Virus de la rougeole : Fiche technique santé-sécurité : agents pathogènes
Pour plus d'informations sur le virus de la rougeole, consultez les pages suivantes :
- Rougeole
- Définition nationale de cas : Rougeole
- Rapport hebdomadaire de surveillance de la rougeole et de la rubéole
Section I - Agent infectieux
Nom
Virus de la rougeole
Type d'agent
Virus
Taxonomie
Famille
Paramyxoviridae
Genre
Morbillivirus
Espèce
hominis
Synonyme ou renvoi
Anciennement connu sous le nom de virus morbilleux, également connu comme rougeole, VR, virus de la rubéole et Morbillivirus, rougeole anglaise, rougeole rouge, rougeole de 5 jours et rougeole dureNote de bas de page 1Note de bas de page 2Note de bas de page 3. Agent étiologique de la rougeole, des taches de Koplik, de la panencéphalite sclérosante subaiguë, et l'encéphalite post-rougeoleuse à inclusionNote de bas de page 1Note de bas de page 2Note de bas de page 3.
Caractéristiques
Brève description
Le virus de la rougeole (VR) est caractérisé par des virions pléomorphique enveloppés d'un diamètre d'environ 100 à 300 nm, qui contiennent un génome d'ARN non segmenté, à un seul brin sens négatif d'environ 15,9 kbNote de bas de page 4Note de bas de page 5. Le génome code six protéines structurales : la protéine nucléocapside (N), la phosphoprotéine (P), la protéine matricielle (M), la protéine de fusion (F), la protéine hémagglutinine (H) et la grande protéine (G)Note de bas de page 5. Le nucléocapside est entouré d'une membrane dans laquelle deux glycoprotéines virales, H et F, sont intégréesNote de bas de page 6. Un seul sérotype du VR a été décritNote de bas de page 4.
Propriétés
Après l'exposition, le virus de la rougeole infecte les cellules immunitaires (cellules dendritiques, macrophages, thymocytes, cellules T et B) au niveau des voies respiratoires par la liaison de la protéine H à la molécule d'activation lymphocytaire signalante (SLAM, également connue sous le nom de CD150) à la surface des cellules cibles, ce qui déclenche une modification de la protéine F qui s'associe à la protéine H et fusionne l'enveloppe virale à la membrane de la cellule hôteNote de bas de page 4. L'infection des cellules immunitaires hôtes facilite ensuite la propagation du virus aux organes non lymphoïdes où les virions de la progéniture infectent les cellules endothéliales et épithéliales en se liant au récepteur de la nectine-4Note de bas de page 4.
Le génome viral code également deux protéines non structurales, V et C, qui sont principalement impliquées dans l'inhibition de la réponse immunitaire innéeNote de bas de page 4.
Section II - Identification des dangers
Pathogénicité et toxicité
Les symptômes de la rougeole se développent habituellement de 8 à 14 jours après l'expositionNote de bas de page 4. La phase prodromique est environ 3 à 5 jours et se caractérise par une fièvre accompagnée de toux, de rhinite et/ou de conjonctiviteNote de bas de page 7Note de bas de page 8. Les taches de Koplik, caractérisées par de petites taches blanchâtres sur la muqueuse buccale, précèdant l'apparition de l'éruption de 1 à 2 jours, surviennent dans environ 70 % des cas et sont largement considérées comme pathognomoniques pour la rougeole, bien que leur fiabilité diagnostique ait été mise en doute ces dernières annéesNote de bas de page 1Note de bas de page 4Note de bas de page 9Note de bas de page 10. L'éruption caractéristique de la rougeole se présente comme un exanthème maculopapulaire, avec peu de prurit, formé par de grandes plaques irrégulières et confluentesNote de bas de page 1. L'éruption commence sur le visage et le cou, et se propage en une seule éclosion sur 3 à 4 jours sur l'ensemble du corps, y compris les paumes des mains et les plantes des piedsNote de bas de page 1. Les éruptions cutanées et la conjonctivite sont présentes chez presque tous les patients immunocompétents et sont associées à la réponse immunitaire contre le virus de la rougeole; à l'inverse, les patients immunodéprimés peuvent ne pas avoir de réponse immunitaire contre le virus et peuvent donc ne pas développer ces symptômesNote de bas de page 4. L'infection aiguë est également caractérisée par une immunosuppression profonde, ce qui rend le patient très susceptible aux infections secondairesNote de bas de page 4. Chez les personnes vaccinées, les symptômes cliniques peuvent être plus légers et de plus courte durée, ou absents (appelés rougeole modifiée)Note de bas de page 4Note de bas de page 8. La rougeole atypique a été décrite dans les années 1970-1980 et se produisait principalement chez ceux qui avaient reçu le vaccin inactivé (mort) contre la rougeole; ce syndrome est caractérisé par une éruption maculopapulaire qui peut progresser pour inclure les lésions vésiculeuses, pétéchiales ou purpuriques, qui est accompagnée de pneumonie et d'infiltrats pulmonaires avec ou sans effusion pleuraleNote de bas de page 11Note de bas de page 12Note de bas de page 13. Bien que rares, des cas de rougeole atypique sont encore signalésNote de bas de page 13. Dans les cas de rougeole sans complications, les signes cliniques se résorbent environ une semaine après l'apparition de l'éruptionNote de bas de page 7Note de bas de page 8.
