Violence familiale : Quelle est l'ampleur du problème?

Plus du quart (26 %) de tous les crimes violents déclarés en 2016 découlaient de violence familiale. Note de bas de page 1 Près de 67 % des victimes de violence familiale, déclaré à la police, étaient des femmes et des filles. Note de bas de page 1

Les femmes sont plus souvent victimes de formes de graves de violence conjugale et que les hommes

  • Dans 79 % des cas de violence conjugale, déclarés à la police, les victimes sont des femmes. Note de bas de page 1
  • Les femmes ont été victimes d'un homicide par un partenaire intime dans une proportion quatre fois plus grande que les hommes.Note de bas de page 2

Les cas de violence familiale sont peu déclarés

Les experts savent que les taux de toutes les formes de violence familiale sont sous-estimés. Par exemple, en 2014, moins d'une victime de violence conjugale sur cinq (19 %) a fait un signalement à la police.Note de bas de page 3

Plusieurs raisons expliquent pourquoi les gens ne déclarent pas la violence familiale, soit en raison de la stigmatisation associéeà la divulgation de la violence ou par peur d'incidents futurs. De plus, il se peut que les jeunes enfants ne rapportent pas la violence parce qu'ils ont peu de contacts avec des gens en qui ils ont confiance à l'extérieur de leur famille.

Violence entre partenaires intimes

Certaines constatations tirées de récents rapports au sujet de la violence familiale et de la violence à l'égard des femmes sont présentées ci-dessous.

Les femmes sont plus susceptibles que les hommes de subir de formes graves de violence conjugale.

Comparativement aux hommes, les femmes qui subissent de la violence conjugale sont :

  • deux fois plus susceptibles de signaler avoir été victimes d'une agressées sexuellement, battues, étranglées ou menacées au moyen d'un fusil ou d'un couteau; E Note de bas de page 3
  • plus susceptibles de signaler des blessures causées par la violence (40 % des femmes comparativement à 25 % des hommes).Note de bas de page 3
  • plus susceptibles de ressentir des effets semblables à ceux de trouble de stress post-traumatique.Note de bas de page 3
  • plus susceptibles de signaler qu'elles se font rabaisser ou dire des mots blessants.Note de bas de page 3

Les femmes autochtones sont plus susceptibles de subir de la violence conjugaleNote de bas de page 4

  • Près de 60 % E des femmes autochtones qui ont déclaré avoir été victimes de violence conjugale ont également indiqué avoir été blessées dans le cadre de celle-ci, contrairement à 41 % E des femmes non autochtones.Note de bas de page 4
  • La moitié des femmes autochtones victimes de violence ont déclaré les formes les plus graves de violence, soit avoir été agressées sexuellement et avoir été battues, étranglées ou menacées au moyen d'un fusil ou d'un couteau. E Note de bas de page 4

En général, les taux les plus élevés sont observés chez les jeunes femmes

  • D'après les données des rapports de police en 2016, les jeunes femmes de 15 à 24 ans affichent le plus haut taux de violence dans les fréquentations. Note de bas de page 1

Relations homosexuelles

  • Des taux de violence conjugale considérablement plus élevés ont été rapportés chez les femmes ayant déclaré être lesbiennes ou bisexuelles que chez les femmes hétérosexuelles (11 E % vs 3 %). Note de bas de page 1

La violence et la négligence à l'égard des enfants

Dans l'Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes (santé mentale) de 2012, 32 % des adultes canadiens ont déclaré avoir subi une forme de violence avant l'âge de 16 ansNote de bas de page 5 :

  • 26 % ont subi de la violence physique;
  • 10 % ont subi de la violence sexuelle ;
  • 8 % ont été exposé à de la violence entre partenaires intimes.

D'après les données provenant d'évènements signalés à la police en 2016 :

  • Dans le cas de la violence envers des enfants et des jeunes déclarée à la police, 30 % étaient des victimes de violence familiale perpétrée par un parent, un frère ou une soeur, un membre de la famille élargie ou un conjoint. Note de bas de page 1
  • Les filles étaient plus de 4.5 fois plus susceptibles que les garçons d'être victimes de violence sexuelle infligée par un membre de la famille. Note de bas de page 1
  • Les filles de 14 à 17 ans étaient presque deux fois plus susceptibles d'être victimes de violence liée à la famille que les garçons du même groupe d'âge. Note de bas de page 1

Taux de violence à l'égard des enfants par type de mauvais traitement

Selon les données fournies par les organismes d'aide à l'enfance du Canada en 2008Note de bas de page 6, les enfants étaient exposés aux types d'abus suivants :

- Exposition à de la violence conjugale (34 %)Négligence (34 %)
- Violence physique (20 %)
- Violence psychologique (9 %)
- Violence sexuelle (3 %)

Mauvais traitements et négligence envers les aînés

D'après les données provenant d'évènements signalés à la police en 2016 :

  • Près de 4 % des victimes de violence familiale étaient âgées de 65 ans ou plus. Note de bas de page 1
  • Près de 61 % des cas de maltraitance envers les aînés étaient des agressions physiques et 21 % étaient liés à des menaces. Note de bas de page 1
  • 34 % des aînés ont été maltraités par un membre de leur famille. Note de bas de page 1
    • 33 % des victimes de sexe féminin ont été maltraitées par leur conjoint et 31 % par leur propre enfant. Note de bas de page 1
    • En comparaison, chez les hommes, c'est l'enfant de la victime qui le plus souvent perpétrait la maltraitance. Note de bas de page 1

Note
E : Les estimations devraient être utilisées avec prudence

Notes de bas de page

Note de bas de page 1

Burczycka, M. et Conroy, S. (2018). La violence familiale au Canada : un profil statistique, 2016, Juristat, Centre canadien de la statistique juridique, Statistique Canada, no de catalogue. 85-002-X.

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Note de bas de page 2

David, J-D. (2017). L'homicide au Canada, 2016, Juristat, Centre canadien de la statistique juridique, Statistique Canada no de catalogue. 85-002-X.

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Note de bas de page 3

Centre canadien de la statistique juridique (2016). La violence familiale au canada : un profil statistique, 2014, Juristat, Statistique Canada, no de catalogue. 85-002-X.

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Note de bas de page 4

Boyce, J. (2016). "La victimisation chez les Autochtones au Canada, 2014." Juristat, Statistics Canada Catalogue no. 85-002-X.

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Note de bas de page 5

Afifi, T. O., MacMillan, H. L., Boyle, M., Taillieu, T., Cheung, K., & Sareen, J. (2014). Child abuse and mental disorders in Canada. Canadian Medical Association Journal, 186(9), E324-E332.

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Note de bas de page 6

Agence de la santé publique Canada. (2010). étude canadienne sur l'incidence des signalements de cas de violence et de négligence envers les enfants - 2008 : Principales conclusions. Ottawa (Ont.)

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