Les mammifères marins dans un océan Arctique en mutation

Résumé

Le monde marin de l'Arctique canadien regorge de vie. Des plantes microscopiques qui vivent sous la glace et alimentent l'écosystème en transformant les nutriments et la lumière du soleil en nourriture, aux baleines boréales de cent tonnes qui peuvent briser la glace pour respirer, c'est un écosystème comme aucun autre – un réseau complexe et interdépendant régi par les rythmes saisonniers de la glace de mer.

C'est aussi un écosystème fragile et vulnérable au changement climatique. À mesure que les températures moyennes de l'Arctique augmentent, la glace de mer se forme plus tard en automne, se brise plus tôt au printemps et recouvre moins l'océan. Cela a des conséquences pour les poissons et les mammifères marins, ainsi que pour la santé des communautés inuites qui en dépendent pour leur alimentation.

De nouvelles espèces arrivent. Il n'y a pas si longtemps, par exemple, les épaulards étaient rares dans le Haut-Arctique, mais les Inuits de cette région les voient de plus en plus. Ces petites baleines évitent la glace de mer car elle endommage leurs grandes nageoires dorsales. Avec des eaux plus libres, elles peuvent se déplacer vers le nord, où elles trouvent de nombreuses proies faciles à attraper. Les narvals, une source importante de nourriture pour certaines communautés inuites, ont peu d'expérience avec les épaulards et n'ont pas appris à s'en méfier.

Avec le réchauffement des eaux, les poissons du sud comme le saumon de l'Atlantique et le capelan deviennent plus courants dans certaines parties de l'Arctique. Le saumon est apparu dans les lacs et les rivières de l'Arctique et pourrait y frayer. Les Inuits de Pangnirtung, au Nunavut, ont observé que les bélugas de la baie de Cumberland ont modifié leur régime alimentaire, passant de la morue arctique au capelan. Pendant la saison des eaux libres, ils voient de nouvelles espèces comme les baleines à bosse, les petits rorquals et les dauphins.

La diminution de la glace de mer permet aux navires d'atteindre plus facilement l'Arctique et allonge la saison de transport maritime. Le trafic maritime a triplé dans l'Arctique canadien entre 1990 et 2015, principalement dans les eaux du Nunavut. Le bruit des navires stresse les baleines en masquant les sons qu'elles utilisent pour communiquer entre elles, naviguer et trouver de la nourriture. L'augmentation du trafic accroît le risque de déversements d'hydrocarbures et de collisions avec les navires, qui sont souvent mortelles pour les baleines.

Les mesures de conservation, comme les zones de protection marine, peuvent sauvegarder les écosystèmes marins et aider à maintenir la sécurité alimentaire et l'économie des communautés qui en dépendent. Il existe trois zones de protection marine dans l'Arctique canadien. Les couloirs de navigation, les limites de vitesse (qui réduisent les collisions avec les navires) et les cartes de navigation précises pour réduire les risques d'accident peuvent également contribuer à protéger les baleines et les autres espèces marines.

Une conservation efficace du milieu marin arctique exige une compréhension approfondie de l'environnement local et des facteurs qui l'affectent. Le moyen le plus efficace d'y parvenir est de mener des recherches qui combinent les forces de la science et du savoir autochtone.

Les Inuits doivent jouer un rôle direct dans l'établissement et l'application des mesures de conservation du milieu marin arctique, comme ils l'ont fait pour les trois zones de protection marine. Les communautés savent qu'elles sont les plus concernées par la protection du milieu marin de l'Arctique, car leur santé en dépend.

La longue description de cette infographie suit

Description : Sommaire des populations de baleines et la biodiversité de l'écosystème marin

Une infographie illustre l'écosystème simplifié des mammifères marins et les répercussions des changements climatiques, de la navigation et des changements environnementaux sur cet écosystème. L'infographie illustre également le lien entre le milieu marin, la sécurité alimentaire et le mode de vie autochtones.

Dans le coin supérieur gauche de l'infographie se trouve l'image d'un soleil et d'un thermomètre symbolisant la hausse des températures dans l'Arctique. À côté se trouve le texte « changements climatiques ». En dessous se trouve l'image d'un floe brisé sur lequel se trouve un phoque, accompagnée des textes « recul des glaces » et « perte d'habitat ». À côté se trouve l'image d'un brise-glace de la Garde côtière canadienne qui écrase la glace, avec le texte « déglaçage » au-dessus. Le déglaçage crée un bruit et il y a une image d'ondes acoustiques se dispersant dans l'eau. À la droite de l'image du brise-glace se trouve celle d'un navire de charge avec une zone de texte au-dessus indiquant « navigation ». Les flèches, qui partent du haut du navire pour se diriger sous la surface de l'eau et sur la surface du floe, symbolisent le lien étroit entre la navigation, le déglaçage, les changements climatiques et leurs répercussions sur l'habitat des mammifères marins. Sur une surface bleue symbolisant les profondeurs de l'océan et sous le navire de charge se trouve une image de demi-cercles qui représentent les ondes acoustiques émises par le navire, sous lequel se trouvent des images de mammifères marins, dont un narval et deux baleines, un béluga et différentes espèces de poissons. Les images d'ondes acoustiques à côté des mammifères marins représentent les ondes acoustiques émises par les baleines qui utilisent l'écholocalisation pour chasser et communiquer. Le texte à côté de ces images indique « écholocalisation difficile » et « communication et déplacements difficiles ». Le texte et les ondes acoustiques émises par le navire de charge représentent les répercussions de la navigation sur les mammifères marins et leur habitat. À l'extrême droite, sous le navire de charge, se trouve l'image d'une baleine et d'un triangle d'avertissement. Sous la baleine se trouve le texte « impacts directs ». L'image et le texte représentent les répercussions de la navigation, notamment en raison des collisions avec les mammifères dans le milieu marin.

Au centre de l'infographie se trouve une bulle avec l'image d'une baleine, d'un béluga, d'un phoque et d'un narval qui représentent les mammifères marins de l'Arctique. Les flèches qui proviennent des textes et des images sur le reste de l'infographie pointent vers la bulle, ce qui symbolise les différentes répercussions des changements climatiques, des changements environnementaux et des activités humaines sur les mammifères marins.

À droite de l'infographie et de la bulle contenant l'image de mammifères marins se trouve l'image d'un chalutier qui tire un filet de pêche, accompagnée du texte « compétition pour les proies » Le texte au-dessus du chalutier indique « pêches ». Sous le chalutier se trouve l'image d'une baleine avec un filet de pêche autour du corps, accompagnée du texte « emmêlement ». À gauche de l'infographie se trouve l'image d'une horloge et d'un calendrier accompagnée du texte « modification de la période de migration/reproduction ». En dessous, il y a des bulles avec les termes CO2 et pH et le texte « acidification de l'océan ». Le texte et les images représentent des niveaux plus élevés d'acidité et de dioxyde de carbone dans l'océan et leurs répercussions sur les poissons et leur nourriture. L'image suivante représente un poisson et du plancton et est accompagnée du texte « diminution de la disponibilité du fourrage et modification de la base des proies ». En dessous se trouve l'image d'un épaulard et d'un saumon avec le texte « nouvelles espèces et maladies ». À droite, les termes BPC, DDT et Hg accompagnés du texte « contaminants » représentent la contamination de l'eau. Une image de particules de plastique avec le texte « microplastiques » représente la pollution.

