieurs années, et après l'accouplement, les vers femelles peuvent pondre des milliers d'œufs par jour, qui sont excrétés dans les sellesNote de bas de page 1Note de bas de page 5. Lorsqu'ils sont rejetés dans l'environnement, les œufs non embryonnés sont initialement non infectieuxNote de bas de page 5. L'embryonnation prend plusieurs semaines et cette durée peut varier selon les conditions environnementales; les conditions idéales comprennent un sol à l'ombre, chaud et humideNote de bas de page 8.

Section II : Danger pour la santé

Pathogénicité et toxicité

T. trichiura est l'agent étiologique de la trichocéphalose, une maladie parasitaire qui touche surtout les humains, mais des cas chez certaines espèces de primates non humains ont également été déclarésNote de bas de page 1Note de bas de page 9. La maladie clinique résulte de l'éclosion de vers adultes dans la muqueuse intestinale, qui provoque des lésions pétéchiales, une hémorragie de la muqueuse (c.-à-d. perte de sang), avec suintement et inflammationNote de bas de page 7. La gravité de la maladie clinique est liée au fardeau parasitaire (c.-à-d. le nombre de vers qui infectent un individu)Note de bas de page 5. Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), l'infection légère par T. trichiura correspond à la présence de 1-999 œuf par gramme (epg) de fécès, l'infection modérée à la présence de 1 000-9 999 epg et l'infection grave à la présence de ≥10 000 epgNote de bas de page 12. Les patients souffrant d'une infection légère sont généralement asymptomatiques. En ce qui concerne l'infection modérée, le tableau clinique comprend : douleurs et malaises abdominaux, diarrhée, vomissements, flatulences et ballonnement, asthénie, maux de tête, perte de poids ou retard de croissance, et augmentation de la perte de sang et de ferNote de bas de page 1Note de bas de page 7Note de bas de page 8Note de bas de page 13Note de bas de page 14. Quant à l'infection grave, souvent appelée syndrome dysentérique causé par Trichuris, les symptômes sont notamment la diarrhée sanglante avec présence abondante de mucus, le prolapsus rectal, la colite, l'intussusception (c.-à-d. l'obstruction intestinale), la perforation du côlon, la cachexie, l'éosinophilie, une grave carence en fer, un retard de croissance et des doigts en baguette de tambourNote de bas de page 1Note de bas de page 7Note de bas de page 8Note de bas de page 13Note de bas de page 14. La perte sanguine quotidienne moyenne estimée par ver est de 0,005 mlNote de bas de page 5. Chez les enfants, l'infection grave chronique est associée à la malnutrition, au retard de croissance, à un retard de développement cognitif et mentalNote de bas de page 15Note de bas de page 16. Les personnes infectées peuvent également présenter des symptômes non spécifiques tels que la nervosité, l'anorexie et l'urticaireNote de bas de page 5Note de bas de page 8. On observe fréquemment une co-infection avec d'autres helminthes transmis par le sol, à savoir les ascarides et les ankylostomesNote de bas de page 8. Il est peu probable que la trichocéphalose entraîne la mort, bien qu'il n'existe aucune estimation fiable de la mortalitéNote de bas de page 5. Le fardeau de la maladie est souvent quantifié en termes d'années vécues avec une incapacité (AVI)Note de bas de page 17. L'AVI estimée pour la trichocéphalose en 2017 était de 212 700, et ce chiffre diminue régulièrement depuis les années 1990Note de bas de page 17. Comme pour les humains, le tableau clinique de trichocéphalose chez les primates non humains va des cas asymptomatiques aux cas symptomatiques (diarrhée, léthargie, douleur abdominale et perte de poids)Note de bas de page 18.

