Les symboles provinciaux de l'Alberta

L’Alberta est la plus populeuse des trois provinces des Prairies. Elle partage ses frontières avec la Colombie‑Britannique à l’ouest et avec la Saskatchewan à l’est. Il s’agit d’une des deux seules provinces n’ayant pas accès à la mer.

Origines du nom

L'Alberta a ainsi été baptisée en l'honneur de la quatrième fille de la reine Victoria, la princesse Louise Caroline Alberta. Cette dernière était l’épouse du marquis de Lorne, gouverneur général du Canada, quand le district a été créé en 1882 comme division des Territoires du Nord‑Ouest. En 1905, le nom est demeuré lorsque le district de l'Alberta fut réuni à certaines parties des districts d'Athabasca, d'Assiniboia et de Saskatchewan pour former la province de l'Alberta telle qu'on la connaît aujourd'hui.

Population (2006) : 3 375 800

Superficie: Terre - 644 390 km2 Eaux douces - 16 800 km2 Total - 661 190 km2 Capitale : Edmonton Date d'entrée dans la Confédération : le 1er septembre 1905
Province de l'Alberta mise en évidence sur la carte du Canada

Histoire

Les plus anciens sites archéologiques découverts en Alberta remontent à environ 11 000 ans. Lorsqu'au milieu du XVIIIe siècle, les Européens arrivent dans l'actuelle Alberta, cette région est habitée par de nombreuses nations autochtones. Historiquement, les Pieds-Noirs (ou Siksika), les Peigans, les Gens-du- Sang (ou Kainah), les Tsuu T'ina (ou Sarsi), les Kutenai, les Cris, les Assiniboines (ou Nakotas), les Gros Ventres (ou Hidatsa), les Castors (ou Tsatinne), les Chippewyan et les Esclaves (ou Dene Tha') sont tous étroitement liés à des terres faisant maintenant partie de l'Alberta.

En 1778, Peter Pond établit le premier poste de traite des fourrures à l'intérieur des frontières de la nouvelle Alberta. Dès cette époque, la Compagnie du Nord‑Ouest et la Compagnie de la Baie d'Hudson fondent toutes deux plusieurs postes de traite des fourrures sur les rivières Athabasca, de la Paix et Saskatchewan Nord. Fréquemment, les postes de traite sont pour ainsi dire bâtis côte à côte, comme le laissent voir les postes de Fort-George et Buckingham House sur la rivière Saskatchewan Nord ou Fort-Chippewyan et Nottingham House sur le lac Athabasca.

On constate un bref répit dans le commerce des fourrures lorsque la Compagnie du Nord‑Ouest et la Compagnie de la Baie d'Hudson fusionnent en 1821. Néanmoins, vers le milieu du XIXe siècle, la concurrence reprend de plus belle, encouragée par des négociants en fourrures autonomes de l'Alberta.

Au milieu du XIXe siècle, de nombreuses expéditions scientifiques, plus particulièrement celle de 1857 à 1860 du capitaine John Palliser, ont pour mission d'étudier le potentiel agricole de l'Ouest canadien. Palliser croit que les prairies du sud, parfois surnommées le triangle de Palliser, sont trop sèches pour en faire l'exploitation agricole. Toutefois, il croit, comme quelques autres observateurs, dont le réputé naturaliste et géologue Henry Youle Hind, que les terres plus au nord sont fertiles et bien adaptées à la colonisation agricole. En 1869, les gouvernements britannique et canadien négocient avec la Compagnie de la Baie d'Hudson pour en acquérir le monopole commercial et les terres. En 1870, les terres de la compagnie, y compris la majeure partie de l'actuelle Alberta, deviennent la propriété du gouvernement du Canada.

La colonisation est lente jusqu'à ce que le Canadien Pacifique atteigne l'Alberta en 1883. Le chemin de fer permet l'arrivée de nouveaux colons et leur fournit le moyen de vendre leurs récoltes. En 1891, une portion du chemin de fer est complétée entre Calgary et Strathcona, traversant la rivière Saskatchewan Nord près d'Edmonton. D'autres lignes de chemin de fer suivent bientôt, y compris les chemins de fer transcontinentaux Grand Trunk Pacific et Canadien du Nord, qui atteignent Edmonton en 1911.

En 1905, l'Alberta et sa voisine, la Saskatchewan, entrent dans la Confédération. Les provinces canadiennes, pour la première fois de leur histoire, sont reliées d'un océan à l'autre. La colonisation de l'Alberta connaît un boom. Les terres de la nouvelle province sont offertes à bon marché grâce à une loi, la Homestead Act. Les colons peuvent également en faire l'acquisition auprès des compagnies de chemin de fer et de gestion des terres. La découverte de nouvelles souches de blé et de grains adaptées aux conditions particulières de culture de l'Ouest canadien, ainsi que de nouvelles méthodes agricoles stimulent également la colonisation rapide de la province.

Si, en 1891, l'Alberta compte environ 26 500 habitants, ce chiffre passe à 73 000 habitants en 1901. En 10 ans, la population quintuple, grimpant jusqu'à 374 000 habitants avant de s'accroître encore considérablement en 1921 pour se fixer à plus de 584 000 habitants. Il en résulte qu'aujourd'hui, l'Alberta se compose d'un large éventail de groupes d'origines, de langues et de cultures différentes.

Carte de l'Alberta

Armoiries

Le roi Édouard VII concède les armoiries de l’Alberta en 1907. Le cimier, les supports et la devise sont accordés par la reine Elizabeth II en 1980, à l'occasion du 75e anniversaire de la fondation de la province.

