Fiche Technique Santé-Sécurité : Agents Pathogènes – Virus de l'encéphalite équine de l'Est (VEEE), virus de l'encéphalite équine de l'Ouest (VEEO)
FICHE TECHNIQUE SANTÉ-SÉCURITÉ: AGENTS PATHOGÈNES
SECTION I — AGENT INFECTIEUX
NOM: Virus de l'encéphalite équine de l'Est (VEEE), virus de l'encéphalite équine de l'Ouest (VEEO)
SYNONYME OU RENVOI: Alphavirus, maladie du sommeil, encéphalite, EEE, EEO, encéphalomyélite équine ou encéphalomyélite équine de l'OuestNote de bas de page 1-3.
CARACTÉRISTIQUES: Le VEEE et le VEEO appartiennent au genre Alphavirus de la famille des TogaviradaeNote de bas de page 1. Mesurant 65 à 70 nm de diamètre, ce sont de petits virus sphériques enveloppés, dotés d'une symétrie icosaédrique et dont le nombre de triangulations est de 4Note de bas de page 1Note de bas de page 4. Leur génome est formé d'un ARNss à simple brin à sens positif de 11,5 kbNote de bas de page 1. Leur réplication se produit dans le cytoplasme et le bourgeonnement, sur la membrane plasmiqueNote de bas de page 4.
SECTION II — DÉTERMINATION DU RISQUE
PATHOGÉNICITÉ ET TOXICITÉ: L'encéphalite équine de l'Est (EEE) est la plus grave des encéphalites arbovirales; son taux de mortalité est de 50 à 75 %Note de bas de page 5. Les symptômes de la maladie comprennent les suivants: fièvre, céphalées, vomissements, symptômes respiratoires, leucocytose, étourdissements, diminution du niveau de conscience, tremblements, convulsions et signes neurologiques en foyerNote de bas de page 3Note de bas de page 5. Le décès peut survenir 3 à 5 jours après l'apparition de l'infectionNote de bas de page 5. Les personnes qui survivent à l'infection présentent des séquelles neurologiques, dont des convulsions, une paralysie et un retard mentalNote de bas de page 5. Un œdème, une ischémie et une hypoperfusion cérébraux sont présents dès les premiers stades de la maladieNote de bas de page 3. Le VEEO entraîne des infections asymptomatiques ou légères chez les humains, accompagnées de symptômes non spécifiques comme une fièvre d'apparition soudaine, des céphalées, des nausées, des vomissements, une anorexie et un malaiseNote de bas de page 3. Certains patients présentent aussi une altération de l'état mental et une faiblesse, accompagnées de signes d'irritation méningéeNote de bas de page 3. Dans de rares cas, l'infection au VEEO peut entraîner une encéphalite ou une encéphalomyélite, entraînant des raideurs dans le cou, de la confusion, des troubles visuels, une photophobie, des crises de grand mal, de la somnolence, le coma et le décèsNote de bas de page 2Note de bas de page 3. De 15 à 50 % des personnes qui survivent à l'encéphalite, surtout les jeunes enfants, présentent des séquelles neurologiques permanentes (retard mental, instabilité émotive et parésie spastique)Note de bas de page 2Note de bas de page 3. Le taux de mortalité lié à l'infection au virus de l'encéphalite équine de l'Ouest se situe entre 3 et 7 %Note de bas de page 3.
ÉPIDÉMIOLOGIE: Le VEEE est très répandu en Amérique du Nord, en Amérique centrale et en Amérique du Sud, dans les Caraíbes, dans la région côtière de l'Est du Canada, en Pologne, dans l'ancienne URSS, en Thaílande, aux Philippines et dans les territoires qui formaient la TchécoslovaquieNote de bas de page 2Note de bas de page 5. Aux États-Unis, les infections à VEEE chez l'humain sont généralement sporadiques; quelques petites flambées se déclarent chaque été, en particulier le long de la côte Atlantique et du golfe du Mexique(5). En outre, les Centers for Disease Control and Prevention ont signalé que 220 cas d'EEE confirmés se sont produits aux É.-U. entre 1964 et 2004Note de bas de page 3. Au Canada, les infections à VEEE surviennent surtout au printemps et sont associées aux mouvements migratoires des oiseaux voyageant entre le sud des États-Unis et le nord du CanadaNote de bas de page 2. Le VEEO est largement répandu en Amérique du Nord et en Amérique du Sud, mais est absent en Amérique centraleNote de bas de page 2. Les Centers for Disease Control and Prevention ont signalé que 639 cas d'EEO confirmés se sont produits aux É.-U. entre 1964 et 2004Note de bas de page 3. Les enfants de plus de 14 ans courent un risque plus élevé de contracter une infection à VEEONote de bas de page 3.
GAMME D'HÔTES: Humains, reptiles, chauve-souris, faisans, faune aviaire, moustiques, chevaux, chiens et rongeursNote de bas de page 2Note de bas de page 3.
DOSE INFECTIEUSE: Inconnue.