Les complications surviennent dans environ 30 % des cas de rougeole et varient selon l'âge et les facteurs prédisposantsNote de bas de page 1Note de bas de page 14. Les complications les plus courantes sont la pneumonie, l'otite moyenne (infection de l'oreille moyenne), la laryngotrachéobronchite (croup) et la diarrhée; ces complications peuvent être causées directement par le virus de la rougeole, mais résultent probablement d'infections virales ou bactériennes secondairesNote de bas de page 4. On estime que la pneumonie survient dans 1 à 6 %, l'otite moyenne dans 7 à 9 % et la diarrhée dans 8 % des cas de rougeole chez les enfants dans les pays développésNote de bas de page 1Note de bas de page 11. De plus, les patients atteints de rougeole peuvent développer une carence en vitamine A, en partie dû à la réponse immunitaire en phase aiguëNote de bas de page 4. Cette déficience est associée à une sévérité accrue; parmi les séquelles, on peut citer la xérophtalmie, la kératite, la kératoconjonctivite, les lésions conjonctives et la cécitéNote de bas de page 4Note de bas de page 7.
Les complications neurologiques liées à la rougeole sont rares, mais peuvent causer des séquelles graves et la mortNote de bas de page 4. L'encéphalomyélite aiguë disséminée survient dans environ 1 cas sur 1000 rougeoles, souvent dans les 2 semaines suivant l'infection. Les symptômes comprennent la fièvre, la fatigue, les maux de tête, les nausées, les vomissements, les convulsions, le coma et la mortNote de bas de page 4. L'encéphalite post-rougeoleuse à inclusion est considérée comme très rare et survient dans les 6 à 12 mois suivant l'exposition, touchant principalement les patients immunodéprimés. Les symptômes comprennent une déficience cognitive, des convulsions, la cécité, la perte auditive, le coma et la mortNote de bas de page 4. La panencéphalite sclérosante subaiguë est une complication fatale de la rougeole dont la fréquence est estimée à 6,5 à 11 pour 100 000 cas de rougeoleNote de bas de page 4. La panencéphalite sclérosante subaiguë est caractérisée par une infection persistante du cerveau par des virus hypermutés et se produit généralement plusieurs années après l'infection chez ceux qui ont été infectés à un jeune âge; les symptômes comprennent des anomalies comportementales, une déficience cognitive, une myoclonie, des convulsions, le coma et, ultimement, le décès dans les 1 à 3 ans suivant son apparitionNote de bas de page 4Note de bas de page 15.
Chez les femmes enceintes, la rougeole peut provoquer des avortements spontanés, un travail prématuré, un faible poids à la naissance et possiblement le décès maternel. La rougeole vers la fin de la grossesse est associée à des complications respiratoires graves et à une infection périnatale chez le nouveau-néNote de bas de page 4. Ces complications ne se limitent pas aux femmes des pays en développement, car des complications telles que la pneumonie, l'hépatite, le travail prématuré, l'avortement spontané et le décès ont été signalés chez des femmes enceintes aux États-UnisNote de bas de page 16.
En plus de causer une immunosuppression profonde aiguë, la rougeole peut aussi causer une immunosuppression prolongée, appelée amnésie immunitaire, qui est associée à une augmentation de la morbidité et de la mortalité globales pendant des mois à des années après l'infectionNote de bas de page 11Note de bas de page 17.
