Rapport financier trimestriel (RFT) pour le trimestre terminé le 31 décembre 2017

1. Introduction

Le présent rapport financier trimestriel a été préparé par la direction en vertu de l’article 65.1 de la Loi sur la gestion des finances publiques et selon les modalités prescrites par le Conseil du Trésor. Il devrait être lu de concert avec le budget principal des dépenses et le budget supplémentaire des dépenses (A) et (B). Ce rapport n’a pas fait l’objet d’un examen ni d’une vérification externe.

Protection, Sécurité, Engagement est la nouvelle politique de défense présentant une nouvelle vision et approche de la défense par le gouvernement du Canada. Protection, Sécurité, Engagement présente une nouvelle vision stratégique pour :

La Défense accomplit sa mission par le truchement de 6 activités de programme. Le Plan ministériel (appelé auparavant le Rapport sur les plans et les priorités) présente une courte description de ces activités de programme.

Méthode de présentation

Ce rapport trimestriel a été préparé par la direction en utilisant une comptabilité axée sur les dépenses. L’état des autorisations joint à ce rapport inclut les autorisations de dépenser du ministère accordées par le Parlement et utilisées par le ministère, de manière cohérente avec le Budget principal des dépenses et le Budget supplémentaire des dépenses (A) et (B) pour l’exercice 2017–2018. Ce rapport trimestriel a été rédigé à l’aide d’un référentiel d’information financière à usage particulier conçu pour répondre aux besoins en information financière à l’égard de l’utilisation des autorisations de dépenser.

Le gouvernement ne peut pas dépenser sans l’autorisation préalable du Parlement. Les autorisations sont accordées par l’intermédiaire de lois de crédits sous forme de limites annuelles ou par le biais de lois sous forme d’autorisations législatives de dépenser à des fins déterminées.

Le ministère utilise la méthode de la comptabilité d’exercice intégrale pour la préparation et présentation de ses états financiers ministériels consolidés annuels, qui font partie du processus de rapport sur le rendement ministériel. Toutefois, les autorisations de dépenser votées par le Parlement sont encore en fonction d’une comptabilité axée sur les dépenses. La principale différence entre les rapports financiers trimestriels et les états financiers ministériels consolidés annuels est le décalage entre le moment où les recettes et les dépenses sont constatées. Les rapports financiers trimestriels constatent les recettes lorsque l’argent est reçu et les dépenses seulement lorsqu’elles sont payées. Les états financiers ministériels consolidés annuels constatent les recettes lorsqu’elles sont gagnées et les dépenses lorsqu’elles sont encourues. Dans ce dernier cas, les recettes sont donc comptabilisées même si l’argent n’a pas été reçu, et les dépenses sont comptabilisées même si elles ne sont pas payées.

2. Faits saillants des résultats financiers trimestriels et cumulatifs

Dans la section suivante portant sur les faits saillants des résultats financiers, le ministère fournit des explications sur les écarts entre les résultats financiers trimestriels et cumulés au 31 décembre 2017 par rapport aux résultats de la même période de l’exercice précédent.

2.1 État des autorisations

En comparaison avec celles du même trimestre de l’exercice précédent, les autorisations budgétaires cumulatives disponibles au ministère ont augmenté de 946,3 millions de dollars (de 19 281,8 millions de dollars des autorisations accordées en 2016–2017 par rapport à 20 228,1 millions de dollars des autorisations accordées en 2017–2018), tel qu’indiqué dans le Tableau 1 : État des autorisations. Les principales raisons qui expliquent cette augmentation sont énoncées ci-dessous.

