Cadre de gouvernance des données du MDN et des FAC

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1. Introduction

Avec la publication de la Politique de défense du Canada Protection, Sécurité, Engagement en 2017, il est reconnu que les armées modernes ont de plus en plus besoin de s’appuyer sur des réseaux et des données pour planifier et mener à bien leurs missions. Le ministère de la Défense nationale et les Forces armées canadiennes (MDN/FAC) sont donc en train de moderniser les activités de la défense et, dans ce cadre, mettent davantage l’accent sur les méthodes de travail numériques et axées sur les données. Des données bien gérées sont essentielles pour permettre l’intégration, la transformation, l’agrégation et la consommation de grandes quantités de données, et offrent la possibilité de déployer à grande échelle des innovations axées sur les données, comme l’intelligence artificielle (IA).

Le sous-ministre adjoint (Données, innovation, analytique) a été chargé par le sous-ministre et le chef d’état-major de la défense d’élaborer et de mettre en œuvre un solide « cadre de gouvernance des données »Note de bas de page 1. À l’heure actuelle, le MDN et les FAC créent des pétaoctets de données sans cadre sur la façon de gouverner, gérer et améliorer la qualité des donnéesNote de bas de page 2, limitant ainsi les avantages potentiels pouvant être réalisés. Le MDN et les FAC peuvent changer ceci en mettant en œuvre la Stratégie de données du MDN et des FAC, ainsi qu’en élaborant et appliquant un Cadre de gouvernance des données (CGD) qui soutient les opérations et permettra l’exécution de futures activités axées sur les donnéesNote de bas de page 3 afin d’accélérer l’accès aux données et de soutenir la réalisation concrète des priorités du MDN et des FAC.

Le Cadre de gouvernance des données reprend les éléments clés de la Stratégie de données du MDN et des FAC pour créer une structure cohérente et adaptable pour la gouvernance des données au sein du MDN et des FAC. L’un des aspects clés du CGD est le passage du Ministère d’un accès aux données basé sur le « besoin de savoir » à un accès fondé sur le « besoin de communiquer » grâce à l’intégration, la coordination et l’interopérabilité des données. De cette façon, le MDN et les FAC peuvent optimiser pleinement les données dont ils disposent en tant que ressource stratégique pour soutenir les opérations militaires.

La mise en œuvre du CGD permettra de changer le discours : les N1 ne seront plus « propriétaires » des données; tous ceux qui collectent, accèdent, gèrent et diffusent les données comprendront qu’il existe une responsabilité commune pour que les données soient accessibles, sécurisées, fiables et gérées de manière éthiqueNote de bas de page 4. Ce cadre favorisera la réduction des données en vase clos, l’évolution vers des ressources fiables faisant autorité et la production de données de bonne qualité qui peuvent éclairer la mise au point d’IA et d’autres solutions fondées sur les données.

Le Cadre de gouvernance des données s’appuie sur les pratiques organisationnelles existantes et les officialise afin que la structure définisse clairement qui est responsable de quelle activité. Au fur et à mesure que ce cadre sera promulgué, certaines activités seront mises en œuvre immédiatement et d’autres le seront à moyen et à long terme. Par exemple, les comités de gouvernance sont déjà en place, et les conseillers en données offrent déjà des conseils et des orientations « selon les besoins ». Cependant, à mesure que les N1 adoptent officiellement le rôle de gouverneur de données et dirigeant des données, il sera nécessaire de désigner des intendants (stewards) pour superviser, surveiller et veiller à l’application des politiques, des normes et des lignes directrices organisationnelles en matière de données. Une structure viable de gouvernance des données viendra compléter l’infrastructure informatique pour soutenir l’accès aux données dans l’ensemble du MDN et des FAC.

Le succès du Cadre de gouvernance des données sera mesuré par un ensemble clair de mesuresNote de bas de page 5. La mesure du rendement permettra de cerner clairement les aspects du Cadre de gouvernance des données à améliorer, à modifier ou à réorienter afin de répondre aux besoins évolutifs des priorités du MDN et des FAC. La communication des mesures du rendement au sein du MDN et des FAC permettra aux organisations de N1 de déterminer les pratiques exemplaires à adopter et de promouvoir une culture interne de la transparence et de la responsabilité, et l’utilisation des ressources de données à l’appui des activités de la Défense.

Principaux points à retenir

  • Le CGD est établi pour promouvoir la mise en œuvre de la gouvernance des données conformément à la Politique de défense et aux mandats de la Stratégie de données du MDN et des FAC.
  • Le CGD est fondé sur les pratiques existantes et les officialise afin d’accroître l’accessibilité, la cohérence et la normalisation de la gestion des données dans l’ensemble du MDN et des FAC.
  • Les progrès suivant la mise en œuvre du CGD seront mesurés et des modifications seront apportées, le cas échéant, pour garantir son efficacité.
 

2. Charte

2.1 Portée

Ce Cadre présente les principes de gouvernance des données, le modèle de fonctionnement, l’exécution, la planification et la surveillance ainsi qu’un Modèle d’intendance des données qui définit les rôles et les responsabilités des personnes et des groupes suivants :

2.2 Principes

En appliquant les principes établis dans la Stratégie de données du MDN et des FAC, le MDN et les FAC s’assureront de ce qui suit :

2.3 Résultats

Dans la conception et la mise en œuvre d’une « solide structure de gouvernance des données »Note de bas de page 7 qui favorise la modernisation des activités de défense, les résultats sont des objectifs qui sont atteints par la mise en œuvre du Cadre de gouvernance des données. La mise en œuvre du CGD ne constitue pas en soi le résultat souhaité, mais plutôt le moyen d’atteindre ces résultats. Voici les résultats attendus par suite de la mise en œuvre du CGD :

Principaux points à retenir

  • Le CGD présente et décrit les principaux rôles et responsabilités de son Modèle d’intendance des données ainsi que les rôles de soutien au sein du MDN et des FAC, et les comités et groupes de travail pertinents.
  • Les grands principes énoncés dans le CGD font écho à la Stratégie de données du MDN et des FAC.
  • Le CGD peut être adapté à la structure propre à chaque N1 au sein du MDN et des FAC.
  • La « propriété » des données est remplacée par le principe de « responsabilité ».
  • Le CGD est un outil permettant d’atteindre les résultats souhaités et obligatoires.
 

3. Modèle opérationnel et responsabilités en matière de gouvernance des données

3.1 Modèle opérationnel

À l’instar de la culture du MDN et des FAC, la gouvernance des données est un modèle fédéré en étoile. Elle s’appuie sur les autorités existantes pour officialiser les obligations et les responsabilités en matière de gestion des données. Elle s’accompagne d’un Modèle d’intendance des données qui améliorera l’accès aux données et l’échange des données détenues dans les systèmes, et permettra aux consommateurs de données de recevoir des données utilisables, exactes et opportunes.

À titre d’autorité opérationnelle, le SMA(DIA) est chargé de fournir une orientation stratégique sur la gestion et l’analyse des données et est chargé de diffuser les pratiques exemplaires, les normes et les outils recommandés pour soutenir la qualité, l’intégration et l’interopérabilité des donnéesNote de bas de page 12. Les N1 sont chargés de renforcer cette approche localement et de collaborer avec le SMA(DIA) et d’autres N1 à l’utilisation et à la promotion de l’utilisation des données du MDN et des FACNote de bas de page 13. Le Cadre de gouvernance des données est appliqué parallèlement au document Analytique au MDN et dans les FAC : Vision et principes directeursNote de bas de page 14. Ensemble, ces deux documents serviront de fondement aux cadres de gestion des données du MDN et des FAC afin que les données et l’analytique soient gérés d’une manière globale.

3.2 Activités de gouvernance, d’intendance et de gestion des données

La gouvernance des données est le pilier qui établit les bases requises pour que le Ministère exécute ses activités de gestion des données. La gouvernance des données désigne la « structure logique de classification, d’organisation et de communication des activités complexes incluses dans la prise de décisions et l’action relatives aux données d’entreprise »Note de bas de page 15. Le fait de définir clairement les rôles et responsabilités et d’introduire une obligation de rendre compte des données contribue largement à ces bases essentielles. Un produit livrable clé de cette activité est l’élaboration et la mise en œuvre de l’intendance des données. Dans la Stratégie de données du MDN et des FACNote de bas de page 16, sous le pilier de l’état futur de la gestion des données, il est envisagé qu’une fois officialisée, la gouvernance des données incorporera des rôles d’intendance des données bien définis et un réseau établi d’intendants des données. L’intendance des données désigne « l’officialisation de la responsabilité de la gestion de la qualité des ressources de données au nom d’autrui et dans l’intérêt supérieur de l’organisation ».