Épidémiologie
La rougeole est uniquement maintenue dans les populations humaines et se rencontre dans le monde entierNote de bas de page 7Note de bas de page 18. Avant le lancement du programme de vaccination contre la rougeole en 1963, il y avait jusqu'à 3-4 millions de cas de rougeole par an aux États-Unis, dont environ 500 000 cas étaient signalés chaque année aux Centres pour le contrôle et la prévention des maladies des États-Unis (CDC)Note de bas de page 19. Sur ce nombre, environ 48 000 étaient hospitalisés, 1 000 développaient une encéphalite et 400 à 500 mouraient de la rougeoleNote de bas de page 19. Depuis, l'utilisation généralisée du vaccin contre la rougeole a produit une réduction de plus de 99 % des cas de rougeole par rapport à l'ère prévaccinaleNote de bas de page 19.
L'incidence annuelle de la rougeole a diminué de 88 % entre 2000 et 2016, passant de 145 à 18 cas par million de personnes. Une résurgence mondiale jusqu'à 120 cas par million de personnes s'est produite en 2019, et a finalement diminué à 17 en 2021Note de bas de page 18. Des éclosions importantes et perturbatrices ont été signalées dans 22 paysNote de bas de page 18. Un seuil d'immunité collective de 90 à 95 % est recommandé pour prévenir la circulation de la rougeole endémiqueNote de bas de page 4, et les 6 régions de l' Organisation mondiale de la Santé (OMS) se sont engagées à éliminer la rougeoleNote de bas de page 18. Bien qu'aucune des régions de l'OMS n'ait atteint et maintenu ses objectifs d'élimination de la rougeole, à la fin de 2021, 76 (39 %) pays avaient été vérifiés par des commissions régionales indépendantes comme ayant atteint ou maintenu le statut d'élimination de la rougeoleNote de bas de page 18. La région des Amériques de l'OMS a passé la vérification de l'élimination de la rougeole en 2016; toutefois, la transmission de la rougeole endémique a été rétablie au Venezuela (2016) et au Brésil (2018)Note de bas de page 18. Depuis 2016, la transmission endémique a été rétablie dans huit autres pays (Albanie, Cambodge, Lituanie, Mongolie, Slovaquie, République tchèque, Royaume-Uni et Ouzbékistan) qui avaient déjà atteint l'élimination de la rougeoleNote de bas de page 18. Les épidémies continuent de se produire sur une base cyclique (2 à 5 ans) dans les régions endémiques du mondeNote de bas de page 1, et une résurgence mondiale s'est produite en 2019Note de bas de page 18.
La pandémie de COVID-19 a eu des répercussions considérables sur les programmes de vaccination et les systèmes de surveillance, ainsi que sur l'augmentation de l'hésitation à la vaccination, ce qui a entraîné une résurgence mondiale de la rougeoleNote de bas de page 4. Par exemple, la Région européenne où entre janvier et octobre 2023, l'OMS a signalé 30 000 cas de rougeole, 30 fois plus que les 941 cas signalés pour l'année 2022Note de bas de page 20.
Le Canada a éliminé la rougeole en 1998, bien que des cas importés continuent de se produire et peuvent entraîner des éclosionsNote de bas de page 21. Au total, 2 218 cas ont été signalés au Canada en 2000-2020Note de bas de page 22, avec une augmentation des cas en 2007 et 2011 en raison de l'importationNote de bas de page 23Note de bas de page 24. En 2007, une éclosion de 94 cas s'est produite au Québec, avec une transmission dans plusieurs réseaux non reliés de personnes non vaccinées s'est produite, malgré une immunité estimée de 95% de la populationNote de bas de page 23. En 2011, la plus grande épidémie de rougeole en Amérique du Nord depuis son élimination s'est produite au Québec, avec 21 importations de rougeole liées à une importante épidémie en France et 725 casNote de bas de page 24. Un événement de supercontamination, déclenché par une importation, a entraîné une transmission soutenue et 678 casNote de bas de page 24. L'incidence globale était de 9,1 pour 100 000, la plus forte incidence étant chez les adolescents de 12 à 17 ans (75,6 pour 100 000), soit 56 % des casNote de bas de page 24. Entre 2016 et 2020, 19 éclosions de rougeole ont été signalées au CanadaNote de bas de page 21. Parmi les cas pour lesquels l'information est disponible, 53 % n'ont pas été vaccinés, 46 % ont été vaccinés, et 40 % ont été importésNote de bas de page 21. La majorité des cas index (n = 17) a déclaré avoir voyager à l'extérieur du Canada pendant leur période d'incubation, tandis que les deux autres cas index incluaient un cas n'ayant pas voyagé à l'extérieur du Canada, mais qui avait potentiellement été exposé à un cas international dans un port canadien et un cas qui n'avait pas signalé de voyage à l'extérieur du Canada ou d'exposition à un voyageurNote de bas de page 21. L'âge moyen des cas d'éclosion de rougeole était de 17 ans (intervalle de 0 à 58 ans)Note de bas de page 21.