Une flèche qui part de la bulle centrale contenant l'image de mammifères marins pointe vers le bas en direction de l'image d'un floe. Au-dessus du floe se trouvent trois zones de texte indiquant « espèces en expansion vers le Nord », « santé et état physique de la population » et « gestion traditionnelle et cogestion des récoltes pour la durabilité ». Sur le floe se trouvent un chasseur et un jeune inuk après une chasse au phoque fructueuse au cours de laquelle le chasseur a transmis son savoir à la prochaine génération. À droite des chasseurs, on voit l'image d'une femme inuite qui transporte un enfant dans un amauti traditionnel. Derrière la femme se trouvent des aînés et des enfants ainsi que des travailleurs et des motoneigistes, une maison inuite et un chien à côté d'un support de séchage pour le poisson, le tout représentant un village inuit traditionnel. Le texte sous les images indique « sécurité alimentaire et mode de vie autochtones ». Une flèche part du floe et pointe vers la bulle centrale contenant les images de mammifères marins, ce qui représente le lien étroit entre les mammifères marins et la sécurité alimentaire et le bien-être autochtones.

Auteurs et contributeurs

  • William Halliday* Wildlife Conservation Society Canada/Université de Victoria whalliday@wcs.org
  • Samantha McBeth* Savoir polaire Canada samantha.mcbeth@polar-polaire.gc.ca
  • Valeria Vergara Raincoast Conservation Foundation
  • Steve Ferguson Pêches et Océans Canada 
  • Lisa Loseto Pêches et Océans Canada/Université du Manitoba 
  • Marianne Marcoux Pêches et Océans Canada
  • Kristin Westdal Oceans North
  • Andrea Niemi Pêches et Océans Canada
  • Lois Harwood Fisheries Joint Management Committee, Territoires du Nord-ouest
  • Maya Gold Pêches et Océans Canada
  • Dexter Koonoo** Arctic Bay, Nunavut
  • Johnny Lennie** Inuvik, Inuvialuit, Territoires du Nord-ouest
  • Nysana Qillaq** Clyde River, Nunavut

* Auteurs correspondants

** Détenteurs du savoir autochtone

Information sur la citation

Halliday, W., McBeth, S., Vergara, V., Ferguson, S., Loseto, L., Marcoux, M., Westdal, K., Niemi, A., Harwood, L., Gold, M., Koonoo, D., Qillaq, N. et Lennie, J. 2022. Les mammifères marins dans un océan arctique en mutation. Savoir polaire : Rapport Aqhaliat, volume 4, Savoir polaire Canada, p. 58–83. DOI: 10.35298/pkc.2021.03.fra

Introduction

L'océan Arctique abrite des milliers d'espèces, des algues microscopiques aux énormes baleines. Son écosystème unique tourne autour de la glace. La biodiversité de l'océan Arctique, ainsi que la répartition et l'abondance de ses baleines, ont changé au cours des dernières décennies en raison des modifications de l'écosystème liées à l'évolution du climat, y compris le déplacement des régimes de glace. 1

Les mammifères marins de l'Arctique sont bien adaptés aux caprices, aux fluctuations et aux cycles naturels de l'océan Arctique. Le changement climatique a un impact sur la glace de mer, ce qui représente un risque pour les réseaux alimentaires marins de l'Arctique et les espèces qui dépendent de la glace, comme la morue arctique. 2 Les grandes espèces sont plus touchées par les perturbations et les changements dans l'océan Arctique car elles migrent sur de longues distances et utilisent une variété d'habitats.

Les activités humaines provoquent également des changements. L'exploration pétrolière et gazière, la création et l'extension des routes maritimes, l'augmentation du trafic, le tourisme et la croissance des communautés sont autant de facteurs qui ont accru le niveau d'activité humaine dans les eaux arctiques. Comme la saison des glaces de mer raccourcit, les navires peuvent passer plus de temps dans l'Arctique, car des zones auparavant inaccessibles s'ouvrent en raison de la réduction des glaces de mer due au changement climatique.

Cet article présente certaines des récentes recherches collaboratives sur la biodiversité marine de l'Arctique, où le savoir autochtone est mobilisé et inclus, en se concentrant ici sur les espèces exploitées comme le béluga, la baleine boréale et le narval. Il aborde certaines des questions clés que les participants des communautés de Kitikmeot et d'Ulukhaktok, NT, ont développées lors de l'atelier régional de planification et de partage des connaissances en 2020.

Aperçu par les détenteurs du savoir autochtone

Recherche sur le savoir inuit et la gestion marine

Des conseils de cogestion et des conseils de chasse régionaux, ainsi que des organisations de chasseurs et de trappeurs, ont été mis sur pied pour assurer une gestion saine et durable de la faune, y compris des baleines. Dans la Région désignée des Inuvialuit (RDI), trois groupes distincts de bélugas fréquentent les eaux littorales : un au Yukon et deux dans les Territoires du Nord-Ouest, respectivement au large de l'île Kendall et près de Tuktoyaktuk. Il y a des baleines boréales au large de la côte. Il n'y a actuellement aucun quota et environ 100 bélugas sont récoltés chaque année. Les eaux peu profondes où ils sont chassés permettent aux chasseurs de les suivre facilement, de sorte que chaque année, seulement une ou deux de ces baleines chassées sont perdues.

Dans toutes les communautés nordiques, les chasseurs sont les principaux observateurs, et ils fournissent souvent des échantillons de leurs prises à des fins scientifiques.

Les habitants d'Arctic Bay savent que le béluga et le narval mettent bas près de Resolute Bay. Auparavant, les bélugas arrivaient deux semaines avant les narvals dans la région, mais aujourd'hui, ils arrivent en même temps. Les relevés aériens permettent de surveiller les populations d'animaux et de mammifères marins à certains endroits. Il s'agit généralement de projets spécifiques à une espèce : narval dans et autour d'Arctic Bay, surveillance planifiée autour de Clyde River et ours polaires dans la région d'Inuvialuit. De nombreuses recherches ont été menées dans la région d'Inuvialuit au cours des dernières années, mais les communautés s'inquiètent du fait que les données n'ont pas été correctement analysées et partagées avec elles. Certains estiment que ces recherches nuisent à la faune.

Baleines et transport maritime

Dans la Région désignée des Inuvialuit (RDI), les bélugas migrent dans les eaux peu profondes des estuaires pour se reproduire. Au cours des dernières décennies, la principale activité maritime a été le transport maritime pour les communautés et les navires touristiques occasionnels. Des baleines ont été observées nageant à côté des navires, mais elles craignent les petits bateaux et reconnaissent le bruit de leurs moteurs. Très peu de baleines ont été heurtées par des navires dans la RDI.

