Fiche Technique Santé-Sécurité : Agents Pathogènes – Virus de la variole
FICHE TECHNIQUE SANTÉ-SÉCURITÉ: AGENTS PATHOGÈNES
SECTION I - AGENT INFECTIEUX
NOM : Virus de la variole(Note de bas de page 1,Note de bas de page 2)
SYNONYME OU RENVOI : Variole, VVAR et souches du virus de la variole mineure (alastrim, amass ou variole des Cafres)(Note de bas de page 1,Note de bas de page 2,Note de bas de page 3).
CARACTÉRISTIQUES : Membre de la famille des Poxviridae, de la sous-famille des Chordopoxvirinae et du genre Orthopoxvirus . Les virions ont la forme de briques lorsqu'ils sont examinés au microscope électronique et mesurent environ 300 × 250 × 200 nm(Note de bas de page 2,Note de bas de page 4). Les Orthopoxvirus possèdent une enveloppe extérieure et une autre membrane intérieure. Plutôt que d'avoir une capside, les poxvirus ont un nucléosome qui contient l'ADN et qui est entouré par sa propre membrane(Note de bas de page 5). Ils contiennent une seule molécule d'ADN bicaténaire linéaire comptant de 130 à 375 kb, et se répliquent dans le cytoplasme cellulaire(Note de bas de page 4). Le virus de la variole est le plus complexe des virus du genre Orthopoxvirus et compte de nombreuses souches(Note de bas de page 6,Note de bas de page 7).
SECTION II - DÉTERMINATION DU RISQUE
PATHOGÉNICITÉ ET TOXICITÉ : La variole est une maladie aiguë contagieuse qui se manifeste sous deux formes principales, soit la variole majeure et la variole mineure; ces deux formes causent des lésions similaires(Note de bas de page 1). Il existe quatre types de variole majeure.
Variole classique : Ce type de variole majeure est le plus fréquent de tous les types, comptant pour plus de 90 % des cas; le taux de mortalité est d'environ 30 % chez les personnes non vaccinées et de 3 % chez les personnes vaccinées(Note de bas de page 8). La cause du décès est habituellement une bronchopneumonie, bien que, dans approximativement 3 % des cas, une hémorragie soit en cause. La phase prodromique consiste en l'apparition soudaine de symptômes pseudo-grippaux caractérisés par de la fièvre, une sensation de malaise, des maux de tête, une prostration, des douleurs dorsales intenses, des douleurs abdominales et des vomissements. Deux ou trois jours plus tard, on note une diminution de la fièvre et une certaine amélioration de l'état de santé du patient; c'est à ce moment qu'une éruption caractéristique se manifeste, d'abord sur le visage (par de petits points rouges), puis sur la langue, la bouche, le nez et les mains. Quelques jours plus tard, l'éruption progresse jusqu'au tronc, où un petit nombre de lésions apparaissent. Les lésions sur les muqueuses du nez et de la bouche s'ulcèrent rapidement, libérant alors de grandes quantités de virus dans la bouche et la gorge. Les lésions forment ensuite des macules, des papules, des vésicules puis des pustules; de 8 à 14 jours plus tard, les pustules forment des croûtes qui laissent des cicatrices déprimées et dépigmentées après guérison. Sur une même partie du corps, toutes les lésions passent par l'ensemble de ces stades en même temps(Note de bas de page 1,Note de bas de page 8).
Variole bénigne ou « modifiée »
: Ce type de variole majeure compte pour 2 % des cas chez les personnes non vaccinées et pour 25 % des cas chez les personnes déjà vaccinées. L'issue de ce type de variole est rarement mortelle, et les patients qui en sont atteints présentent des lésions moins nombreuses, plus petites et plus superficielles que ceux ayant contracté la variole classique(Note de bas de page 4).
Variole hémorragique : Il s'agit d'un type rare de variole majeure qui est toujours mortel et qui se manifeste par des hémorragies des muqueuses et de la peau(Note de bas de page 1,Note de bas de page 4).