Écarts relatifs aux autorisations cumulatives de l'exercice

(en millions de dollars)

Initiative Fonctionnement Capital

Subventions et contributions

Autorisations législatives budgétaires Total des écarts
Opération et maintien en puissance (maintenance de la flotte) des capacités militaires et des exigences de fonctionnement 354,1 s/o s/o s/o 354,1
Augmentation de salaire des membres des Forces armées canadiennes 333,1 s/o s/o s/o 333,1

Pétrolier ravitailleur d’escadre intérimaire des Forces armées canadiennes

99,0 s/o s/o s/o 99,0
Augmentation de salaire de l’administration publique fédérale 87,8 s/o s/o s/o 87,8
Plan d’action pour les sites contaminés fédéraux 25,2 s/o s/o s/o 25,2
Grands projets d’acquisition de biens d’équipement et d’infrastructure s/o 396,2 s/o s/o 396,2
Les interventions du Canada en réponse à la crise du Moyen-Orient (122,3) (10,3) (9,5) s/o (142,1)
Projets dans les bases des Forces armées canadiennes et d’autres propriétés de la Défense (89,3) (27,8) s/o s/o (117,1)

Déplacements, publicité et services professionnels

(58,3) s/o s/o s/o (58,3)
Diverses exigences ministérielles 62,5 (51,3) 0,1 (42,9) (31,6)
Écarts cumulatifs des autorisations disponibles 691,8 306,8 (9,4) (42,9) 946,3

L’augmentation cumulative nette de 946,3 millions de dollars par rapport au troisième trimestre de 2016–2017 s’explique par des écarts dans le financement de plusieurs initiatives, comme détaillés ci-dessous.

Pour assurer un soutien continu des exigences de fonctionnement et d’immobilisation, le ministère a reçu des fonds supplémentaires compensant l’accroissement du maintien en puissance et l’incidence de l’inflation sur le budget de la Défense.

L'augmentation est attribuable aux rajustements des taux de rémunération et des allocations dans les Directives sur la rémunération et les avantages sociaux pour les Forces canadiennes.

L’augmentation est attribuable à un contrat de service visant à établir une capacité organique de ravitaillement de la flotte. Cette capacité sera fournie par un navire civil qu’on modifie pour utilisation militaire et qui servira de pétrolier ravitailleur d’escadre intérimaire.

L'augmentation est attribuable aux rajustements des termes et conditions de service ou d'emploi de l’administration publique fédérale.

L’augmentation est principalement attribuable aux fonds supplémentaires annoncés dans le budget de 2016 pour le Plan d’action pour les sites contaminés fédéraux, une initiative à l’échelle de l’administration fédérale qui vise à réduire les risques pour la santé humaine et l’environnement des sites contaminés fédéraux ainsi que le passif financier fédéral lié à la contamination.

L’augmentation du financement est attribuable aux rajustements nets dans le profil des dépenses liées aux grands projets d’acquisition de biens d’équipement et d’infrastructure afin d’harmoniser les ressources financières et les délais d’acquisition. En particulier, l’augmentation des besoins de trésorerie est principalement attribuable au Projet de remplacement d'aéronefs de recherche et sauvetage à voilure fixe et au Projet de modernisation du véhicule blindé léger III.

La diminution est attribuable au calendrier requis pour le financement des opérations à l’étranger.

La diminution est attribuable à l’achèvement de projets liés au Programme d’investissements fédéraux dans l’infrastructure. L'objectif de cette initiative est de restaurer et d'améliorer les installations des Forces armées canadiennes afin que le ministère puisse réaliser un grand nombre de projets d'infrastructure et de mises à niveau partout au Canada.

Dans le cadre du budget de 2016, le gouvernement du Canada s’est engagé à réduire les dépenses de déplacements, de publicité et de services professionnels. Le ministère a contribué à cet engagement en réduisant de 58,3 millions de dollars le financement de ses dépenses de fonctionnement en 2017–2018 et en planifiant des nouvelles réductions à l’avenir.

La diminution nette découle de divers écarts de financement. Elle est principalement liée à la diminution du taux des régimes d’avantages sociaux des employés qui est passé de 17,2% en 2016–2017 à 15,7% en 2017–2018, selon les directives du Secrétariat du Conseil du Trésor.