Clyde River se trouve sur les routes de migration et de navigation des baleines. Les membres de la communauté y voient moins de baleines que dans les années 1990 et 2000, et beaucoup pensent que cela est dû à l'augmentation du transport maritime, notamment celle de la mine de Baffinland. Clyde River a mis en place un projet de surveillance marine afin d'obtenir des preuves de l'impact de l'augmentation du transport maritime sur la vie marine, et jusqu'à présent, il semble que les phoques ne soient pas affectés par les navires de Baffinland. À Arctic Bay, la communauté voit davantage de bélugas, de narvals et de baleines boréales. On pense que cela est dû aux navires de Baffinland qui poussent les baleines vers l'ouest, loin des routes maritimes.

Zones de protection marine et autres mesures de protection

Des Zones de protection marine (ZPM) ont été créées dans le Nord pour aider à protéger les baleines et faire en sorte que les communautés puissent les exploiter. Il existe un sanctuaire de baleines boréales près de Clyde River, appelé la réserve nationale de faune de Ninginganiq. L'aire marine nationale de conservation Tallurutiup Imanga est en cours de création près de Pond Inlet. Les zones de protection marine Anguniaqvia Niqiqyuam et Tarium Niryutait, cette dernière étant composée de trois zones appelées Niaqnuunaq, Okeevik et Kitigaryuit, sont toutes situées dans la RDI. D'autres mesures de protection mises en œuvre dans la région d'Inuvialuit avec l'approbation du conseil de cogestion comprennent l'interdiction pour les navires de vider leurs eaux de cale, afin de se protéger contre la contamination et les espèces envahissantes.

Dans certaines régions de l'Arctique, les quotas peuvent être efficaces s'ils sont bien conçus et gérés de manière adéquate. Clyde River envisage de passer des quotas saisonniers à un système de quota unique qui permet le report des étiquettes non utilisées. Cela faciliterait la gestion de la récolte.

Changement climatique et autres impacts environnementaux

Le changement climatique fait que la glace se forme plus tard et se brise plus tôt au printemps. Cela pourrait avoir une incidence sur la migration des baleines. À Clyde River et Arctic Bay, les chasseurs doivent souvent voyager plus loin qu'auparavant pour trouver des baleines. Différentes espèces sont également observées plus fréquemment : le saumon d'eau salée à Arctic Bay (il est arrivé au cours des 5 ou 6 dernières années), les rorquals à bosse et les cachalots près de Clyde River, et les dauphins près de Pond Inlet. Les épaulards chassent dans Arctic Bay depuis aussi longtemps qu'on s'en souvienne, et les Inuits trouvent souvent les carcasses partiellement mangées qu'ils laissent derrière eux. Dans la région d'Inuvialuit, les épaulards sont rarement vus, mais ils le sont dans le détroit de Bering.

Les navires sont la principale source de préoccupation environnementale : le bruit, les eaux de cale et les déversements d'hydrocarbures. On s'inquiète de plus en plus du manque d'équipement, de formation et de capacité au niveau local pour faire face à une marée noire. Un déversement d'hydrocarbures doit être traité rapidement ; le fait de compter sur le gouvernement territorial et/ou fédéral pour intervenir retarderait l'intervention. Les collectivités reconnaissent l'impact potentiel d'un déversement d'hydrocarbures et le risque accru que représente l'augmentation du trafic de navires touristiques et de navires miniers. Dans des régions comme Clyde River, où les courants et les vents sont forts et changeants, toute contamination se propagerait largement, ce qui aurait des répercussions importantes sur l'environnement marin, notamment sur les poissons, les oiseaux, les mammifères et les Inuits qui dépendent de la faune pour se nourrir.

Glace mouvante et mammifères marins

La vie dans l'océan Arctique croît et décroît avec la glace de mer. Les changements saisonniers de la glace de mer affectent la quantité et le moment où l'énergie est disponible à la base de la chaîne alimentaire. La glace affecte directement les mouvements et les habitats de nombreuses espèces, des organismes microscopiques aux baleines, créant ainsi des habitats spécialisés. La glace de mer interagit également avec l'atmosphère et l'océan par le biais des vents 3 et des courants.

La glace de mer est à la fois une partie physique des eaux arctiques et un écosystème en soi. Elle abrite les phoques reproducteurs et constitue la source de nourriture de nombreux oiseaux, poissons et mammifères marins. Les communautés arctiques l'utilisent pour se déplacer et chasser.

Il existe de nombreux types de glace de mer. La glace saisonnière se forme et fond en un an. La glace pluriannuelle dure au moins deux étés. La banquise est fixée à la terre et reste en place, tandis que la banquise, qui est plus éloignée de la côte, se déplace au gré des vents et des courants.

La glace de mer plus ancienne a tendance à être plus épaisse, moins mobile et plus prévisible. Par exemple, Tuvaijuittuq (qui signifie « endroit qui n'est jamais sans glace de mer »), à l'extrémité nord de l'île Ellesemere au Nunavut, conserve plus de glace pluriannuelle que d'autres endroits. Ce sera probablement la dernière zone à avoir de la glace de mer en été. Cela s'explique par le fait que les vents amènent la glace dans cette zone depuis le centre de l'océan Arctique. Il y a plus de glace pluriannuelle autour de l'archipel arctique canadien que partout ailleurs dans l'océan Arctique. La glace plus épaisse dure plus longtemps que la glace plus jeune et plus mince. 4 Une glace plus résistante à la terre ferme entraîne une saison des glaces plus longue, 5 et la formation de ponts de glace stables.6 Les vents dominants, qui changent par cycles, influencent le moment où la glace se forme et celui où elle disparaît. Les communautés sont préoccupées par les changements dans ce calendrier car ils ont un impact sur la sécurité des déplacements sur glace et sur la localisation des espèces marines.

La lumière du soleil, le ruissellement des rivières et la glace de mer influencent tous l'écosystème marin de l'Arctique. La glace de mer joue un rôle clé dans la quantité d'énergie, sous forme de nutriments, disponible à la base du réseau alimentaire, et à quelle période de l'année. La glace de mer affecte le transfert d'énergie dans l'ensemble du réseau alimentaire, ainsi que les mouvements et les habitats des espèces.