Les personnes non vaccinées courent un risque beaucoup plus élevé d'infection et de maladie causée par le virus de la rougeole que les personnes correctement vaccinées avec le vaccin contre la rougeoleNote de bas de page 25Note de bas de page 26. Les complications associées à la rougeole sont plus fréquentes chez les enfants de moins de 5 ans, les adultes de plus de 20 ans, les femmes enceintes et les personnes immunodéprimées ou mal nourriesNote de bas de page 4. Le fardeau de la rougeole et les taux de létalité associés sont plus élevés dans les pays en développementNote de bas de page 14Note de bas de page 27. Les taux de létalité sont influencés par des facteurs tels que l'âge, l'état nutritionnel et immunologique, la vaccination et l'accès aux soins de santéNote de bas de page 7.
Le nombre annuel estimé de décès causés par la rougeole a diminué de 83 %, passant de 761 000 en 2000 à 128 000 en 2021, avec environ 56 millions de décès évités par vaccination. Les taux de létalité de la rougeole varient considérablement d'un pays à l'autre et à l'intérieur des régions nationalesNote de bas de page 4. La rougeole est une cause rare de décès dans les pays développés, où le taux de létalité est généralement inférieur à 0,1 %Note de bas de page 11. Les taux de létalité peuvent atteindre environ 5 % dans les régions endémiques (p. ex. les régions en développement d'Afrique et d'Asie)Note de bas de page 7. Un taux de létalité moyen de 2,2 % a été estimé dans les pays à revenu faible à moyen entre 1990 et 2015, avec une diminution prévue à 1,3 % pour la période 2016-2030Note de bas de page 28.
Gamme d'hôtes
Hôtes naturels
Les humains sont le seul hôte naturel du virus de la rougeoleNote de bas de page 4.
Autres hôtes
Les primates non humains (PNH) sont sensibles à l'infection par le virus de la rougeole et développent une maladie clinique causée par l'infection et ont donc servi de modèles animaux expérimentaux essentiels lors des premières études sur le virus de la rougeoleNote de bas de page 29. Des preuves sérologiques de l'infection par le virus de la rougeole ont été rapportées dans les PNH détenus en captivité dans les zoos et les centres de primates, les humains servant de source d'expositionNote de bas de page 30. Cependant, le virus de la rougeole ne circule pas parmi les PNH dans leur habitat naturel, car la taille et la densité de la population de ces PNH sont insuffisantes pour maintenir la transmission de la rougeoleNote de bas de page 7Note de bas de page 30.
Dose infectieuse
On extrapole la dose infectieuse pour les humains à 0,2 organisme par vaporisation intranasalNote de bas de page 31.
Période d'incubation
La période d'incubation s'étend de 8 à 14 jours, bien qu'une période d'incubation possible allant jusqu'à 23 jours ait été signaléeNote de bas de page 4Note de bas de page 32Note de bas de page 33.
Transmissibilité
La rougeole est l'une des maladies humaines les plus contagieuses avec un nombre de reproductions de base estimé (R0) de 12 à 18, ce qui représente le nombre moyen de cas secondaires générés par un cas primaire dans une population complètement vulnérableNote de bas de page 4Note de bas de page 34. Les voies de transmission privilégiées comprennent le contact direct avec les muqueuses et par inhalationNote de bas de page 8Note de bas de page 35. Le virus de la rougeole est maintenu par transmission entre humains par exposition directe à des gouttelettes respiratoires ou à des sécrétions sur de courtes distances, par des aérosols produits par des personnes infectées et, dans une moindre mesure, par des fomites contaminées par des sécrétions infectieusesNote de bas de page 8Note de bas de page 35. La transmission aérienne de la rougeole est bien établieNote de bas de page 36Note de bas de page 37Note de bas de page 38. Les aérosols suspendus peuvent rester infectieux pendant plusieurs heuresNote de bas de page 39. Le rôle des systèmes de ventilation mécanique dans la transmission de la rougeole dans l'air a été décrit dans les éclosions précédentesNote de bas de page 37Note de bas de page 40. Bien que rare, la transmission par injection est possible puisque des cas de rougeole associée au vaccin ont été signalésNote de bas de page 41.