2.2 Dépenses ministérielles budgétaires par article courant

Tel que précisé dans le Tableau 2 : Dépenses budgétaires ministérielles par article courant, les dépenses budgétaires cumulatives nettes ont augmenté de 1 433,0 millions de dollars par rapport à celles du même trimestre de l’exercice précédent (de 12 685,8 millions de dollars des dépenses en 2016–2017 par rapport aux dépenses de 14 118,8 millions de dollars en 2017–2018).

Dans l’ensemble, les dépenses totales à la fin du trimestre représentent 69,8% des dépenses annuelles prévues pour 2017–2018, comparativement à 65,8% au troisième trimestre de 2016–2017.

Écarts cumulatifs aux dépenses budgétaires nettes (par article courant)

(en millions de dollars)

Article courant

2017–2018

Cumul des crédits

utilisés à la fin du trimestre

2016–2017

Cumul des crédits

utilisés à la fin du trimestre

Écart cumulatif
Personnel 7 542,1 6 524,1 1 018,0
Acquisition de machines et de matériel 1 674,9 1 392,8 282,1
Services professionnels et spéciaux 2 429,8 2 221,3 208,5
Services publics, fournitures et approvisionnements 596,0 558,0 38,0
Location 247,9 238,2 9,7
Transports et communications 545,1 612,7 (67,6)
Acquisition de terrains, de bâtiments et travaux

311,1

361,6 (50,5)
Réparation et entretien 796,7 818,4 (21,7)
Autres dépenses 230,9 235,8 (4,9)
Revenus affectés aux dépenses (255,7) (277,1) 21,4
Total des dépenses budgétaires nettes 14 118,8 12 685,8 1 433,0

L’augmentation cumulative nette de 1 433,0 millions de dollars est principalement attribuable aux écarts détaillés ci-dessous.

L'augmentation des frais de personnel depuis le début de l’exercice jusqu’à la fin du troisième trimestre par rapport à ceux de la même période de l'exercice précédent est liée aux augmentations de salaire rétroactives pour le personnel militaire et civil pour les périodes 2014–2015, 2015–2016, 2016–2017 et les 3 premiers trimestres de 2017–2018.

L'augmentation des dépenses pour l’acquisition de machines et de matériel est principalement en raison des besoins monétaires attribués à l’acquisition des aéronefs et de systèmes et des équipements connexes, aux munitions, aux pièces d'ingénierie et au soutien des petits bâtiments, à la livraison de véhicules blindés et de pièces et d’accessoires connexes, et à l’équipement de communication.

L'augmentation des dépenses pour les services professionnels est principalement attribuable à la mise en œuvre de plusieurs grands projets d'immobilisations et à l'entretien des navires de la marine.

L'augmentation des dépenses pour les services publics, fournitures et approvisionnements est attribuable à l'augmentation des dépenses consacrées aux vêtements militaires et à l'équipement de protection ainsi que l'augmentation des coûts pour les opérations en déploiements.

La diminution des dépenses pour le transport et les communications est attribuable à un paiement final effectué au premier trimestre de 2016–2017 pour la constellation du Système mondial de communications par satellites à large bande.

La diminution des dépenses pour l’acquisition de terrains, de bâtiments et travaux est attribuable à la réalisation des projets d’infrastructure et la réduction des dépenses pour les projets d'infrastructure.

La diminution des dépenses de réparation et d'entretien est principalement attribuable à la diminution des réparations et de l'entretien des biens immobiliers, par suite de la réalisation des projets du programme d'infrastructure.

La diminution des revenus affectés aux dépenses est attribuable au transfert de la fonction d'administration des pensions militaires du ministère aux Services publics et Approvisionnement Canada en juillet 2017.

