Symboles officiels du Canada

Les symboles suivants sont devenus une partie intégrante de notre identité nationale par leur usage populaire et la fierté collective qu’ils suscitent. La plupart ont été adoptés officiellement par le gouvernement du Canada au cours du dernier siècle en tant que symboles officiels de notre pays.

Sur cette page

Les armoiries

Les armoiries du Canada
Les armoiries du Canada
Source : Gouvernement du Canada

Les armoiries du Canada, qu’on appelle aussi les armoiries royales du Canada, furent adoptées par proclamation du roi George V en 1921.

L’usage des armoiries trouve ses origines en Europe pendant l’époque médiévale. Les premières armoiries servaient comme moyen de distinguer visuellement les combattants sur le champ de bataille. Elles ont rapidement été adoptées à travers toutes les facettes de la société pour identifier des individus ou des personnes morales, telles que des organisations, des municipalités, des régions, et des pays. La pratique de l’héraldique, que l’on appelle la discipline de l’étude et de la création des armoiries et d’autres emblèmes connexes, perdure de nos jours. Les armoiries servent toujours de moyen pour créer une « carte d’identité » visuelle qui représente leurs détenteurs. On les retrouve surtout dans des contextes officiels, comme c’est le cas des armoiries des pays souverains.

Les armoiries du Canada arborent des emblèmes royaux de l’Angleterre, de l’Écosse, de l’Irlande et de la France, tout en affichant des symboles distinctivement canadiens.

La couronne royale qui surmonte les armoiries les identifie comme celles de Sa Majesté le Roi du chef du Canada.

La devise du Canada, A Mari Usque Ad Mare, se traduit par « d'un océan à l'autre ».

En 1994, un ruban rouge a été ajouté aux armoiries, affichant la devise de l'Ordre du Canada, Desirantes Meliorem Patriam (signifiant « Ils aspirent à une meilleure patrie »).

La représentation artistique actuelle des armoiries du Canada a été dessinée par Cathy Bursey-Sabourin, Héraut Fraser à l’Autorité héraldique du Canada.

Saviez-vous que?

Les provinces et territoires du Canada possèdent des armoiries distinctives dont plusieurs intègrent des symboles autochtones. C’est le cas par exemple de l’Île-du-Prince-Édouard avec l’étoile à 8 branches du peuple Mi’kmaq, du Nouveau-Brunswick avec le wampum de la nation des Wolastoqiyik (Malécites) et du Nunavut avec entre autres l'inukshuk et le qulliq.

Le drapeau national

La drapeau national du Canada flottant sur un mât devant la tour de la Paix à Ottawa.
Le drapeau national du Canada flotte fièrement sur la colline du Parlement à Ottawa.
Source : Gouvernement du Canada

Le drapeau national du Canada a été adopté le 28 janvier 1965 par proclamation de la reine Elizabeth IINote de bas de page 1Note de bas de page 3. Il fut hissé pour la première fois sur la Colline du Parlement le 15 février de cette même année.

Chaque année, le 15 février, le pays entier souligne le Jour du drapeau national du Canada pour marquer cet anniversaire.

Le design du drapeau est le résultat d’un processus de création intensif qui eut lieu en 1964. Avec sa feuille d’érable distinctive, le drapeau rouge et blanc du Canada est facile à reconnaître partout dans le monde.

Apprenez-en davantage sur le drapeau national du Canada, dont son histoire, ses dimensions, l’étiquette à suivre et les règles concernant sa mise en berne.

Saviez-vous que?

La création du drapeau national du Canada est l’œuvre de plusieurs personnes qui ont contribué au projet dans les années 60, de son premier concept à son design final. Découvrez certains des personnages importants.

Le castor

Un castor mangeant dans plantes dans un étang.
Un castor dans son environnement naturel.
Source : iStock.com/Randy Alexander

Le castor est un mammifère herbivore qui vit dans toutes les régions du Canada, dans des milieux semi-aquatiques, plus particulièrement près des cours d’eau, des lacs et des étangs. Il est devenu un symbole officiel du Canada le 24 mars 1975, lorsque la Loi instituant un symbole national a reçu la sanction royale. Cette loi visait à faire reconnaître le castor (castor canadensis) comme l’un des symboles de la souveraineté canadienne.

