Si vous êtes le bénéficiaire désigné d’un CELI
Le Québec ne reconnaît pas la désignation bénéficiaire désigné pour les CELI de types suivants : dépôts et arrangements en fiducie. Pour en savoir plus, consultez Désignation de bénéficiaire au Québec.
Sur cette page
- Ce qu’est un bénéficiaire désigné
- Conséquences fiscales pour le titulaire décédé
- Conséquences fiscales pour le bénéficiaire
Ce qu’est un bénéficiaire désigné
Un bénéficiaire désigné peut être un survivant, un membre de la famille ou une autre personne ou organisation qui est désignée comme bénéficiaire du CELI dans le contrat du CELI ou dans le testament du titulaire décédé.
Cela peut comprendre :
- un survivant de la personne décédée qui n’est pas désigné comme titulaire remplaçant
- un ancien époux ou conjoint de fait
- des enfants
- un survivant subséquent qui est le nouvel époux ou conjoint de fait du titulaire remplaçant
- un donataire reconnu
Les survivants peuvent verser des cotisations exclues
Un survivant qui est désigné comme bénéficiaire, ou un époux ou conjoint de fait survivant au Québec, peut verser la totalité ou une partie de son paiement au survivant dans son propre CELI et le désigner comme cotisation exclue. Cette cotisation n’aura aucune incidence sur ses propres droits de cotisation.
Toutefois, s’il y a un excédent dans le CELI du titulaire décédé ou si les paiements sont reçus par plus d’un survivant, la cotisation ne peut pas être exclue.
Comment désigner une cotisation exclue
Une cotisation peut être désignée comme étant exclue si les conditions suivantes sont remplies :
- Le survivant reçoit le montant et le verse à son CELI pendant la période de roulement.
- Le montant total des cotisations exclues ne dépasse pas la juste valeur marchande (JVM) du CELI du titulaire décédé au moment du décès (l’émetteur du CELI ou le liquidateur de la succession devrait être en mesure de fournir la JVM).
- Le survivant utilise le formulaire Désignation d'une cotisation exclue (RC240) pour déterminer le montant maximal qui peut être désigné comme cotisation exclue.
- Le survivant envoie le formulaire RC240 à l’ARC dans les 30 jours suivant la cotisation (ou plus tard si l’ARC le permet).
Bénéficiaires qui ne sont pas survivants
Un bénéficiaire qui n’est pas un survivant peut verser tout montant qu’il reçoit à son propre CELI s’il a des droits de cotisation disponibles. Il ne peut désigner aucun montant comme cotisation exclue.
Les bénéficiaires qui cotisent en trop à leur propre CELI peuvent être imposés à un taux de 1 % par mois pour chaque mois où l’excédent demeure dans le compte. Vérifiez toujours vos droits de cotisation avant de cotiser.
Pour en savoir plus :
- Calculer vos droits de cotisation aux CELI
- Comment cotiser à un CELI
- Comment les montants excédentaires sont calculés
Dons à un donataire reconnu
Si un donataire reconnu est désigné comme bénéficiaire du CELI du titulaire décédé, les fonds doivent généralement être donnés (transférés) au donataire dans les 36 mois suivant son décès.
Une fois le don effectué, le liquidateur de la succession du titulaire décédé peut demander à l’ARC de modifier la déclaration de revenus et de prestations du titulaire décédé pour l’année du décès afin de demander le crédit d’impôt pour dons de bienfaisance.
Conséquences fiscales pour le titulaire décédé
Si le CELI du titulaire décédé contient un montant excédentaire au moment du décès, il y a des conséquences fiscales pour sa succession. Il peut y avoir un excédent CELI lorsqu’un titulaire de CELI cotise plus que ses droits de cotisation ne le permettent.
Tout montant excédentaire est imposable pour le titulaire décédé à un taux de 1 % par mois pour chaque mois où l’excédent demeure dans le compte, jusqu’au mois du décès inclusivement.