À partir du Cadre de gouvernance des données et du Modèle d’intendance des données intégré, les activités de gestion des données seront mises en place pour appuyer le continuum des donnéesNote de bas de page 17. Ces activités de gestion des données cadrent avec les domaines de connaissances suivantsNote de bas de page 18 :

Figure 1 : Roue des domaines de connaissances adapté du guide DAMA DMBOK

Figure 1 : Roue des domaines de connaissances de DAMA DMBoK
Description longue de la figure 1
  • La roue DAMA démontre les domaines de connaissances de la gestion des données : architecture des données, modélisation et conception des données, stockage et exploitation des données, sécurité des données, intégration et interopérabilité des données, gestion des documents et du contenu, gestion des données de référence et des données maîtres, l’entreposage des données et les renseignements d’affaires, la gestion des métadonnées, la gestion de la qualité des données et la gouvernance des données, qui s’appliquent à tous ces domaines par l’exercice de l’autorité et du contrôle sur la gestion des biens de données. Ces domaines de connaissances aident à protéger et à améliorer la valeur des actifs de données tout au long de leur cycle de vie.
  • Le cycle de vie des données comprend la planification des besoins en données, la conception et la facilitation de la collecte et de la gestion des données, la création et l’obtention de données, le stockage et la tenue à jour des données, l’utilisation des données, l’amélioration des données et l’élimination des données qui ne sont plus nécessaires.

Les activités de gestion des données sont réparties dans l’ensemble du Ministère et le SMA(DIA) est l’autorité fonctionnelle pour la gestion stratégique des données. Une répartition des rôles et des responsabilités par activité de gestion des données a été établie dans le cadre de la Stratégie de données du MDN et des FAC et sera améliorée dans le plan de mise en œuvre de la Stratégie de données (PMOSD).

Figure 2 : Domaines de données du MDN et des FAC

Description longue de la figure 2

Les domaines de donnéesNote de bas de page * sont regroupés par fonction. Il existe trois catégories de domaines de données au sein du MDN et des FAC : ministérielles, communes et opérationnelles.

  • Les données ministérielles sont comprises dans les domaines de données qui ne sont gérés que par des N1 du Ministère. Les N1 au niveau opérationnel ne gèrent pas ces domaines de données.
  • Les données communes sont comprises dans les domaines de données qui sont gérés par les N1 du Ministère et au niveau opérationnel.
  • Les données opérationnelles sont comprises dans les domaines de données qui ne sont gérés que par des N1 au niveau opérationnel. Les N1 au niveau institutionnel ne gèrent pas ces domaines de données.

Voici des exemples de domaines de données pour chacune des trois catégories :

  • Données ministérielles
    • Administration ministérielle
    • Affectation des ressources
    • Rapports ministériels
  • Données communes
    • Sûreté et sécurité
    • Gestion des employés
    • Conduite et culture
    • Finances
    • Vérification, évaluation et leçons retenues
    • Infrastructures et environnement
    • Matériel et biens
    • Personnel militaire
    • Gestion de l’information et des technologies
  • Données opérationnelles
    • Capteurs de renseignements
    • Sensibilisation situationnelle pan-domaine
    • Capteurs et effecteurs opérationnels
    • Commandement et contrôle pan-domaine
    • Rapports sur la posture et l’état de préparation

3.3 Domaines de données

Les domaines de données sont regroupés par fonction. Le portrait actuel des domaines de données de la défense est présenté dans la Figure 2. Il existe trois catégories de domaines de données pour le MDN et les FAC : organisationnelle, commune et opérationnelle. Les N1 organisationnels du MDN appuient les N1 opérationnels des FAC dans l’exécution des activités de défense. Les N1 organisationnels interagissent avec les domaines de données organisationnels ou communs, tandis que les L1 opérationnels interagissent avec les domaines de données opérationnels ou communs. La liste des domaines de données continuera d’être actualisée et élargie au fur et à mesure que les intendants des données découvriront l’étendue de leur environnement et que de nouvelles exigences ou activités opérationnelles seront ajoutées. Chaque N1 peut interagir avec un ou plusieurs domaines de données et peut remplir différents rôles au sein de ces domaines de données. Par exemple, ils peuvent être intendants, conseillers, consommateurs ou producteurs de données dans un domaine de données particulier. La nature de chacun de ces rôles requiert des responsabilités différentes, lesquelles sont décrites dans ce document.

Les domaines de données peuvent être assortis de leurs propres politiques, ensembles de normes ou meilleures pratiques, et processus ou outils uniques pour leurs données. Les conseillers en données du MDN et des FAC fournissent des communications et des observations à ce sujet, et les dirigeants des données N1 doivent s’assurer que leurs intendants des domaines de données permettent à leurs responsables au niveau opérationnel d’obtenir suffisamment de conseils et d’information pour garantir la conformité. Lorsqu’un domaine de données est présent au sein de plusieurs N1, les intendants des domaines de données doivent être attentifs, ils doivent aborder les obstacles avec leur dirigeant des données afin de promouvoir l’harmonisation horizontale au sein du MDN et des FAC en encourageant la participation des autres N1 et du SMA(DIA).

3.4 Structure de gouvernance étagée

Selon le principe de la gouvernance adaptative des données, les données sont gérées selon une structure de gouvernance à plusieurs niveaux, allant d’une approche stratégique organisationnelle au niveau du Conseil de gestion des données de la Défense (CGDD), jusqu’au niveau opérationnel de l’ensemble des N1.

Figure 3 : Structure de gouvernance des données

Figure 3 : Structure de gouvernance des données
Description longue de la figure 3

Les données sont gérées au moyen d’une structure de gouvernance à plusieurs niveaux qui est supervisée par le MDN/les FAC, le SMA(DIA) et les gestionnaires de données, et vont d’une approche d’entreprise stratégique au Conseil de gestion des données de la Défense (CGD) à des niveaux opérationnels dans tous les N1. Ces groupes comprennent (de haut en bas) :

  • CGDD
  • DG SPD
  • GTGD
  • Groupes de travail sur l’intendance des données

Au niveau individuel, les rôles de gouvernance des données comprennent (de haut en bas) :Note de bas de page *

  • SMA
  • DG
  • Directeur
  • Gestionnaire
  • Projet/Opération

D’autres groupes, à l’extérieur du MDN et des FAC, qui sont des considérations clés en ce qui concerne la structure de gouvernance des données comprennent :

  • Publique
  • Autres ministères du GC
  • Autres gouvernements
  • Autres partenaires

Sous la structure de gouvernance des données se trouve la liste des domaines de connaissances de la gestion des données, qui comprennent la modélisation et la conception des données, le stockage et les opérations des données, la sécurité des données, l’intégration et l’interopérabilité des données, la gestion des documents et du contenu, les données de référence et les données maîtres, l’entreposage des données et les renseignements opérationnels, les métadonnées, la qualité des données et l’architecture des données.

Les deux points focaux sous la liste des domaines de connaissances comprennent l’entreprise (personnes et processus) et la technologie (outils).

Principaux points à retenir

  • Le Cadre de gouvernance des données favorise un modèle fédéré, en étoile, qui tire parti des autorités existantes.
  • Le SMA(DIA) a l’autorité fonctionnelle pour fournir une orientation stratégique sur la gestion et l’analyse des données.
  • La gouvernance des données supervise les activités et assure la conformité dans les 10 domaines de connaissances de la gestion des données par l’intermédiaire d’un réseau officiel d’intendants des données.
  • Les domaines de données au sein du MDN et des FAC sont désignés par fonction opérationnelle et relèvent de trois catégories : opérationnelle, commune ou organisationnelle.
 