Le réchauffement de l'océan Arctique influe également sur les précipitations, en amenant davantage de neige sur la glace de mer. Le phytoplancton, les plantes microscopiques qui sont les producteurs primaires à la base du réseau alimentaire, a besoin de nutriments et de lumière pour se développer. L'accumulation de neige limite la quantité de lumière qui atteint l'eau où ils vivent. Pour que la production démarre, l'écosystème marin a besoin d'eau libre ou d'étangs formés par la neige fondue sur la glace. Ces deux éléments laissent entrer plus de lumière dans l'eau que la neige. Les algues de glace, fixées au fond de la glace de mer, se développent en premier. Elles contiennent de la nourriture pour le zooplancton (animaux microscopiques) qui est adapté au moment de la croissance des algues de glace. Le phytoplancton se développe jusqu'à ce qu'il consomme tous les nutriments. Lorsque la croissance du phytoplancton est à son maximum, on parle d'efflorescence. Ces efflorescences sont très importantes pour le zooplancton et pour les espèces du fond marin, notamment les diverses espèces fourragères des mammifères marins. 7, 8

La modification des périodes de formation et de disparition de la glace de mer a une incidence sur le calendrier de prolifération des algues, sur les espèces proies qui se nourrissent de ces fleurs, ainsi que sur la migration et la reproduction des mammifères marins. Dans de nombreuses régions, ces efflorescences se produisent plus tôt, et davantage sous la glace avant la débâcle complète. 9, 10 Une efflorescence précoce ou tardive signifie que le phytoplancton peut couler au fond avant que le zooplancton n'ait la possibilité de le manger. 11 En outre, les changements dans la glace de mer pourraient signifier que les proies des mammifères marins pourraient obtenir plus d'énergie des sources pélagiques (phytoplancton) plutôt que des sources d'énergie associées à la glace (algues de glace). On ne sait toujours pas si la quantité et la qualité de la nourriture des mammifères marins changent avec la glace de mer, si c'est le cas partout, et à quelle vitesse ces changements peuvent se produire.

Méthodes de collecte de données sur les mammifères marins

Les programmes de collecte de données sur les mammifères marins fonctionnent mieux lorsque les scientifiques et les détenteurs du savoir autochtone les conçoivent ensemble.

En travaillant ensemble, les scientifiques et les détenteurs du savoir autochtone conçoivent, planifient et étudient les mammifères marins par le biais de ces approches (voir la figure 1) :

  • Observation directe
  • Observation et suivi indirects (effectués à distance avec des instruments)
  • Prélèvement d'échantillons de tissus et mesure des animaux récoltés

La longue description de cette infographie suit

Description : Sommaire des populations de baleines et la biodiversité de l'écosystème marin - les méthodes de surveillance

Une infographie illustre les méthodes simplifiées de suivi des mammifères marins dans l'Arctique. À gauche se trouve une image d'un satellite accompagnée du texte « imagerie satellite ». À côté de l'image du satellite se trouve celle d'un aéronef accompagnée du texte « levés aériens ». À droite se trouve une image de jumelles accompagnée du texte « observations in situ ». De retour à gauche, on trouve l'image d'un navire de recherche de la Garde côtière canadienne qui envoie des signaux vers l'image d'un capteur au fond de l'océan, et à côté du capteur se trouve l'image d'un phoque qui émet des signaux captés par le navire. À côté de l'image du navire de recherche, une image de deux silhouettes humaines représente un chasseur et un jeune inuk. Le chasseur tient un harpon et parle au jeune. Cette image représente la transmission du savoir entre les générations. Sous l'image des chasseurs se trouve une image de phoque accompagnée du texte « échantillonnage de la chasse ». Sous ce texte se trouvent trois zones de texte qui expliquent les différentes méthodes d'échantillonnage de la chasse, notamment : « analyse des tissus en laboratoire » avec une image de microscope en dessous, « études du régime alimentaire » avec une image de différentes tailles de poissons et de planctons, et « études sur l'état corporel » sous laquelle se trouve une image de deux phoques; l'un d'entre eux est gras, ce qui est synonyme d'un bon état corporel, alors que l'autre est maigre, ce qui témoigne d'un régime alimentaire carencé. Toutes les images et tous les textes pointent vers la zone de texte « échantillonnage de la chasse ». À côté de l'image des chasseurs se trouve celle d'un narval qui nage, chasse le poisson et émet des signaux. Sous cette image se trouve une zone de texte indiquant « données de télésurveillance ».

Figure 1 : Méthodes de collecte de données sur les mammifères marins, qui comprennent l'imagerie par satellite, les enquêtes aériennes, les observations in situ, l'acoustique passive, les données de télémétrie et l'utilisation d'échantillons provenant de la chasse, comme l'analyse en laboratoire des tissus, les études sur le régime alimentaire et l'étude de l'état corporel.

Observation directe

Les observations directes sont effectuées à partir du rivage, de la glace, d’un bateau ou d’un avion, par des chasseurs et/ou des scientifiques, insitu. Les observations des chasseurs fournissent des informations importantes qui complètent les connaissances scientifiques. 12 Les chasseurs sont des observateurs compétents et expérimentés qui remarquent et s'appuient sur des éléments tels que le comportement des animaux, leur état de santé et leur condition physique, l'endroit où ils se trouvent et le moment où ils se trouvent, leur abondance et les changements dans la structure d'âge, la structure du groupe et la reproduction – sur des périodes courtes et longues, allant de saisons à des décennies.

Observations à partir du rivage

Les observations à partir du rivage, de l'eau ou de la banquise fournissent des informations sur le comportement des mammifères marins et leur nombre relatif. Les observations à partir du rivage ont été utilisées pour évaluer l'impact du transport maritime de la mine Baffinland de Mary River.

Observation à distance/indirecte

Données de suivi

La télémétrie par satellite utilise des balises qui sont de petits ordinateurs fixés aux mammifères marins et qui enregistrent des informations telles que :

  • l'emplacement de l'animal
  • la profondeur à laquelle l'animal plonge
  • la température et la salinité de l'eau
  • les sons que l'animal fait ou qu'il pourrait entendre 13

Les étiquettes sont fixées à un mammifère marin à l'aide d'une arbalète ou d'une perche, ou en capturant et en retenant temporairement l'animal dans un filet. Les connaissances et les compétences des détenteurs du savoir autochtone sont essentielles pour effectuer cette opération en toute sécurité et avec succès. La pose d'un filet sur un mammifère marin est stressante pour l'animal, mais une étude récente a montré que les narvals retrouvaient leur comportement normal dans les 24 heures suivant le marquage. 14

Les études de marquage aident à identifier les stocks de narvals, 15 à déterminer les habitats importants dans l'Arctique pacifique 16, 17, 18 et à étudier l'impact des épaulards sur les baleines boréales. 19

Surveillance acoustique passive

Les sons sous-marins fournissent des informations sur les baleines et les sons de leur environnement. 20 En enregistrant les cris des mammifères marins, les scientifiques peuvent déterminer leur présence et leur distribution, estimer leur nombre et se faire une idée de leur comportement.

Enquêtes aériennes

Des observateurs volant dans des avions effectuent des relevés aériens pour estimer la distribution, l'abondance relative et la taille des populations de mammifères marins dans l'Arctique. Ces relevés consistent en des lignes de vol planifiées dans des zones que les mammifères utilisent. Le plan de vol est basé sur :

  • des informations provenant des détenteurs du savoir autochtone
  • la répartition connue et l'abondance relative ou prévue des mammifères marins
  • les enquêtes précédentes

Imagerie aérienne / satellite

Les drones prennent des photos à plus basse altitude qui peuvent montrer l'état corporel des baleines, leur comportement et la composition par âge et par sexe de leurs groupes. Les photographies prises depuis des avions peuvent couvrir de vastes zones.

