Virus de la maladie de Newcastle : Fiche technique santé-sécurité : agents pathogènes
Section I – Agent infectieux
Nom
Virus de la maladie de Newcastle
Type d’agent
Virus
Taxonomie
Famille
Paramyxoviridae
Genre
Orthoavulavirus
Espèce
Orthoavulavirus aviaire de type 1
Synonyme ou renvoi
Paramyxovirus aviaire de type 1; avulavirus aviaire de type 1; maladie de Ranikhet; pneumoencéphalite aviaire; maladie de Newcastle; maladie exotique de Newcastle; maladie de Newcastle vélogène; maladie virulente de Newcastle; parasite pseudosauvagin; peste pseudosauvagine; peste pseudoavicole; maladie de Carré aviaireNote de bas de page 1Note de bas de page 2Note de bas de page 3Note de bas de page 4Note de bas de page 5Note de bas de page 6Note de bas de page 7.
Caractéristiques
Brève description
Le virus de la maladie de Newcastle (VMN) fait référence aux souches ou isolats assignés à l’espèce orthoavulavirus aviaire de type 1Note de bas de page 1Note de bas de page 6. Le VMN cause la maladie de Newcastle chez les espèces aviaires et les éclosions ont entraîné des pertes économiques importantes pour l’industrie avicoleNote de bas de page 8.
Propriétés
Le VMN est un virus pléomorphe et enveloppé, mesurant de 300 à 500 nm de diamètreNote de bas de page 1. Il a un génome d’ARN à simple brin, non segmenté et à sens négatif d’environ 15,2 kb de longueurNote de bas de page 2. Le génome code six protéines structurales : la protéine nucléocapside (PN), la phosphoprotéine (P), la protéine matricielle (M), la protéine de fusion (F), l’hémagglutinine-neuraminidase (HN) et la grande protéine (G)Note de bas de page 2.
Les isolats du VMN sont classés en deux groupes : classe I et classe IINote de bas de page 9. Les isolats de classe I sont regroupés sous un seul génotype alors que les isolats de classe II sont subdivisés en génotypes allant de I à XVIII. La virulence varie beaucoup parmi les souches de VMN, qui sont classées comme avirulentes (lentogènes), modérément virulentes (mésogènes) ou très virulentes (vélogènes)Note de bas de page 10Note de bas de page 11. Les isolats de classe I sont en grande partie lentogènes, tandis que les isolats de classe II peuvent varier de lentogène à vélogèneNote de bas de page 10Note de bas de page 12. La séquence d’acide aminé au site de clivage de la protéase de la protéine F virale, qui assure la fusion entre le virus et la membrane cellulaire, est un déterminant de la virulence spécifique à la souche du VMNNote de bas de page 13Note de bas de page 14.
Section II – Identification des dangers
Pathogénicité et toxicité
Le VMN cause une conjonctivite légère et autolimitante chez les humainsNote de bas de page 15Note de bas de page 16Note de bas de page 17Note de bas de page 18. Les symptômes comprennent une déchirure, une rougeur et une douleur dans l’œilNote de bas de page 16Note de bas de page 18. Des symptômes semblables à ceux de la grippe, comprenant de la fièvre, des frissons, des maux de tête et un malaise, associés à une infection au VMN sont rares chez les humainsNote de bas de page 15Note de bas de page 18. Les symptômes se résorbent généralement après environ 10 joursNote de bas de page 18.