4. Surveillance

4.1 SMA(Données, innovation, analytique)

4.1.1.0 Rôle du SMA(DIA)

Le SMA(DIA) est l’autorité fonctionnelle pour la gestion des données, la gouvernance des données, l’analytique, la transformation des activités axées sur les données et certaines applications axées sur les données, comme les applications d’intelligence artificielleNote de bas de page 21, et il est également le responsable du service ministériel dans le cadre de la mise en œuvre de la Politique sur les services et le numérique du Secrétariat du Conseil du TrésorNote de bas de page 22. Le SMA(DIA) est chargé d’assurer le leadership, la direction et les services du Ministère dans l’exécution de ces activités pour le MDN et les FAC et en leur nom. Le SMA(DIA) établit l’orientation en matière de gestion et d’analyse des données au moyen du Cadre de gouvernance des donnéesNote de bas de page 23 et de la série DOAD 6500 sur la gestion des données et l’analytique. Les activités des cadres de gestion des données seront établies à partir des bases et de la structure définies dans le Cadre de gouvernance des données. Dans certaines circonstances, il y aura une collaboration avec d’autres N1 pour l’élaboration d’autres DOAD sur des sujets d’intérêts communs, par exemple, la possibilité de concevoir un instrument stratégique sur la gestion des métadonnées.

Figure 4 : L’autorité du SMA(DIA)

Figure 4 : L’autorité du SMA(DIA)
Description longue de la figure 4

Le SMA(DIA) est l’autorité fonctionnelle pour la gestion des données et l’analyse des données, ce qui comprend la Directive conjointe sur le programme d’analytique de la Défense et la Directive conjointe sur la gestion des données. Le SMA(DIA) est responsable de la DOAD 1000-6 Cadre stratégique de la gestion des technologies de l’information et de l’information, qui comprend trois domaines : la gestion des données, les analytiques et certaines applications d’intelligence artificielle. Le SMA(DIA) assure le leadership ministériel pour l’émission de directives comme la DOAD 6500-0 Gestion et analyse des données. Cela comprend la DOAD pédagogique en matière de la gestion des données de base et de référence et les directives en collaboration avec le SMA(GI) sur la DOAD en matière des métadonnées.

4.1.1.1 Portée des responsabilités du SMA(DIA) en matière de gouvernance des données

Aux fins de ce Cadre, le SMA(DIA) est responsable des éléments suivants :

4.1.1.2 Activités de gouvernance des données du SMA(DIA)

Les activités précises que le SMA(DIA) entreprendra sont les suivantes :

4.1.1.3 Liens entre le SMA(DIA) et les autres rôles de N1 liés aux données

Les relations clés du SMA(DIA) comprennent ce qui suit :

4.2 Conseil de gestion des données de la Défense (CGDD)

Le Conseil de gestion des données de la Défense (CGDD) est l’organe de gouvernance le plus élevé que convoque le SMA(DIA). Le CGDD appuie les autorités fonctionnelles du SMA(DIA) en matière de gestion des données, d’analyse, d’innovation axée sur les données et de transformation des activités appuyées par les données. Le CGDD tient compte de la transformation fondée sur les données à l’échelle de l’organisation et la façonne, la dirige et la surveille. Le CGDD donne également des conseils et des orientations sur les priorités, les risques et les enjeux de la Défense en matière de données et d’analyse afin de s’assurer que les données sont exploitées dans tous les aspects des programmes de la Défense, ce qui améliore les capacités de défense et de prise de décisions, et fournit un avantage en matière d’information pour les opérations militairesNote de bas de page 26.

Principaux points à retenir

  • Le SMA(DIA) est l’autorité fonctionnelle pour la gestion des données, la gouvernance des données, l’analytique, la transformation des activités axées sur les données et certaines applications axées sur les données.
  • Les responsabilités du SMA(DIA) en matière de gouvernance des données comprennent le leadership, le parrainage et l’orientation des cadres supérieurs du MDN et des FAC, ainsi que l’élaboration de politiques sur la gestion et l’analytique des données.
  • Le SMA(DIA) doit collaborer avec tous les N1, y compris le SMA(GI) et les conseillers en données, et les autres dirigeants principaux des données des autres ministères du gouvernement du Canada.
  • Le CGDD (CGDD) est un organe de gouvernance de haut niveau qui s’occupe des questions transversales relatives aux données et à l’analytique.
 

5. Planification

5.1 Comité du directeur général – Surveillance du programme de données (DG SPD)

Le rôle du comité est décrit dans le mandatNote de bas de page 27.

Le comité du directeur général – Surveillance du programme de données (DG SPD) a été mis sur pied pour fournir une orientation stratégique et une surveillance de l’application de la Stratégie de données du MDN et des FAC, et de son plan de mise en œuvre.

Le DG SPD appuie le Conseil de gestion des données de la Défense (CGDD), et s’y harmonise, au besoin.

5.2 Au sein du SMA(DIA)

5.2.1.0 Bureau de la gouvernance des données (BGD)

Le Bureau de la gouvernance des données (BGD) soutient le SMA(DIA) et le MDN et les FAC en favorisant et en surveillant la conformité aux normes, politiques, ordres administratifs et directives concernant la gouvernance des données et la gestion des données. Il fournit une plateforme qui permet et facilite la collaboration entre les intendants des données et l’ensemble de l’organisation sur les questions liées aux données, y compris la communication et la gestion du changement, ainsi que les efforts de formation. Le gestionnaire de la gouvernance des données orchestrera le Bureau et veillera à la participation de l’ensemble de l’organisation. Le BGD est chargé de superviser la mise en œuvre du Cadre de gouvernance des données et d’autres cadres de gestion des données connexes. Le Bureau consignera également tous les efforts déployés dans le cadre du programme de gouvernance des données.

Le BGD a été créé et relève du SMA(DIA). Il est administré par le gestionnaire de la gouvernance des données qui rend compte au directeur, Politique des données et innovation numérique. La Politique des données et innovation numérique est supervisée par le DPD du MDN et des FAC qui est le directeur général, Données, analytiques, stratégie et innovation (DASI).

5.2.1.1 Rôle du gestionnaire de la gouvernance des données

Le gestionnaire de la gouvernance des données élabore les instruments stratégiques à l’appui du Cadre de gouvernance des données et met en œuvre les activités suivantes :

5.3 Au sein du SMA(GI)

Les spécialistes en gestion de l’information au sein du SMA(GI) fournissent des directives sur les services de gestion des dossiers et des documents, les services d’archives, les services de gouvernement ouvert, la gestion des formulaires et l’architecture de l’informationNote de bas de page 30. Le SMA(GI) et le SMA(DIA) collaborent à la publication d’ensemble de données « ouverts   sur le portail du gouvernement ouvert, ainsi qu’à l’élaboration d’instruments stratégiques sur l’architecture de l’information et des donnéesNote de bas de page 31 et la gestion des métadonnées.

Le SMA(GI) agit également comme partenaire de collaboration en soutenant l’infrastructure et les outils qui appuient les activités de gestion des données qui sont exécutées conformément au Cadre de gouvernance des données. Le SMA(GI) est responsable de la sécurité des donnéesNote de bas de page 32, de la gestion des technologies et de la mise en œuvre des outils de gestion des données. Le SMA(DIA) fournit des conseils sur la gestion des données et les exigences d’accès aux données détenues dans les systèmes du SMA(GI). Le SMA(DIA) et le SMA(GI) ont une responsabilité commune en ce qui concerne la qualité des données, l’interopérabilité des données, le renforcement de la culture des données, l’exécution d’un programme de littératie en matière de données (voir la directive conjointe sur la gestion des données [PDF, 16,4 Mo], paragraphe 10 (accessible uniquement sur le réseau de la Défense Nationale)), la transformation numérique et la mise en œuvre de l’intelligence artificielle et des outils d’apprentissage automatique.

5.3.1.0 Rôle de l’autorité de conception des systèmes d’information (ACSI)

Le rôle de l’ACSI permettra au DPI de la Défense d’offrir des capacités sûres et fiables en matière d’information, en temps opportun, dans le but de contribuer au succès de l’Équipe de la Défense. La participation de l’ACSI dans la gouvernance du Programme d’information de la Défense contribuera à l’élaboration et à la mise en place des instruments de politique numérique et des architectures de la Défense.

Pour offrir les ressources et les capacités du Programme d’information de la Défense dans un contexte de service décentralisé, il faut une solide autorité de conception capable de mettre en œuvre la Stratégie d’information de la défense à l’échelle du MDN et des FAC. En intervenant tant à l’interne qu’à l’externe, l’ACSI aidera à améliorer la planification et la coordination de la conception, de l’élaboration, de l’acquisition et de la gestion des capacités de la Défense en matière d’information pour assurer que la Stratégie d’information de la Défense est bien alignée sur les Normes numériques du gouvernement du Canada (GC) et les exigences du Conseil du Trésor en matière d’architecture organisationnelle.

