Recherche en bref - Comprendre les transitions vers les études postsecondaires
De : Emploi et Développement social Canada
Titre officiel : Comprendre les transitions vers les études postsecondaires
Auteur du rapport : Kelly Campbell
Pourquoi cette étude
Cette étude a porté sur les jeunes à risque entre les études secondaires et les études postsecondaires (EPS). L’objectif était de comprendre l’environnement en évolution et les barrières sociales auxquelles ils sont confrontées. Ce projet de recherche a permis d’obtenir des renseignements qualitatifs qui permettront :
- d’aider à définir les obstacles, les catalyseurs et les résultats pour les jeunes à risque lorsqu’ils passent des études secondaires aux EPS;
- guider l’élaboration de politiques futures.
Ce projet de recherche a permis de préciser :
- les perceptions des jeunes sur l’éducation postsecondaire;
- les raisons qui les sous-tendent;
- les types de solutions susceptibles d’intéresser ce public;
- comment ils répondraient aux interventions déterminées.
Ce que nous avons fait
Nous avons mené des entretiens à questions ouvertes avec des jeunes pour avoir un aperçu :
- de leur vie et leur pratique quotidienne;
- des obstacles qu’ils rencontrent pour accéder aux études.
Nous avons donné aux participants :
- le temps et l’espace nécessaire pour raconter leur histoire avec leurs propres mots et à leur manière;
- un minimum d’incitation ou d’interférence de la part de l’intervieweur;
- la possibilité de diriger et d’orienter la discussion.
Nous avons interrogé 22 jeunes :
- de Kingston, Winnipeg et Calgary;
- âgés de 16 à 32 ans;
- ayant des facteurs de risque et des niveaux de scolarité différents.
Les réalités des jeunes interrogés ont donné un échantillon avec des caractéristiques d’intérêt, notamment les suivantes :
- les jeunes Autochtones;
- les jeunes pris en charge;
- les jeunes ayant des personnes à charge;
- les jeunes immigrants;
- les jeunes issus de familles à faible revenu, notamment :
- les jeunes vivant sous le seuil de pauvreté;
- les jeunes bénéficiant d’une aide au revenu provincial;
- les jeunes qui ont fait l’expérience de l’itinérance;
- les jeunes souffrant de troubles de santé mentale.
Ces jeunes avaient également des niveaux de scolarité variés, y compris les jeunes :
- actuellement à l’école secondaire;
- qui n’ont pas terminé leurs études secondaires;
- ayant suivi quelques EPS;
- qui ont obtenu un diplôme d’EPS.
Ce que nous avons trouvé
Les entretiens ont permis de tirer des conclusions essentielles qui nous ont aidés à comprendre les obstacles auxquels ces jeunes sont confrontés. Nous avons inclus ici quelques faits saillants.
Les jeunes sont confrontés à de nombreux obstacles qui s’ajoutent aux difficultés d’accès aux EPS. Nous avons regroupé ces obstacles comme suit :
- les barrières sociales comme les opinions familiales et culturelles sur la valeur des EPS;
- les obstacles personnels tels que :
- la maladie mentale;
- la nécessité de donner la priorité aux personnes à charge;
- un manque de préparation;
- l’isolement ou le mal du pays.
- les obstacles structurels tels que :
- l’accès à l’information;
- le manque de moyens de transport;
- l’accès aux aides.
- les obstacles financiers tels que :
- la confusion ou l’anxiété concernant les prêts étudiants;
- des exigences irréalistes ou présomptueuses concernant les bourses d’études;
- l’accès à des fonds pour payer des frais moins élevés;
- un manque général de connaissances financières;
- une mauvaise gestion financière.
Tous les jeunes avec lesquels nous avons parlé ont dit que la communauté et les ressources communautaires sont importantes. Ils ont dit ceci :
- une communauté diversifiée est positive;
- ils ont besoin d’espaces qui les intègrent, les acceptent et les comprennent;
- ils ont besoin d’espaces et des organisations qui rassemblent des groupes précis de jeunes.
Outre une communauté plus forte, les jeunes ont besoin d’un soutien individuel pour réussir. Enfin, pour que les programmes et les possibilités offerts aux jeunes à risque soient couronnés de succès :
- il faut les offrir gratuitement;
- il faut les rendre faciles d’accès pour les jeunes.
Ce que cela signifie
Cette étude a confirmé que le soutien à l’accès aux EPS est meilleur lorsqu’il est appliqué tôt. Aider les jeunes à risque dès l’école secondaire de premier cycle améliore leurs aspirations à l’égard des EPS. Elle a également réaffirmé que les mesures de soutien globales, telles que le mentorat et le tutorat, jouent un rôle essentiel pour aider les jeunes à risque à :
- rester engagés dans leurs études;
- terminer leurs études secondaires;
- effectuer une transition en douceur vers les EPS.
Nous avons appliqué les perspectives des jeunes issues de cette étude à une séance de réflexion conceptuelle avec le Lab de l’innovation d’EDSC. Les scénarios que nous avons créés :
- ont aidé les participants à comprendre la vie de ces jeunes;
- ont joué un rôle clé dans la conception de prototypes que le gouvernement est en train de mettre à l’essai afin d’orienter l’élaboration des politiques de programme et les aides aux jeunes à risque.
Contactez-nous
Direction générale de l’apprentissage, Direction des politiques d’apprentissage, partenariats et services, Division des politiques de programme et de l’innovation.
Courriel : esdc.nc.sspb.research-recherche.dgpss.cn.edsc@hrsdc-rhdcc.gc.ca
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