Les récipiendaires des Prix du Gouverneur général en commémoration de l’affaire « personne » de 2025

Damineh Akhavan, FEC, P.Eng., MBA
Damineh est une ingénieure, militante et leader communautaire primée qui compte près de vingt ans d’expérience à éliminer les obstacles dans l’industrie aérospatiale. En tant qu’ingénieure professionnelle chez De Havilland Aircraft of Canada et Fellow d’Ingénieurs Canada, elle allie une excellence technique et une passion pour le changement.
Damineh est fondatrice et directrice générale de Global Women in STEM, dédiée à la promotion des droits des femmes et à l’augmentation de l’accès à l’éducation pour les filles par la défense des droits, le mentorat et l’action.
Tout au long de sa carrière, Damineh a fait progresser les principes de justice, d’équité, de diversité et d’inclusion à tous les niveaux, que ce soit dans les communautés locales jusque dans des forums mondiaux. Elle a dirigé des initiatives dans les domaines de la santé des femmes, de l’autonomisation des jeunes, des STIM et des droits de la personne, en accédant aux postes de direction et en occupant des rôles consultatifs au sein d’organismes influents.
En tant que présidente de la Commission de police de West Vancouver, elle utilise sa propre expérience vécue en tant que femme immigrante racisée pour affronter la discrimination systémique et inspirer la mise en place de changements durables.
Damineh défend activement les femmes en leadership, la représentation égale dans la prise de décision, et les efforts pour mettre fin à la violence fondée sur le sexe. Elle a été choisie par l’honorable Marci Ien, ancienne ministre de Femmes et Égalité des genres, pour représenter le Canada à la CCFNU67 et à la CCFNU69 des Nations Unies et par le Bureau des affaires spatiales de l’Organisation des Nations Unies comme participante experte et conseillère pour le projet de 2023 du Bureau des affaires spatiales de l’ONU, L’espace pour les femmes : panel d’expertes.
Par-dessus tout, les paroles et les actions de Damineh visent à permettre à chaque femme et chaque fille d’apprendre, de diriger et de s’épanouir.

Dre Sandra DeLaronde, MA LT, LL.D (h.c.)
Dre Sandra DeLaronde, MA LT, LL.D (h.c.) est une matriarche respectée, gardienne du savoir et défenseure dédiée à l’autonomisation des femmes, filles et personnes autochtones de divers genres au Manitoba et ailleurs. Son travail est fondamentalement motivé par le besoin urgent de mettre en œuvre les appels à la justice de l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées (FFADA2E+). Son plaidoyer n’est pas abstrait; il est direct, persistant et ancré dans les réalités vécues par les familles de FFADA2E+ et les survivantes.
En tant que cheffe de projet de Giganawenimaanaanig, le comité consultatif de la mise en œuvre FFADA2E+, elle représente une voix puissante pour les femmes autochtones et leurs familles, œuvrant pour mettre fin à la violence et veiller à ce que leurs vécus façonnent les politiques et les actions à tous les niveaux.
À l’Université de Winnipeg, le cours de Sandra sur les 231 appels à la justice guide les étudiantes et les étudiants à travers des discussions cruciales sur l’Enquête nationale sur les femmes, les filles et les personnes de diverses identités de genre autochtones disparues et assassinées. Son enseignement permet de développer une réponse aux appels à la justice qui est axée sur les Autochtones et la communauté.
Tout au long de sa carrière, Sandra a démontré ce que le leadership éthique peut accomplir, en bâtissant des systèmes qui honorent les modes de connaissances autochtones. L’œuvre de sa vie témoigne d’une pensée visionnaire, d’une humilité culturelle et d’une résilience inébranlable, posant les bases d’un avenir plus sûr et plus équitable pour les générations à venir.

