Discours de la ministre Bibeau annonçant l'octroi de 100 millions de dollars supplémentaires pour l'aide humanitaire au Moyen-Orient
Discours
Le 13 avril 2016 - Ottawa, Ontario
Sous réserve de modifications. Ce discours a été traduit en conformité avec la Politique sur les langues officielles et révisé aux fins d’affichage et de distribution conformément à la Politique de communication du gouvernement du Canada.
Chers partenaires, collègues, représentants des médias, secrétaire parlementaire et députée fédérale de Burlington, Mme Karina Gould, Mesdames et Messieurs, bonjour. Merci d’avoir répondu à l’invitation.
Je sais que vous avez hâte de savoir à quel montant s’élève le fonds d’urgence pour les réfugiés syriens. Je suis heureuse d’annoncer qu’il a plus que doublé au cours des deux mois de prorogation du délai. Il se chiffre maintenant à 31,8 millions de dollars.
Je voudrais remercier les Canadiens de partout au pays pour avoir si généreusement donné 31,8 millions de dollars au Fonds. Je veux aussi saluer nos partenaires canadiens qui ont travaillé d’arrache-pied pendant cette campagne de financement et qui ont sensibilisé les Canadiens au sort de millions de Syriens victimes du conflit.
Mais ce n’est pas la seule annonce que je veux faire aujourd’hui.
Nous doublons les dons versés par les Canadiens au Fonds de secours d’urgence pour la Syrie. Notre gouvernement octroie une somme supplémentaire de 68,2 millions de dollars pour une contribution totale de 100 millions de dollars, afin d’aider les personnes les plus vulnérables touchées par le conflit syrien. Il s’agit d’un investissement dans l’éducation, la sécurité et l’avenir des femmes et des enfants.
Pourquoi l’annonce faite aujourd’hui est-elle si importante? Parce que le conflit a infligé d’immenses souffrances à des millions de personnes en Syrie et dans les pays voisins.
En janvier, lorsque je suis allée au Liban et en Jordanie, j’ai parlé avec des familles qui vivent dans des camps de réfugiés et des quartiers informels. J’ai également rencontré des personnes de la région et des responsables humanitaires.
Les collectivités là-bas souffrent vraiment. En plus d’aider leurs propres citoyens, elles tentent de répondre aux besoins fondamentaux de gens venus y trouver un refuge, mais elles n’ont pas le nécessaire.
Elles ne peuvent pas offrir de services d’éducation et de santé. Elles ne peuvent pas offrir d’eau potable et d’autres services de base dans un conflit comme celui-ci. En attendant, les enfants ont besoin d’un endroit sûr où ils peuvent jouer et apprendre, et croire en un avenir meilleur.
À l’heure actuelle, 2,8 millions d’enfants syriens dans la région ne vont pas à l’école, et ce nombre augmente de jour en jour. Une école sur quatre en Syrie n’est pas ouverte, car elle a été détruite ou endommagée, ou parce qu’elle sert d’abri aux personnes déplacées.
Nous devons sortir les enfants à risque des rues et les mettre dans des salles de classe. Nous devons également donner aux enfants qui n’ont pas accès à l’école les ressources et le soutien dont ils ont besoin pour continuer d’apprendre.
Sans accès à l’éducation, les enfants touchés par le conflit s’enliseront dans la pauvreté. Les garçons risqueront davantage d’être obligés de travailler, ou pire, d’être recrutés par des groupes extrémistes. Les filles pourront être contraintes de se marier à un très jeune âge.
L’importance de l’éducation est assez évidente dans les deux cas. Nous devons permettre aux enfants d’apprendre et de trouver de l’espoir pour l’avenir. Nous devons les protéger du travail forcé. Nous devons empêcher les garçons d’être recrutés par des groupes extrémistes et protéger les filles du mariage précoce et forcé.
Nous ne pouvons nous permettre de perdre le potentiel d’une génération entière de Syriens dans ce conflit.
Aujourd’hui, nous prenons position en faveur du droit de chaque enfant touché par le conflit d’aller à l’école, en lui disant « Tu as un avenir. Les Canadiens croient en toi. »
C’est pourquoi nous avons choisi d’investir notre contribution paritaire là où elle comptera vraiment. Nous verserons 31,8 millions de dollars à l’UNICEF pour appuyer les efforts de son équipe admirable en vue d’améliorer la vie d’enfants et de jeunes en Jordanie et en Syrie.
En Jordanie, ces fonds permettront d’appuyer le travail de 84 centres Makani, lesquels offrent à des enfants et à des jeunes des services d’éducation, d’acquisition de compétences et de soutien psychosocial. En arabe, « Makani » signifie « mon espace »; ces centres procurent un espace sûr où les jeunes peuvent apprendre, se lier d’amitié, avoir une vie normale et espérer un avenir meilleur.
Je me suis rendue dans un centre Makani lors de mon séjour en Jordanie. Le dévouement du personnel était étonnant. Il travaille sans relâche pour aider les enfants à rattraper leur retard scolaire et à surmonter leurs traumatismes. Grâce à la contribution annoncée aujourd’hui, nous pourrons aider près de 50 000 enfants en Jordanie à quitter la rue pour intégrer une salle de classe.
En Syrie, ces fonds aideront 400 000 enfants vulnérables à apprendre en dehors du milieu scolaire, grâce à des trousses d’apprentissage comme celle-ci.
Comme je l’ai déjà mentionné, les besoins sur le terrain sont si énormes et si criants que notre gouvernement a décidé de faire bien plus que de verser une contribution paritaire à celle des dons amassés dans le Fonds de secours d’urgence pour la Syrie. L’aide supplémentaire de 68,2 millions de dollars permettra de fournir une aide indispensable sous forme de nourriture, d’abris, de protection des enfants, d’eau, de mesures d’assainissement et d’hygiène, et de services de traitement et de counseling pour les femmes et les filles victimes de violence sexuelle.
En tout, 28 projets humanitaires en Jordanie, au Liban, en Syrie et en Iraq recevront un soutien. Les projets seront menés par des organismes humanitaires d’expérience et de confiance, tels que les partenaires du Canada ici présents derrière moi.
Vous avez été aux premières lignes depuis le début du conflit, et ce, malgré les risques pour la sécurité de votre personnel. Vous rendez les Canadiens et moi-même très fiers de notre pays. Je vous remercie.
J’aimerais maintenant inviter MM. David Morley, d’UNICEF Canada, et Jérôme Bobin, de Handicap international Canada, à prononcer quelques mots.
Contacts
Bernard Boutin
Attaché de presse
Cabinet de la ministre du Développement international et de la Francophonie
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bernard.boutin@international.gc.ca
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