L’ACSI s’assurera que les ressources et les capacités du Programme d’information de la Défense sont compatibles avec les priorités et les opérations de la Défense. Des concepts et des principes d’architecture seront promulgués et appliqués en vue d’évaluer les solutions et les changements proposés pour les systèmes existants. Des normes numériques, des pratiques exemplaires et des architectures fiables seront communiquées de façon à pouvoir être mises en œuvre de façon cohérente tout au long du cycle de vie des ressources et des capacités numériquesNote de bas de page 33.

Principaux points à retenir

  • La planification stratégique, conformément à la Stratégie de données du MDN et des FAC et à d’autres documents d’orientation, se fait principalement par l’intermédiaire du Comité du directeur général – Surveillance du programme de données (DG SPD).
  • La planification au sein du SMA(DIA) à l’appui de la mise en œuvre du CGD est effectuée par le Bureau de la gouvernance des données (BGD).
  • Le rôle principal au sein du BGD est celui du gestionnaire de la gouvernance des données, qui dirige les initiatives de gouvernance des données.
  • La planification du SMA(GI) a une incidence sur le CGD puisqu’elle établit les orientations quant à la gestion de l’information, aux ressources disponibles et aux possibilités architecturales facilitant la mise en œuvre du CGD.
 

6. Exécution

6.2 Approche de la mise en œuvre

6.2.1.0 Aperçu

Afin de déterminer l’approche adéquate pour faciliter la mise en œuvre du Cadre de gouvernance des données par N1, il est crucial de comprendre d’abord l’état actuel de maturité du N1. Il est possible que l’état de maturité d’un N1 soit différent selon l’activité. Cependant, il est important de ne pas se concentrer uniquement sur un domaine et laisser les autres activités de côté. Une approche efficace consistera à concentrer simultanément les efforts sur les vastes activités définies dans le Cadre de gouvernance des données. Le tableau suivant (Figure 5 : Lignes directrices sur l’approche de mise en œuvre du CGD) présente des exemples des étapes de maturité pour les activités de mise en œuvre du Cadre de gouvernance des données. Ces exemples peuvent être utilisés pour évaluer la maturité actuelle et définir les prochaines étapes potentielles pour un N1. Cette approche permet au N1 de prendre de la maturité selon le rythme « ramper, marcher, courir », tout en reconnaissant que certains N1 peuvent être en avance sur d’autres dans leurs initiatives de gouvernance et de gestion des données, et que certains peuvent adopter le Cadre avec plus de facilité. Cette approche peut être adaptée à chaque N1, et le tableau est destiné à fournir des exemples et des directives générales pour la marche à suivre.

6.2.2.0 Étape par étape

Pour commencer la mise en œuvre du Cadre de gouvernance des données, il est efficace d’effectuer la séquence d’actions suivante :

Des exemples de l’état des activités tout au long de la mise en œuvre des étapes du Cadre de gouvernance des données sont présentés dans le tableau ci-dessous.

Figure 5 : Directives sur l’approche de mise en œuvre du CGD

Ramper Marcher Courir
Les principales parties prenantes connaissent bien le Cadre de gouvernance des données, et il existe des projets pour son adoption future. Le Cadre de gouvernance des données est adopté, au minimum, pour les ressources de données critiques. Le Cadre de gouvernance des données a été adopté et est activement mis en œuvre au moyen de processus opérationnels établis.
Les gouverneurs et les dirigeants des données – et, le cas échéant, les intendants des domaines de données – ont été désignés. Outre les cadres et gestionnaires responsables, des responsables au niveau opérationnel ont été désignés pour les ressources de données critiques. Chaque rôle du Modèle d’intendance des données au niveau des directeurs et des gestionnaires ainsi qu’au niveau opérationnel est établi, et le modèle est appliqué dans l’ensemble du N1.
Une méthode a été déterminée et des initiatives sont en cours pour déterminer toutes les ressources de données critiques. Toutes les ressources de données critiques sont désignées et administrées. Toutes les données critiques – et éventuellement d’autres ressources de données – sont établies, administrées et surveillées sur une base régulière et continue.
Des engagements ont été pris avec le SMA(DIA) pour désigner un représentant approprié pour le Groupe de travail sur la gouvernance des données. Il y a, au minimum, un représentant intérimaire qui participe régulièrement au Groupe de travail sur la gouvernance des données. Il y a une présence suffisante du N1 et une participation régulière et active au Groupe de travail sur la gouvernance des données.
Le concept des groupes de travail sur l’intendance des données est compris et le dirigeant des données ou l’intendant des domaines de données prévoit en mettre en place. Il existe une certaine forme de groupe de travail sur l’intendance des données, bien que la participation à tous les groupes d’intendance ou leur fréquence puisse être irrégulière. Il y a suffisamment de groupes de travail sur l’intendance des données et de participation à ces groupes pour le domaine qui se réunissent régulièrement.
Les problèmes et les risques liés aux données sont détectés, mais il n’existe pas de processus de résolution ou de transmission aux échelons supérieurs. Les problèmes et les risques liés aux données au niveau opérationnel sont traités comme il se doit, au minimum, pour les ressources de données critiques. Les problèmes et les risques liés aux données qui ne sont pas résolus au niveau opérationnel sont transmis au SMA(DIA) et au Groupe de travail sur la gouvernance des données.
Des mesures de la gouvernance et de la gestion des données sont en cours d’élaboration; les indicateurs de rendement clés et les seuils du SMA(DIA) sont connus. Des paramètres de gouvernance et de gestion des données sont établis et contrôlés pour, au minimum, les ressources de données critiques. Il y a une connaissance et une compréhension des IRC et des seuils du SMA(DIA). Les mesures de gouvernance et de gestion des données sont établies et suivies régulièrement par rapport aux IRC et aux seuils.

6.3 Groupes de travail

6.3.1.0 Aperçu

Les groupes de travail facilitent la résolution des problèmes relatifs aux données par des discussions et des activités de résolution de problèmes. Ils fournissent également un moyen de faire monter les problèmes de données à un échelon supérieur, le cas échéant. Il existe deux niveaux de groupes de travail : le Groupe de travail sur la gouvernance des données (GTGD), qui constitue une tribune pour les dirigeants des données et les conseillers en données, et les groupes de travail sur l’intendance des données (GTID), qui constituent une tribune pour les intendants de domaines de données, leurs responsables au niveau opérationnel et d’autres rôles de soutien, le cas échéant.

6.3.2.0 Groupe de travail sur la gouvernance des données (GTGD)

Vous trouverez une description du GTGD dans le MandatNote de bas de page 34. Le groupe de travail a été créé pour accomplir les activités suivantes :

Le GTGD a été formé par le Comité du DG SPD pour faciliter la mise en œuvre du Cadre de gouvernance des données ainsi que pour cibler et régler les questions relatives à la gouvernance et à la gestion des données ainsi qu’à l’accès aux données. Par ailleurs, les lecteurs doivent lire et comprendre le mandat du GTGD conjointement avec le Cadre de gouvernance des données. Les membres du groupe de travail sont généralement des directeurs ou des équivalents militaires qui ont été désignés comme leur dirigeant des données de N1. Le groupe fera également la promotion de la qualité des données, de la sécurité, de la convivialité, de l’accessibilité et d’autres bonnes pratiquesNote de bas de page 35.

Les questions non résolues par le GTGD et susceptibles d’être portées à un échelon supérieur seront d’abord examinées par le dirigeant principal des données. Après examen, une solution peut être proposée ou la décision peut être prise de transmettre le problème au comité du DG SPD et/ou au CGDD.