Variole plate : Il s'agit d'un autre type rare de variole majeure qui est presque toujours mortel et qui est caractérisé par des lésions qui n'atteignent pas le stade des pustules, mais qui demeurent plutôt plates et lisses(Note de bas de page 2,Note de bas de page 4).
Variole mineure : Il s'agit de l'autre forme principale de variole (aussi connue sous le nom d'« alastrim »); l'atteinte est bénigne et le taux de mortalité est inférieur à 1 %(Note de bas de page 1).
Un autre type de variole, la variole sans éruption, survient chez les contacts déjà vaccinés et les nourrissons ayant des anticorps maternels. Les personnes atteintes de ce type de variole sont asymptomatiques ou présentent des symptômes pseudo-grippaux, des maux de tête et une brève élévation de la température. On n'a pas observé de cas de transmission clinique pour ce qui est de la variole sans éruption(Note de bas de page 4). De plus, 65 % à 80 % des survivants de la variole présentent des cicatrices déprimées, surtout au visage(Note de bas de page 1).
ÉPIDÉMIOLOGIE : Grâce à un programme de vaccination à l'échelle mondiale, la variole a été éradiquée; en effet, la dernière infection naturelle a été observée en Somalie en 1977(Note de bas de page 1,Note de bas de page 8).
GAMME D'HÔTES : Humains(Note de bas de page 1). Les singes sont aussi sensibles à l'infection(Note de bas de page 8).
DOSE INFECTIEUSE : Les virus en aérosol peuvent se propager sur une grande étendue et être infectieux à une dose très faible (10 à 100 organismes)(Note de bas de page 8,Note de bas de page 9,Note de bas de page 10).
MODE DE TRANSMISSION : La transmission survient par les gouttelettes respiratoires (principal mode de transmission), par aérosol ou par inoculation cutanée. La conjonctive et le placenta peuvent être des portes d'entrée occasionnelles(Note de bas de page 1). Les gouttelettes respiratoires (c.-à-d. expectorations, salive et gouttelettes projetées par la toux) ont une portée maximale d'environ 2 mètres et, par conséquent, ne posent un risque que chez les personnes qui ont des contacts étroits avec des patients atteints(Note de bas de page 11).
PÉRIODE D'INCUBATION : Peut varier de 7 à 19 jours(Note de bas de page 12). Habituellement, la maladie apparaît après une période de 10 à 14 jours, et les éruptions se manifestent de 2 à 4 jours plus tard(Note de bas de page 4,Note de bas de page 9,Note de bas de page 12).
TRANSMISSIBILITÉ : L'apparition des premières lésions coïncide avec le moment où le risque de transmission est le plus élevé, bien que la période de contagion s'étende de l'apparition des premières lésions à la disparition de toutes les croûtes (environ 3 semaines)(Note de bas de page 1). Certaines personnes infectées excrètent le virus sans jamais présenter de signes de maladie(Note de bas de page 5).
SECTION III - DISSÉMINATION
RÉSERVOIR : Aucun réservoir animal ou environnemental connu. De nos jours, les isolats du virus sont conservés uniquement dans les laboratoires désignés de l'Organisation mondiale de la santé(Note de bas de page 1).
ZOONOSE : Aucune.
VECTEURS : Aucun.
SECTION IV - VIABILITÉ ET STABILITÉ
SENSIBILITÉ AUX MÉDICAMENTS : Le cidofovir, un analogue du phosphonate nucléosidique acyclique, s'est révélé efficace contre le virus de la variole en culture cellulaire et dans des modèles animaux, y compris chez des animaux dont le traitement a été retardé jusqu'à l'apparition des premiers signes de la variole(Note de bas de page 13,Note de bas de page 14).
