Délinquants sous responsabilité fédérale appartenant à des groupes menaçant la sécurité (GMS)

Faits saillants de la recherche: Parmi les délinquants incarcérés, les délinquants appartenant à des GMS représentent 13 % des hommes et 6 % des femmes incarcérés.

Les groupes menaçant la sécurité (GMS) ^{Note de bas de page 1} ont une incidence sur la sûreté et la sécurité des établissements correctionnels du Canada et créent des défis de gestion opérationnelle pour le Service correctionnel du Canada (SCC). Le SCC restreint l’influence et le pouvoir exercé par les GMS et encourage les délinquants à se désaffilier. Comprendre la prévalence et la composition des GMS au sein de la population de délinquants sous responsabilité fédérale aide le SCC à gérer ces délinquants.

L’étude consistait à analyser les données de délinquants sous responsabilité fédérale incarcérés ou sous surveillance dans la collectivité le 24 mai 2020 (N = 22 791). Plus précisément, des données sur l’affiliation à un GMS^{Note de bas de page 2}, la région et le groupe ethnoculturel ont été extraites^{Note de bas de page 3}. Les femmes (n = 1 404) et les hommes (n = 21 387) ont été étudiés séparément.

Cette étude a révélé que les délinquants affiliés à des GMS représentent 4 % des femmes comparativement à 11 % des hommes. Les détenus incarcérés et les détenus autochtones représentaient une proportion plus élevée de la population affiliée à des GMS (voir le tableau).

Durant la période d’étude, la moitié des femmes affiliées à des GMS se trouvaient dans la région des Prairies et environ le cinquième, dans la région du Pacifique, quel que soit leur statut d’incarcération. Parmi les détenues affiliées à des GMS dans la population carcérale, 67 % étaient associées à des gangs autochtones, 25 % à des gangs de rue et 8 % à d’autres GMS^{Note de bas de page 4}. Parmi les délinquantes affiliées à des GMS dans la collectivité, 39 % étaient associées à des gangs de rue, 33 % à d’autres GMS ^{Note de bas de page 4} et 28 % à des gangs autochtones.

Parmi les détenus affiliés à des GMS, près de la moitié (46 %) purgeaient leur peine dans la région des Prairies, suivi par les régions de l’Ontario (20 %), du Pacifique (17 %), du Québec (12 %) et de l’Atlantique (5 %). Parmi les délinquants sous surveillance dans la collectivité affiliés à des GMS, le tiers (32 %) était dans la région de l’Ontario, suivi par les régions des Prairies (29 %), du Pacifique (18 %), du Québec (17 %) et de l’Atlantique (3 %).

Les détenus affiliés à des GMS étaient plus souvent associés à des gangs de rue (57 %) ou à des gangs autochtones (24 %), tandis que moins de détenus étaient associés à des bandes de motards criminels (9 %), à des gangs de prison (4 %), à des organisations criminelles traditionnelles (2 %), et à d’autres GMS ^{Note de bas de page 4} (4 %). Dans la collectivité, les gangs de rue (47 %) et les bandes de motards criminels (21 %) étaient les affiliations à des GMS les plus communes, suivi des gangs autochtones (17 %), des organisations criminelles traditionnelles (7 %), des gangs de prison (4 %), et d’autres GMS^{Note de bas de page 5} (4 %).

Les délinquants affiliés à des GMS sont plus courants dans les établissements du SCC, particulièrement dans les régions des Prairies, de l’Ontario et du Pacifique. Les gangs de rue et les gangs autochtones en particulier comptent la majorité des détenus affiliés à des GMS. La recherche actuelle prévoit examiner les différences descriptives et comportementales entre les délinquants affiliés à des GMS et les délinquants qui ne le sont pas, ainsi que dans l’ensemble des différents types de GMS.

Veuillez envoyer un courriel à la Direction de la recherche. Vous pouvez également consulter la section Publications de recherche pour obtenir la liste complète des rapports et des sommaires de recherche.

Préparé par : Shanna Farrell MacDonald