Facteurs prédisposants

L'OMS a identifié les jeunes enfants (12-23 mois), les enfants d'âge préscolaire (24-59 mois) et les enfants d'âge scolaire (5-12 ans), les adolescents (10-19 ans), les femmes en âge de procréer (15-49 ans) et les femmes enceintes comme groupes de population à risque d'infections transmissibles par le solNote de bas de page 19. La susceptibilité à l'infection peut être influencée par des facteurs comportementaux, environnementaux, génétiques et immunologiquesNote de bas de page 5. Le taux de résultats de tests positifs pour T. trichiura est plus élevé chez les enfants vivant dans des familles pauvres et pratiquant la défécation en plein airNote de bas de page 20. La morbidité est plus probable chez les enfants souffrant d'une infection modérée à graveNote de bas de page 5. Des recherches ont permis de découvrir des grappes d'infection dans les ménages surpeuplés et des facteurs de prédisposition familialeNote de bas de page 21Note de bas de page 22. Certaines études épidémiologiques suggèrent que les personnes précédemment infectées sont plus exposées à un risque de réinfection à la suite d'une chimiothérapie que les personnes non infectéesNote de bas de page 5. Selon des données probantes, au cours de la petite enfance, les enfants de mères atteintes de trichocéphalose sont plus vulnérables à l'infection par des helminthes transmis par le solNote de bas de page 23. L'utilisation agricole d'excréments humains en tant qu'engrais a été associée à un risque plus élevé d'infection par T. trichiuraNote de bas de page 24. Par ailleurs, les femmes enceintes atteintes de trichocéphalose modérée à grave sont plus à risque d'anémieNote de bas de page 25. Les gardiens de primates non humains peuvent être exposés à un risque plus élevé d'infection par T. trichiuraNote de bas de page 26.

Mode de transmission

La trichocéphalose est une helminthiase transmise par le sol qui se propage par voie oro-fécaleNote de bas de page 7. Les vers femelles adultes peuvent pondre des milliers d'œufs chaque jour pendant plusieurs années dans les intestins d'un hôte infecté. Ces œufs sont rejetés dans l'environnement par l'intermédiaire des sellesNote de bas de page 7. À l'excrétion, les œufs sont initialement non embryonnés et non infectieux, de sorte qu'il n'y a pas de transmission directe entre les humains ou entre les animauxNote de bas de page 5. La transmission requiert l'embryonnation des œufs dans un sol chaud et humide sur plusieurs semaines, où ils peuvent survivre pendant des mois, suivi de l'ingestion des œufs embryonnés à partir des mains, de la nourriture, de l'eau, du sol ou de fomites contaminésNote de bas de page 5Note de bas de page 7Note de bas de page 8Note de bas de page 27. Lors de l'ingestion par un nouvel hôte, les œufs embryonnés éclosent, libérant les larves qui muent dans l'intestin grêle et établissent l'infection par enfouissement dans la muqueuse intestinale de l'hôteNote de bas de page 5Note de bas de page 7.

Épidémiologie

L'infection des humains par T. trichiura ne date pas d'aujourd'hui, comme en témoigne la détection du parasite dans des spécimens humains archéologiques vieux de milliers d'annéesNote de bas de page 5Note de bas de page 28. L'infection par T. trichiura demeure répandue dans le monde entier. Le parasite est plus fréquent dans les régions chaudes, humides, tropicales et sous-tropicales, en particulier celles où l'accès à l'eau, aux sanitaires et à l'hygiène est faibleNote de bas de page 5Note de bas de page 7Note de bas de page 8. En 2017, la prévalence mondiale de l'infection humaine par T. trichiura était estimée à 289 617 700 cas, dont environ 96 % sont asymptomatiquesNote de bas de page 17. La prévalence et l'intensité des infections sont plus élevées chez les enfants, en particulier ceux de moins de 15 ans, avec une baisse de la prévalence à l'âge adulteNote de bas de page 5Note de bas de page 7. T. trichiura est également présent chez certaines populations autochtonesNote de bas de page 29Note de bas de page 30. T. trichiura est non endémique au Canada, bien que des cas importés aient été signalésNote de bas de page 7Note de bas de page 31. La prévalence de T. trichiura chez les primates non humains est généralement élevée et le parasite semble être plus fréquent chez les animaux en captivitéNote de bas de page 26Note de bas de page 32Note de bas de page 33Note de bas de page 34.

Gamme d'hôtes

Hôte(s) naturel(s)

Les principaux hôtes de T. trichiura sont les humainsNote de bas de page 7 et les primates non humains, y compris les singesNote de bas de page 33Note de bas de page 34, les chimpanzésNote de bas de page 32 et les babouinsNote de bas de page 33. La présence des œufs de T. trichiura a été détectée dans des échantillons de selles de chiens, bien que les infections de chiens par le trichocéphale soient généralement considérées comme des cas d'infections par T. vulpisNote de bas de page 35.