Pour en savoir plus : Comment les montants excédentaires sont imposés
Le représentant légal du titulaire décédé doit produire les formulaires suivants pour cette période :
Conséquences fiscales pour le bénéficiaire
Un bénéficiaire désigné n’a pas à payer d’impôt sur tout montant qu’il reçoit d’un CELI, à condition que le montant total ne dépasse pas la juste valeur marchande (JVM) des biens détenus dans le CELI à la date du décès.
Toutefois, tout revenu provenant du CELI gagné après la date du décès et avant le règlement de la succession est imposable. Les conséquences fiscales varieront en fonction du type de CELI.
Les bénéficiaires doivent vérifier auprès de l’émetteur du CELI ou du représentant légal du titulaire décédé pour connaître le type de CELI.
Pour en savoir plus : Différents types de CELI
Impôt sur un dépôt ou un contrat de rente
S’il n’y a pas de titulaire remplaçant, le dépôt ou le contrat de rente cesse d’exister au décès du titulaire du CELI.
Nous considérons que le titulaire décédé a disposé de son CELI immédiatement avant le décès pour un montant égal à la juste valeur marchande (JVM) de tous les biens détenus dans le CELI à la date du décès. Le dépôt ou le contrat de rente devient un contrat distinct et n’est plus considéré comme un CELI.
Tous les revenus accumulés dans le CELI après le décès du titulaire décédé sont imposables pour le bénéficiaire.
Selon les caractéristiques particulières du dépôt ou du contrat de rente, les règles normales s’appliquent pour déclarer les revenus ou les gains réalisés après la date du décès. Par exemple, les intérêts gagnés seront déclarés dans un feuillet T5, État des revenus de placement.
Impôt sur un arrangement en fiducie
S’il n’y a pas de titulaire remplaçant, une fiducie régie par un CELI continue d’exister et demeure non imposable jusqu’à la fin de la période d’exemption. Toutefois, le revenu gagné pendant la période d’exemption et versé aux bénéficiaires est un revenu imposable.
Cela signifie que tout montant jusqu’à concurrence de la juste valeur marchande (JVM) du CELI du titulaire décédé à la date du décès peut être versé aux bénéficiaires sans qu’ils aient à le déclarer comme revenu. Toutefois, tout montant versé aux bénéficiaires qui dépasse la JVM à la date du décès est imposable et les bénéficiaires doivent le déclarer comme revenu. Ces paiements seront indiqués à la case 134 du feuillet T4A, État du revenu de pension, de retraite, de rente ou d'autres sources.
La fiducie doit distribuer les montants imposables et non imposables pendant la période d’exemption. Le fiduciaire indiquera quelle partie des paiements est non imposable, le reste étant imposable.
Si la fiducie continue d’exister après la fin de la période d’exemption
Si la fiducie continue d’exister après la fin de la période d’exemption (par exemple, si les montants du CELI de la personne décédée n’ont pas tous été versés aux bénéficiaires), elle deviendra imposable à partir de cette date.
Après la fin de la période d’exemption, la fiducie devient une fiducie non testamentaire imposable dont l’année d’imposition commence le 1 janvier de l’année civile suivante. Nous considérerons que la fiducie a disposé du bien et qu’elle l’a immédiatement racheté à sa JVM à cette date.
La fiducie devra produire une déclaration de renseignements et de revenus des fiducies – T3 (T3RET), pour chaque année d’imposition. Elle devra aussi préparer un état des revenus de fiducie (répartitions et attributions) au cours de cette année-là ou des années suivantes pour toute distribution de montants imposables aux bénéficiaires.
Bénéficiaire non-résident
Si vous êtes un bénéficiaire non-résident, y compris un survivant non-résident, vous devez déclarer les montants que vous recevez de la fiducie pendant la période d’exemption et qui dépassent la juste valeur marchande (JVM) du CELI. Ces paiements sont soumis à la retenue d’impôt des non-résidents.
Pour en savoir plus : Si vous êtes un bénéficiaire non-résident d’un CELI