6.3.3.0 Groupe de travail sur l’intendance des données

Chaque intendant des domaines de données doit créer son propre groupe de travail sur l’intendance des données. Ces groupes de travail se réunissent au moins une fois par mois. Ces groupes de travail rassemblent les intendants des données et les dépositaires des données au sein d’un même domaine de données, mais les invitations peuvent être étendues à tout rôle de soutien, si nécessaire, pour faciliter la discussion, consulter ou résoudre des problèmes. Il n’y a pas de format strict pour ces groupes de travail, chaque intendant des domaines de données peut les concevoir selon ses besoins. Les groupes de travail détectent et résolvent les problèmes et les risques liés aux données et les transmettent aux échelons supérieurs, collaborent à la conception de paramètres qui appuient les indicateurs de rendement clés et les seuils de la gouvernance et de la gestion des données du SMA(DIA), et officialisent les processus et les définitions dans leur domaine pour qu’ils coïncident avec les processus et les définitions du MDN et des FAC. En outre, ces groupes de travail sont chargés de désigner ou de nommer les responsables au niveau opérationnel, de leur fournir du matériel de formation et de promouvoir les règles et politiques existantes.

6.4 Modèle d’intendance des données

6.4.1.0 Aperçu

Le Modèle d’intendance des données facilite l’exécution des activités de gouvernance et de gestion des données. L’intendance intervient à plusieurs niveaux, du niveau de la direction au niveau des opérations. Les directeurs et gestionnaires responsables comprennent les gouverneurs de données, les dirigeants des données et les intendants des domaines de données. Les responsables au niveau opérationnel comprennent les intendants des données et les dépositaires de données. Dans la mesure du possible, les rôles dans le Modèle d’intendance des données seront attribués à des rôles existants au sein du MDN et des FAC afin de faciliter l’adaptation du Cadre de gouvernance des données. Cette approche permettra de réduire au minimum le besoin de nouvelles ressources nettes puisque les ressources existantes peuvent être exploitées ou leurs responsabilités réorientées. Chaque N1 doit désigner ces rôles au sein de son N1 pour faciliter la mise en œuvre du Cadre de gouvernance des données comme ce cadre constitue le fondement de la mise en œuvre de l’ensemble des politiques, normes, meilleures pratiques et processus de gestion des données et des données. Le diagramme suivant (Figure 6) illustre la hiérarchie de ces rôles d’intendance.

Figure 6 : Modèle d’intendance et rôles

Figure 6 : Modèle d’intendance et rôles
Description longue de la figure 6

Le modèle d’intendance des données du MDN et des FAC décrit la hiérarchie des divers rôles d’intendance dans l’ensemble du Ministère qui appuient l’exécution des activités de gouvernance des données et de gestion des données.

Le dirigeant principal des données (DPD) est au sommet de la hiérarchie du modèle de d’intendance des données. Le DPD est un « dirigeant organisationnel qui est responsable de la gestion des ressources de données de l’organisation » (DAMA International). Le DPD est nécessaire pour veiller à ce que les données soient gérées comme une ressources dans le but de permettre des décisions opérationnelles stratégiques, d’élargir l’accès et de maintenir des normes afin d’atténuer les risques, de réduire les coûts et d’accroître l’efficacité à l’échelle de l’organisation.

Les rôles de d’intendance sous le DPD existent à plusieurs niveaux, du niveau exécutives jusqu’aux gestionnaires du niveau opérationnels. Chaque rôle d’intendance est classé en deux grands groupes : le GTGD (Groupe de travail sur la gouvernance des données) et le GTID (Groupe de travail sur l’intendance des données).

Les gestionnaires de niveau exécutif ou de niveau de gestion comprennent :

  • Gouverneurs des données – comprennent le CGDD et le représentant du DG SPD (GTGD)
  • Dirigeants des données (GTGD)
  • Intendants des domaines de données (GTID)

Les délégués au niveau opérationnel comprennent :

  • Intendants des données (GTID)
  • Dépositaires des données (GTID)

Les rôles de soutien facilitent l’exécution efficace des activités de gouvernance et de gestion des données à diverses étapes : intrant, traitement et extrant. Les rôles de soutien comprennent :

  • Producteurs de données (intrant)
  • Conseillers en données (traitement)
  • Spécialistes des données opérationnelles (traitement)
  • Professionnels des données (traitement)
  • Consommateurs de données (extrants)

6.4.2.0 Dirigeant principal des données (DPD)

Le dirigeant principal des données est l’autorité qui assure la résolution des problèmes liés aux données, supervise les décisions relatives à la gestion des données qui ont une incidence horizontale sur l’ensemble des N1, et utilise son pouvoir discrétionnaire pour transmettre les problèmes, si nécessaire, aux organes décisionnels à l’échelon supérieur. Le dirigeant principal des données supervise et encourage la collaboration entre les dirigeants des données afin de s’assurer que les intérêts de chaque N1 sont entendus et respectés dans les décisions relatives aux données. Le rôle du dirigeant principal des données relève du SMA(DIA), il s’agit du directeur général, Données, analytiques, stratégie et innovation (DASI).

6.4.3.0 Rôle des gouverneurs de données

Les représentants N1 du CGDD et du DG SPD sont des gouverneurs de données de facto, ils sont chargés de lancer la mise en œuvre du Cadre de gouvernance des données et du Modèle d’intendance des données connexe. Les gouverneurs des données sont les champions et les défenseurs de la gestion des données et de l’analytique. Ils recueillent des commentaires sur le rôle des données pour soutenir les initiatives clés des N1 et acquérir une compréhension et un soutien pour les activités de données et d’analytique. Ils sont chargés de communiquer les DOAD sur les données et l’analytique à leurs organisations, de fournir des commentaires et des données pour orienter les politiques et les pratiques exemplaires au fil du temps, et de fournir des directives explicites aux dirigeants des données et aux conseillers en données sur l’intendance des données relevant de leur responsabilité.

6.4.3.1 Portée des gouverneurs de données

Le gouverneur des données du CGDD est responsable en dernier ressort de la désignation d’un dirigeant des données pour chaque N1 et d’un conseiller en données pour chaque domaine de données. Le gouverneur des données du DG SPD de chaque N1 est responsable de la nomination du dirigeant des données pour son N1. Le DG SPD est également chargé de déterminer quel N1 ou quelle unité opérationnelle sera responsable de quel domaine de données et de s’assurer qu’un conseiller en données est désigné pour ces domaines de données. Le SMA(DIA) appuie les gouverneurs de données dans l’exercice de ces responsabilités.

6.4.3.2 Responsabilités des gouverneurs de données

Le gouverneur de données :

6.4.3.3 Relations entre le gouverneur des données et les autres rôles liés aux données

Les relations clés avec les gouverneurs de données comprennent :

6.4.4.0 Rôle du dirigeant des données

Le dirigeant des données est un représentant de la direction qui est responsable ultimement des activités de gestion des données de son N1 et de la promotion de l’harmonisation horizontale entre les N1 du MDN et des FAC. Il est chargé de participer au GTGD pour contribuer à résoudre les problèmes liés aux données dans l’ensemble du MDN et des FAC. Le dirigeant des données est un champion des données au sein de son N1, il joue un rôle clé en permettant l’accès et l’exploitation éthique de ces ressources de données pour atteindre les objectifs du MDN et des FAC. Le dirigeant des données est le principal point de contact pour la responsabilité, l’obligation de rendre compte et l’activité pour l’évaluation, l’amélioration, l’adéquation permanente à la finalité et la conformité générale de ces données. Le dirigeant des données nomme les intendants des domaines de données, selon les besoins, pour faciliter l’intendance des domaines de données au sein de son N1 et dans le cadre de ses activités de gouvernance et de gestion des données.

Pour obtenir une liste à jour des dirigeants des données, veuillez consulter le site SharePoint des membres du GTGD sous SMA(DIA)Note de bas de page 36 (accessible uniquement sur le réseau de la Défense nationale).

6.4.4.1 Portée du rôle de dirigeant des données

Le dirigeant des données est responsable de la supervision, de la surveillance et de l’application des normes et des lignes directrices en matière de données concernant la gestion du N1. Pour ce faire, ils nomment des intendants des domaines de données pour chacun des domaines de données de leur N1. Si les problèmes concernent plusieurs N1, ils doivent d’abord être traités par les dirigeants des données au sein du GTGD. Le dirigeant principal des données apportera son soutien, le cas échéant. Si nécessaire, le problème peut être renvoyé au comité du DG SPD, puis, si nécessaire, au CGDD.

6.4.4.2 Responsabilités du dirigeant des données

En collaboration avec le SMA (DIA), le principal objectif du dirigeant des données consiste à améliorer et protéger les données et collaborer avec les autres N1 et les conseillers en données à ce sujet. Ce faisant, le dirigeant des données est chargé d’évaluer l’état actuel des activités d’accès aux données et de gestion des données, et de veiller à ce que les activités de sécurité, de confidentialité, de conservation et d’élimination soient menées dans leur N1.