3. Risques et incertitudes

Pour remplir sa mission, le ministère achète les biens et services nécessaires à la formation des forces armées, à l’exécution d’opérations à la demande du gouvernement du Canada et à l’acquisition des infrastructures et du matériel rattachés, et ce, tant au Canada qu’à l’étranger.

Les opérations financières du ministère sont exposées à divers risques externes, tant financiers qu’économiques comme l’inflation, les opérations sur devises et la fluctuation du prix des biens. Selon ce qui advient de ces risques, ils pourraient causer des surplus ou des pénuries de fonds. D’une part, une montée de la valeur du dollar canadien ou une baisse du prix des biens (en particulier du pétrole) pourrait entraîner une baisse des dépenses. D’autre part, une baisse de la valeur du dollar canadien ou une augmentation du prix des biens pourrait entraîner une hausse des dépenses.

Le programme d’acquisition d’immobilisations du ministère comprend d’importants projets d’acquisition étalés sur plusieurs années. Des délais dans les activités d’approvisionnement ou de passation des marchés, ou dans la livraison de biens par les fournisseurs pour des projets individuels pourraient entraîner une diminution des dépenses ou des surplus budgétaires.

Bien que le ministère tienne compte de principaux facteurs de risque économiques et financiers (dont l’inflation visant particulièrement la défense et l’opération sur devises) lors de l’élaboration de ses stratégies de dépenses, il n’exerce aucun contrôle sur ces derniers.

De plus, d’importants besoins opérationnels non prévus peuvent se présenter en tout temps, obligeant le ministère à se déployer n’importe où sur la planète. Selon la portée de la demande opérationnelle, le coût des opérations non prévues peut être atténué par des réaffectations à l’interne ou par la demande d’un financement gouvernemental supplémentaire.

4. Changements importants quant aux programmes, au fonctionnement et au personnel

Le 7 juin 2017, le gouvernement a annoncé Protection, Sécurité, Engagement (PSE), la nouvelle stratégie de défense du Canada. La politique se prépare pour l’avenir et représente la plus vaste consultation jamais entreprise par le ministère. Elle vise à s'assurer que les hommes et les femmes en uniforme soient préparés pour réussir leurs opérations, qu’ils reçoivent l’équipement dont ils ont besoin et qu'ils soient pleinement soutenus du recrutement jusqu'à la retraite. PSE est la politique de défense canadienne la plus rigoureusement chiffrée jamais élaborée. Elle est transparente et entièrement financée. La mise en œuvre initiale de diverses initiatives de PSE sera une priorité pour le ministère en 2017–2018.

Les déploiements effectués par les Forces armées canadiennes dans le cadre des opérations internationales menées en Ukraine (opération UNIFIER), en Europe Centrale et en Europe de l’Est (opération REASSURANCE) et en République d’Iraq (opération IMPACT) continuent d’être des principales activités en 2017–2018. De plus, en 2017–2018, le ministère continuera de consacrer des efforts concernant le processus de renouvellement de nos principales flottes d’équipement. Les flottes existantes des chasseurs CF-18 et des navires de guerre du Canada sont au cœur de nos préoccupations.

Le ministère poursuivra la mise en œuvre de son initiative de renouvellement de la Défense dans le but de trouver des gains d'efficacité et générer des économies pour le réinvestissement dans les capacités militaires et la préparation, y compris le réinvestissement interne du personnel dans les tâches prioritaires. Par la fin de l’exercice 2017–2018, le ministère fera la transition vers le progrès continue au sein du département. Ceci inclura le soutien d’établissement du régime compréhensif des indicateurs de performance et objectifs, le développement des outils d’analyse commerciale et l’utilisation de l’intelligence d’entreprise dans le but d’identifier des occasions d’améliorations.

Approuvé par :

// Signé par //

Jody Thomas

Sous-ministre

// Signé par //

C. Rochette, CPA, CMA

Dirigeant principal des finances

Date : 21 février 2018

Ottawa, Canada

5. Tableaux financiers

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