Derrière les coulisses du G7 : au cœur du travail des interprètes du Bureau de la traduction
Chaque Sommet du G7 s’accompagne d’une effervescence palpable. Pour les interprètes du Bureau de la traduction (Bureau), cet événement diplomatique d’envergure représente une occasion unique de faire appel à leur expertise dans un contexte hautement stratégique.
En collaboration avec Affaires mondiales Canada (AMC), le Bureau a mobilisé 40 interprètes et 9 coordonnateurs et coordonnatrices pendant le Sommet, qui a eu lieu les 16 et 17 juin 2025 à Kananaskis, en Alberta. Avec la participation des pays invités, l'interprétation a été offerte en 10 langues : français, anglais, allemand, japonais, italien, espagnol, portugais, ukrainien, hindi et coréen.
Une ambiance incomparable
Pour Gillian Misener, interprète principale et cheffe d’équipe au centre des médias de Banff, le Sommet du G7 fut à la fois un défi logistique et un moment marquant :
« L’équipe du centre des médias était composée d’une dizaine d’interprètes, de 2 coordinatrices et de nos collègues d’AMC. La sécurité était omniprésente : de notre hébergement au site, nous étions pris en charge comme à l’aéroport. »
Gillian ajoute que des événements de cet envergure nécessitent des mois de planification, une étroite collaboration entre plusieurs experts et une bonne préparation :
« Le Bureau a pris part à la coordination pour le Sommet du G7 dès l’automne 2024, où nous collaborions avec AMC afin de retenir les services d’interprètes, rédiger les contrats et prévoir la logistique. Les interprètes se sont préparés en consultant les documents de l’an dernier. En raison de leur nature très confidentielle, les calendriers et ordres du jour pour 2025 ne nous ont été remis qu’un ou deux jours à l’avance. Il fallait suivre l’actualité afin de pouvoir nous adapter rapidement. »

Une mécanique bien huilée
Les équipes du Bureau assuraient le transport, la sécurité et la coordination des effectifs dans un environnement rythmé par les échanges entre dignitaires.
Au centre des médias, les interprètes devaient suivre les moindres développements du Sommet et relayer rapidement les informations à près de 350 représentants médiatiques internationaux. À Kananaskis, les équipes d’interprétation consécutive couvraient la séance plénière quotidienne tout en restant disponibles pour des rencontres bilatérales impromptues.

« Nous devons toujours être en mesure de répondre présents et d’aborder les derniers enjeux. La collaboration est donc de mise! Les interprètes d’une même cabine, qui partagent une langue d’arrivée, harmonisent souvent leurs références, par exemple. Soutenir toute une équipe est pour moi l’un des points les plus mémorables du Sommet. Il s’agit d’un événement qui tisse des liens très forts. »
Une profession discrète, mais essentielle
Au-delà des défis techniques et politiques, Gillian voit dans ce Sommet ce qui fait l’essence de son métier :
« Être interprète, c’est faire le pont entre différents partis et les aider à communiquer. Nous voyageons, travaillons en équipe, suivons l’actualité et assistons à des moments importants, sans jamais être sous les projecteurs. L’interprétation reste une profession qui rime avec discrétion! Je souhaite de tout cœur que mon expérience au Sommet du G7 de Kananaskis saura inspirer d’autres personnes à découvrir ce merveilleux métier. »
Les interprètes jouent un rôle essentiel en veillant à ce que des événements de grande envergure comme le Sommet du G7 soient accessibles au plus grand nombre de personnes possible. Merci à tous ceux et celles qui ont veillé au bon déroulement de cet événement extraordinaire!
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