Ses responsabilités sont les suivantes :

6.4.4.3 Relations entre le dirigeant des données et les autres rôles liés aux données

Le rôle du dirigeant des données est collaboratif et il interagit avec les dirigeants des données des autres N1 ainsi qu’avec les rôles de soutien, si nécessaire.

Plus précisément, le dirigeant des données travaille en étroite collaboration avec les intervenants suivants :

6.4.5.0 Rôle de l’intendant des domaines de données

L’intendant des domaines de données est l’expert en la matière d’un domaine de données au N1, il connait les politiques, les normes, les meilleures pratiques et les processus de son domaine de données. Il est chargé de transmettre ses connaissances dans son N1 aux responsables au niveau opérationnel (et aux autres rôles de soutien si nécessaire) et de superviser la mise en œuvre. Il veille à ce que l’évaluation, l’amélioration, l’adéquation permanente à l’objectif et la conformité globale de ces données avec leur domaine de données, au sein de leur N1. Ils forment un groupe de travail sur l’intendance des données au sein de leur N1 pour faciliter les discussions au niveau opérationnel sur les questions liées aux données dans leur domaine de données avec leur N1. Si un problème de données ne peut être résolu par le groupe de travail sur l’intendance des données, l’intendant des domaines de données transmet le problème à son dirigeant des données de N1 pour qu’il soit résolu. Si le problème est présent dans un domaine de données qui s’étend sur plusieurs N1 et qu’il ne peut pas être résolu par les intendants des domaines de données, le problème de données est transmis au dirigeant des données qui organise alors les discussions horizontales.

6.4.5.1 Portée de l’intendant des domaines de données

L’intendant des domaines de données est responsable de la diffusion des politiques, normes, meilleures pratiques et processus de son domaine de données au sein de son N1 et de la supervision de leur mise en œuvre. Il est responsable de la surveillance des données, du suivi de la gestion des entités de données dans ce domaine de données au sein de son N1, et de l’application des processus, normes et meilleures pratiques en matière de données. Lorsque des écarts par rapport aux DOAD et aux lignes directrices et normes en matière de données sont détectés et ne sont pas résolus par les processus de résolution habituels, l’intendant des domaines de données est chargé de le transmettre à son dirigeant des données.

6.4.5.2 Responsabilités de l’intendant des domaines de données

Ses responsabilités sont les suivantes :

6.4.5.3 Relations entre l’intendant des domaines de données et les autres rôles liés aux données

Le rôle de l’intendant des domaines de données est très collaboratif et interagit avec les responsables au niveau opérationnel et les rôles de soutien au sein du domaine de données, au sein de son N1. Il rend compte des questions liées aux données à leur dirigeant des données.

Plus précisément, l’intendant des domaines de données travaille en étroite collaboration avec les intervenants suivants :

6.4.6.0 Rôle de l’intendant des données

Les intendants des données sont des responsables au niveau opérationnel; généralement, ce titre est attribué par un intendant des domaines de données à un titulaire de poste actuel qui gère activement les données de façon régulière. Ils sont directement responsables de l’analyse et du maintien de la qualité des données, de l’accès et d’autres résultats et activités de gestion des données. Les intendants des données veillent à l’harmonisation avec les opérations de gestion et la gestion du cycle de vie des données, ainsi qu’à la surveillance et à la gestion des problèmes et des risques liés à la qualité des données.

6.4.6.1 Portée de l’intendant des données

L’intendant des données est chargé de la mise en œuvre des activités de gouvernance et de gestion des données dans le cadre de ses responsabilités opérationnelles. L’intendant des données rend compte des problèmes et des activités liés aux données à son intendant des domaines de données et collabore avec d’autres responsables au niveau opérationnel et d’autres rôles de soutien.

6.4.6.2 Responsabilités de l’intendant des données

Les responsabilités sont les suivantes (cette liste n’est pas exhaustive et peut être adaptée en fonction des besoins de chaque domaine de données) :

6.4.6.3 Relations entre l’intendant des données et les autres rôles liés aux données

6.4.7.0 Rôle du dépositaire de données

Les dépositaires de données assurent l’intendance au niveau opérationnel technique; généralement, ce rôle ou ce titre est attribué à un titulaire existant qui gère activement des solutions technologiques. Le dépositaire de données offre du soutien technique dans le cadre des activités d’intendance des données et a une connaissance approfondie des applications, des dépôts de données et des processus d’extraction, de transformation, ou de chargement. Le dépositaire de données est chargé de l’intégration des données, de l’administration de la base de données et de la qualité des données. Dans le cadre de l’approche de la gouvernance des données, il repère les possibilités d’échange de données au moyen de l’intégration et l’interopérabilité des données dans l’ensemble du Ministère.

Au sein du Dir Sécur GI du SMA(GI), l’expertise en matière de sécurité est fondée sur la nécessité de s’assurer que les renseignements de nature délicate sous le contrôle du Ministère sont protégés conformément à la Politique sur la sécurité du gouvernement et à toute loi, politique ou entente pertinente. Les spécialistes fonctionnels de la sécurité de l’information sont chargés d’assurer la protection de la confidentialité, de l’intégrité et de la disponibilité des données et des renseignements. En ce qui concerne le Cadre de gouvernance des données, le SMA(DIA) collaborera avec le Dir Sécur GI du SMA(GI) pour élaborer des approches en matière de risques et de sécurité centrées sur les données dans l’ensemble du Ministère.

6.4.7.1 Portée du dépositaire de données

Le dépositaire de données fournit un soutien technique et collabore avec les responsables au niveau opérationnel pour mettre en œuvre des solutions techniques et mener des activités techniques nécessaires pour la gouvernance des données et la gestion des données. Il peut être désigné par le SMA(GI), ou d’autres ressources techniques peuvent fournir ces services.

6.4.7.2 Responsabilités du dépositaire de données

Le dépositaire de données a les responsabilités suivantes (cette liste n’est pas exhaustive et peut être adaptée en fonction des besoins de chaque domaine de données) :

6.4.7.3 Relations entre le dépositaire de données et les autres rôles liés aux données

6.5 Rôles de soutien

6.5.1.0 Aperçu

Les rôles de soutien du Modèle d’intendance des données favorisent l’exécution efficace des activités de gouvernance et de gestion des données. La participation de ces rôles fournira des perspectives variées qui favoriseront un développement plus dynamique de la gouvernance des données et des pratiques de gestion des données au sein du MDN et des FAC. Les dirigeants des données et les intendants des domaines de données doivent offrir suffisamment de possibilités de collaboration aux rôles de soutien nécessaires. Les rôles de soutien garantissent que les pratiques sont adaptées à l’objectif et peuvent être appliquées de manière pratique dans tous les N1. Le Cadre de gouvernance des données ne prescrit pas les responsabilités des rôles de soutien, mais reconnaît l’incidence qu’ils ont sur les responsabilités et les capacités de chaque rôle dans son Modèle d’intendance des données.

6.5.2.0 Comité de coordination des gestionnaires du Centre de soutien de l’analytique (CCG-CSA)

Le Comité de coordination des gestionnaires du Centre de soutien de l’analytique (CCG-CSA) est l’organe de gouvernance des données au niveau opérationnel convoqué par le directeur – Politique des données et innovation numérique, relevant du SMA(DIA), pour l’aider à exécuter ses autorités fonctionnelles dans le domaine de l’analytique. Le CCG-CSA est en fait une tribune au niveau opérationnel qui fournit des conseils en matière d’analytique et qui transmet les questions devant être structurées ou approuvées aux échelons supérieurs des organes de gouvernance.

Le CCG est un comité composé de gestionnaires. Il travaille dans le même sens que les comités de gouvernance des données existants et appuie le travail de ces derniers. Les membres doivent travailler avec leurs dirigeants des données de N1 identifiés du GTGD sur les questions concernant la gestion, la gouvernance et l’accès aux données. Par la suite, les questions et les points soulevés peuvent être adressés à l’échelon supérieur, jusqu’au DG SPD et au CGDD au besoinNote de bas de page 43.