Marjolaine Étienne
Avec plus de 15 ans d’expérience dans les services sociaux et communautaires et deux décennies en politique, Marjolaine est une voix influente pour les femmes autochtones et joue un rôle clé pour susciter des changements positifs partout au Québec, au Canada et sur la scène internationale.
Comme présidente de Femmes Autochtones Québec (FAQ), elle défend les droits des femmes autochtones au Québec afin d’améliorer leurs conditions de vie par l’égalité, la justice, l’élimination de la violence, l’éducation, la santé et la sécurité économique et sociale. Ses rôles de direction au sein des médias, du développement régional et d’organismes communautaires lui ont permis de tisser des partenariats solides et durables avec les Premières Nations, les gouvernements et les institutions à tous les niveaux.
Le leadership de Marjolaine s’illustre par des réalisations marquantes : elle a fondé des centres de formation professionnelle, mis sur pied des conseils de femmes influentes et organisé des sommets qui permettent d’unir et d’inspirer. Parmi ses réalisations, elle a notamment co-fondé Puakuteu, comité de femmes de Mashteuiatsh et cocréé le programme Leadership féminin de l’École des dirigeantes et dirigeants des Premières Nations, HEC Montréal, afin d’aider les femmes autochtones à améliorer leurs compétences et élargir leurs réseaux. Elle est également membre du Cercle des femmes autochtones de Femmes et Égalité des genres Canada, lequel rassemble des femmes autochtones dirigeantes et des personnes expertes des secteurs publics et privés afin de discuter des enjeux qu’elles affrontent et leurs priorités afin de faire progresser l’égalité des genres au Canada.
À l’échelle internationale, Marjolaine agit comme conseillère au Fonds de contributions volontaires des Nations Unies pour les peuples autochtones, où elle soutient la participation des peuples autochtones aux processus de l’ONU. Elle a également contribué à la rédaction de la Recommandation générale no 39 de la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes, portant sur les droits des femmes et des filles autochtones, une avancée majeure dans la reconnaissance de leurs droits à l’échelle mondiale.
Ayant été finaliste pour le prix Égalité Thérèse-Casgrain et le prix Femmes de mérite du YWCA ainsi que récipiendaire de la Médaille de la Lieutenante-gouverneure du Québec, catégorie Premières Nations, Marjolaine est reconnue pour son intégrité, son leadership remarquable et son engagement indéfectible envers la justice, l’inclusion et l’autonomisation des femmes autochtones.

Shianne Gordon
Shianne « Shi » Gordon est une fière leader autochtone bispirituelle d’ascendance afro-néo-écossaise, dont la vie et le travail sont consacrés à bâtir un Canada plus sûr et plus égalitaire pour les femmes et les filles. Shi a commencé sa carrière en premières lignes comme « interruptrice de violence » à Halifax, où elle intervenait pour désamorcer les cas de violence par armes à feu. Sa compassion et son engagement l’ont ensuite menée à travailler pour Boys and Girls Club of Greater Halifax, où elle a créé des espaces et des programmes éducatifs de soutien qui sont culturellement adaptés pour les filles confrontées à l’exploitation et à la violence familiale.
Shi a ensuite collaboré avec le ministère des Services communautaires pour créer des formations pour celles et ceux qui soutiennent les personnes survivantes de l’exploitation sexuelle, fondant son travail sur l’intersectionnalité et une approche axée sur les personnes survivantes. Aujourd’hui, Shi fait une différence en tant qu’accompagnatrice communautaire à l’Avalon Sexual Assault Centre, aidant les femmes et filles afro-néo-écossaises et autochtones ayant survécu à la violence sexuelle à accéder aux services essentiels dans la région d’Halifax.
L’expertise de Shi a été essentielle pour orienter les conseils qu’Avalon a fournis à la Commission des pertes massives, afin de garantir que les défis uniques auxquels font face les femmes et les filles racisées dans les régions rurales sont entendus. Défenseure ardente et alliée fidèle, Shianne vit véritablement selon ses valeurs, démontrant ce que signifie diriger avec courage, attention et détermination.