Cinq différentes formes de la maladie de Newcastle ont été décrites en fonction des signes cliniques observés chez des poulets infectés : la maladie de Newcastle viscérotrophe vélogène (MNVV), la maladie de Newcastle neurotrophique vélogène (MNNV), la maladie de Newcastle mésogène (MNM), la maladie de Newcastle lentogène (MNL) et la maladie de Newcastle asymptomatique entérique (MNAE)Note de bas de page 8Note de bas de page 9. En général, une diminution de la production d’œufs peut précéder d’autres signes cliniques de la maladie de NewcastleNote de bas de page 8. La maladie de Newcastle viscérotrophe vélogène (MNVV) est une maladie systémique caractérisée par une conjonctivite, des décharges nasales, de la diarrhée, des plumes ébouriffées, des tremblements et une paralysieNote de bas de page 9Note de bas de page 19. Les tissus infectés présentent des signes d’hémorragie; on observe couramment des lésions dans le tube digestif, la rate et le tissu lymphoïde associé à l’intestinNote de bas de page 9Note de bas de page 19. Malgré des observations de symptômes neurologiques chez des oiseaux touchés, des lésions neurologiques sont absentesNote de bas de page 9Note de bas de page 19. La MNVV se développe rapidement, avec des symptômes apparaissant 2 jours après l’inoculation et une évolution de la maladie de 2 à 4 joursNote de bas de page 19. Le taux de mortalité de la MNVV est près de 100 %Note de bas de page 19. Les signes cliniques de MNNV sont principalement neurologiques (p. ex., des secousses de la tête, des tremblements, un opisthotonos, une paralysie) avec des problèmes respiratoires dans certains casNote de bas de page 19. Les symptômes de la MNNV apparaissent habituellement 5 à 10 jouNote de bas de page 19. La MNM provoque des symptômes neurologiques et respiratoires légersNote de bas de page 9Note de bas de page 19. La mortalité par la MNM est faible (de 5 à 45 %), mais elle est associée à une réduction temporaire de la qualité et de la quantité des œufsNote de bas de page 3Note de bas de page 19Note de bas de page 20Note de bas de page 21Note de bas de page 22. La MNL est associée à une maladie respiratoire légère chez les jeunes poulets, mais elle est avirulente chez les adultesNote de bas de page 9Note de bas de page 19. La MNAE se caractérise par une réplication virale dans le tube gastro-intestinal des poulets qui ne présentent aucun signe manifeste de maladieNote de bas de page 9. Les signes cliniques de la maladie de Newcastle chez les dindes sont semblables à ceux observés chez les poulets, mais sont variables chez d’autres espèces aviairesNote de bas de page 19.
Bien que les vaccins contre le VMN protègent les oiseaux de la morbidité et de la mortalité associées à la maladie de Newcastle, les oiseaux vaccinés peuvent être infectés, excréter le virus, perdre du poids et subir une diminution temporaire de la qualité et de la quantité des œufs lorsqu’ils sont atteints du VMN vélogèneNote de bas de page 3Note de bas de page 21Note de bas de page 23Note de bas de page 24Note de bas de page 25Note de bas de page 26.
Épidémiologie
Le VMN a été isolé sur tous les continentsNote de bas de page 9Note de bas de page 27. Certains génotypes sont géographiquement restreints, tandis que d’autres sont répandus dans le monde entierNote de bas de page 10Note de bas de page 28. Des souches de VMN vélogène ont été impliquées dans quatre panzooties qui ont entraîné des pertes importantes pour l’industrie de la volailleNote de bas de page 9Note de bas de page 29Note de bas de page 30. La première panzootie est née en Asie et en Europe au milieu des années 1920 et s’est propagée lentement au cours des deux décennies suivantesNote de bas de page 9Note de bas de page 29. La deuxième panzootie a commencé à la fin des années 1960, s’est répandue à travers le monde en 4 ans, a entraîné des pertes économiques importantes et a été largement contrôlée dans certains pays par l’introduction de vaccins contre la maladie de NewcastleNote de bas de page 29. Aux États-Unis seulement, l’épidémie du VMN de 1971 à 1973 a touché 391 élevages et a entraîné l’abattage de 11,9 millions d’oiseaux à un coût estimé de 318 millions de dollars américainsNote de bas de page 31. Dans les années 1980, la troisième panzootie a touché principalement les pigeons, avec une propagation minimale à la volailleNote de bas de page 29. Le quatrième panzootie portant sur le génotype VII du VMN a commencée à la fin des années 1980 et se poursuit actuellementNote de bas de page 9. Des éclosions de maladie de Newcastle touchant la volaille commerciale et de basse-cour continuent à être signalées dans certains paysNote de bas de page 31. Une carte globale de la distribution du VMN avec des renseignements actuels sur l’incidence est publiée par l’Organisation mondiale de la santé animale (fondée en tant qu’OIE)Note de bas de page 32. Au Canada, des éclosions de la maladie de Newcastle touchant des populations d’oiseaux sauvages (p. ex. les cormorans) ont été documentéesNote de bas de page 33Note de bas de page 34, mais aucune éclosion ou cas du VMN vélogène chez la volaille domestique n’a été signalé à ce jourNote de bas de page 35.