SENSIBILITÉ AUX DÉSINFECTANTS : L'inactivation peut être obtenue au moyen de solvants lipophiles et apolaires (chloroforme) et de composés d'ammonium quaternaire(Note de bas de page 15). D'autres désinfectants utilisés dans les hôpitaux pour lutter contre les infections courantes peuvent être efficaces, notamment les suivants: hypochlorite 0,5 % ou 200 ppm, éthanol 40 %, alcool isopropylique 30 %, formaline, formaldéhyde, phénol, crésol, détergents de surface (p. ex. chlorure de benzalkonium 100 ppm), mélanges de chlorobenzène, iodophores 75 ppm(Note de bas de page 15,Note de bas de page 16,Note de bas de page 17,Note de bas de page 18,Note de bas de page 19).
INACTIVATION PHYSIQUE : Inactivation par la chaleur (incinération et autoclavage)(Note de bas de page 18).
SURVIE À L'EXTÉRIEUR DE L'HÔTE : Le virus peut se propager dans une lignée de cellules rénales de singe(Note de bas de page 17). Les échantillons de sang, de salive et de liquide pustuleux, les prélèvements par grattage des lésions cutanées et les croûtes peuvent être transportés et entreposés pendant de courtes périodes sans être réfrigérés. Le matériel prélevé chez des patients atteints de la variole (liquide séché et croûtes), qui contient le virus, demeure infectieux pendant environ 1 an à température ambiante. L'infectiosité du virus est maintenue pendant plusieurs mois à 4 °C et pendant des années à une température de -20 à -70 °C(Note de bas de page 15). D'après le comportement du virus de la vaccine, on croit que le virus de la variole sous forme d'aérosol peut demeurer infectieux pendant un maximum de 24 heures s'il n'est pas exposé à la lumière ultraviolette, si la température est fraîche (10 ou 11 °C) et si le taux d'humidité est faible (20 %). Le virus de la variole peut être presque complètement détruit en l'espace de 6 heures s'il est placé dans une atmosphère où la température est élevée (31 à 33 °C) et où le taux d'humidité est élevé (80 %). Le virus de variole a survécu pendant 8 semaines lorsqu'il a été placé dans des conditions d'humidité relative élevée et à une température plus fraîche (26 °C) et pendant 12 semaines à une humidité relative inférieure à 10 %. Le virus a été isolé à partir de croûtes qui avaient été conservées pendant 13 ans(Note de bas de page 9). On a aussi découvert que le virus était viable pendant un maximum de 2 semaines dans le pain, la salade, les saucisses et les bandes de gaze entreposés à 4 °C et pendant un maximum de 166 jours dans l'eau d'orage conservée à 4,5 °C(Note de bas de page 5). On est parvenu à réactiver le virus contenu dans des échantillons lyophilisés conservés pendant 20 ans dans un laboratoire(Note de bas de page 20).
SECTION V - PREMIERS SOINS ET ASPECTS MÉDICAUX
SURVEILLANCE : Auparavant, la variole était parfois confondue avec la varicelle. La distribution centrifuge des lésions, principalement sur le visage et les extrémités plutôt que sur le tronc, est une caractéristique diagnostique distinctive de la variole, qui permet de la différencier de la varicelle. En effet, cette dernière est caractérisée par un nombre nettement plus élevé de lésions superficielles concentrées principalement sur le tronc et non sur le visage et les extrémités(Note de bas de page 1,Note de bas de page 8).