Or, le castor faisait déjà partie de l’identité canadienne avant l’adoption de la loi. En 1851, par exemple, il figurait sur le premier timbre-poste canadien. On le retrouvait aussi comme emblème sur des mâts totémiques des Premières Nations de la côte du Pacifique. En fait, le castor était le premier symbole populaire du Canada, avant même la feuille d’érable.

Bien avant l’arrivée des colons, les Autochtones reconnaissaient déjà son importance et sa valeur. Ils utilisaient sa fourrure pour confectionner des vêtements et ses os pour fabriquer divers outils. Sa viande, riche en éléments nutritifs, faisait aussi partie de leur alimentation. De plus, une substance sécrétée par certaines glandes du castor servait d’excellent appât pour d’autres espèces carnivores.

Cela dit, si le castor est devenu un symbole officiel, c’est d’abord parce qu’il était au cœur de la traite des fourrures qui s’est étalée du début du 17e siècle au milieu du 19e siècle. La demande pour les peaux de castors était alors très forte, notamment pour la fabrication de chapeaux de feutre imperméables, très populaires en Europe. Ainsi, la présence de castors en Amérique du Nord représentait une opportunité commerciale substantielle pour les Européens et par le fait même, une motivation derrière les explorations et la colonisation qui ont marqué l’histoire du Canada.

Bien que la traite des fourrures ait joué un rôle important dans l’histoire du Canada, elle est aussi responsable de la quasi-extinction de l’espèce. Vers la moitié du 19e siècle, le castor avait presque disparu du paysage canadien. Des mesures ont été mises en place pour le protéger et par conséquent, sa population s’est rétablie partout au pays.

Saviez-vous que?

Le castor se retrouve sur une multitude d’emblèmes héraldiques du Canada. Il se retrouve par exemple sur les armoiries de la province du Manitoba et sur l’insigne de la Nation huronne-wendat.

L’hymne national

Une chorale d'enfants chante l'hymne national à l'extérieur. Ils sont tous debout et portent des vêtements rouges.
Le chœur d'enfants d'Ottawa chante l'hymne national lors de la cérémonie du jour du Souvenir à Ottawa le 11 novembre 2022.
Source : le Sgt Mathieu St-Amour, Rideau Hall

L’Ô Canada a été proclamé hymne national le 1er juillet 1980, avec l’adoption de la Loi sur l’hymne national.

L’Ô Canada a été chanté pour la première fois un siècle plus tôt, le 24 juin 1880, à l’occasion des célébrations de la Saint-Jean-Baptiste à Québec.

La musique est l'œuvre de Calixa Lavallée et les paroles françaises sont d'Adolphe-Basile Routhier. Au cours des années, il est apparu de nombreuses versions anglaises de ce chant. La version anglaise officielle se fonde sur celle composée par Robert Stanley Weir, en 1908.

Depuis sa création jusqu’à son adoption en tant qu’hymne national, l’Ô Canada a servi de chant patriotique de plus en plus populaire, tant au Canada d’expression française que d’expression anglaise. Aujourd’hui, il permet aux Canadiennes et aux Canadiens de rendre hommage à leur pays avec enthousiasme et fierté.

Lisez l'historique de l’Ô Canada, apprenez-en davantage sur les gens derrière l’hymneécoutez des enregistrements de l’hymne national ou regardez les versions en langue des signes et consultez les paroles officielles.

Saviez-vous que?

Selon la tradition et par marque de respect, il est approprié de se lever lorsque l'Ô Canada est joué. La même étiquette s'applique lorsqu'il s'agit de l'hymne d'une autre nation.