La partie supérieure de l'écu représente la croix de Saint-Georges, et la partie inférieure évoque les différents aspects du paysage de la province : montagnes, contreforts, prairies et champs de blé. Au-dessus de l'écu, le cimier est orné d'un castor portant la couronne royale sur son dos. Au pied de l'écu figure l'emblème floral de l'Alberta : des roses aciculaires. L'écu est soutenu par un lion, symbole de la royauté, et une antilocapre, un animal indigène de la province.

Les armoiries  de l'Alberta

Devise

Fortis et liber (Fort et libre)

Drapeau

Le drapeau de l’Alberta est utilisé pour la première fois en 1967 et officiellement autorisé l'année suivante. Le drapeau porte au centre l'écu des armoiries de la province sur champ bleu d'outremer. Ses proportions sont deux de longueur sur un de largeur.

Le drapeau de l'Alberta

Emblème floral

La rose aciculaire (Rosa acicularis), aussi connue sous le nom d'églantine, devient l’emblème floral de l’Alberta en 1930. Le Women's Institute, reprenant la suggestion du rédacteur en chef d'un journal d'Edmonton, qui souhaitait qu'un emblème floral soit choisi pour la province, s’adresse au ministère de l'Éducation. Ce sont en effet les écoliers qui font le choix final.

Rose sauvage la plus répandue au Canada, du Québec à la Colombie‑Britannique, la rose aciculaire est appréciée pour sa couleur et son parfum. L'hiver, ses baies écarlates servent de nourriture aux oiseaux.

L'emblème floral de l'Alberta, la rose aciculaire

Autres symboles de la province

Animal

Le mouflon des montagnes Rocheuses, mammifère indigène de l’Alberta, est choisi en 1989 pour représenter la province. Des vestiges préhistoriques trouvés dans la plupart des vallées fluviales albertaines démontrent qu’à une époque, certains des plus gros troupeaux de mouflons des montagnes Rocheuses se trouvaient dans les Rocheuses.

L'animal de l'Alberta, le mouflon des montagnes Rocheuses

Oiseau

L’Alberta adopte le grand-duc d’Amérique (Bubo virginianus) comme oiseau officiel le 3 mai 1977, après avoir organisé un scrutin provincial auprès des enfants. Le grand-duc d’Amérique, qui habite l’Alberta à l’année, est choisi pour symboliser les inquiétudes croissantes liées aux espèces fauniques menacées, non seulement en Alberta, mais dans le monde entier.

L'oiseau de l'Alberta, le grand-duc d'Amérique

Couleurs

Bleu et or

Poisson

L'omble à tête plate (Salvelinus confluentus) devient le poisson officiel de l’Alberta en 1995. Ce poisson est l’une des huit espèces de truite qu’on trouve dans les eaux glaciales de la province. Pour veiller à ce que la population albertaine d’ombles à tête plate ne devienne jamais une espèce en voie de disparition, une politique de remise à l’eau est en place pour toute pêche de cette espèce dans la province.

Le poisson de l'Alberta, l'omble à tête plate

Herbe

L’Alberta possède l’une des plus vastes étendues de fétuque scabre (Festuca scabrella) au monde et c’est le seul endroit en Amérique du Nord où on peut trouver la fétuque scabre dans les plaines, le contrefort et le nord. La fétuque scabre offre du fourrage à longueur d’année à la faune et au bétail. Il s’agit d’un symbole du patrimoine que représentent les prairies en Alberta et du besoin de conserver notre riche biodiversité de nos prairies. La fétuque scabre devient l’herbe officielle de l’Alberta en 2003, grâce aux efforts du Alberta Prairie Conservation Forum.

Pierre

Le bois pétrifié est la pierre officielle de l’Alberta depuis 1977. On trouve le bois pétrifié dans les carrières de gravier partout dans la province. Le bois pétrifié est formé par du quartz microcristallisé qui s’est déposé dans les pores et les cellules d’arbres tombés à l’époque du Crétacé et du Paléocène, il y a de 60 à 90 millions d’années.

La pierre de l'Alberta, le bois pétrifié

Tartans

Conçu par Alison Lamb et Ellen Neilsen de l'Edmonton Rehabilitation Society, organisme bénévole offrant du travail à des étudiants handicapés leur apprenant les rudiments du métier à tisser. Le tartan est officiellement reconnu en 1961.

Ses couleurs principales sont le vert, qui symbolise les forêts de la province, et l'or, qui représente les champs de blé. On y retrouve aussi le bleu du ciel et des lacs; le rose, couleur de la rose aciculaire, emblème floral de l'Alberta; et le noir pour le pétrole et le charbon, ses ressources minérales.

En 2000, l’Alberta adopte un tartan d’apparat. Venant compléter le tartan provincial, il comprend les mêmes couleurs, mais ajoute de larges sections de blanc – symbole des journées ensoleillées et enneigées de l’Alberta. Le tartan d’apparat est porté pour la danse, les occasions spéciales et comme tenue de cérémonie.

Le tartan de l'Alberta

Arbre

Le pin tordu (Pinus contorta) est adopté comme emblème arboricole de l’Alberta en 1984 et joue un rôle significatif dans les débuts de l’histoire de la province. On se sert de son bois pour fabriquer les traverses de chemin de fer de la voie ferrée reliant la province à l’est du Canada. Aujourd’hui, le pin tordu est utilisé pour la fabrication de poteaux, de pâte à papier et de nombreux autres produits de l’industrie forestière de l’Alberta.

L'arbre de l'Alberta, le pin tordu

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