Le virus de la rougeole a été isolé de cellules sanguines mononucléées périphériques (CSMP) jusqu'à 7 jours et, 10 jours de l'urine après l'apparition de l'éruption cutanée chez des enfants et des adultes en santéNote de bas de page 42. Cependant, la propagation prolongée du virus de la rougeole, telle que conclue par la détection de l'ARN du virus de la rougeole dans au moins un échantillon obtenu 30 à 61 jours après le début de l'éruption, a été signalée chez des enfants infectés par le VIH et des enfants non infectésNote de bas de page 32.
Section III - Dissémination
Réservoir
Les humains sont le seul hôte naturel et le seul réservoir du virus de la rougeoleNote de bas de page 4.
Zoonose
On a signalé une transmission zoonotique inverse des humains vers les PNH en captivité, et des éclosions spontanées de rougeole ont été décrites dans de nombreux centres primates du monde entierNote de bas de page 30. Parmi les PNH détenus en captivité dans les zoos et les centres de primates, des anticorps contre le virus de la rougeole ont été détectés chez les grands singes (chimpanzé, gorille, orang-outan, gibbon) avec une séropositivité allant de 0 à 62 % alors que chez les singes du Vieux Monde (macaques, guenon, babouin, mandrill, proboscis, patosias, colobus) une séropositivité allant de 0 à 98 % et chez les singes du Nouveau Monde (singe-écureuil, singe-araignée, capucin, ouistiti, laineux, hurleur, singe nocturne à trois bandes), une séropositivité allant de 1 à 22 %Note de bas de page 30.
Vecteurs
Aucun.
Section IV - Viabilité et stabilité
Sensibilité/résistance aux médicaments
Susceptible à la ribavirine in vitro, avec des données limitées sur l'utilisation clinique de la ribavirineNote de bas de page 43Note de bas de page 44Note de bas de page 45Note de bas de page 46Note de bas de page 47.
Sensibilité aux désinfectants
Susceptible à la povidone-iode, au formaldéhyde, à l'hypochlorite de sodium à 1 %, à l'éthanol à 70 %, au glutaraldéhyde, aux désinfectants phénoliques, à l'acide peracétique, au peroxyde d'hydrogèneNote de bas de page 48Note de bas de page 49Note de bas de page 50.
Inactivation physique
Le virus de la rougeole (souche Edmonston) peut être inactivé par la chaleur à 56 °C pendant 30 minutesNote de bas de page 51 ou à 37 °C pendant 4 heuresNote de bas de page 52. L'inactivation de la souche MV vac2 GFP se produit par traitement thermique à 37 °C pendant 23 heures et à un pH inférieur à 5 ou supérieur à 10Note de bas de page 52. L'inactivation par rayonnement UV à 1,5 x 102 µW/mm a été déterminée dans cellules Vero infectées par le virus de la rougeoleNote de bas de page 52.
Survie à l'extérieur de l'hôte
Le virus de la rougeole peut survivre sous forme d'aérosols suspendus pendant plusieurs heures et sur les surfaces pendant moins de 2 heuresNote de bas de page 40Note de bas de page 53.
Section V - Premiers soins et aspects médicaux
Surveillance
Surveiller l'apparition de symptômes. Différentes méthodes de laboratoire sont utilisées pour le diagnostic définitif, avec la détection d'anticorps IgM spécifiques contre la rougeole par ELISA et la détection d'ARN viral par RT-PCR étant les plus répanduesNote de bas de page 4. La détection de séroconversion ou d'une augmentation substantielle du titre d'anticorps IgG contre la rougeole dans le sérum, en comparant la phase aiguë et la phase convalescente, est rarement utilisée pour le diagnostic. Cependant, les tests d'avidité IgG sont de plus en plus utilisés pour distinguer un contact primaire récent avec le virus de la rougeole et une infection après une vaccination antérieureNote de bas de page 4. Il est possible d'effectuer l'isolement du virus de la rougeole dans une culture cellulaire, bien qu'il soit plus long et moins sensible, en utilisant notamment la lignée cellulaire Vero/hSLAM, une lignée cellulaire recombinante contenant un récepteur du virus de la rougeoleNote de bas de page 4Note de bas de page 54.
