Discours de la ministre Bibeau lors de la conférence de presse sur le financement accordé au Fonds des Nations Unies pour la population

Discours

Le 7 mars 2016 – Ottawa, Ontario

Sous réserve de modifications. Ce discours a été traduit en conformité avec la Politique sur les langues officielles et révisé aux fins d’affichage et de distribution conformément à la Politique de communication du gouvernement du Canada.

J’ai le plaisir d’accueillir au Canada le directeur exécutif du Fonds des Nations Unies pour la population [FNUAP], le Dr Babatunde Osotimehin. Dr Osotimehin, vous êtes depuis longtemps un champion des droits des femmes et des filles, et nous sommes fiers d’appuyer votre travail.

En cette veille de la Journée internationale de la femme, je suis heureuse de renouveler le partenariat entre le Canada et le Fonds des Nations Unies pour la population.

Notre stratégie sera fondée sur l’analyse des faits et non sur d’étroites considérations idéologiques. Nos programmes seront orientés et établis selon l’analyse des besoins, en vertu d’une stratégie qui est résolument centrée sur les plus vulnérables et les plus démunies. Une stratégie qui reconnaît pleinement les droits des femmes. Une stratégie qui donnera de l’importance à la prévention et à l’éducation des jeunes femmes quant à leurs droits sexuels et génésiques.

Ce matin, mon message au Dr Osotimehin et à son organisme est simple : le Canada sera un partenaire de premier plan pour appuyer les efforts visant à améliorer la santé et les droits des femmes et des filles dans les pays en développement.

Notre gouvernement est déterminé à établir une stratégie améliorée et plus complète pour appuyer la santé des femmes dans les pays en développement — une stratégie qui repose moins sur l’idéologie et plus sur les données probantes et les résultats, une stratégie qui reconnaît entièrement l’importance de la santé et des droits en matière de sexualité et de reproduction, une stratégie axée sur la santé des femmes, des enfants et des adolescents qui vise également à mettre fin aux mariages précoces et forcés.

Pour assurer l’égalité entre les sexes et l’autonomie des femmes et des filles, il est crucial d’offrir un accès universel à la santé et aux droits en matière de sexualité et de reproduction. C’est pourquoi notre gouvernement est fier de contribuer au traitement de ces questions de santé cruciales auxquelles se heurtent les jeunes femmes, les mères et les nouveau-nés vulnérables partout dans le monde. L’éducation des jeunes femmes, et des jeunes hommes, sur la santé sexuelle et ses droits sera également au cœur de nos programmes.

Dr Osotimehin, nous partageons les mêmes objectifs : réduire la pauvreté et veiller à ce que chaque grossesse soit voulue, que chaque naissance soit sécuritaire, et que chaque femme et fille soit traitée avec la dignité et le respect qu’elle mérite.

À cet égard, le gouvernement du Canada annonce aujourd’hui trois nouvelles mesures qui illustrent notre engagement à l’égard d’une stratégie plus intégrée de la santé et des droits génésiques des femmes ainsi que notre engagement envers le Fonds des Nations Unies pour la population.

  • Nous renouvellerons fièrement notre appui institutionnel à l’égard du FNUAP en versant une contribution de 15,6 millions de dollars pour son budget annuel de 2016.
  • Nous allons reprendre notre appui au programme d’approvisionnement en contraceptifs du FNUAP en lui allouant 5 millions de dollars.
  • Au Honduras, nous verserons 11 millions de dollars sur cinq ans pour les efforts que déploie le FNUAP en vue de prévenir les grossesses chez les adolescentes.

En plus de ces mesures, nous annonçons une contribution de 50 millions de dollars au FNUAP pour former des sages-femmes et d’autres fournisseurs de soins de santé de première ligne au Soudan du Sud, un pays enregistrant l’un des taux de mortalité maternelle les plus élevés du monde.

Pour notre gouvernement, l’enjeu de la santé des femmes ne se limite pas à la santé des mères et des nouveau-nés. Il y a des lacunes à combler, à commencer par le respect de leurs droits fondamentaux et la lutte contre l’exploitation des femmes, des adolescentes et des fillettes et la discrimination à leur égard.

Pour nous, comme pour le Fonds des Nations Unies pour la population, cela veut dire investir dans des actions qui :

  • permettront d’instruire les jeunes femmes — et jeunes hommes — sur leurs droits et la santé sexuelle;
  • permettront aux femmes de planifier et d’espacer les grossesses;
  • permettront aux femmes et aux adolescentes d’avoir accès aux méthodes de contraception de leur choix.

Les analyses et les faits sont clairs : plus on fait des avancées en matière de santé et de droits génésiques, plus les résultats en matière de santé des mères, des nouveau-nés et des enfants sont positifs.

Au Honduras, par exemple, 35 p. 100 des filles se marient ou vivent en union avant leur 18e anniversaire. De plus, 24 p. 100 des Honduriennes, soit une femme sur quatre, deviennent enceintes entre 15 et 19 ans. C’est le deuxième taux de grossesses en importance chez les adolescentes dans le monde.

C’est pourquoi je suis fière de notre contribution de 11 millions de dollars sur cinq ans pour soutenir les efforts que déploie le Fonds des Nations Unies pour la population en vue de prévenir les grossesses chez les adolescentes au Honduras. Des grossesses qui sont trop souvent la conséquence de violences sexuelles ou qui résultent d’un manque d’éducation et d’accès aux contraceptifs.

Au Honduras, comme dans plusieurs autres pays, ces adolescentes quittent l’école, s’enfoncent dans la pauvreté et perdent le contrôle de leur vie. C’est précisément ce que nous voulons changer en mettant en place un environnement et des services publics qui permettront à ces milliers de jeunes femmes d’être outillées pour faire des choix éclairés sur leur avenir.

Il reste bien des progrès à faire en matière de santé et de droits génésiques. Cela est reconnu dans les Objectifs de développement durable à l’horizon 2030. Ces objectifs auxquels notre gouvernement souscrit entièrement reconnaissent l’importance d’un accès universel aux soins génésiques, comme le contrôle des naissances et l’éducation sexuelle, de l’égalité entre les sexes et de l’autonomisation des femmes et des filles.

C’est pourquoi j’annonce aujourd’hui que le Canada rétablira son soutien au Fonds des Nations Unies pour la population dédié au programme d’approvisionnement en contraceptifs. Notre contribution à ce programme s’élèvera à 5 millions de dollars.

Le Canada renouvellera également son soutien institutionnel au Fonds des Nations Unies pour la population en versant 15,6 millions de dollars pour son budget de 2016.

En plus de ces nouvelles mesures, 50 millions de dollars seront consentis aux efforts de notre partenaire, le Fonds des Nations Unies pour la population, visant à former des sages-femmes et autres professionnels de la santé au Soudan du Sud. L’Association canadienne des sages-femmes collaborera à ce projet du Fonds par l’intermédiaire de son réseau, en apportant un appui précieux pour le mentorat des sages-femmes de ce pays.

Mesdames et Messieurs, laissez-moi vous présenter le directeur exécutif du Fonds des Nations Unies pour la population, le Dr Osotimehin, qui prononcera quelques mots.

Je vous remercie.

Contacts

Bernard Boutin
Attaché de presse
Cabinet de la ministre du Développement international et de la Francophonie
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bernard.boutin@international.gc.ca

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