La crosse

Des joueurs de deux équipes masculines de crosse s'affrontent lors d'un match sur une surface intérieure.
Les équipes masculines de la crosse de l’Ontario et de la Colombie-Britannique s’affrontent en finale aux Jeux d’été du Canada de 2022, dans la région de Niagara, en Ontario. La crosse masculine faisait son retour aux Jeux du Canada après une absence de 37 ans tandis que la crosse féminine y était présentée pour la première fois.
Source : Les Jeux du Canada/Larry Mathewson

La crosse est un sport d’équipe où les joueurs tentent de compter le plus grand nombre de buts en lançant une balle de caoutchouc dans le but adverse à l’aide d’une crosse, soit un bâton muni d’un filet à son extrémité permettant de passer, attraper et transporter la balle. La crosse peut se pratiquer en enclos, c’est-à-dire sur une surface intérieure, ou au champ, c’est-à-dire à l’extérieur sur un terrain gazonné.

En 1994, un député présente un projet de loi à la Chambre des communes proposant de faire du hockey le sport national du Canada. À l’issue d’un débat, le projet de loi fut modifié. Le hockey est alors proclamé sport national d’hiver et la crosse, sport national d’été. La Loi sur les sports nationaux du Canada reçoit la sanction royale le 12 mai 1994.

La version contemporaine de la crosse trouve ses origines chez les Premières Nations de l’Île de la Tortue, c’est-à-dire l’Amérique du Nord, qui pratiquaient des jeux de balles avec des bâtons bien avant l’arrivée des premiers colons européens. Il s’agit donc de l’un des plus anciens jeux d’équipe joués sur le continent américain. Le jeu est d’ailleurs connu sous différents noms, notamment Deyhontsigwa’ehs en onondaga, Tewaaraton en mohawk ou encore Baggataway chez les groupes algonquins. Bien qu’il soit difficile d’en décrire la pratique ancienne avec précision, chaque nation ayant sa version traditionnelle du jeu, les joutes pouvaient se dérouler sur plusieurs jours et sur de vastes étendues. À l’époque comme aujourd’hui, la crosse est considérée par plusieurs autochtones comme un jeu qui a des propriétés de guérison, joué dans le monde du Ciel et sur la Terre mère, et un cadeau du Créateur qui continue d’être joué pour honorer et respecter le mode de vie et les cérémonies des Premières Nations.

Dès leurs premiers contacts avec ce jeu, les colons européens se montrent intrigués par la crosse. Au milieu du 19e siècle, les colons commencent à adapter le jeu et le convertir en une pratique sportive et, par le fait même, à appliquer leurs propres règles. En 1867, l’Association canadienne de crosse, première organisation sportive du Dominion, est créée et adopte comme devise « Notre pays, notre jeu » sous le leadership de George Beers. Cependant, la forme traditionnelle du sport demeure bien vivante au sein des Premières Nations. Puis, de nombreuses nations autochtones adoptent la crosse en enclos, qui est devenue le sport de prédilection au Canada.

En 1901, Lord Minto, gouverneur général du Canada, octroie une coupe en argent pour qu'elle devienne le symbole du Championnat amateur sénior de crosse au Canada. La coupe Minto, qui récompense aujourd'hui la suprématie dans les rangs juniors, demeure un des prix les plus convoités en crosse. Un trophée semblable, la coupe Mann, est accordé aux vainqueurs du championnat masculin sénior de crosse en enclos.

De nos jours, la crosse est jouée d’un océan à l’autre ainsi que dans plusieurs autres pays, et ce, sous la forme de quatre disciplines distinctes, soit la crosse en enclos, la crosse au champ, la crosse féminine et l’intercrosse. D’ailleurs, le sport reviendra au programme olympique pour la première fois depuis 1908 lors des Jeux d’été de 2028.

Saviez-vous que?

En 1876, deux équipes canadiennes (l’une de Kahnawake, l’autre de Montréal) s’affrontèrent au Château de Windsor, en Angleterre, devant la reine Victoria. Il s’agissait de la deuxième tournée de crosse d’une série de trois en Angleterre afin de promouvoir le Canada en tant que nation.

Le hockey

Des enfants jouent au hockey sur une patinoire intérieure.
Des enfants jouent au hockey lors d'un camp d'été de hockey à WinSport, au Parc Olympique Canada, à Calgary.
Source : WinSport

Le hockey sur glace, communément appelé hockey, est un sport d’équipe se jouant sur une surface glacée (patinoire). Au nombre de deux, les équipes formées chacune de 6 joueurs ont pour objectif de marquer le plus grand nombre de buts en envoyant un disque de caoutchouc, aussi appelé rondelle, à l’aide d’un bâton courbé, à l’intérieur du but de l’équipe adverse situé à une extrémité de la patinoire.