Les manifestations cliniques de la maladie de Newcastle varient selon l’âge, le statut immunitaire, les conditions environnementales et les espèces d’oiseauxNote de bas de page 36. Chez les populations d’oiseaux sauvages (non vaccinés), la mortalité associée au VMN est la plus élevée chez les jeunes oiseauxNote de bas de page 33Note de bas de page 37. Les oiseaux immunodéprimés sont plus vulnérables aux agents pathogènes, y compris le VMN. Il a été démontré que le stress thermique influe sur les taux de mortalité associés au VMNNote de bas de page 38. Les espèces aviaires diffèrent dans leur sensibilité à une souche de VMN donnéeNote de bas de page 39Note de bas de page 40Note de bas de page 41. Les travailleurs du secteur de la volaille, les vétérinaires et les travailleurs de laboratoire ont un risque plus élevé d’exposition au VMNNote de bas de page 8.
Gamme d’hôtes
Hôtes naturels
Le VMN infecte plus de 200 espèces aviaires, dont des espèces de poulets, de dindes, de faisans, d’autruches, de pigeons et d’oiseaux aquatiquesNote de bas de page 8. Les humains sont sensibles à l’infection par le VMN et le VMN est rarement isolé chez d’autres mammifèresNote de bas de page 42Note de bas de page 43Note de bas de page 44.
Autres hôtes
Les hôtes expérimentaux comprennent les sourisNote de bas de page 45, les hamstersNote de bas de page 46, les lapinsNote de bas de page 47 et les primates non humainsNote de bas de page 47Note de bas de page 48.
Dose infectieuse
La dose infectieuse de VMN administrée aux jeunes poulets par voie orale est d’environ 104 EID50 (dose médiane infectieuse des œufs)Note de bas de page 49.
Période d’incubation
Chez les humains, la période d’incubation du VMN causant une conjonctivite oculaire est d’environ 24 heuresNote de bas de page 15. Chez la volaille, la période d’incubation du VMN est d’environ 2 à 10 joursNote de bas de page 50. Le VMN est présent dans les sécrétions respiratoires et les excréments de 2 à 40 jours après l’inoculationNote de bas de page 51. Le maximum de VMN présent dans les sécrétions respiratoires et les excréments est observée 4 à 7 jours après l’inoculationNote de bas de page 30Note de bas de page 52Note de bas de page 53. Chez les oiseaux vaccinés, la présence du VMN est réduite lorsque le vaccin et la souche de provocation sont antigéniquement similairesNote de bas de page 53.
Transmissibilité
Chez les espèces aviaires, l’inhalation ou l’ingestion de virus éliminé dans les sécrétions respiratoires et les excréments d’oiseaux infectés par le VMN sont les principales voies d’infectionNote de bas de page 5Note de bas de page 54. La propagation par voie aérienne a été impliquée dans certaines éclosionsNote de bas de page 8, et l’infection par inhalation de VMN sous forme d’aérosols a été démontrée expérimentalementNote de bas de page 51. La transmission du VMN peut également se produire par des fomites contaminées, notamment des vêtements, de l’équipement, des aliments et de l’eauNote de bas de page 54Note de bas de page 55. On a signalé une transmission verticale du VMN par des œufs aux poussins à l’éclosionNote de bas de page 56Note de bas de page 57. Le VMN est très contagieux; après son introduction dans un élevage susceptible, presque tous les oiseaux sont infectés dans les 2 à 6 joursNote de bas de page 55. L’infection humaine par le VMN se produit généralement par contact direct avec des oiseaux ou des carcasses infectés et peut résulter de l’exposition des muqueuses de l’œilNote de bas de page 8Note de bas de page 17. Aucun cas de transmission d’humain à humain n’a été rapportéNote de bas de page 8.
Section III – Dissémination
Réservoir
Le VMN se maintient dans les populations d’oiseaux sauvages comme les pigeons et les oiseaux aquatiquesNote de bas de page 29Note de bas de page 31Note de bas de page 58Note de bas de page 59.