Autres hôte(s)

Les humains et les primates non humains ont été infectés par T. trichiura dans des conditions expérimentalesNote de bas de page 36Note de bas de page 37. On a également signalé une infection expérimentale chez des porcs, bien que les vers adultes persistent rarement dans cet hôteNote de bas de page 38.

Dose infectieuse

La dose infectieuse minimale pour les humains est inconnueNote de bas de page 3. L'auto-infection expérimentale chez un bénévole humain a été réalisée par ingestion de six cents œufs infectieux de T. trichiuraNote de bas de page 37. L'infection expérimentale de macaques a été réalisée par ingestion de 1 000 œufs de T. trichiuraNote de bas de page 36.

Période d'incubation

Les infections patentes se développent dans les 3 mois suivant l'ingestion d'œufs embryonnés de T. trichiuraNote de bas de page 1Note de bas de page 5. Les vers adultes peuvent survivre pendant 1 à 8 ans dans les intestins des hôtes infectés, et les vers femelles peuvent pondre des milliers d'œufs par jour, qui sont déposés dans les sellesNote de bas de page 5.

Section III : Dissémination

Réservoir

Les primates humains et non humainsNote de bas de page 5Note de bas de page 26Note de bas de page 34.

Zoonose/zoonose inversée

Des données probantes montrent que la transmission de T. trichiura entre les humains et les primates non humains est possibleNote de bas de page 26Note de bas de page 34.

Vecteurs

Les cafards et les mouches peuvent agir comme vecteurs mécaniquesNote de bas de page 39.

Section IV : Stabilité et viabilité

Sensibilité aux médicaments

Les anthelminthiques qui figurent sur la liste des médicaments essentiels de l'OMS sont l'albendazole, l'ivermectine, le levamisole, le mébendazole, le niclosamide, le praziquantel et le pyrantelNote de bas de page 12. Le traitement à dose unique avec la plupart des anthelminthiques, en particulier les benzimidazolés (p. ex. l'albendazole et le mébendazole), a une efficacité relativement faible contre T. trichiura comparativement à d'autres helminthiases transmises par le solNote de bas de page 5Note de bas de page 40. Cependant, l'efficacité s'améliore avec une dose répétée sur plusieurs joursNote de bas de page 5. Bien qu'il ne soit plus largement commercialisé, le pamoate d'oxantel montre une efficacité prometteuse contre T. trichiura, particulièrement lorsqu'il est co-administré avec l'albendazoleNote de bas de page 5.

Pharmacorésistance

Certaines études révèlent que la diminution progressive de l'efficacité des benzimidazolés par rapport au parasite pourrait être liée à l'émergence de la résistance aux médicamentsNote de bas de page 40; toutefois, il manque actuellement des preuvesNote de bas de page 5.

Sensibilité aux désinfectants

L'exposition à l'hypochlorite de calcium (0,6 g/L) a entraîné une réduction de 99,5 % de la viabilité des œufs de T. trichiuraNote de bas de page 41.

Inactivation par des moyens physiques

Les œufs de T. trichiura sont sensibles à la lumière du soleil et ne survivent pas à des températures inférieures à -9 °C ou supérieures à 52 °CNote de bas de page 8. Au stade larvaire et avant celui-ci, les œufs qui se trouvent dans de la boue sont inactivés par exposition à de la chaleur à 80 °C pendant au moins 120 minutes et à 60 °C pendant 60 minutesNote de bas de page 42.

Survie à l'extérieur de l'hôte

Les œufs de T. trichiura sont excrétés dans des selles et l'embryonnation se déroule dans un sol chaud, humide et à l'ombre, où ils peuvent survivre pendant des moisNote de bas de page 7Note de bas de page 8.

Section V : Premiers soins et traitement

Surveillance

Les helminthiases transmises par le sol, y compris la trichocéphalose, sont généralement diagnostiquées par une observation microscopique des œufs dans des échantillons de selles et quantifiées en termes d'epgNote de bas de page 12. L'OMS recommande le test de Kato-KatzNote de bas de page 43 comme norme diagnostique pour la quantification des œufs de T. trichiura dans les échantillons de sellesNote de bas de page 12. D'autres techniques de diagnostic par microscopie comprennent la sédimentation formol-éther, les méthodes FLOTAC et mini-FLOTAC, FECPAK et McMasterNote de bas de page 5. Des méthodes diagnostiques basées sur les molécules ont également été mises au point, comme les tests quantitatifs de réaction en chaîne de la polymérase (qPCR) et d'amplification isotherme à médiation par boucle (LAMP), mais ces méthodes nécessitent un équipement spécialisé et des techniciens qualifiés, et ne sont donc pas largement utilisées dans les régions endémiquesNote de bas de page 5Note de bas de page 12. La trichocéphalose a également été diagnostiquée de façon fortuite au cours de la coloscopieNote de bas de page 10.