On dispose de plusieurs méthodes pour confirmer le diagnostic. Certaines sont propres au virus de la variole et d'autres visent les Orthopoxvirus en général. La méthode de détection précoce de l'infection par le virus de la variole consiste en l'épreuve d'hémadsorption avec des érythrocytes de poulet. Les frottis colorés au Giemsa de matériel prélevé à partir des lésions cutanées peuvent révéler des inclusions appelées corps de Guarnieri. Les antigènes solubles présents dans le sang, dans le liquide vésical, dans le liquide pustuleux et dans les extraits salins prélevés à partir des coûtes ou des prélèvements par grattage à certains stades de la maladie peuvent être détectés par fixation du complément, par inhibition de l'hémagglutination, par immunofluorescence et par immunodiffusion d'Ouchterlony. La réaction sérologique varie chez les patients partiellement immuns, lesquels peuvent présenter des signes cliniques de variole sans éruption(Note de bas de page 15). On peut examiner les échantillons, notamment le liquide vésiculaire ou pustuleux ou les croûtes, au microscope électronique pour détecter la présence de virions, et on peut avoir recours à l'immunohistochimie pour déceler la présence de l'antigène viral. L'isolement du virus dans des cultures cellulaires vivantes, suivi d'une PCR ou d'une culture sur membrane chorio-allantoïde, permet de confirmer le diagnostic; cependant, la PCR est plus précise(Note de bas de page 4). Les résultats des tests sérologiques ne permettent pas de différencier les espèces d' Orthopoxvirus, et il est nécessaire d'utiliser des échantillons de sérum appariés pour distinguer une récente infection d'une vaccination antérieure. Les nouvelles méthodes, qui détectent la réponse IgM, peuvent améliorer la sensibilité et la spécificité des tests sérologiques(Note de bas de page 4). Plusieurs laboratoires ont proposé d'utiliser d'autres méthodes diagnostiques pour confirmer la présence du virus de la variole, notamment la technique d'immunodiffusion, le test ELISA, l'analyse de polymorphisme de longueur des fragments de restriction et l'hybridation in situ(Note de bas de page 1,Note de bas de page 8,Note de bas de page 9,Note de bas de page 21).
Remarque : Les méthodes de diagnostic ne sont pas nécessairement toutes disponibles dans tous les pays.
PREMIERS SOINS ET TRAITEMENT : Dans la mesure du possible, si l'on soupçonne un cas de variole, le patient doit être traité dans une pièce à pression négative et être vacciné, particulièrement s'il est atteint de la phase précoce de la maladie. Il est impératif de placer le patient en isolement de contact et en isolement respiratoire. Si l'on doit traiter un grand nombre de patients, il faut désigner un hôpital ou un autre établissement d'isolement. On doit administrer des antimicrobiens résistants à la pénicillinase si les lésions de la variole présentent une infection secondaire, si l'infection bactérienne pose un risque pour les yeux ou si l'éruption est très dense et répandue. Le rinçage quotidien des yeux est requis dans les cas graves. Les patients ont besoin d'une alimentation et d'une hydratation adéquates. On devrait envisager l'administration d'une solution topique d'idoxuridine pour le traitement des lésions cornéennes, bien que son efficacité n'ait pas été prouvée contre la variole(Note de bas de page 4,Note de bas de page 15). On a eu recours au transfert de leucocytes chez des sujets immunodéprimés et au méthisazone pour traiter la vaccine nécrotique (ou vaccine progressive), caractérisée par une hypertrophie lente et progressive et une nécrose ou une gangrène de la peau au point de vaccination de la variole, qui peut être mortelle si elle est traitée uniquement par des mesures non spécifiques (antibiotiques ou stéroïdes employés seuls)(Note de bas de page 22).
IMMUNISATION : Le vaccin contient un virus vivant de la vaccine, un poxvirus apparenté au virus de la variole. Ce vaccin comporte des effets secondaires et des risques importants tels que des complications cutanées (eczéma vaccinal), qui peuvent survenir chez les personnes atteintes d'eczéma préexistant, des réactions allergiques au point de vaccination, une vaccine nécrotique (ou vaccine progressive), des infections oculaires (propagation du virus à partir du point de vaccination), une encéphalite post-vaccinale, une vaccine intra-utérine et une virémie(Note de bas de page 15). Par conséquent, le vaccin ne doit être administré qu'aux personnes exposées au virus ou présentant un risque élevé d'exposition(Note de bas de page 4). Une vaccination primaire réussie confère une immunité complète contre la variole chez plus de 95 % des sujets pendant environ 5 à 10 ans, et une revaccination réussie offre vraisemblablement une protection pendant 10 à 20 ans, voire plus longtemps(Note de bas de page 4,Note de bas de page 23).