Zoonose
La transmission zoonotique du VMN d’oiseaux infectés à l’homme peut se produireNote de bas de page 8Note de bas de page 15. La transmission du VMN entre humains et oiseaux est possible bien qu’elle n’ait pas été démontréeNote de bas de page 8Note de bas de page 15.
Vecteurs
Le VMN a été isolé de mouches; toutefois, on ne sait pas si elles possèdent un niveau suffisant de virus pour transmettre l’infectionNote de bas de page 60.
Section IV – Viabilité et stabilité
Sensibilité/résistance aux médicaments
Le nitazoxanide, un médicament antiparasitaire, et l’émétine, un médicament émétique et anti‑protozoaire, ont demontré une activité antivirale contre le VMN in vivoNote de bas de page 61Note de bas de page 62.
Sensibilité aux désinfectants
Les composés d’ammonium quaternaire (p. ex. le chlorure de didécyl-diméthylammonium (200 ppm)Note de bas de page 63, le chlorure de benzalkonium (0,1 %)Note de bas de page 64, la formaline (0,1 %)Note de bas de page 65, le monopersulfate de potassium (2 500 ppm)Note de bas de page 66, le glutaraldéhyde (2,6 %)Note de bas de page 67, les composés phénoliques (p. ex. - le phénylphénol-o)Note de bas de page 67, l’hypochlorite de sodiumNote de bas de page 67 et les désinfectants à mains à base d’alcoolNote de bas de page 67 sont efficaces contre le VMN. Le traitement avec de la bêta-propiolactone (0,25%) nécessite un long temps de contact (>200 min) pour inactiver le VMNNote de bas de page 65Note de bas de page 68.
Inactivation physique
Le VMN est inactivé à un pH supérieur à 12 (p. ex., des cendres de charbon frais et de l’hydroxyde de calcium)Note de bas de page 69. Le VMN est sensible à la chaleur. Les régimes de traitement utilisant des températures de 55 à 63 °C peuvent inactiver efficacement le VMN dans les ovoproduitsNote de bas de page 70. La cuisson à une température de 70 °C inactive efficacement le VMN dans la viande de pouletNote de bas de page 71. L’infectiosité du VMN est réduite de 90 % lors de l’exposition à la lumière du soleil pendant environ 1 heureNote de bas de page 40Note de bas de page 72.
Survie à l’extérieur de l’hôte
Le VMN peut rester infectieux sur les surfaces, en suspension liquide et dans les tissus de carcasses aviaires infectées pendant des semaines à des mois lorsque conservé entre 0 à 1,7 °CNote de bas de page 73. À la température ambiante, le VMN reste infectieux dans la litière pendant environ 10 à 16 joursNote de bas de page 73Note de bas de page 74, et dans l’eau pendant 11 à 19 joursNote de bas de page 75. À des températures plus froides, le VMN peut persister dans des logements de volailles qui abritaient des animaux infectés, pendant environ un moisNote de bas de page 73. À la température ambiante, la viabilité du VMN se prolonge avec une humidité relative plus élevéeNote de bas de page 75.
Section V – Premiers soins et aspects médicaux
Surveillance
Les signes cliniques de la maladie de Newcastle chez les oiseaux peuvent être confirmés par des tests diagnostiques. Les anticorps du VMN dans le sérum de volaille peuvent être détectés à l’aide de tests d’inhibition de l’hémagglutination (HI), d’essais immuno-enzymatiques (ELISA) et de tests de neutralisationNote de bas de page 9Note de bas de page 76. Toutefois, il est possible que des tests sérologiques soient incapables de faire la différence entre les oiseaux infectés par le VMN et les oiseaux vaccinés. L’isolement du virus comprend le traitement et la culture d’échantillons dans des œufs fécondés ou des cultures cellulaires, suivis d’une identification sérologique et/ou moléculaire et du pathotypage des isolats de VMN (c.-à-d. lentogènes, mésogènes, vélogènes)Note de bas de page 9. Les méthodes de pathotypage comprennent la prédiction des séquences d’acides aminés du site de clivage F, l’indice de pathogénicité intracérébrale (IPIC), le temps de mortalité moyen (TMM) et l’indice de pathogénicité intraveineuse (IPIV)Note de bas de page 9. Le VMN et ses pathotypes peuvent être détectés simultanément dans des échantillons cliniques en ciblant le gène codant la protéine de fusion à l’aide de PCR par transcription inverse suivie d’un séquençageNote de bas de page 9Note de bas de page 19Note de bas de page 77Note de bas de page 78. Un ELISANote de bas de page 79, une micropuceNote de bas de page 80Note de bas de page 81 et des bandes immunochromatographiquesNote de bas de page 82 ont également été utilisés pour détecter le VMN.
