Discours du ministre Dion à l'occasion d'un événement soulignant les 45 années de relations diplomatiques Canada-Chine

Discours

Le 27 janvier 2016 - Ottawa, Ontario

Sous réserve de modifications. Ce discours a été traduit en conformité avec la Politique sur les langues officielles et révisé aux fins d’affichage et de distribution conformément à la Politique de communication du gouvernement du Canada.

Quel honneur incroyable d’être ici ce soir! Je remercie l’ambassadeur Luo Zhaohui de se joindre à moi pour coanimer ces festivités.

Collègues de la Chambre et du Sénat, Vos Excellences, membres du corps diplomatique, vous tous, à votre façon, avez contribué à l’établissement des liens serrés entre le Canada et la Chine.

Officiellement, notre relation a débuté il y a 45 ans, en 1970. Quarante-cinq ans, c’est une longue période dans l’histoire du Canada! Et pour la Chine, un partenaire qui valorise la durée dans le temps et la fidélité, 45 ans, ça représente aussi beaucoup!

Officieusement, toutefois, notre relation remonte à beaucoup plus loin.

Il y a une centaine d’années, des missionnaires médicaux canadiens accomplissaient un travail remarquable en Chine. Puis, durant la seconde guerre sino-japonaise, le docteur [Norman] Bethune, notre compatriote, marquait l’histoire chinoise par son dévouement absolu au service des autres. Saviez-vous qu’une statue à son effigie est érigée à Montréal, sur la Place Norman-Bethune, à l’intersection de la rue Guy et du boulevard De Maisonneuve? Nous devrions faire de ce site un lieu de pèlerinage!

Dans les années 1960, alors que de nombreux pays refusaient de le faire, le Canada a accepté de vendre du blé à la Chine afin que ses habitants puissent survivre à une grave pénurie alimentaire.

Je parle des réalisations du Canada en Chine, mais la Chine a aussi beaucoup apporté au Canada.

Les Chinois ont profondément marqué notre nation. Dans le monde des affaires et le milieu universitaire, tout comme dans la société et la politique, la diaspora chinoise contribue à la réalité canadienne.

Nos racines sont profondément ancrées.

J’aimerais vous raconter chaque histoire derrière les photos que vous voyez dans cette exposition.

Nous savons que [l’ancien président des États-Unis, Richard] Nixon s’est rendu en Chine, mais le très honorable Pierre Trudeau l’a fait avant lui.

En 1968, notre premier ministre a déclaré : « La Chine doit devenir un membre de la communauté internationale, parce que beaucoup de problèmes importants dans le monde ne seront résolus que si une entente est conclue avec la nation chinoise. »

C’était vrai en 1968, et ce l’est toujours.

Lors du dernier sommet du G-20, en novembre, le président Xi [Jinping] a qualifié d’« extraordinaire » la vision de notre ancien premier ministre. Je suis certain que vous êtes nombreux à être du même avis.

Cela nous rappelle ce que nous devons accomplir ensemble, pour le bien du Canada et celui du monde entier, et qui concerne :

  • une croissance inclusive et la prospérité
  • les changements climatiques et le développement durable
  • l’investissement dans les infrastructures
  • la santé à l’échelle mondiale
  • la stabilité financière mondiale 

Nous avons plusieurs points en commun et encore beaucoup à faire. 

Par le truchement de nos relations bilatérales ou au sein d’organismes internationaux, notamment les Nations Unies, nous devons poursuivre notre engagement, afin d’établir des partenariats inclusifs et constructifs.

Nous devons compter sur une collaboration pratique, particulièrement en matière de droits de la personne, où des progrès doivent être réalisés en ce monde. Une collaboration est également nécessaire dans les domaines du développement, de la formation scientifique et technique, de l’environnement et de l’agriculture.

Travailler ensemble et multilatéralement pour assurer la paix, saisir les occasions d’améliorer la croissance et la prospérité, sont des objectifs que nous ne pourrons réaliser seuls. Nous y parviendrons grâce aux relations interpersonnelles qui lient nos peuples.

Le Canada compte tout près de 1,5 million de personnes d’ascendance chinoise, soit près de 5 p. 100 de sa population. 

Après le français et l’anglais, les dialectes chinois sont les langues les plus parlées au Canada.

Chaque année, plus de 100 000 étudiants viennent de la Chine poursuivre leurs études au Canada. Il s’agit du plus grand groupe d’étudiants étrangers dans notre pays. Leur présence contribue grandement à l’approfondissement de nos relations bilatérales. 

Outre ces liens interpersonnels, nous nous sommes aussi donné des tribunes qui nous permettent de travailler ensemble. 

Sous la direction du très honorable Paul Martin, le Canada a joué un rôle clé dans la création du G-20. Il était évident que nous devions collaborer avec la Chine, qui représente un cinquième de l’humanité. Nous pensions alors que la Chine et d’autres économies émergentes devaient prendre part aux décisions et faire partie de la solution — et nous sommes toujours de cet avis.

Le Canada souhaite établir avec la Chine des relations solides et dynamiques tournées vers l’avenir, et nous nous réjouissons à l’idée de renforcer sans cesse nos liens durables. 

Je n’ai aucun doute que nous pourrons y parvenir, et nous devons le faire.

Parlant de l’époque actuelle, le premier ministre Justin Trudeau y voit « une ère de collaboration accrue et d’avantages mutuels pour le Canada et la Chine au cours des prochaines années ».

Que la célébration de nos 45 années de relations diplomatiques soit une première étape vers une vision renouvelée des liens entre le Canada et la Chine!

Je vous remercie, shié shié.

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