Les images satellites peuvent montrer les bélugas, les narvals et les baleines boréales. 21 Les bélugas sont les plus faciles à détecter car leur peau blanche contraste avec l'eau.

Prélever des échantillons de tissus et prendre des mesures sur les animaux

Des échantillons de tissus provenant du foie, du lard ou de la peau peuvent indiquer si le corps de l'animal contient des contaminants tels que le mercure. Les échantillons de sang aident à détecter les maladies et autres problèmes de santé, ou les changements de régime alimentaire. 22, 23, 24

L'enregistrement de la taille, de l'âge et du sexe des animaux révèle des informations sur leur santé ainsi que sur la croissance et la dynamique de la population. 25

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Figure 2 : Images satellites montrant des bélugas, des narvals et des baleines boréales trouvées dans un rapport de Charry et al. 2021. 22 Crédit photo A et B : Pêches et Océans Canada, © 2020, DigitalGlobe Inc.

Changements dans la répartition des baleines arctiques au fil du temps

Les bélugas, y compris leurs baleineaux, sont bien connus pour passer l'été dans les eaux chaudes et moins salées de certains estuaires. Les baleines boréales ont tendance à utiliser différents lieux d'estivage, changeant leur habitat en fonction de l'endroit où les conditions de l'océan et de la glace concentrent leurs proies. Le narval utilise normalement les bras de mer profonds et les fjords comme habitat d'été pour l'élevage des baleineaux, bien qu'il soit connu pour changer ses routes de migration en réponse aux variations annuelles de la glace de mer.

Les baleines, qui sont de gros corps, pourraient avoir plus de difficultés à s'adapter et à prospérer dans des eaux plus chaudes, avec des vents plus forts et des tempêtes, comme cela est prévu pour l'Arctique.

Les prédateurs, les concurrents et les changements dans les proies affectent la distribution des baleines arctiques. Lorsque la glace de mer diminue, les baleines arctiques sont plus vulnérables aux épaulards. Les bélugas peuvent également perdre l'accès à leur proie préférée, la morue arctique, qui est associée à la glace de mer.

Depuis des millénaires, les épaulards migrent chaque été vers l'Arctique et l'Antarctique, où ils trouvent une nourriture abondante. Par le passé, ils n'y restaient pas longtemps car ils ont tendance à éviter la glace de mer, qui peut endommager leur grande nageoire dorsale. Avec moins de glace et des saisons d'eau libre plus longues, les épaulards peuvent passer plus de temps dans l'Arctique canadien. Un modèle montre qu'une population de près de 200 épaulards devrait manger environ un millier de narvals lorsqu'elle réside dans la région de l'AMNC de Tallurutiup Imanga (détroit de Lancaster) en été. On ne sait toujours pas quel sera le véritable impact des épaulards sur les narvals pendant les étés sans glace plus longs, et la surveillance sera importante. Les modèles estiment qu'ils peuvent manger un grand nombre de proies auxquelles les épaulards ne sont pas habitués.

La longue description de cette infographie suit

Description: Sommaire des populations de baleines et la biodiversité de l'écosystème marin - orques

Une infographie montre l'expansion simplifiée de l'aire de répartition des épaulards dans l'Arctique. En arrière-plan d'une carte de l'Amérique du Nord et du Groenland, l'infographie montre comment les épaulards étendent leur aire de répartition vers l'Arctique à l'aide de flèches qui représentent ces aires étendues sur une carte. Un texte explique ce phénomène. Dans le coin supérieur gauche, une image représente un épaulard et une flèche pointe vers le bas en direction de l'entrée du passage du Nord-Ouest. Le texte indique « Certains épaulards viennent de l'Ouest, mais il demeure très rare d'en voir ». Un autre texte en dessous mentionne « L'observation des épaulards est plus fréquente et survient dans de nouvelles régions de l'Arctique. Ce changement correspond au recul de la glace de mer. » À la droite de l'infographie dans la zone représentant l'océan Atlantique à proximité de Terre-Neuve se trouve l'image d'un épaulard avec des flèches qui pointent vers le bas en direction de Terre-Neuve et vers le haut en direction du détroit entre l'île de Baffin et le Groenland, ainsi que des flèches qui pointent vers le passage du Nord et la baie d'Hudson. Les textes indiquent « Des épaulards sont observés plus près des rives de Terre-Neuve et pénètrent dans le détroit de Belle Isle », « Les épaulards qui se déplacent dans la région de la baie d'Hudson semblent différents de ceux du détroit de Lancaster » et « Des épaulards sont de plus en plus souvent repérés en direction du détroit de Lancaster et aussi loin qu'à l'ouest de la baie Cambridge ».

Figure 3 : Les épaulards sont repérés de plus en plus fréquemment et dans de nouveaux endroits dans l'Arctique, vus au nord et à l'ouest de la mer du Labrador, se déplaçant dans la baie d'Hudson, l'AMNC de Tallurutiup Imanga (détroit de Lancaster) et jusqu'à Cambridge Bay. Les baleines qui sont présentes dans le bassin de Beaufort peuvent rarement être repérées dans l'Arctique de l'Ouest.

L'écosystème marin de l'Arctique se nourrit de la graisse des algues de la glace par l'intermédiaire d'espèces telles que les copépodes, les crevettes et surtout la morue arctique, qui constituent la nourriture d'une multitude d'animaux sauvages, notamment les bélugas et les phoques.

Le capelan est également un poisson fourrage important, de plus en plus ces dernières années. Il vit généralement dans les eaux tempérées, mais s'est déplacé vers le nord dans les régions arctiques avec le réchauffement des températures océaniques. Le capelan est maintenant couramment capturé dans des endroits où la morue arctique était autrefois prédominante.

Nous ne savons pas comment les changements de la communauté de poissons affectent les réseaux alimentaires de l'Arctique et les baleines. Dans la baie de Cumberland, le capelan a augmenté avec la perte de la glace de mer. Les bélugas ont modifié leur régime alimentaire, passant de la morue arctique dans les années 1990 au capelan dans les années 2000. Parallèlement, les phoques du Groenland en sont venus à dominer la baie de Cumberland pendant la saison des eaux libres, laissant les phoques annelés dominer la saison des glaces de mer en hiver. Pendant la saison d'eau libre, la région a connu un afflux important de nouvelles espèces, notamment des baleines à bosse, des petits rorquals et des dauphins. Des changements similaires pourraient se produire plus au nord. L'archipel arctique pourrait devenir le dernier refuge pour les baleines arctiques endémiques, le béluga, la baleine boréale et le narval.

Ces changements auront une incidence sur les aliments traditionnels des communautés inuites. Les communautés ont besoin d'informations sur les schémas actuels et prévus de déplacement des animaux et d'utilisation des habitats pour les aider à s'adapter.