Remarque : Les recommandations spécifiques pour la surveillance en laboratoire devraient provenir du programme de surveillance médicale, qui est fondé sur une évaluation locale des risques des agents pathogènes et des activités en cours, ainsi qu’une évaluation globale des risques du programme de biosécurité dans son ensemble. De plus amples renseignements sur la surveillance médicale sont disponibles dans le Guide canadien sur la biosécurité (GCB).
Premiers soins et traitement
Chez l’homme, la conjonctivite associée au VMN se guérit souvent sans traitementNote de bas de page 22. Il n’y a pas de traitement pour les oiseaux infectés par le VMNNote de bas de page 35.
Remarque : Les recommandations spécifiques concernant les premiers soins et les traitements en laboratoire devraient provenir du plan d’intervention après exposition, qui est élaboré dans le cadre du programme de surveillance médicale. De plus amples renseignements sur le plan d’intervention après l’exposition sont disponibles dans le GCB.
Immunisation
De nombreux vaccins commerciaux vivants et inactivés contre le VMN sont disponibles pour les volailles afin de protéger contre les signes cliniques et la mortalité associés à l’infection par le VMNNote de bas de page 9Note de bas de page 83. Les vaccins utilisant les génotypes I à faible virulence (p. ex. I-2, V4, PHYLMV42, Ulster) et les génotypes II (p. ex. LaSota NDV, VG/GA, Clone 30, B1) sont généralement administrés sous forme vivanteNote de bas de page 30Note de bas de page 83. D’autres vaccins comprennent le vaccin recombinant rP05, Komarov, Mukteswar et ND.TR.IRNote de bas de page 10Note de bas de page 84Note de bas de page 85. Les vaccins lentogènes vivants peuvent être administrés en masse au moyen de l’eau et des aliments pour animaux recouverts de vaccinsNote de bas de page 9Note de bas de page 84Note de bas de page 86, ou individuellement par gouttes oculairesNote de bas de page 87. Les régimes de vaccination contre le VMN commencent habituellement lorsque les poussins ont entre 1 et 2 semainesNote de bas de page 84. Des vaccins in ovo (p. ex. TS09-C)Note de bas de page 88Note de bas de page 89, des particules similaires au virusNote de bas de page 90, des systèmes de production de vaccins à base de plantesNote de bas de page 91 et d’autres vaccins recombinantsNote de bas de page 92Note de bas de page 93Note de bas de page 94 sont en cours de développement.
Remarque : De plus amples renseignements sur le programme de surveillance médicale sont disponibles dans le GCB et en consultant le Guide canadien d’immunisation .
Prophylaxie
Aucune.
Remarque : De plus amples renseignements sur la prophylaxie dans le cadre du programme de surveillance médicale sont disponibles dans le GCB.
Section VI – Dangers pour le personnel de laboratoire
Infections contractées en laboratoire
Entre 1942 et 1976, cinquante et un cas d’infection par le VMN acquises en laboratoire ont été observésNote de bas de page 15Note de bas de page 95. Les cas impliquaient des éclaboussures de matières infectieuses dans l’œil et une exposition à des aérosols générés lors des examens post mortem d’oiseaux infectésNote de bas de page 15. L’absence de rapports récents indique que les infections de laboratoire associées au VMN sont soit rares, soit sous-déclarées en raison de leur nature légère et autolimitanteNote de bas de page 8Note de bas de page 15Note de bas de page 96.
Remarque : Veuillez consulter la Norme canadienne sur la biosécurité (NCB) et le GCB pour obtenir de plus amples renseignements sur les exigences relatives à la déclaration des incidents d’exposition. Une ligne directrice canadienne sur la biosécurité décrivant les procédures de déclaration est également disponible.