Remarque : Les recommandations spécifiques pour la surveillance en laboratoire doivent provenir du programme de surveillance médicale, qui est fondé sur une évaluation locale des risques liés aux agents pathogènes et aux activités menées, ainsi que sur une évaluation globale des risques du programme de biosécurité dans son ensemble. De plus amples renseignements sur la surveillance médicale sont disponibles dans le Guide canadien sur la biosécurité.

Premiers soins/traitement

Les traitements recommandés pour l'infection humaine par T. trichiura comprennent l'albendazole 400 mg une fois par jour pendant 3 jours, le mébendazole 500 mg une fois par jour pendant 3 jours, ou le mébendazole 100 mg deux fois par jour pendant 3 joursNote de bas de page 7. Les autres traitements possibles sont l'ivermectine 200 µg/kg une fois par jour pendant 3 jours, ou l'embonate de pyrantel 11 mg/kg (sans dépasser 1 g) une fois par jour pendant 3 joursNote de bas de page 7. Les suppléments de fer et le traitement de soutien devraient être envisagés pour les cas d'anémie sévère (p. ex., syndrome dysentérique causé par Trichuris)Note de bas de page 7. Les primates non humains infectés peuvent être traités de la même façon avec des benzimidazolés (p. ex. albendazole ou mébendazole) ou des lactones macrocycliques (p. ex., ivermectine)Note de bas de page 44.

Remarque : Les recommandations spécifiques pour les premiers soins et le traitement en laboratoire doivent provenir du plan d'intervention d'urgence, qui est élaboré dans le cadre du programme de surveillance médicale. Pour de plus amples renseignements sur le plan d'intervention d'urgence, consultez le Guide canadien sur la biosécurité.

Immunisation

Aucun vaccin n'est actuellement disponible; toutefois, des recherches destinées à mettre au point des vaccins pour prévenir la trichocéphalose sont en coursNote de bas de page 5.

Remarque : Vous trouverez de plus amples renseignements sur le programme de surveillance médicale dans le Guide canadien sur la biosécurité et le Guide canadien d'immunisation.

Prophylaxie

La principale stratégie de contrôle de la santé publique pour les helminthiases transmises par le sol inclut une chimiothérapie préventive par l'administration massive de médicaments aux populations à risque dans les zones endémiques sans diagnostic préalable, généralement avec une dose unique de benzimidazolés annuellement ou deux fois par anNote de bas de page 19.

Remarque : De plus amples renseignements sur la prophylaxie dans le cadre du programme de surveillance médicale sont disponibles dans le Guide canadien sur la biosécurité.

Section VI : Dangers pour le personnel de laboratoire

Infections liées ou acquises au laboratoire

Cas n'a été déclaré à ce jour. Étant donné que l'embryonnation des œufs de T. trichiura prend plusieurs semaines après l'excrétion, l'infection acquise au laboratoire résultant de l'exposition à des échantillons de selles récemment prélevés est peu probableNote de bas de page 45.

Remarque : Veuillez consulter la (Norme canadienne sur la biosécurité) et le Guide canadien sur la biosécurité pour obtenir de plus amples renseignements sur les exigences relatives à la déclaration des incidents d'exposition. Des Lignes directrices canadiennes sur la biosécurité décrivant les procédures de notification et de déclaration sont également disponibles.

Sources et échantillons

Échantillons de selles contenant des œufs infectieux (c.-à-d. embryonnés)Note de bas de page 45.

Dangers primaires

Ingestion d'œufs infectieuxNote de bas de page 45.

Dangers particuliers

Aucun

Section VII : Contrôle de l'exposition et protection individuelle

Classification par groupe de risque

T. trichiura est considéré comme un agent pathogène humain du groupe de risque 2 et agent zoopathogène du groupe de risque 2Note de bas de page 46.