6.5.3.0 Citoyens des données

Au sein du MDN et des FAC, chacun est considéré comme un citoyen des données. Il est important de reconnaître que tout le monde ne sera pas en contact avec des données ou ne gérera pas activement des données sur une base quotidienne. Cependant, lorsque surviennent ces scénarios, il incombe à chacun de respecter les meilleures pratiques de gestion des données, d’utiliser les données de manière appropriée et de se conformer aux exigences pertinentes en matière de confidentialité et de sécurité. Chacun doit faire preuve de diligence dans les questions liées aux données. Il doit y avoir suffisamment de communication et d’éducation au sein du MDN et des FAC pour exprimer cette responsabilité inhérente et promouvoir une culture de données efficace.

6.5.4.0 Conseillers en données

Les conseillers en données sont l’autorité au MDN et aux FAC d’un domaine de données et sont régulièrement consultés par les N1 pour s’assurer que les activités liées aux données respectent les politiques, les normes, les meilleures pratiques et les processus pertinents du domaine de données. Ils assurent l’harmonisation avec les priorités et les objectifs critiques de leur domaine de données pour appuyer les activités de défense du MDN et des FAC. Ils ont le pouvoir de créer des politiques et des normes pour leur domaine de données. Ils doivent s’assurer que leurs politiques, normes, meilleures pratiques et processus pour leurs domaines de données sont suffisamment communiqués aux dirigeants des données pour que ces derniers puissent doter leurs intendants des domaines de données des connaissances requises. Le SMA(DIA) et les conseillers en données se consultent sur la création de politiques et de normes en matière de données afin d’assurer la cohérence au sein du MDN et des FAC. Il y a un conseiller en données par domaine de données. Les conseillers en données doivent être représentés au sein du GTGD.

6.5.5.0 Consommateurs de données

Les consommateurs de données expriment leurs besoins opérationnels qui déterminent les résultats et les objectifs souhaités. Ainsi, un point de référence est établi pour signifier comment les activités de gouvernance et de gestion des données devraient être conçues pour garantir qu’elles sont adaptées à ces besoins. Les consommateurs de données jouent un rôle important dans le maintien de l’intégrité des données tout en utilisant et en réutilisant les données créées, recueillies et gérées au sein du MDN et des FAC. Ce sont les utilisateurs des données et, en définitive, les besoins de ce groupe doivent être satisfaits pour faciliter les activités opérationnelles. L’avis des consommateurs de données doit être pris en compte dans toutes les décisions liées aux données.

Le rôle du consommateur de données est appuyé par l’accès, l’utilisation et la réutilisation des données dans les domaines de données en vue de soutenir les activités de la défense. Le ou les gestionnaires de données associés sont chargés de veiller à ce que les données soient consommées conformément à toute classification de sécurité applicable et aux exigences de confidentialité établies par le SMA(DIA) et les conseillers en données. Il est essentiel de tenir compte de ces éléments lors de la transplantation ou du transfert de données d’un environnement à un autre.

Il y a des consommateurs de données à plusieurs niveaux de classification des ressources humaines. Le niveau de littératie en matière de données requis pour évaluer et analyser les données pour appuyer les activités de défense diffère selon les niveaux de classification des ressources humaines. L’équipe de formation du SMA(DIA) travaillera avec les consommateurs de données pour améliorer la littératie et la culture en matière de données dans l’ensemble du MDN et des FAC.

6.5.6.0 Producteurs de données

Les consommateurs de données utilisent les données tandis que les producteurs de données les créent. Les producteurs de données sont la source ultime de données. Les données peuvent provenir de l’ensemble du MDN et des FAC, de partenaires externes, d’autres ministères, de tiers, etc. Ainsi, les producteurs de données ne se retrouvent pas uniquement au sein du MDN et des FAC.  Cependant, au sein du MDN et des FAC, les producteurs de données assument souvent d’autres rôles simultanément, par exemple le rôle de responsable au niveau opérationnel ou d’autres rôles de soutien. Leur rôle de producteur de données est essentiel pour la gestion des données puisqu’il crée des données.

6.5.7.0 Spécialistes des données opérationnelles

Les spécialistes des données opérationnelles veillent à ce que les activités de gouvernance et de gestion des données soient adaptées à l’usage prévu. Ils jouent un rôle clé en examinant les données pour s’assurer qu’elles répondent aux critères établis avant que les données ne soient publiées et puissent être consommées et utilisées pour les activités qui s’ensuivent. Ils sont des experts en la matière au sein des unités opérationnelles qui, contrairement aux intendants des données, ne participent pas activement aux activités de gestion des données. Les spécialistes des données opérationnelles sont plutôt des experts des activités au sein du N1 ou du domaine de données.

Les spécialistes des données opérationnelles sont chargés de déceler les écarts par rapport aux DOAD et aux directives et normes propres à un sujet précis et de les résoudre au moyen de pratiques et d’outils automatisés ou manuelsNote de bas de page 44. Ils collaborent activement avec les responsables au niveau opérationnel et participent aux réunions du GTGD et du GTID, le cas échéant.

6.5.8.0 Professionnels des données

Les professionnels des données apportent leur expertise dans des domaines ou activités particuliers de la gestion des données ou des technologies de l’information. Ils sont embauchés pour assumer un rôle ou un poste précis de prestation de services professionnels, soit en tant qu’employés à temps plein ou en tant que consultant. Il existe différents types de professionnels des données qui portent des titres différents, tels que scientifiques de données, ingénieurs de données, architectes de données, analystes de données, et bien d’autres. Leur rôle, leur champ d’action et leurs responsabilités sont définis dans leur énoncé des travaux et dépendent de chaque initiative à laquelle ils participent. Les professionnels des données doivent, selon les besoins, participer au GTGD et au GTID, et soutenir et consulter les gestionnaires de données à tous les échelons.

Principaux points à retenir

  • La mise en œuvre du CGD est exécutée selon le principe ramper-marcher-courir et tient compte des différents niveaux de maturité de la gouvernance des données et des ressources humaines et financières disponibles de chaque N1.
  • Il existe deux niveaux de groupes de travail pour la résolution des problèmes liés aux données, le GTGD au niveau de la direction et les GTID au niveau opérationnel.
  • Le Modèle d’intendance des données décrit les responsabilités d’intendance des responsables à l’échelon de la direction (gouverneurs de données, dirigeant principal des données et dirigeant des données) et au niveau opérationnel (intendants des domaines de données, intendants des données et dépositaires de données).
  • Les rôles de soutien sont décrits pour placer les rôles en contexte dans le Modèle d’intendance des données. Ces rôles influencent les activités quotidiennes de gestion des données (conseillers en données, producteurs de données, consommateurs de données, spécialistes des données opérationnelles et professionnels des données).
 

Annexe A : Références

Documentation de l’autorité fonctionnelle

Instruments de politique internes

Documentation du MDN et du SMA(DIA)

Instruments de politique du Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada

Législation et autres références

Annexe B : Définitions

analytique
(analytics)
Transformation informatique systématique des données en informations, en vue d’une meilleure prise de décisions. (Banque de terminologie de la défense, fiche numéro 696416)
intelligence artificielle
(artificial intelligence)
Toute technologie de l’information qui exécute des tâches pour lesquelles il faut habituellement faire appel à l’intelligence biologique, comme comprendre le langage parlé, apprendre des comportements ou résoudre des problèmes. (Directive sur la prise de décision automatisée, Conseil du Trésor)
mégadonnées
(big data)
Données produites à haute vitesse et sous plusieurs formats, dont le très grand volume requiert des outils d’analyse adaptés. (Banque de terminologie de la défense, fiche numéro 695863)
intelligence d'affaires
(business intelligence)
Les applications, l’infrastructure et les outils ainsi que les pratiques exemplaires qui permettent l’accès à l’information ou son analyse pour améliorer et optimiser les décisions et le rendement. (Banque de terminologie de la défense, fiche numéro 695860)
données
(data)

Ensemble de valeurs liées à des sujets concernant des variables qualitatives ou quantitatives qui représente de façon officielle des faits, des statistiques ou des éléments d’information et qui est propice à la communication, à la réinterprétation ou au traitement. (Politique sur les services et le numérique, Conseil du Trésor)

Remarque – Au sein du MDN et des FAC, les données sont créées, recueillies et utilisées tant dans le cadre d’opérations et d’exercices militaires que dans celui de processus administratifs ministériels.

architecture des données
(data architecture)

Collection intégrée de principaux documents de conception à différents niveaux d’abstraction, qui régit la façon dont on recueille, stock, organise, utilise et supprime les données.