Le 12 mai 1994, par le biais de la sanction octroyée à la Loi sur les sports nationaux du Canada, le hockey sur glace est devenu le sport national d’hiver du Canada. Le hockey occupe une place prépondérante dans l’histoire canadienne et s'impose comme un élément important de notre identité agissant comme élément rassembleur. Le Canada, au fur et à mesure du développement de ce sport, contribuera à sa réglementation, son organisation et son essor, et laissera sa marque sur la scène internationale grâce au talent de ses équipes.

Les origines du hockey sont diverses et ont fait l’objet de nombreux débats. Le Canada a cependant joué un rôle clé dans l’adoption de la version moderne de ce sport. À la fin du 19e siècle et au début du 20e siècle, ce sont les règles canadiennes, dont l’utilisation d’une rondelle de caoutchouc plutôt que d’une balle, qui s’imposeront et finiront par dominer le hockey. En 1911, l’Association nationale de hockey, une association canadienne et l’ancêtre de la Ligue nationale de hockey, réduira le nombre de joueurs d’une équipe sur la glace de 7 à 6, une règle que les autres ligues adopteront au cours de la décennie suivante.

Lord Stanley, gouverneur général du Canada de 1888 à 1893, a également contribué à la création du monde du sport organisé qu’est le hockey tel que nous le connaissons aujourd’hui. En 1893, lord Stanley décida d’offrir un trophée à la meilleure équipe de hockey sur glace du pays. En 1927, la Ligue nationale de hockey adopte la coupe Stanley comme trophée remis à l’équipe championne des séries éliminatoires.

À travers l’histoire, le Canada a remporté d’importantes compétitions internationales qui ont uni et suscité la fierté de la population canadienne, incluant les Championnats du monde junior, les matchs de la Coupe du monde, les Jeux olympiques et paralympiques, et le mémorable tournoi de hockey Canada – URSS (1972), connu comme la Série du siècle, qui représente l’un des plus grands moments de l’histoire du sport au Canada.

En parallèle, le hockey féminin et le para-hockey sur glace (anciennement hockey sur luge) ont fait leur apparition et se sont rapidement démarqués au Canada et sur la scène internationale. Depuis l’introduction du hockey féminin aux Jeux olympiques de Nagano, en 1998, l’équipe canadienne féminine a remporté un nombre impressionnant de médailles. Quant à l’équipe canadienne de para-hockey sur glace, elle a participé à tous les Jeux paralympiques depuis l’admission du sport en 1994 et a remporté un grand nombre de médailles.

De nos jours, le hockey et le para-hockey sont joués par des centaines de milliers de Canadiens et Canadiennes de tout âge, un nombre impressionnant d’adeptes qui témoigne d’une passion toujours bien vivante dans toutes les régions du pays.

Saviez-vous que?

C’est en 1956 que Postes Canada émet son premier timbre au thème du hockey, afin de mettre en valeur le sport d’hiver le plus populaire du pays. Ce timbre postal de 5 cents rendait hommage aux joueurs de hockey du Canada, à leur talent, et à la renommée qu’ils avaient acquise dans le cadre de compétitions internationales.

L’érable

Les branches et les feuilles d'un érable arborant une gamme de couleurs d'automne sur fond de ciel bleu.
Un érable arborant une gamme de couleurs d'automne.
Source : Gouvernement du Canada

Bien que l'érable soit étroitement associé au Canada, ce n’est qu’en 1996 que la Proclamation désignant l’érable en tant qu’emblème arboricole du Canada est adoptée.

Des 150 espèces d'érable connues (genre Acer), 10 d'entre elles sont natives du Canada : l'érable à sucre, l'érable noir, l'érable à grandes feuilles, l'érable argenté, l'érable rouge, l'érable à épis, l'érable de Pennsylvanie (ou érable barré), l'érable nain (ou érable de Douglas), l'érable circiné (ou érable à feuilles rondes) et l'érable négondo (ou érable à Giguère). Bien que l’érable à sucre soit probablement l’espèce la plus connue, c'est l'érable dans un sens générique qui est reconnu comme emblème arboricole du Canada.