Exigences de confinement

Installations, équipement et pratiques opérationnelles de confinement de niveau 2 décrits dans la Norme canadienne sur la biosécurité pour des tâches impliquant des matières, des animaux ou des cultures infectieux ou potentiellement infectieux.

Vêtements protecteurs

Les exigences de niveau de confinement 2 applicables à l'équipement de protection individuelle et aux vêtements, décrites dans la Norme canadienne sur la biosécurité doivent être respectées. Au minimum, de porter une blouse de laboratoire et des chaussures fermées faciles à nettoyer, ainsi que des gants lorsque le contact direct de la peau avec du matériel ou des animaux infectés est inévitable.

Remarque : Une évaluation locale des risques permettra de déterminer la protection appropriée pour les mains, les pieds, la tête, le corps, les yeux et le visage, et les voies respiratoires. Les exigences relatives à l'EPI pour la zone de confinement doivent être consignées.

Autres précautions

Toutes les activités susceptibles de produire des aérosols ou impliquant des concentrations élevées ou de grands volumes doivent être menées dans une enceinte de sécurité biologique (ESB) ou d'autres dispositifs de confinement primaire. L'utilisation d'aiguilles, de seringues et d'autres objets pointus doit être strictement limitée. Des précautions supplémentaires doivent être envisagées pour les travaux impliquant des animaux ou les activités à grande échelle.

Section VIII : Manipulation et entreposage

Déversements

Laisser retomber les aérosols. Endosser des vêtements protecteurs, couvrir soigneusement la substance déversée avec des serviettes de papier et appliquer un désinfectant approprié, de la périphérie vers le centre. Laisser agir pendant une période suffisante avant de procéder au nettoyage (voir Guide canadien sur la biosécurité).

Élimination

Tous les matériaux et toutes les substances qui sont entrés en contact avec l'agent infectieux doivent être complètement décontaminés avant d'être retirés de la zone de confinement. Pour ce faire, employer des technologies et des procédés de décontamination qui se sont avérés efficaces contre les matières infectieuses, notamment les produits chimiques de nettoyage, l'autoclave, l'irradiation, l'incinération, un système de traitement des effluents ou la décontamination gazeuse (Guide canadien sur la biosécurité).

Entreposage

Les exigences de niveau de confinement 2 applicables à l'entreposage décrites dans la Norme canadienne sur la biosécurité doivent être respectées. Les contenants de matières infectieuses ou de toxines entreposés à l'extérieur de la zone de confinement doivent être étiquetés, étanches, résistants aux chocs et conservés dans de l'équipement d'entreposage verrouillé ou dans une zone à accès limité.

Section IX : Renseignements réglementaires et divers

Cadre réglementaire canadien

Les activités réglementées menées sur le parasite Trichuris trichiura nécessitent un permis pour les agents pathogènes humains et les toxines délivrés par l'Agence de la santé publique du CanadaNote de bas de page 47. Voici une liste non exhaustive des désignations, des règlements ou des lois applicables :

Agent zoopathogène non indigène du Canada ou maladie qui figure sur la liste de l'Organisation mondiale de la santé animale (veuillez communiquer avec l'Agence canadienne d'inspection des aliments)

Mise à jour

Août 2021

Préparée par

Centre de biosécurité, Agence de la santé publique du Canada.

Mise en garde

L'information scientifique, opinions et recommandations contenues dans cette Fiche technique santé-sécurité : Agents Pathogènes ont été élaborées sur la base de ou compilées à partir de sources fiables disponibles au moment de la publication. Les dangers nouvellement découverts sont fréquents et ces informations peuvent ne pas être totalement à jour. Le gouvernement du Canada ne se tient pas responsable de leur justesse, de leur caractère exhaustif ou de leur fiabilité, ni des pertes ou blessures pouvant résulter de l'utilisation de ces renseignements

Les personnes au Canada sont tenues de se conformer aux lois pertinentes, y compris les règlements, les lignes directrices et les normes applicables à l'importation, au transport et à l'utilisation d'agents pathogènes au Canada, établis par les autorités réglementaires compétentes, notamment l'Agence de la santé publique du Canada, Santé Canada, l'Agence canadienne d'inspection des aliments, Environnement et Changement climatique Canada et Transports Canada.

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Références

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