Remarque – On la classifie en fonction des descriptions des conteneurs et des chemins que suivent les données dans les systèmes de l’organisation. (Banque de terminologie de la défense, fiche numéro 695861)

ressource de données
(data asset)
Une entité composée de données provenant de n’importe quelle source qui peut être gouvernée et gérée et qui a le potentiel de présenter de la valeur ou de produire des avantages. Il peut s’agir d’ensembles de données, de bases de données, de mégadonnées et de fichiers de sortie de systèmes et d’applications. (Banque de terminologie de la défense, fiche numéro 696417)
gouvernance des données
(data governance)

Un système de droits de décision et de responsabilités applicable aux processus liés aux données.

Remarque – Ce système établit les actions qui peuvent être menées pour chacune des ressources de données, par qui, dans quelles circonstances et en utilisant quelles méthodes. (Banque de terminologie de la défense, fiche numéro 695865)

intégration des données
(data integration)
Déplacement et consolidation des données dans les banques de données, les applications et les organisations et entre elles en un regroupement cohérent physique ou virtuel. (Banque de terminologie de la défense, fiche numéro 695866)
gestion des données
(data management)
L’élaboration, l’exécution et la supervision des plans, des politiques, des programmes et des pratiques qui fournissent, contrôlent, protègent et améliorent la valeur des ressources d’information et des données tout au long de leur cycle de vie. (Banque de terminologie de la défense, fiche numéro 27521)
qualité des données
(data quality)
Le degré ou le niveau de confiance que les données répondent aux exigences de l’utilisateur en matière d’exactitude, d’exhaustivité et de fiabilité. (Banque de terminologie de la défense, fiche numéro 33436)
numérique
(digital)
Processus, pratiques et technologies associés à la production, à l’entreposage, au traitement, à la diffusion et à l’échange d’information et de données électroniques. Ce terme désigne entre autres les technologies de l’information et des communications, les infrastructures et les données que celles-ci produisent et collectent. (Politique sur les services et le numérique, Conseil du Trésor)
domaine
(domain)
Champ précis de connaissances ou d’expertise. (Banque de terminologie de la défense, fiche numéro 21857)
modèle de données d’entreprise
(enterprise data model)
Un modèle de données conceptuel ou logique global, au niveau de l’organisation, indépendant de la mise en œuvre, qui fournit une vue commune et cohérente des données dans toute l’entreprise. (Banque de terminologie de la défense, fiche numéro 696418)
information
(information)
La représentation qu’un être humain ou une machine produit à partir de données, de faits et de savoir par des moyens conventionnels connus tels que des rapports, des événements, des processus, des décisions, des idées ou des opinions, quel qu’en soit le support ou la forme. (Banque de terminologie de la défense, fiche numéro 696374)
ressource d’information
(information asset)

Ensemble de renseignements défini et géré en bloc pour que le corpus d’information puisse être compris, partagés, protégés et exploités efficacement.

Remarque – Une ressource d’information est associée à une valeur, à un risque et à un contenu qui peuvent être reconnus et gérés pour les activités du MDN et les opérations des FAC. (Banque de terminologie de la défense, fiche numéro 696375)

interopéra-bilité
(inter-operability)
Capacité pour divers types de dispositifs électroniques, de réseaux, de systèmes d’exploitation et d’applications de fonctionner ensemble efficacement, sans communication préalable, pour échanger de l’information de manière utile et significative. (Politique sur les services et le numérique, Conseil du Trésor)
données maîtres
(master data)

Donnée présentant le contexte des données sur les activités opérationnelles sous forme de concepts communs et abstraits qui portent sur l’activité.

Remarque – Ces données comprennent des détails (définitions et identifiants) des objets internes et externes qui concernent les transactions opérationnelles comme les clients, les produits, les employés et les fournisseurs. (Banque de terminologie de la défense, fiche numéro 695867)

métadonnées
(metadata)
Données qui décrivent les données elles-mêmes, les concepts que les données représentent et les liens entre les données et les concepts. (Banque de terminologie de la défense, fiche numéro 695869)
analyse prédictive
(predictive analytics)
L’utilisation de l’analyse de régression, de prévision, des statistiques multivariées, d’appariement de formes, de la modélisation prédictive ou d’autres techniques pour donner un aperçu de ce qui pourrait se produire à l’avenir. (Banque de terminologie de la défense, fiche numéro 696419)
données de référence
(reference data)
Données qui définissent un ensemble de valeurs autorisées qui sont utilisées par d’autres champs de données et qui ne changent généralement pas, par exemple, les unités de mesure et les codes de pays. (Banque de terminologie de la défense, fiche numéro 696420)

Annexe C : Éléments à considérer pour les données N1

Secrétariat général (Sec gén)

Au sein du Sec gén, la Direction de l’accès à l’information et de la protection des renseignements personnels (DAIPRP) est responsable de l’administration de la Loi sur l’accès à l’information et de la Loi sur la protection de la vie privée, qui donnent aux individus le droit d’accéder à l’information contenue dans les dossiers du gouvernement. La DAIPRP est également chargée de fournir des conseils et des directives concernant la gestion des renseignements personnels afin d’assurer la conformité du MDN et des FAC avec l’administration de la Loi sur la protection des renseignements personnels.

SMA(Politiques)

Le SMA(Pol) collabore à l’élaboration de politiques liées aux données, notamment l’échange de données, l’éthique et l’utilisation des futures capacités axées sur les données. Le SMA(DIA) devra assurer la coordination avec le SMA(Pol) pour la création de politiques de données cohérentes pour le MDN et les FAC.

Juge-avocat général (JAG)/Conseiller juridique des Forces canadiennes (CJFC)

Le bureau du JAG et le CJ du MDN et des FC soutiennent le cadre de gouvernance des données lorsqu’ils fournissent des conseils juridiques à la demande d’un intendant des données, concernant toute loi ou obligation légale régissant la collecte, l’utilisation, la divulgation, la conservation, la disposition ou le stockage de ces données. Les experts juridiques du JAG/CJFC s’assurent que le Ministère respecte les exigences réglementaires, législatives et de conformité, et sont le principal répondant participant aux litiges, enquêtes ou actions en justice.

En particulier, le MDN/CJFC a la responsabilité principale de donner des conseils sur les aspects juridiques de l’application de la Loi sur l’accès à l’information et de la Loi sur la protection des renseignements personnels, ainsi que d’aider le MDN et les FAC à s’acquitter de leur obligation de produire de l’information dans le cadre de procédures judiciaires.

SMA(Recherche et développement pour la Défense Canada)

Le SMA(RDDC) détient l’autorité fonctionnelle de la politique d’intégrité scientifique et conseille les gouverneurs de données des représentants du CGDD sur les innovations axées sur les données.

SMA (Services d’examen) – Réglementation et conformité

Dans l’ensemble du MDN, des experts en la matière joueront un rôle clé dans la détermination, l’évaluation et l’atténuation des risques liés aux données au sein du Ministère. L’état cible est que les données ont une garantie raisonnable et appropriée d’authenticité et de fiabilité. En particulier, les menaces sont relevées et les données sont protégées contre la perte, la corruption et la menace de violation de la vie privée ou de la sécurité.

Annexe D : Hors portée

Au cours des consultations sur le Cadre de gouvernance des données, de nombreuses préoccupations et commentaires valables ont été soulevés et ont laissé présager que le SMA(DIA) aurait besoin de documents et de ressources supplémentaires. Ces ressources seront mises à disposition, mais n’entrent pas dans la portée du Cadre de gouvernance des données lui-même :

Annexe E : Contributions

Nous tenons à remercier les organisations suivantes qui ont contribué au contenu et à la révision du cadre de gouvernance des données.

  • SMA(Fin)
  • SMA(DIA)
  • SMA(RRDC)
  • SMA(RH-Civ)
  • SMA(IE)
  • OMBUDSMAN
  • SMA(Mat)
  • SMA(AP)
  • SMA(Svcs Ex)
  • CONFOSCAN
  • Armée canadienne
  • CONRENSFC
  • CPM
  • Sec gén
  • JAG / CJFC
  • ARC
  • MRC
  • EMIS
  • VCEMD
  • SMA(GI)
  • COIC
 

Annexe F : Notes de lecture

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