Le risque de myopéricardite récemment associé aux vaccins de première et de deuxième génération contre la vaccine fait ressortir l'importance des études de grande envergure sur les nouveaux vaccins afin que l'on puisse mieux définir leur profil d'innocuité et leur rôle relatif dans la protection contre la variole(Note de bas de page 24). On a aussi isolé et analysé deux souches vaccinales atténuées: le virus modifié de la vaccine d'Ankara, qui a été utilisé efficacement chez plus de 1 900 personnes ayant présenté peu d'effets indésirables(Note de bas de page 25), et la souche japonaise (LC16m8), homologuée au Japon, qui a été utilisée sans danger chez plus de 50 000 enfants dans les années 1970(Note de bas de page 26).
PROPHYLAXIE : La vaccination effectuée très tôt au cours de la période d'incubation (dans les 3 ou 4 jours suivant l'exposition) peut considérablement atténuer ou même prévenir les manifestations cliniques de la variole. Une protection complète est obtenue à la suite d'une vaccination réussie(Note de bas de page 4). La vaccination réalisée de 4 à 7 jours après l'exposition offre probablement une certaine protection contre la maladie ou peut atténuer la gravité de celle-ci(Note de bas de page 23). À l'exception des personnes directement exposées au virus, le vaccin n'est pas indiqué chez les personnes très susceptibles de présenter des effets indésirables graves, notamment les femmes enceintes ou qui allaitent, les enfants, les jeunes de moins de 12 ans, les patients immunodéprimés, les patients atteints du VIH et ceux ayant des antécédents d'eczéma(Note de bas de page 4,Note de bas de page 23). On a aussi administré une immunoglobuline anti-vaccine (0,6 ml/kg par voie i.m.) dans les 3 jours suivant l'exposition(Note de bas de page 4,Note de bas de page 10).
SECTION VI - DANGERS POUR LE PERSONNEL DE LABORATOIRE
INFECTIONS CONTRACTÉES AU LABORATOIRE : Hormis un décès chez un sujet ayant contracté la variole dans un laboratoire de l'Université de Birmingham, en Angleterre, en 1978, aucun cas d'infection acquise en laboratoire n'a été signalé. Tous les stocks connus du virus de la variole sont conservés en lieu sûr dans les centres de collaboration de l'OMS situés au Centers for Disease Control and Prevention, à Atlanta, aux États-Unis, et à l'Institut d'État de virologie et de biotechnologie de Koltsovo, dans la région de Novosibirsk, en Russie(Note de bas de page 1,Note de bas de page 4). La possession et l'utilisation des virus de la variole sont limitées aux centres de collaboration de l'OMS(Note de bas de page 27).
SOURCES ET ÉCHANTILLONS : Échantillons par grattage des lésions cutanées, cicatrices, liquide papuleux, vésiculaire ou pustuleux, croûtes, liquides organiques dont le sang et l'urine, sécrétions des voies respiratoires et échantillons par écouvillonnage du pharynx et des amygdales(Note de bas de page 1,Note de bas de page 4,Note de bas de page 8,Note de bas de page 19,Note de bas de page 27).
DANGERS PRIMAIRES : Ingestion, inoculation parentérale et exposition des muqueuses ou des lésions cutanées à des gouttelettes de liquides infectieux, à des tissus infectieux ou à un aérosol(Note de bas de page 27).
DANGERS PARTICULIERS : Les virus recombinants de la vaccine modifiés génétiquement posent un risque potentiel pour le personnel de laboratoire en cas de contact direct ou de contact avec du matériel clinique prélevé chez des animaux ou des volontaires infectés(Note de bas de page 8,Note de bas de page 27).