L’érable a joué un rôle important dans le développement du Canada, sur le plan économique, écologique et même identitaire, quand on pense à la feuille d’érable et à l’emblème qu’elle est devenue. Ce sont d’abord les Autochtones qui en reconnaissent la valeur et les bienfaits. En effet, longtemps avant l’arrivée des premiers colons, ils l’utilisaient déjà pour ses propriétés médicinales et pour fabriquer des objets tels que des pièges et des outils. Ils collectaient sa sève et la transformaient en sirop et en sucre, puis s’en servaient pour fumer les viandes, dans le but de prolonger leur conservation. Ils ont par la suite partagé leur savoir avec les nouveaux-arrivants qui, au fil du temps, ont adapté les méthodes de travail pour accroître la productivité et répondre à une demande grandissante des produits de l’érable en Amérique du Nord et en Europe.

Aujourd’hui, la production acéricole continue de créer des emplois, notamment en milieu rural, et de générer des retombées économiques avec des exportations dans une soixantaine de pays à travers le monde.

Saviez-vous que?

Le Canada est le plus grand producteur et exportateur de produits de l’érable au monde. Bien que plusieurs provinces canadiennes produisent des produits de l’érable, la très grande majorité de la production et des exportations provient du Québec.

Le cheval national

Un cheval de race canadienne au pelage foncé court dans la neige.
L’étalon Garoy Palmer Charley - [CAN] 14164 - est un cheval canadien de race pure élevé par Élevage De Lessard, à Sainte-Catherine-de-la-Jacques-Cartier, au Québec.
Source : Photo Sport JFX

Bien que le cheval canadien ait figuré dans le paysage agricole et industriel du Canada depuis des siècles, ce n’est qu’en avril 2002 qu’il est reconnu comme cheval national du Canada en vertu de la Loi sur le cheval national du Canada.

Les origines du cheval canadien remontent à 1665. À cette époque, le roi de France, Louis XIV, a envoyé quelques-unes des meilleures juments et étalons des écuries royales en Nouvelle-France. Ces chevaux normands et bretons étaient d'origines diverses : des chevaux arabes, barbes et andalous. Au cours du siècle suivant, à force de subir les rudes hivers et les conditions difficiles sur le terrain, la population de chevaux de la Nouvelle-France s'est développée indépendamment des autres races. Elle s’est acclimatée aux conditions canadiennes, se transformant avec le temps en une race en soi, que l'on appelle le cheval canadien.

Le cheval canadien se caractérise par sa force, son endurance, son intelligence et son calme, et fait preuve d’une grande adaptabilité malgré sa petite taille. Surnommé le « petit cheval de fer », il a travaillé côte-à-côte avec les premiers colons pour aider à bâtir le pays. De la ferme à l’industrie forestière en passant par le transport équestre, ce cheval au pelage foncé a eu un impact considérable dans le développement de ces secteurs au début de l’histoire du Canada moderne. Il a aussi été exporté, servant notamment de cheval d’artillerie et de cavalerie lors de la guerre de Sécession des États-Unis.

Comme la race était menacée d'extinction à la fin du XIXe siècle, on a déployé des efforts, qui se sont poursuivis pendant tout le XXe siècle, pour préserver cette race unique. De nos jours, bien que la race soit toujours à risque, on compte des milliers de chevaux canadiens à travers tout le pays.

Saviez-vous que?

En 1999, grâce au rôle significatif qu’il a joué dans l’histoire et dans les traditions agricoles de la province, le cheval canadien a été désigné de race patrimoniale par le Parlement du Québec. Outre le cheval, la Loi sur les races animales du patrimoine agricole du Québec a également désigné la vache canadienne et la poule Chantecler comme races animales du patrimoine agricole du Québec.