MODE DE TRANSMISSION: Le cycle de transmission primaire du VEEE et du VEEO survient entre les oiseaux et les moustiques (Culiseta melanura dans le cas du VEEE et Culex tarsalis dans le cas du VEEO)Note de bas de page 2Note de bas de page 3. Les deux virus sont transmis naturellement aux humains par les piqûres d'arthropodes (comme les espèces des genres Aedes, Coquillettidia et Culex) pour le VEEE et Ochlerotatus melanimon et Aedes dorsalis pour le VEEO), qui se nourrissent du sang d'oiseaux et d'humainsNote de bas de page 2Note de bas de page 3.
PÉRIODE D'INCUBATION: La période d'incubation dépasse une semaine dans le cas du VEEE (entre 4 et 10 jours)Note de bas de page 3Note de bas de page 5. La période d'incubation du VEEO est de 2 à 7 jours(3).
TRANSMISSIBILITÉ: Aucun cas de transmission d'une personne à une autre n'a été signalé pour le VEEE et le VEEO. La transmission directe d'un oiseau à un humain est possible, bien que les humains et les chevaux ne constituent pas des hôtes amplificateurs, car leurs titres viraux ne sont pas suffisants pour infecter les moustiquesNote de bas de page 2. Les œufs de moustiques peuvent être infectés par la femelleNote de bas de page 6.
SECTION III — DISSÉMINATION
RÉSERVOIR: La faune aviaire représente le principal réservoir pour la transmission du VEEE et du VEEONote de bas de page 2. Les humains, les chevaux et d'autres animaux (coqs bankivas, cochons sauvages, bovins et rongeurs) ne constituent pas des réservoirs significatifsNote de bas de page 2. Les amphibiens et les reptiles sont des réservoirs potentiels pour l'hivernation du virus. Les moustiques et leurs œufs infectés servent également de réservoir aux virusNote de bas de page 6.
ZOONOSE: OuiNote de bas de page 2. Le virus peut être transmis des oiseaux aux humains par l'entremise des moustiquesNote de bas de page 2.
VECTEURS: Les deux virus peuvent être transmis des faisans aux humains par des insectes vecteurs, habituellement les moustiquesNote de bas de page 7. Aedes sollicitans, Aedes vexans, les espèces du genre Coquillettidia et du genre Culex sont les vecteurs responsables de la transmission du VEEE des oiseaux aux humainsNote de bas de page 2Note de bas de page 3. Ochlerotatus melanimon (Californie), Aedes dorsalis (Utah et Nouveau-Mexique) et Aedes campestris (Nouveau-Mexique) sont responsables de la transmission du VEEO aux humainsNote de bas de page 3.
SECTION IV — VIABILITÉ ET STABILITÉ
SENSIBILITÉ / RÉSISTANCE AUX MÉDICAMENTS: Aucune.
SENSIBILITÉ AUX DÉSINFECTANTS: Le VEEE peut être inactivé par exposition à de l'éthanol à 50 % pendant 60 minutesNote de bas de page 8. La plupart des virus enveloppés sont aussi sensibles à l'hypochlorite de sodium à 1 %, au glutaraldéhyde à 2 %, aux composés d'ammonium quaternaire et aux phénolsNote de bas de page 9Note de bas de page 10.
INACTIVATION PHYSIQUE: Le virus peut être inactivé par la chaleur humide ou sècheNote de bas de page 11. Le VEEE peut être inactivé par les rayons UVNote de bas de page 12.
SURVIE À L'EXTÉRIEUR DE L'HÔTE: Reste à déterminer.
SECTION V — PREMIERS SOINS ET ASPECTS MÉDICAUX
SURVEILLANCE: Surveiller les symptômes. Les infections à VEEE et à VEEO peuvent être diagnostiquées par des tests sérologiques comme le test ELISA afin de déceler la présence d'anticorps IgM dans le sérum et le LCRNote de bas de page 2Note de bas de page 3. Les virus peuvent être isolés à partir d'échantillons cliniques sur cellules Vero (cellules rénales de singe vert africain)Note de bas de page 3. Les techniques de biologie moléculaire comme la réaction en chaîne de la polymérase après transcription inverse (RT-PCR) et la RT-PCR en temps réel peuvent aussi être utilisées pour déceler l'ARN propre au VEEE/VEEO dans des échantillons cliniquesNote de bas de page 2Note de bas de page 3. Le virus peut aussi être décelé dans des échantillons cliniques ou des tissus par test d'immunofluorescence directeNote de bas de page 2.
Remarque: Les méthodes de diagnostic ne sont pas nécessairement toutes disponibles dans tous les pays.
PREMIERS SOINS ET TRAITEMENT: Il n'existe actuellement aucun traitement contre les infections à VEEE ou à VEEONote de bas de page 2Note de bas de page 5. Le traitement des symptômes est administré afin de maintenir les fonctions vitalesNote de bas de page 2. La physiothérapie passive et active est utilisée pendant la phase de rétablissementNote de bas de page 2.
IMMUNISATION: Aucune n'est actuellement offerte sur le marché.
PROPHYLAXIE: Aucune.