Meseret Haileyesus
Meseret Haileyesus est une pionnière, lauréate de nombreux prix, militante pour la justice économique, une entrepreneure sociale, et elle est reconnue comme la première femme au Canada à porter la question d’exploitation économique sous les projecteurs nationaux. En tant que championne pour la santé des femmes et des enfants depuis 2020, elle a œuvré pour créer le changement, au pays et à l’étranger. Son expérience vécue et sa vision novatrice ont mené à la fondation du Centre canadien pour l’autonomisation des femmes (CCAF), le seul organisme à but non lucratif du Canada qui se consacre à éliminer l’exploitation économique.
Le CCAF a présenté de nouvelles données et des solutions innovatrices en en lançant la première application mobile canadienne de prévention de l’exploitation économique informée par les traumatismes et en développant des ressources innovantes pour soutenir les personnes touchées. Elle a dirigé des initiatives politiques majeures, telles que la création du Tableau de bord national sur les abus économiques, la réforme pour des virements bancaires sécuritaires, et la campagne annuelle #HelpUsRise2025, laquelle aide les gouvernements canadiens, les institutions financières, et les secteurs de l’hôtellerie et du tourisme à évaluer les progrès et favoriser des réformes significatives en matière de politiques et de législations.
Meseret a également mené la campagne pour faire reconnaître le 26 novembre comme la Journée de sensibilisation aux abus économiques, désormais reconnue par la Chambre des communes et plus de 100 municipalités. Son projet « Mon argent, ma liberté » a aidé d’innombrables personnes survivantes à reconstruire leur vie. Afin de faire progresser ce travail, elle a fondé l’Institut canadien de recherche sur la justice économique, lequel est voué à générer des données et des données probantes. Elle a été invitée à maintes reprises à témoigner à la Chambre des Communes et à l’Assemblée législative de l’Ontario.
Leader et défenseure passionnée, Meseret a transformé la conversation autour du thème de la justice économique, non seulement au Canada, mais également sur la scène l’internationale. En 2022, elle a mobilité les organismes internationaux et a présenté un appel à l’action à l’ONU afin de faire reconnaître l’exploitation financière. Elle a également pris le podium à la CCFNU68. En 2024, elle a cofondé la Coalition internationale pour l’élimination de l’exploitation économique. Son travail lui a mérité une reconnaissance mondiale, notamment l’une des 25 femmes les plus influentes du Canada, le prix Femmes de Valeur de l’Oréal Paris en 2020, le prix Women of Inspiration en 2021, et son classement au sein du top 100 des femmes noires à surveiller au Canada, et elle a couramment été présenté dans les médias, dont Forbes.
Son travail visionnaire, son héritage et son engagement inlassable ont autonomisé des milliers de personnes et ouvert la voie à une plus grande justice et sécurité économique pour toutes les femmes vulnérables. Plus que tout, Meseret est une mère fière et dévouée à sa merveilleuse fille, Nathania.

Rochelle Prasad, MEd, BEd (Prix jeunesse)
Rochelle Prasad est une leader, éducatrice et défenseure de l’égalité des genres. En tant que jeune femme d’origine fidjienne et première de sa famille à obtenir son diplôme universitaire, Rochelle sait comment surmonter des obstacles et reconnait à quel point il est important d’offrir des possibilités aux autres.
À seulement 14 ans, elle a cofondé la SPARK Foundation pour aider les filles à renforcer leur confiance, à apprendre des compétences de vie et à trouver leur voix. Grâce à sa vision, SPARK a soutenu plus de 500 000 jeunes personnes, dont beaucoup sont issues de milieux marginalisés partout au pays.
La passion de Rochelle pour l’égalité ne se limite pas qu’au Canada. Elle s’est exprimée aux Nations Unies et à la Banque mondiale, partageant le message simple, mais puissant, que lorsque les filles sont éduquées et autonomisées, le monde s’améliore.
Aujourd’hui, Rochelle enseigne à l’Université Canada Ouest où elle communique son expérience et ses connaissances à plus de 1 500 étudiantes et étudiants. Elle conçoit des cours qui reflètent les expériences réelles de femmes et de filles, ce qui aide ses étudiantes et étudiants à voir les possibilités qui s’offrent.
Qu’elle s’exprime en classe ou sur la scène mondiale, Rochelle inspire les autres, montrant ainsi que le vrai changement commence par la communauté, le courage et le fait de donner à chacune des chances égales d’apprendre et de diriger.