SECTION VII - CONTRÔLE DE L'EXPOSITION ET PROTECTION PERSONNELLE
CLASSIFICATION PAR GROUPE DE RISQUE : Groupe de risque 4(Note de bas de page 28).
EXIGENCES DE CONFINEMENT : Installations, équipement et pratiques opérationnelles de niveau de confinement 4 pour le travail avec des matières, cultures ou animaux infectieux ou potentiellement infectieux.
VÊTEMENTS DE PROTECTION : Avant d'entrer dans le laboratoire, le personnel doit enlever sa tenue de ville, de même que ses sous-vêtements et bijoux, pour ensuite mettre des vêtements et des chaussures réservés aux travaux en laboratoire, ou mettre un vêtement protecteur complet (c'est-à-dire qui couvre entièrement la tenue de ville). Une protection supplémentaire doit être portée par-dessus les vêtements de laboratoire lors de la manipulation directe de substances infectieuses, comme une blouse ne s'ouvrant pas à l'avant avec poignets serrés, des gants et une protection respiratoire. Une protection des yeux doit être utilisée lorsqu'il y a un risque connu ou potentiel d'éclaboussure(Note de bas de page 29).
AUTRES PRÉCAUTIONS : Toutes les activités avec des matières infectieuses doivent s'effectuer dans une enceinte de sécurité biologique (ESB), avec une combinaison à pression positive, ou dans une ESB de classe III. La centrifugation des matières infectées doit s'effectuer dans des enceintes scellées placées dans des réservoirs hermétiques ou des rotors qui sont remplis et vidés dans une ESB. L'intégrité des combinaisons à pression positive doit être régulièrement examinée pour en déceler les fuites. L'utilisation d'aiguilles, de seringues et d'autres objets tranchants devrait être strictement restreinte. Les plaies ouvertes, les coupures et les éraflures doivent être couvertes avec des pansements imperméables. Des précautions supplémentaires doivent être envisagées pour les activités avec des animaux ou à grande échelle(
SECTION VIII - MANUTENTION ET ENTREPOSAGE
DÉVERSEMENTS: Laisser les aérosols se poser et, tout en portant des vêtements de protection, couvrir délicatement le déversement avec des essuie-tout et appliquer un désinfectant approprié, en commençant par le périmètre et en se rapprochant du centre. Laisser agir suffisamment longtemps avant de nettoyer (30 minutes)(Note de bas de page 29,30).
ÉLIMINATION : Décontaminer les déchets par stérilisation à la vapeur, incinération ou désinfection chimique(Note de bas de page 29).
ENTREPOSAGE : Dans des contenants étanches et scellés, étiquetés de façon appropriée et placés en lieu sûr(Note de bas de page 29).
SECTION IX - RENSEIGNEMENTS SUR LA RÉGLEMENTATION ET AUTRES
INFORMATION SUR LA RÉGLEMENTATION : L'importation, le transport et l'utilisation de pathogènes au Canada sont régis par de nombreux organismes de réglementation, dont l'Agence de la santé publique du Canada, Santé Canada, l'Agence canadienne d'inspection des aliments, Environnement Canada et Transports Canada. Il incombe aux utilisateurs de veiller à respecter tous les règlements et toutes les lois, directives et normes applicables.
DERNIÈRE MISE À JOUR : Septembre 2010
PRÉPARÉE PAR : Direction de la règlementation des agents pathogènes, agence de la santé publique du Canada.
Bien que les renseignements, opinions et recommandations présentés dans cette Fiche de renseignements proviennent de sources que nous jugeons fiables, nous ne nous rendons pas responsables de leur justesse, de leur caractère exhaustif ou de leur fiabilité, ni des pertes ou blessures pouvant résulter de l'utilisation de ces renseignements. Comme on découvre fréquemment de nouveaux dangers, il est possible que ces renseignements ne soient pas tout à fait à jour.
Tous droits réservés
© Agence de la santé publique du Canada, 2010
Canada
Détails de la page
- Date de modification :