Annexe 2 : Obésité au Canada – Mise à jour de l’analyse du fardeau économique de l’obésité : sommaire de la méthodologie

Annexe 2 : Mise à jour de l’analyse du fardeau économique de l’obésité : sommaire de la méthodologie

I. Janssen, pour l’ASPC

Les coûts économiques annuels (de 2000 à 2008) de l’obésité ont été estimés à l’aide d’une approche fondée sur sa prévalence qui comprenait les éléments suivants :

  • risques de maladies chroniques chez les sujets obèses;
  • prévalence de l’obésité au sein de la population;
  • coûts directs et indirects associés à ces (différentes) maladies chroniques.

Calcul du risque de maladies chroniques chez les sujets obèses

Les estimations du risque pour les principales maladies chroniques associées à l’obésité chez les hommes et les femmes ont été obtenues à partir d’une méta-analyse effectuée en 2004 par Katzmarzyk et JanssenNote de bas de page 202, mise à jour de manière à inclure les études publiées au cours des cinq dernières années. Huit maladies chroniques pour lesquelles l’obésité est reconnue comme facteur de risque ont été incorporées dans la méta‑analyse : maladies coronariennes, AVC, hypertension, cancer du côlon, cancer du sein post-ménopausique, diabète de type 2, affections de la vésicule biliaire et arthrose. Pour chaque maladie, des évaluations du risque relatif sommaire ont été calculées séparément pour les hommes et pour les femmes en utilisant une méthode basée sur la variance générale. Ces évaluations du risque relatif sommaire représentent une moyenne pondérée du risque relatif fourni dans les différentes études.

Estimation de la prévalence de l’obésité au sein de la population

La méthodologie utilisée pour évaluer la prévalence de l’obésité chez les adultes canadiens variait selon l’année de l’enquête. Pour 2004, 2005 et 2008, la prévalence a été basée directement sur les résultats obtenus des cycles de l’ESCC, dans lesquels les valeurs de la taille et du poids servant à calculer l’IMC faisaient l’objet de mesures directes. Pour les autres années (2000, 2001, 2002, 2003, 2006 et 2007), la prévalence de l’obésité basée sur les valeurs de la taille et du poids autodéclarées a été tirée d’enquêtes représentatives à l’échelle nationale (cycles de l’ENSP et de l’ESCC effectués en 1994-1995, en 1996-1997, en 2000-2001, en 2003, en 2005 et en 2007). Ces valeurs de prévalence et les années d’enquête correspondantes ont servi à créer des équations de régression linéaire simples selon le sexe pour prédire la prévalence de l’obésité autodéclarée en 2000, en 2001, en 2002 et en 2006. Ensuite, pour les années dans lesquelles la prévalence de l’obésité mesurée n’était pas disponible, la prévalence réelle a été estimée en s’appuyant sur la différence relative dans l’obésité autodéclarée et mesurée dans l’ESCC de 2005 (34,2 % de sous-estimation relative chez les hommes et 35,0 % chez les femmes).

Détermination de la fraction étiologique du risque (FER)

La deuxième étape a consisté à déterminer la proportion (ou fraction) de chacune des huit maladies chroniques avec laquelle un lien causal avec l’obésité pouvait être établi au sein de la population adulte du Canada. La FER combine le risque relatif (RR) sommaire et la prévalence de l’obésité au sein de la population :

FER% - [P(RR-1)]/[1+P(RR-1)]

Détermination des coûts directs et indirects associés à ces maladies chroniques

Les valeurs de FER% ont alors été appliquées aux coûts directs et indirects totaux pour chacune des huit maladies cibles. Les coûts ont été basés sur les informations trouvées dans l’étude de 2000 intitulée Le fardeau économique de la maladie au Canada (FEMC) et sont estimés pour une population âgée de 15 ans et plus. Les coûts directs sont définis comme la valeur des biens et services nécessaires pour le traitement, les soins et la réadaptation associés à la maladie, p. ex. les soins hospitaliers, les médicaments et les dépenses associées aux soins prodigués par les médecins, les frais pour les soins dans d’autres établissements et les autres dépenses directes en soins de santé. Les coûts indirects sont définis comme la valeur de la production économique perdue en raison de la maladie, de l’invalidité ou des décès prématurés. Les coûts indirects selon l’étude FEMC de 2000 ont été mesurés en termes de valeurs d’années de vie perdue à cause des décès prématurés et de la valeur des jours d’activité perdus à cause des invalidités à court terme et à long terme. Au moment de la rédaction du rapport, l’étude FEMC de 2000 n’avait pas encore été publiée. À la place, les données ont été rendues disponibles à partir de la Section de l’économie de la santé de la population, de la Division de systèmes de l’information et de données de la connaissance, du Bureau de la pratique en santé publique de l’Agence de la santé publique du Canada.

Pour les années de 2001 à 2008, les coûts directs des soins de santé calculés pour chaque maladie chronique ont été convertis en dollars courants en prenant l’augmentation du pourcentage des coûts des soins de santé selon l’Indice des prix à la consommation au Canada depuis l’année 2000 jusqu’à l’année d’intérêt. En convertissant ces valeurs, on a supposé que chaque maladie constituait un pourcentage semblable des dépenses totales en soins de santé pendant cette période. Les coûts des soins de santé indirects ont été convertis en valeurs de 2001-2008 en prenant l’augmentation de pourcentage des revenus moyens à partir de 2000.

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