Mathile Lapointe St-Pierre

Mathilde Lapointe St-Pierre vit à Kuujjuaq, au Nunavik, depuis 2020. Elle est aspirante au doctorat en ressources naturelles à l’Université McGill où elle étudie l’importance écologique et culturelle des morses de l’Atlantique dans le détroit d’Hudson, au Nunavik. Ses recherches intègrent différentes approches scientifiques afin de comprendre comment le changement climatique, la pollution et l’activité humaine influent sur la répartition des morses, leur comportement alimentaire et leur utilisation de l’habitat.

Mathilde est également biologiste de la faune au Centre de recherche du Nunavik (Makivvik). Elle y dirige des recherches communautaires en collaboration avec des chasseurs et des détenteurs de savoirs inuits. Son travail permet de consigner les changements environnementaux et les perspectives locales sur l’écologie du morse dans le détroit d’Hudson. Elle combine le savoir inuit, la technologie de captage d’indices biologiques, l’analyse d’isotopes stables et l’étude de contaminants pour évaluer les déplacements des morses, leur alimentation et leur exposition aux polluants. Ces objectifs sont très importants pour la sécurité alimentaire des Nunavimmiut.

La recherche de Mathilde est profondément ancrée dans la mobilisation à long terme de la communauté pour voir aux préoccupations des Inuit relativement à la sécurité alimentaire. Mathilde participe à des ateliers et collabore avec des organisations inuites pour assurer la pertinence de ses travaux. Comme on en sait peu sur le morse de l’Atlantique au Nunavik, les résultats des recherches de Mathilde appuieront l’élaboration de stratégies de récolte durables, orienteront les mesures de gestion de la faune et de la flore et contribueront aux efforts de conservation du milieu marin. Mathilde se passionne pour la recherche menée par les Autochtones et l’intégration de la science écologique aux connaissances des communautés.

Pendant ses temps libres, elle aime apprendre l’inuktitut et faire du plein air, notamment du ski de fond et du traîneau à chiens avec des attelages locaux. Elle souhaite également augmenter la représentation des femmes dans le domaine des sciences naturelles et promouvoir la présence d’un plus grand nombre de femmes dans des postes de direction des domaines scientifiques.

Mathile Lapointe St-Pierre

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2025-10-16