Impacts du transport maritime et des navires

La diminution de la glace de mer signifie que les navires peuvent atteindre l'Arctique plus facilement et que la saison de transport maritime s'allonge. Le trafic maritime a triplé dans l'Arctique canadien entre 1990 et 2015, principalement dans les eaux du Nunavut. 30 Pour les mammifères marins, les navires présentent des risques de collision, de pollution et de bruit sous-marin qui peuvent perturber ou déplacer les mammifères marins de leurs habitats et de leurs voies de migration. 31, 32

Impacts du bruit provenant du transport maritime

Le bruit des bateaux motorisés a un impact sur les espèces de mammifères marins de plusieurs façons.

Troubles du comportement

  • l'exposition antérieure de l'individu au bruit
  • les individus s'habituent au bruit de sorte qu'ils ne le considèrent plus comme une menace
  • la tolérance individuelle au bruit et la sensibilité auditive
  • âge
  • sexe
  • la composition du groupe (p. ex., la présence de veaux)
  • les caractéristiques du bruit
  • comment le son se déplace dans l'habitat
  • les niveaux de bruit normaux dans l'environnement naturel de l'animal 33

Certaines réactions, comme le fait de s'éloigner de ses habitats préférés, de ne pas manger ou d'interrompre l'allaitement, peuvent affecter la croissance, la reproduction et la survie.

Il existe peu d'études sur les impacts du bruit des navires ou du bruit des brise-glace sur le comportement des mammifères marins de l'Arctique. 34, 35 Nous ne savons pas encore quels niveaux de bruit amènent les baleines à modifier leur comportement. Nous avons la preuve que les baleines arctiques fuient le bruit des navires, parfois lorsque ce bruit est à peine audible.

Masquage du signal

Masquage de la communication

Le bruit des navires masque les sons que les baleines émettent pour communiquer. Les baleineaux sont particulièrement vulnérables car leurs cris sont plus faibles que ceux des adultes. Si une mère n'entend pas son baleineau, ils peuvent être séparés, ce qui est très dangereux pour le baleineau. 36

Masquage d'écholocation

Les bélugas et les narvals font des bruits de claquement et utilisent les échos pour trouver de la nourriture, naviguer et éviter les dangers. C'est ce qu'on appelle l'écholocation. Le bruit des navires peut réduire la distance sur laquelle une baleine peut entendre ses échos. Cela peut nuire à l'alimentation, la navigation, l'orientation et l'évitement des dangers de la baleine. 37

Déficience auditive

Le bruit des navires peut endommager l'ouïe d'une baleine de façon temporaire ou permanente, 38 mais nous ne savons pas quels niveaux ou quelles caractéristiques du bruit des navires de longue durée peuvent avoir cet effet, et cela varie selon les espèces. 39

Collisions avec des navires

Les baleines fuient généralement les bruits sous-marins et les navires qui les provoquent - mais pas toujours. Les collisions avec les navires blessent et tuent les baleines. Les baleines sont plus susceptibles d'être touchées lorsqu'elles se nourrissent près de la surface, et juste sous la surface en raison de l'effet de succion des hélices. Les navires rapides sont les plus dangereux. Il existe des preuves de collisions avec des navires pour une seule espèce de baleine arctique, la baleine boréale. 40, 41

Déversements de pétrole

Les eaux peu profondes et les cartes médiocres exposent l'Arctique à des risques de déversement de pétrole. Une marée noire pourrait s'étendre largement et être difficile à nettoyer en raison des facteurs suivants :

  • l'éloignement de l'Arctique
  • la difficulté d'atteindre un déversement loin d'une communauté
  • l'absence d'infrastructures, de protocoles et de plans suffisants pour contenir et nettoyer une marée noire
  • La glace de mer rendrait impossible le nettoyage de tout déversement et ferait en sorte que le pétrole se répande davantage

L'huile peut endommager la fourrure, la peau et les yeux d'un animal, et bloquer ses narines et ses évents. L'ingestion d'huile peut rendre un animal malade.

Impacts indirects du transport maritime sur l'exploitation des mammifères marins

Les perturbations causées par les navires peuvent inciter les mammifères marins à quitter une zone où les Inuits ont l'habitude de les chasser.

Près de la communauté de Mittimatalik (Pond Inlet), au nord de Baffin, le trafic maritime a été multiplié par trois en 2011-2015 par rapport à 1990-2000. Les navires qui ont le plus augmenté sont les navires touristiques et les navires desservant la mine de Baffinland Mary River. Ils traversaient une zone importante pour la recherche de nourriture l'accouplement et la mise bas des narvals 42, 43, 44 et pour la mise basse des phoques. Il est essentiel de comprendre comment le transport maritime peut avoir un impact sur ces fonctions vitales essentielles, qui peuvent à leur tour affecter la sécurité alimentaire des communautés du Nord. Les études scientifiques ne se sont pas penchées sur cette question, bien que les membres des communautés l'aient identifiée comme une préoccupation. 45

Politiques de transport maritime et mesures de gestion pour réduire les impacts

La façon la plus évidente de réduire l'impact des navires sur les mammifères marins est d'éloigner les navires des zones importantes telles que les habitats de recherche de nourriture. Les zones interdites, y compris les ZPM officielles (voir la section sur les zones de protection marine) et les couloirs de navigation qui évitent les habitats importants des mammifères marins peuvent être efficaces.46

Les restrictions de vitesse sont également utiles : les navires plus lents sont plus silencieux et moins susceptibles de heurter les baleines. 48

La meilleure façon de réduire le risque de déversement d'hydrocarbures est de diminuer le risque d'accident en éloignant les navires des eaux non répertoriées et en cartographiant ces eaux. 49

Outils pour la conservation des espèces marines, de leurs proies et de leurs habitats dans l'Arctique canadien

Cogestion

La cogestion désigne les accords conclus entre le gouvernement et les peuples autochtones du Canada pour prendre conjointement les décisions relatives à l'utilisation des terres et à la gestion des ressources. Les conseils de cogestion dans les régions où les revendications territoriales sont réglées, et d'autres conseils et comités consultatifs dans les régions où les revendications sont en cours de négociation, visent à assurer la conservation des espèces, de leurs proies et de leurs habitats.

Les conseils de cogestion mobilisent le savoir autochtone des communautés qu'ils servent et l'appliquent à la conservation marine. Ils ont montré la voie en développant de nouvelles approches qui impliquent les détenteurs du savoir autochtone dans les études écologiques et biologiques de manière authentique et efficace. 50

Types d'outils pour la conservation des espèces marines

Le littoral du Canada est le plus long de tous les pays du monde. En 2021, le gouvernement du Canada s'est engagé à protéger 25 % de ses zones marines et côtières d'ici 2025, pour atteindre 30 % d'ici 2030. Pour aider à atteindre ces objectifs de conservation et à se protéger contre la perte de biodiversité et d'habitat marin, et pour relever les défis du changement climatique, le budget fédéral de 2021 prévoyait un financement de 976,8 millions de dollars sur cinq ans, à partir de 2021-2022.

Au total, le Canada dispose d'environ huit outils législatifs ou réglementaires fédéraux et 40 provinciaux/territoriaux pour établir des zones protégées à composante marine.