Remarque : Les recommandations spécifiques pour la surveillance en laboratoire devraient provenir du programme de surveillance médicale, qui est fondé sur une évaluation locale des risques des agents pathogènes et des activités en cours, ainsi qu'une évaluation globale des risques du programme de biosécurité dans son ensemble. De plus amples renseignements sur la surveillance médicale sont disponibles dans le Guide canadien sur la biosécurité (GCB).
Premiers soins et traitement
Il n'existe aucun médicament spécifique approuvé pour le traitement de la rougeole, et les données actuelles sont jugées insuffisantes pour recommander l'utilisation courante d'antiviraux, comme la ribavirine, chez les patients atteints de cette maladieNote de bas de page 4. Le traitement est principalement de soutien afin de gérer la nutrition, la déshydratation et la douleurNote de bas de page 4. La supplémentation en vitamine A est recommandée pour tous les cas aigusNote de bas de page 14. Des doses élevées de corticostéroïdes ou d'immunoglobuline en intraveineuse (IV) ou de plasmaphérèse, parfois aussi en combinaison avec un traitement antiviral ou à une supplémentation en vitamine A, peuvent être considérées dans des cas graves, comme une encéphalomyélite aiguë disséminée ou une encéphalite post-rougeoleuse à inclusionNote de bas de page 4. La panencéphalite sclérosante subaiguë est souvent traitée avec de l'isoprinosine avec ou sans ribavirine. Les autres traitements possibles comprennent l'immunoglobuline IV, l'interféron-α intrathécal et l'amantadineNote de bas de page 4.
Remarque : Les recommandations spécifiques concernant les premiers soins et les traitements en laboratoire devraient provenir du plan d'intervention après exposition, qui est élaboré dans le cadre du programme de surveillance médicale. De plus amples renseignements sur le plan d'intervention après l'exposition sont disponibles dans le GCB.
Immunisation
Au Canada, le vaccin contre la rougeole est disponible sous forme de vaccin combiné contre la rougeole, la rubéole et les oreillons (RRO) ou un vaccin combiné contre la rougeole, la rubéole, les oreillons et la varicelle (RROV)Note de bas de page 27. Le vaccin contre la rougeole est recommandé pour l'immunisation systématique des enfants et pour les enfants et les adolescents qui n'ont pas reçu l'immunisation contre la rougeole dans le cadre du programme de vaccination systématique et pour les adultes vulnérables nés en 1970 ou aprèsNote de bas de page 27. Les adultes nés avant 1970 sont présumés avoir acquis l'immunité naturelle contre la rougeole cependant, les travailleurs de la santé vulnérables, les voyageurs allant à l'extérieur du Canada et les militaires devraient recevoir le vaccin RRO, peu importe l'année de naissanceNote de bas de page 27. Les formules vaccinales autorisées au Canada comprennent le vaccin M-M-R®II (vaccin RRO combiné à virus vivants atténués), PRIORIX® (vaccin RRO combiné à virus vivants atténués), PRIORIX-TETRA® (vaccin RRO combiné à virus vivants atténués) et ProQuad™ (vaccin RRO combiné à virus vivants atténués)Note de bas de page 27.
Les vaccins RRO et RROV sont contre-indiqués chez les personnes ayant des antécédents d'anaphylaxie suite à l'administration antérieure du produit et chez les personnes ayant une hypersensibilité immédiate ou anaphylactique prouvée à un composant du produit, à l'exception de l'allergie aux œufs pour les vaccins RRO et RROVNote de bas de page 27. Les enfants ayant des antécédents familiaux connus ou soupçonnés d'immunodéficience congénitale ou héréditaire qui constitue une contre-indication à la vaccination par le vaccin vivant ne devraient pas recevoir de vaccins vivants à moins que leur compétence immunitaire n'ait été établieNote de bas de page 27. Le vaccin RROV peut être contre-indiqué chez les personnes ayant une fonction immunitaire déficiente, y compris les troubles immunodéficitaires primaires ou secondairesNote de bas de page 27. Les vaccins contre la rougeole sont contre-indiqués chez les personnes atteintes de tuberculose (TB) active et non traitée par mesure de précautionNote de bas de page 27. Les vaccins RRO et RROV sont généralement contre-indiqués pendant la grossesse parce qu'il existe un risque théorique pour le fœtusNote de bas de page 27.