Sources et échantillons
Les spécimens comprennent les excréments et les écouvillons cloacaux et oropharyngésNote de bas de page 9Note de bas de page 84. Les échantillons post-mortem comprennent l’amygdale cæcale, les poumons, les reins, le foie, l’intestin, la rate, le cerveau et l’appareil reproducteurNote de bas de page 9Note de bas de page 31Note de bas de page 50.
Dangers primaires
Exposition de muqueuses oculaires à des matières infectieusesNote de bas de page 15.
Dangers particuliers
Aucun.
Section VII – Contrôle de l’exposition et protection personnelle
Classification par groupe de risque
Le VMN vélogène est un pathogène humain du groupe de risque 2 et un pathogène animal du groupe de risque 3Note de bas de page 97Note de bas de page 98 alors que les souches de VMN lentogènes (c.-à-d. Hitchner B1, La Sota, N79, V4) et mésogènes (c.-à-d. NJ-Roakin, Mukteswar, Komarov, Roakin) sont des pathogènes humains et animaux du groupe de risque 2Note de bas de page 97Note de bas de page 98.
Exigences de confinement
Les installations, l’équipement et les pratiques opérationnelles de niveau 3 de confinement, tels qu’ils sont décrits dans la NCB, sont nécessaires pour travailler avec des matières, des animaux ou des cultures infectieuses ou potentiellement infectieuses, impliquant des souches vélogènes de VMNNote de bas de page 97. Les installations, l’équipement et les pratiques opérationnelles de niveau 2 de confinement, tels qu’ils sont décrits dans la NCB, sont requis pour les travaux impliquant des souches lentogènes et mésogènes de VMNNote de bas de page 97.
Vêtements de protection
Les exigences applicables du niveau de confinement 2 ou du niveau de confinement 3 pour l’équipement de protection individuelle (EPI) et les vêtements décrits dans la NCB doivent être respectées pour les travaux impliquant respectivement, des souches lentogènes et mésogènes de VMN ou des souches vélogènes. Il est recommandé, au minimum, d’utiliser une blouse de laboratoire et des chaussures à bout fermé qui peuvent être nettoyées, ainsi que des gants, lorsque le contact direct de la peau avec des matériaux ou des animaux infectés est inévitable, ainsi qu’une protection oculaire lorsqu’il existe un risque connu ou potentiel d’exposition à des éclaboussures.
Remarque : Une évaluation locale des risques permettra de déterminer la protection appropriée pour les mains, les pieds, la tête, le corps, les yeux, le visage et les voies respiratoires. De plus, les exigences relatives à l’équipement de protection individuelle pour la zone de confinement et les activités de travail doivent être documentées.
Autres précautions
Les travailleurs de laboratoire qui manipulent le VMN devraient éviter le contact avec les hôtes aviaires susceptiblesNote de bas de page 99.
Pour le niveau de confinement 2 : Une enceinte de sécurité biologique (ESB) ou d'autres dispositifs de confinement primaire à utiliser pour les activités avec des récipients ouverts, sur la base des risques associés aux caractéristiques inhérentes de la matière réglementée, à la possibilité de produire des aérosols infectieux ou des toxines aérosolisées, à la manipulation de fortes concentrations de matières réglementées ou à la manipulation de grands volumes de matières réglementées.
Pour le niveau de confinement 3 : Toutes les activités impliquant des récipients ouverts d’agents pathogènes doivent être effectuées dans une enceinte de sécurité biologique (ESB) certifiée ou un autre espace de confinement primaire approprié. L’utilisation d’aiguilles, de seringues et d’autres objets pointus doit être strictement limitée. Des précautions supplémentaires doivent être prises pour les travaux impliquant des animaux ou des activités à grande échelle.
Utilisation d’aiguilles et de seringues strictement limitée. Le pliage, le cisaillement, le rebouchage ou l’élimination d’aiguilles de seringues est à éviter, et, si nécessaire, à effectuer uniquement comme spécifié dans les procédures d’opération normalisées (PON). Des précautions supplémentaires sont requises pour les travaux comprenant des animaux ou des activités à grande échelle.