Les zones de protection marine sont le principal outil de conservation marine au Canada. L'Union internationale pour la conservation de la nature définit une zone de protection marine comme « un espace géographique clairement défini, reconnu, dédié et géré, par des moyens juridiques ou d'autres moyens efficaces, pour réaliser la conservation à long terme de la nature avec les services écosystémiques et les valeurs culturelles associés »

Le gouvernement canadien peut invoquer la protection marine légiférée de trois façons, selon le ministre responsable de son établissement :

Il y a actuellement 14 zones de protection marine en vertu de la Loi sur les océans au Canada, dont trois dans l'Arctique :

Les outils de conservation marine connus sous le nom « d'autres mesures efficaces de conservation par zone » assurent également une protection mais ne répondent pas à la définition de l'Union internationale pour la conservation de la nature d'une aire marine protégée. Ils peuvent s'appliquer à certains moments, dans certains endroits : par exemple, pour protéger les poissons pendant le frai ou les oiseaux pendant la nidification. La zone de conservation de l'éventail de Disko est un exemple « d'autres mesures efficaces de conservation par zone ». Véritable refuge marin, elle protège les coraux uniques du sud de la baie de Baffin en limitant l'utilisation d'équipements de pêche commerciale qui entrent en contact avec le fond marin. Ce site présente également des avantages en matière de conservation pour les narvals, les cachalots et les baleines à bec communes qui fréquentent la zone. « D'autres mesures efficaces de conservation par zone » sont reconnues pour leur valeur en matière de conservation des espèces et des habitats (biodiversité) et elles seront probablement utilisées davantage à l'avenir.

Les aires marines protégées peuvent protéger les plantes, les animaux et les habitats. Elles peuvent améliorer la résilience des écosystèmes et profiter aux zones situées en dehors de leurs limites. Les recherches montrent qu'elles ont permis d'améliorer efficacement l'écosystème marin local :

  • accroître la biodiversité et la richesse des espèces
  • la restauration de la structure communautaire et l'unicité
  • renforcer la capacité des écosystèmes à résister, à se rétablir ou à s'adapter aux perturbations (telles que celles causées par la surexploitation ou le changement climatique) 51

Les zones de protection marine renforcent l'économie des communautés côtières en fournissant des emplois dans les domaines de la conservation et du tourisme, tout en protégeant les possibilités de récolte de subsistance.

Tableau 1 Exemples de zones de protection marine dans l'Arctique canadien.

Désignation Préoccupations régionales Objectif de conservation
ZPM de Tarium NiryutaitL La première ZPM de l'Arctique canadien. Elle a été désignée en vertu de la Loi sur les océans du Canada (1996) en 2010. Située dans la mer de Beaufort canadienne et dans la région désignée des Inuvialuit, elle se compose de trois sous-régions distinctes couvrant environ 1 800 km2 de Niaqunnaq (Shallow Bay), Okeevik (East Mackenzie Bay) et Kittigaryuit (Kugmallit Bay). Sa création est le fruit d'une collaboration entre l'Inuvialuit Regional Corporation, le Conseil inuvialuit de gestion du gibier, le Comité mixte de gestion de la pêche et Pêches et Océans Canada (MPO). Conserver et protéger les bélugas et les autres espèces marines, leurs habitats et l'écosystème qui les soutient.
ZPM de Anguniaqvia niqiqyuam (ANMPA)

La deuxième ZPM de l'Arctique canadien. Elle a été désignée en vertu de la Loi sur les océans du Canada (1996) en 2016. Il s'agit de la première ZPM au Canada pour laquelle des objectifs de conservation fondés sur la science et le savoir autochtone ont été élaborés. Sa création est également le fruit d'une collaboration entre la Société régionale inuvialuit, le Conseil inuvialuit de gestion du gibier, le Comité mixte de gestion de la pêche et Pêches et Océans Canada.

Situé dans la baie Darnley, dans les Territoires du Nord-Ouest, dans la zone de gestion du grand océan de la mer de Beaufort et dans la région désignée des Inuvialuit. Elle couvre une superficie de 2 361 km2 et borde la côte est de la péninsule Parry, à environ 10 km à l'ouest de Paulatuk. La communauté utilise l'ANMPA pour les déplacements, l'éducation et d'autres activités traditionnelles, et considère la majeure partie de l'ANMPA comme ayant une " importance extrême " tout au long de l'année.

La deuxième ZPM de l'Arctique canadien. Elle a été désignée en vertu de la Loi sur les océans du Canada (1996) en 2016. Il s'agit de la première ZPM au Canada pour laquelle des objectifs de conservation fondés sur la science et le savoir autochtone ont été élaborés. Sa création est également le fruit d'une collaboration entre la Société régionale inuvialuit, le Conseil inuvialuit de gestion du gibier, le Comité mixte de gestion de la pêche et Pêches et Océans Canada. Situé dans la baie Darnley, dans les Territoires du Nord-Ouest, dans la zone de gestion du grand océan de la mer de Beaufort et dans la région désignée des Inuvialuit. Elle couvre une superficie de 2 361 km2 et borde la côte est de la péninsule Parry, à environ 10 km à l'ouest de Paulatuk. La communauté utilise l'ANMPA pour les déplacements, l'éducation et d'autres activités traditionnelles, et considère la majeure partie de l'ANMPA comme ayant une " importance extrême " tout au long de l'année. L'ANMPA a reconnu la récolte de subsistance comme un objectif clé. Grâce à ce type d'approche, les mesures de conservation par zone s'efforcent de maintenir les services écosystémiques clés, tout en améliorant les pratiques de gestion autochtones durables.

«..maintenir l'intégrité de l'environnement marin au large du Refuge d'oiseaux migrateurs (ROM) du cap Parry de sorte qu'il soit productif et permette une alimentation de haut niveau trophique en veillant à ce que les polynies du cap Parry et l'habitat de glace de mer associé, ainsi que le rôle des principales espèces-proies (par exemple, la morue arctique), ne soient pas perturbés par les activités humaines.»

«..maintenir l'intégrité de l'environnement marin au large du Refuge d'oiseaux migrateurs (ROM) du cap Parry de sorte qu'il soit productif et permette une alimentation de haut niveau trophique en veillant à ce que les polynies du cap Parry et l'habitat de glace de mer associé, ainsi que le rôle des principales espèces-proies (par exemple, la morue arctique), ne soient pas perturbés par les activités humaines.» «...maintenir l'habitat pour soutenir les populations d'espèces clés (béluga, omble, phoques annelés et barbus).»

ZPM de Tuvaijuittuq

Cette aire marine d'importance culturelle et historique se trouve dans le Haut-Arctique, au large de la côte nord-ouest de l'île d'Ellesmere, au Nunavut. Elle est unique à l'échelle mondiale, nationale et régionale en raison de sa banquise pluriannuelle.