SECTION VII — CONTRÔLE DE L'EXPOSITION ET PROTECTION PERSONNELLE
INFECTIONS CONTRACTÉES AU LABORATOIRE: Quatre cas d'infection à VEEE acquise en laboratoire et seize cas d'infection à VEEO acquise en laboratoire (dont 4 décès) ont été signalésNote de bas de page 14Note de bas de page 15.
SOURCES ET ÉCHANTILLONS: Oiseaux sauvages infectés; moustiques infectés ; faisans infectés; les échantillons cliniques de sang, LCR, tissus du système nerveux central, autres tissus Note de bas de page 2Note de bas de page 3Note de bas de page 14.
DANGERS PRIMAIRES: L'inoculation parentérale accidentelle, le contact du virus avec la peau lésée ou les muqueuses et les morsures d'arthropodes ou de rongeurs infectés en laboratoire sont les principaux risques associés à la manipulation de ces virusNote de bas de page 14 . L'exposition à des aérosols infectieux constitue aussi un risque potentielNote de bas de page 14.
DANGERS PARTICULIERS: La transmission de l'infection à des poussins récemment sortis de l'œuf est dangereuseNote de bas de page 15.
SECTION VII — CONTRÔLE DE L'EXPOSITION ET PROTECTION PERSONNELLE
CLASSIFICATION DU GROUPE DE RISQUE: Groupe de risque 3Note de bas de page 16.
EXIGENCES DE CONFINEMENT: Installations, équipement et pratiques opérationnelles de niveau de confinement 3 pour le travail avec des matières, cultures ou animaux infectieux ou potentiellement infectieuxNote de bas de page 17.
VÊTEMENTS DE PROTECTION: Avant d'entrer dans le laboratoire, le personnel doit enlever sa tenue de ville et ses bijoux pour ensuite mettre des vêtements et des chaussures réservés aux travaux en laboratoire, ou mettre un vêtement protecteur complet (c'est-à-dire qui couvre entièrement la tenue de ville). Une protection supplémentaire peut être portée par-dessus les vêtements de laboratoire lors de la manipulation directe de matériel infectieux, comme une blouse ne s'ouvrant pas à l'avant avec poignets serrés, des gants et une protection respiratoire. Une protection pour les yeux doit être utilisée lorsqu'il y a un risque connu ou potentiel d'éclaboussureNote de bas de page 17.
AUTRES PRÉCAUTIONS: Toutes les activités avec du matériel infectieux doivent s'effectuer dans une enceinte de sécurité biologique (ESB) ou dans un autre dispositif de confinement primaire adéquat, avec un équipement de protection individuelle. La centrifugation des matières infectées doit s'effectuer dans des enceintes scellées placées dans des réservoirs hermétiques ou des rotors qui sont remplis et vidés dans une ESB. L'utilisation d'aiguilles, de seringues et d'autres objets tranchants doit être strictement restreinte. Les plaies ouvertes, les coupures et les éraflures doivent être couvertes avec des pansements imperméables. Des précautions supplémentaires doivent être envisagées pour les activités avec des animaux ou à grande échelleNote de bas de page 17.
SECTION VIII — MANUTENTION ET ENTREPOSAGE
DÉVERSEMENTS: Laisser les aérosols se déposer et, tout en portant des vêtements de protection, couvrir délicatement le déversement avec des essuie-tout et appliquer un désinfectant approprié, en commençant par le périmètre et en se rapprochant du centre. Laisser agir suffisamment longtemps avant de nettoyerNote de bas de page 17.
ÉLIMINATION: Tous les déchets doivent être décontaminés avant leur mise au rebut par stérilisation à la vapeur, incinération ou désinfection chimiqueNote de bas de page 15.
ENTREPOSAGE: L'agent infectieux doit être conservé dans un contenant scellé et clairement étiquetéNote de bas de page 17.
SECTION IX — RENSEIGNEMENTS SUR LA RÉGLEMENTATION ET AUTRES
INFORMATION SUR LA RÉGLEMENTATION: L'importation, le transport et l'utilisation de pathogènes au Canada sont régis par de nombreux organismes de réglementation, dont l'Agence de la santé publique du Canada, Santé Canada, l'Agence canadienne d'inspection des aliments, Environnement Canada et Transports Canada. Il incombe aux utilisateurs de veiller à respecter tous les règlements et toutes les lois, directives et normes applicables.
DERNIÈRE MISE À JOUR: Octobre 2010.
PRÉPARÉE PAR: Direction de la règlementation des agents pathogènes, agence de la santé publique du Canada.
Bien que les renseignements, opinions et recommandations présentés dans cette Fiche de renseignements proviennent de sources que nous jugeons fiables, nous ne nous rendons pas responsables de leur justesse, de leur caractère exhaustif ou de leur fiabilité, ni des pertes ou blessures pouvant résulter de l'utilisation de ces renseignements. Comme on découvre fréquemment de nouveaux dangers, il est possible que ces renseignements ne soient pas tout à fait à jour.
Tous droits réservés
© Agence de la santé publique du Canada, 2010
Canada
RÉFÉRENCES:
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