Remarque : De plus amples renseignements sur le programme de surveillance médicale sont disponibles dans le GCB et en consultant le Guide canadien d'immunisation.
Prophylaxie
La prophylaxie post-exposition, avec un vaccin contre la rougeole, peut être administrée dans les 72 heures suivant l'exposition chez des personnes non vaccinées ou insuffisamment vaccinées pour prévenir la maladie ou réduire la gravitéNote de bas de page 14Note de bas de page 27. Chez les personnes susceptibles contre lesquelles le vaccin contre la rougeole est contre-indiqué, l'administration d'immunoglobulines humaines (Ig) dans les 6 jours suivant l'exposition peut prévenir ou réduire la gravité de la maladieNote de bas de page 14Note de bas de page 27.
Les vaccins RRO et RROV ainsi que l'Ig sont contre-indiqués chez les personnes ayant des antécédents d'anaphylaxie après l'administration antérieure du produit et chez les personnes ayant une hypersensibilité immédiate ou anaphylactique prouvée à un composant du produit, à l'exception de l'allergie aux œufs pour les vaccins RRO et RROVNote de bas de page 27. Les préparations d'Ig humaines ne doivent pas être données aux personnes atteintes d'une déficience IgA isolée connue, sauf si l'avantage l'emporte sur le risque, le produit devant alors être administré avec prudence et sous observation étroiteNote de bas de page 27.
Remarque : De plus amples renseignements sur la prophylaxie dans le cadre du programme de surveillance médicale sont disponibles dans le GCB.
Section VI - Dangers pour le personnel de laboratoire
Infections contractées en laboratoire
Un cas d'infection acquise en laboratoire avant 1974Note de bas de page 55.
Remarque : Veuillez consulter la Norme canadienne sur la biosécurité (NCB) et le GCB pour obtenir de plus amples renseignements sur les exigences relatives à la déclaration des incidents d'exposition.
Sources et échantillons
Sang complet, sérum, sécrétions de gorge et nasopharyngées, aspirations nasales, échantillons de lavage bronchique, conjonctive, urine, liquide oral, échantillons de biopsie cérébrale et cutanéeNote de bas de page 4Note de bas de page 15.
Dangers primaires
L'inoculation parentérale accidentelle, l'exposition des muqueuses aux matières infectieuses et l'inhalation de matières infectieuses aéroportées ou aérosolisées sont les principaux dangers associés à l'exposition au virus de la rougeoleNote de bas de page 8Note de bas de page 35Note de bas de page 48.
Dangers particuliers
Aucun.
Section VII - Contrôle de l'exposition et protection personnelle
Classification par groupe de risque
Le virus de la rougeole est un pathogène humain du groupe de risque 2 et un pathogène animal du groupe de risque 1.
Exigences de confinement
Les installations, l'équipement et les pratiques opérationnelles de niveau de confinement 2 tels que décrits dans la NCB pour le travail avec des matières, des animaux ou des cultures infectieux ou possiblement infectieux.
Vêtements de protection
Les exigences applicables au niveau de confinement 2 pour l'équipement et les vêtements de protection individuelle décrites dans la NCB doivent être respectées. L'équipement de protection individuelle pourrait comprendre l'utilisation d'un sarrau et des chaussures réservées (p. ex., bottes, chaussures) ou des chaussures de protection supplémentaires (p. ex., couvre-botte ou couvre-chaussure) dans les cas où les planchers pourraient être contaminés (p. ex., salles animalières, salles de nécropsie), des gants lorsque le contact direct de la peau avec des matériaux ou des animaux infectés est inévitable, et une protection oculaire lorsqu'il existe un risque connu ou potentiel d'exposition à des éclaboussures.
Remarque : Une évaluation locale des risques permettra de déterminer la protection appropriée pour les mains, les pieds, la tête, le corps, les yeux, le visage et les voies respiratoires. De plus, les exigences relatives à l'équipement de protection individuelle pour la zone de confinement et les activités de travail doivent être documentées.
Autres précautions
La transmission par voie aérienne et la faible dose infectieuse de la rougeole justifient l'utilisation d'un ESB ou d'autres dispositifs de confinement primaire pour les activités avec récipient ouvert. La centrifugation doit être effectuée dans des coupelles ou des rotors de sécurité scellés et déchargés à l'aide d'un mécanisme empêchant leur libération. Une protection respiratoire doit être envisagée lorsque les ESB ou d'autres dispositifs de confinement primaire ne peuvent pas être utilisés. Un flux d'air entrant est nécessaire pour les travaux impliquant de gros animaux ou les activités à grande échelle.