Renseignements supplémentaires
Pour les laboratoires de diagnostic qui manipulent des échantillons primaires provenant de patients susceptibles d’être infectés par le virus de la maladie de Newcastle, les ressources suivantes peuvent être consultées :
- Ligne directrice canadienne sur la biosécurité : Activités de diagnostic humain
- Lignes directrices canadiennes sur la biosécurité : Évaluation locale des risques
Section VIII – Manutention et entreposage
Déversements
Laisser les aérosols se déposer. Tout en portant de l’équipement de protection individuelle, couvrir doucement le déversement avec du papier absorbant et appliquer un désinfectant approprié, à partir du périmètre et en allant vers le centre. Permettre un contact suffisant avec le désinfectant avant le nettoyage (GCB).
Élimination
Toutes les matières ou substances qui sont en contact avec les matières réglementées doivent être entièrement décontaminées avant d’être retirées de la zone de confinement ou des procédures d’opérations normalisées (PON) doivent être en place afin de déplacer ou de transporter les déchets en toute sécurité hors de la zone de confinement vers une zone de décontamination désignée ou une tierce partie. On peut y parvenir en utilisant des technologies et des procédés de décontamination qui se sont avérés efficaces contre les matières réglementées, comme les désinfectants chimiques, l’autoclavage, l’irradiation, l’incinération, un système de traitement des effluents ou la décontamination gazeuse (GCB).
Entreposage
Les exigences applicables en matière de confinement de niveau 2 pour l’entreposage, décrites dans la NCB, doivent être respectées. Les contenants primaires de matières réglementées enlevés de la zone de confinement doivent être étiquetés, étanches aux fuites, résistants aux impacts et gardés soit dans des équipements d’entreposage verrouillés, soit dans une zone à accès limité.
Section IX – Renseignements sur la réglementation et autres
Renseignements sur la réglementation canadienne
Les activités contrôlées avec VMN nécessitent un permis pour les agents pathogènes humains et les toxines, délivré par l’Agence de la santé publique du CanadaNote de bas de page 98. La maladie de Newcastle est une maladie répertoriée par l’OMSA (fondée en tant qu’OIE) et une maladie à déclaration obligatoire au CanadaNote de bas de page 100Note de bas de page 101. Par conséquent, la présence d’un animal infecté par le VMN vélogène, confirmé ou soupçonné, doit être immédiatement signalée au vétérinaire de district de l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA) au Canada. L’importation du VMN nécessite un permis d’importation délivré par l’ACIANote de bas de page 101.
Voici une liste non exhaustive des désignations, règlements ou lois applicables :
- Loi sur les agents pathogènes humains et les toxines et Règlement sur les agents pathogènes humains et les toxines
- Loi sur la santé des animaux et Règlement sur la santé des animaux
- Règlement sur le transport des marchandises dangereuses
- Règlement sur les maladies déclarables (animal)
Dernière mise à jour
Mai 2020
Rédigé par
Le Centre de biosécurité, Agence de la santé publique du Canada.
Mise en garde
L’information scientifique, opinions et recommandations contenues dans cette Fiche technique santé-sécurité : agents pathogènes ont été élaborées sur la base de ou compilées à partir de sources fiables disponibles au moment de la publication. Les dangers nouvellement découverts sont fréquents et ces informations peuvent ne pas être totalement à jour. Le gouvernement du Canada ne se tient pas responsable de leur justesse, de leur caractère exhaustif ou de leur fiabilité, ni des pertes ou blessures pouvant résulter de l’utilisation de ces renseignements.
Les personnes au Canada sont tenues de se conformer aux lois pertinentes, y compris les règlements, les lignes directrices et les normes applicables à l'importation, au transport et à l'utilisation d'agents pathogènes au Canada, établis par les autorités réglementaires compétentes, notamment l'Agence de la santé publique du Canada, Santé Canada, l'Agence canadienne d'inspection des aliments, Environnement et Changement climatique Canada et Transports Canada. La classification des risques et les exigences réglementaires connexes mentionnées dans la présente Fiche technique santé-sécurité : agents pathogènes, telles que celles qui figurent dans la norme canadienne de biosécurité, peuvent être incomplètes et sont spécifiques au contexte canadien. D'autres juridictions auront leurs propres exigences.
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