Le tartan de la feuille d’érable

Des cornemuseurs du 2e Bataillon du Royal Canadian Regiment jouent de la cornemuse, vêtus du tartan de la feuille d'érable.
Vêtus du tartan de la feuille d'érable, des membres du corps de cornemuses du 2e Bataillon du Royal Canadian Regiment jouent lors de la cérémonie de passation du commandement le 27 juin 2019.
Source : Le Royal Canadian Regiment (photographe inconnu)

Le tartan de la feuille d'érable est déclaré symbole officiel national le 9 mars 2011 par le biais d’une déclaration ministérielle.

Le tartan est une étoffe, souvent faite de laine ou de cachemire, caractérisée par son motif de lignes s’entrecroisant à angle droit, horizontalement et verticalement, qui met en valeur différentes couleurs. De manière générale, le tartan est associé à l’Écosse : à ses territoires, clans et familles. De nos jours, le tartan témoigne souvent d’un lien d’appartenance à une famille ou une institution.

Créé en 1964 par David Weiser, homme d'affaires torontois œuvrant dans l'industrie de la mode, le tartan de la feuille d'érable a été conçu en prévision du 100e anniversaire de la Confédération, en 1967. Inspiré des couleurs que prennent les feuilles d'érable au fil des saisons, le motif du tartan intègre le vert de l'été, l'or du début de l'automne, le rouge qui apparaît aux premières gelées et le brun des feuilles mortes. Le symbolisme associé au tartan de la feuille d'érable met donc en valeur les spécificités du paysage canadien. Son nom est également inspiré d’un autre symbole ayant émergé au milieu des années soixante : le drapeau national du Canada, lequel met en valeur une feuille d’érable stylisée.

Le 21 octobre 2010, le gouvernement du Canada a déclaré que le 6 avril marquerait dorénavant le Jour du tartan. Les célébrations entourant le Jour du tartan peuvent notamment comprendre des défilés de corps de cornemuses et de la danse traditionnelle, souvent inspirés de la culture écossaise, ainsi que des rassemblements communautaires.

Aujourd’hui symbole de fierté nationale, le tartan peut être porté par tous les Canadiens et les Canadiennes, en particulier à l'occasion de célébrations nationales comme le 1er juillet (fête du Canada) et le 6 avril (Jour du tartan).

Saviez-vous que?

Plusieurs vêtements à l’effigie du tartan de la feuille d’érable étaient vendus sur le site d’Expo 67, un événement marquant du Centenaire du Canada en 1967.

Les couleurs nationales

Une personne vêtue d'un manteau rouge et de mitaines rouges et blanches à motif de feuille d'érable tient un petit flambeau lors d'une célébration extérieure hivernale.
Un participant tient un flambeau lors des cérémonies d'envoi de Canada 150 la veille du nouvel an, le 31 décembre 2016. Le rouge et le blanc, les couleurs du Canada, sont affichés fièrement lors de toute célébration nationale.
Source : Gouvernement du Canada

On a longtemps cru que le rouge et le blanc furent déclarés couleurs nationales du Canada par le roi George V dans la proclamation royale des armoiries du Canada, émise en 1921. Cependant, le texte de la proclamation ne contient aucune déclaration au sujet des couleurs nationalesNote de bas de page 2Note de bas de page 3.

En dépit de cette erreur historique très répandue, on ne peut nier que le rouge et le blanc, les couleurs qu’affiche le drapeau national du Canada, sont venues à représenter le Canada tant au pays qu’à l’étranger. Il est en fait pratique courante à travers le monde que les couleurs nationales d’un pays soient également les couleurs principales de son drapeau national.

De nombreux Canadiens et Canadiennes ont adopté ces couleurs comme représentations des caractéristiques naturelles notables dans certaines parties du pays, soient le blanc de la neige hivernale, et le rouge des feuilles d’érable en automne.

Avec le temps, le rouge et le blanc sont devenues parties intégrantes de notre identité nationale, par leur usage populaire et la fierté collective qu’elles suscitent, même si ces couleurs ne sont pas consacrées dans la loi en tant que couleurs nationales.

Saviez-vous que?

Le drapeau national du Canada est soumis à des normes de fabrication qui incluent, entre autres, les paramètres précis du rouge à utiliser. Afin de respecter la teinte de rouge du drapeau, différents éléments doivent-être considérés, incluant le matériel ou la surface sur lequel il sera imprimé.

Détails de la page

Date de modification :