Utilisation d'aiguilles et de seringues strictement limitée. Le pliage, le cisaillement, le rebouchage ou l'élimination d'aiguilles de seringues est à éviter, et, si nécessaire, à effectuer uniquement comme spécifié dans les procédures d'opération normalisées (PON). Des précautions supplémentaires sont requises pour les travaux comprenant des animaux ou des activités à grande échelle.
Pour les laboratoires de diagnostic qui manipulent des échantillons primaires provenant de patients susceptibles d'être infectés par le virus de la rougeole, les ressources suivantes peuvent être consultées :
- Ligne directrice canadienne sur la biosécurité : Activités de diagnostic humain
- Lignes directrices canadiennes sur la biosécurité : Évaluation locale des risques
Section VIII - Manutention et entreposage
Déversements
Laisser les aérosols se déposer. Tout en portant de l'équipement de protection individuelle, couvrir doucement le déversement avec du papier absorbant et appliquer un désinfectant approprié, à partir du périmètre et en allant vers le centre. Permettre un contact suffisant avec le désinfectant avant le nettoyage (GCB).
Élimination
Toutes les matières ou substances qui sont en contact avec les matières réglementées doivent être entièrement décontaminées avant d'être retirées de la zone de confinement ou des procédures d'opérations normalisées (PON) doivent être en place afin de déplacer ou de transporter les déchets en toute sécurité hors de la zone de confinement vers une zone de décontamination désignée ou une tierce partie. On peut y parvenir en utilisant des technologies et des procédés de décontamination qui se sont avérés efficaces contre les matières réglementées, comme les désinfectants chimiques, l'autoclavage, l'irradiation, l'incinération, un système de traitement des effluents ou la décontamination gazeuse (GCB).
Entreposage
Les exigences applicables en matière de confinement de niveau 2 pour l'entreposage, décrites dans la NCB, doivent être respectées. Les contenants primaires de matières réglementées enlevés de la zone de confinement doivent être étiquetés, étanches aux fuites, résistants aux impacts et gardés soit dans des équipements d'entreposage verrouillés, soit dans une zone à accès limité.
Section IX - Renseignements sur la réglementation et autres
Renseignements sur la réglementation canadienne
Les activités contrôlées avec le virus de la rougeole nécessitent un permis d'agent pathogène et de toxine délivré par l'Agence de la santé publique du Canada.
Voici une liste non exhaustive des désignations, règlements ou lois applicables :
- Loi sur les agents pathogènes humains et les toxines et Règlement sur les agents pathogènes humains et les toxines
- Loi sur le transport des marchandises dangereuses et Règlement sur le transport des marchandises dangereuses
- Maladies à déclaration obligatoire à l'échelle nationale (humaines)
Dernière mise à jour
Mars 2024
Rédigé par
Centre de la biosûreté, Agence de la santé publique du Canada.
Mise en garde
L'information scientifique, opinions et recommandations contenues dans cette Fiche technique santé-sécurité : agents pathogènes ont été élaborées sur la base de ou compilées à partir de sources fiables disponibles au moment de la publication. Les dangers nouvellement découverts sont fréquents et ces informations peuvent ne pas être totalement à jour. Le gouvernement du Canada ne se tient pas responsable de leur justesse, de leur caractère exhaustif ou de leur fiabilité, ni des pertes ou blessures pouvant résulter de l'utilisation de ces renseignements.
Les personnes au Canada sont tenues de se conformer aux lois pertinentes, y compris les règlements, les lignes directrices et les normes applicables à l'importation, au transport et à l'utilisation d'agents pathogènes au Canada, établis par les autorités réglementaires compétentes, notamment l'Agence de la santé publique du Canada, Santé Canada, l'Agence canadienne d'inspection des aliments, Environnement et Changement climatique Canada et Transports Canada. La classification des risques et les exigences réglementaires connexes mentionnées dans la présente Fiche technique santé-sécurité : agents pathogènes, telles que celles qui figurent dans la norme canadienne de biosécurité, peuvent être incomplètes et sont spécifiques au contexte canadien. D'autres pays auront leurs propres exigences.
Tous droits réservés © Agence de la santé publique du Canada, 2024, Canada.
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