Tuvaijuittuq est la première zone de protection marine désignée par arrêté ministériel en vertu de la Loi sur les océans pour une protection provisoire en 2019. En vertu de l'arrêté, aucune activité humaine nouvelle ou supplémentaire ne sera autorisée dans la zone pendant une période pouvant aller jusqu'à cinq ans, sauf pour les exceptions suivantes :

  • L'exercice des droits des Inuits en matière de récolte des ressources fauniques, tel que prévu par l'Accord du Nunavut.
  • Recherche scientifique marine compatible avec les objectifs de conservation de la ZPM
  • Activités de sûreté, de sécurité et d'urgence
  • Certaines activités exercées par un ressortissant, une entité, un navire ou un État étranger.

Cette aire marine d'importance culturelle et historique se trouve dans le Haut-Arctique, au large de la côte nord-ouest de l'île d'Ellesmere, au Nunavut. Elle est unique à l'échelle mondiale, nationale et régionale en raison de sa banquise pluriannuelle. Tuvaijuittuq est la première zone de protection marine désignée par arrêté ministériel en vertu de la Loi sur les océans pour une protection provisoire en 2019. En vertu de l'arrêté, aucune activité humaine nouvelle ou supplémentaire ne sera autorisée dans la zone pendant une période pouvant aller jusqu'à cinq ans, sauf pour les exceptions suivantes : L'exercice des droits des Inuits en matière de récolte des ressources fauniques, tel que prévu par l'Accord du Nunavut. Recherche scientifique marine compatible avec les objectifs de conservation de la ZPM Activités de sûreté, de sécurité et d'urgence Certaines activités exercées par un ressortissant, une entité, un navire ou un État étranger. La ZPM assure une protection provisoire de la zone pendant que la Qikiqtani Inuit Association, le gouvernement du Nunavut et le gouvernement du Canada travaillent avec des partenaires inuits et nordiques pour explorer une protection à plus long terme de cette zone.

Contribuer à la conservation, à la protection et à la compréhension de la diversité naturelle, de la productivité et du dynamisme de l'écosystème de la glace de mer du Haut-Arctique.

Comment ces zones de protection marine sont-elles gérées ?

Les populations locales et autochtones peuvent prendre les premières mesures pour créer une zone de protection marine, et elles peuvent la gérer une fois qu'elle est établie. Trois réserves nationales de faune sur la côte nord-est de l'île de Baffin ont été identifiées dans le cadre de l'Entente sur les répercussions et les avantages pour les Inuits des réserves nationales de faune et des refuges d'oiseaux migrateurs dans la région du Nunavut. Cette entente est le fruit d'une collaboration entre les Inuits de la région du Nunavut et le gouvernement du Canada, sous l'autorité de la revendication du Nunavut. Ces accords exigent la création de comités de cogestion pour les réserves nationales de faune afin de conseiller le ministre fédéral de l'Environnement et du Changement climatique sur tous les aspects de la planification et de la gestion. La gestion collaborative avec les communautés et les détenteurs du savoir autochtone garantit que l'expertise inuite et les meilleures données scientifiques sont combinées efficacement dans toutes les prises de décision relatives à la ZPM.

Investir dans la conservation marine au Canada

L'Arctique abrite maintenant un certain nombre de zones de protection marine récemment établies au Canada. L'environnement marin de l'Arctique est fragile, lent à changer et facile à perturber. Il est très sensible aux effets des changements climatiques et des activités humaines. 53 Les zones de protection marine et d'autres mesures de conservation peuvent être des outils utiles pour maintenir cet écosystème unique et ce mode de vie traditionnel.

Questions émergentes et lacunes en matière de connaissances / Remarques finales sur le rapprochement des différentes manières de savoir

Mobiliser le savoir inuit pour la conservation, la surveillance, la gestion, la recherche et la prise de décision dans le domaine marin

Notre compréhension des mammifères marins de l'Arctique présente plusieurs lacunes, notamment en ce qui concerne l'impact de menaces telles que le changement climatique. La richesse de connaissances des Inuits complète la recherche et la surveillance scientifiques et il est crucial qu'elles soient mobilisées et appliquées pour mieux éclairer nos prévisions sur l'avenir et la protection des mammifères marins.

Dans le passé, les chercheurs ont souvent considéré le savoir autochtone comme des « données », mais le savoir autochtone est en fait beaucoup plus vaste. Il est holistique et comprend l'expertise sur la culture, la société, la langue, l'éthique, les relations, les pratiques, et plus encore. Il serait bénéfique pour les travaux futurs que tous les chercheurs apprécient et acceptent le savoir autochtone au même titre que le savoir scientifique et qu'ils établissent des relations de travail respectueuses et équitables avec les experts autochtones. 54 Il est important que les détenteurs du savoir autochtone expliquent quelles contributions leur expertise peut apporter et comment elle peut être partagée et utilisée pour la surveillance et la recherche.

Le savoir autochtone sur des lieux spécifiques sont essentielles pour identifier d'éventuelles zones de protection marine et pour d'autres questions concernant la faune. Ces connaissances sont souvent recueillies lors d'ateliers, à l'aide de cartes permettant de compiler et de documenter des informations sur des sujets allant de la localisation des espèces, des routes de migration, des lisières de glace, des zones de récolte et des zones de nidification, aux sentiers, aux emplacements des camps et aux sites traditionnels.

Les entrevues, souvent réalisées dans un camp ou sur un site de chasse, sont une autre méthode courante. Par exemple, les experts inuvialuits du comportement et de la santé des bélugas ont identifié des indicateurs de la santé des bélugas. 55 Ceux-ci comprennent la couleur et la texture de l'uqsuq (couche de graisse), la forme du corps (dos large ou rond, bourrelets de graisse décrits comme des « poignées d'amour ») et les signes d'infection. 56 Ces indicateurs ont été ajoutés au programme régulier de surveillance scientifique. 57

Les résultats des ateliers et des entretiens sont généralement compilés dans un document écrit, habituellement par un chercheur qui n'est pas un détenteur du savoir autochtone. 58 Les informations originales — qu'elles soient sous forme d'enregistrements audio ou vidéo, de cartes, de transcriptions textuelles des réunions ou de rapports écrits approuvés par les détenteurs du savoir autochtone — sont préservées. Ensemble, tous ces documents apportent une expertise fiable et précieuse pour la surveillance des aires marines protégées, la gestion des mammifères marins, la recherche et la prise de décision.

Remerciements

Nous remercions Madeleine Redfern d'Ajungi Arctic Consulting pour avoir organisé et soutenu les composantes du savoir autochtone de ce document. Nous remercions Kate Broadley de Fuse Consulting pour la création des infographies, John Bennett de Savoir polaire Canada pour la révision en langage clair de ce document, ainsi que Laura Bowley et l'équipe de Neolé pour la facilitation de l'évaluation collaborative des connaissances. Nous remercions les participants à l'atelier de planification et de partage régional de Savoir polaire, qui s'est tenu les 10 et 11 mars 2020, pour avoir fourni les informations et le contexte nécessaires à la création de cette évaluation. Nous remercions les nombreux détenteurs du savoir autochtone qui ont partagé des informations qui ont façonné notre compréhension collective, passée, présente et future.

Références

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