Discours de la secrétaire parlementaire Pamela Goldsmith-Jones à l'occasion du Forum mondial des femmes parlementaires
Discours
Le 3 mai 2016 - Amman, Jordanie
Sous réserve de modifications. Ce discours a été traduit en conformité avec la Politique sur les langues officielles et révisé aux fins d’affichage et de distribution conformément à la Politique de communication du gouvernement du Canada.
Bonsoir, distingués invités et collègues. Je suis ravie d’être ici au nom du gouvernement du Canada pour soutenir la volonté de la Jordanie de défendre les droits des femmes grâce à notre engagement collectif cette semaine et dans les mois à venir.
Comme nous le savons, seulement quelque 22 p. 100 de tous les parlementaires dans les États sont des femmes. Au Canada, nous dépassons à peine ce seuil, avec 26 p. 100.
Cependant, comme vous le savez sans doute, nous avons un nouveau premier ministre au Canada. Le premier ministre Justin Trudeau a formé un cabinet composé de 30 personnes, soit 15 femmes et 15 hommes. Il a nommé 36 secrétaires parlementaires comme moi, dont la moitié sont des femmes. Désormais, au Canada, l’influence au plus haut niveau de la charge élective est partagée équitablement entre les femmes et les hommes.
La lettre de mandat transmise au ministre des Affaires étrangères précise que nous devons « revitaliser la diplomatie et le leadership du Canada en faisant la promotion des valeurs que sont la gouvernance inclusive et responsable, le pluralisme pacifique ainsi que le respect de la diversité et des droits de la personne, dont les droits des femmes et des réfugiés ».
Nous savons que ces objectifs ne seront réalisés qu’avec la pleine participation des femmes, et ce, dans les domaines de la politique, de l’économie, de la santé et de l’éducation, de la paix et de la sécurité.
Aujourd’hui, le rôle égal qu’exercent les femmes est au cœur de l’engagement du Canada dans le monde.
Le mois dernier, le Canada a été élu pour siéger durant quatre ans à la Commission des Nations Unies sur la condition de la femme. Il s’agit d’un grand honneur pour nous, et nous sommes reconnaissants de l’appui qui nous a été accordé.
En 2010, nous avons créé le Plan d’action du Canada pour les femmes, la paix et la sécurité afin de donner un sens à la résolution 1325 et d’atteindre les résultats qu’elle vise, mais j’ai le regret de dire que nous obtenons une note plutôt décevante pour ce qui est de la mise en œuvre de ce plan d’action.
Nous sommes tous responsables de la résolution 1325.
Il existe de bons exemples, comme les exceptions remarquables du Guatemala dans les années 1990 et de la Colombie en 2014. Mais la plupart du temps, les femmes ne sont tout simplement pas invitées à participer aux processus de paix, même lorsque nous savons que les résultats sont meilleurs quand elles en font partie. Je m’engage personnellement à me joindre à vous afin que les femmes dans le monde puissent accroître la sécurité sur les plans personnel, communautaire et mondial.
À la lumière de l’engagement du Canada à promouvoir l’augmentation de l’égalité entre les sexes et de la gouvernance inclusive, je suis très heureuse d’annoncer ce soir un projet de 16 millions de dollars en collaboration avec le Forum des fédérations établi à Ottawa.
Au cours des sept prochaines années, le projet axé sur l’autonomisation des femmes dans la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (MOAN) veillera à les outiller de façon qu’elles puissent exercer un rôle de leadership. Il appuiera plus de 5 400 femmes en Jordanie, en Tunisie et au Maroc afin d’accroître leur participation, leur autonomisation et, bien entendu, leur réussite dans des postes au sein de parlements.
Nous menons tous le même combat. Au moment où je vous parle, le Canada a lui-même entrepris un processus de vérité et de réconciliation, pénible mais nécessaire, avec les peuples des Premières Nations.
Notamment, nos trois femmes ministres de la Condition féminine, de la Santé et de la Justice sont sur le point de terminer des rencontres familiales et personnelles avec les familles autochtones touchées par la réalité atroce de plus de 1 400 femmes autochtones assassinées ou disparues, et qui avaient – jusqu’à ce jour – été largement oubliées par la société.
Nos ministres ont l’intention de concevoir un processus d’enquête qui respecte et valorise les victimes et leurs familles, ainsi que les étapes de guérison par lesquelles nous devons passer, en tant que société canadienne.
Comme Sally Armstrong le mentionne dans son livre intitulé Ascent of Women, le monde ne peut plus se permettre d’opprimer la moitié de sa population.
Et ce sont les femmes qui accompliront des progrès considérables en matière de droits de la personne.
Au Canada, notre Comité permanent des affaires étrangères et du développement international, composé de dix parlementaires provenant de tous les partis, a fait des femmes, de la paix et de la sécurité sa principale priorité. Le Comité entend des témoignages depuis quelques mois déjà.
Nous avons récemment entendu le témoignage de Julie Delahanty, directrice générale d’Oxfam Canada. Le président du Comité lui a demandé ce qu’il faudrait faire pour que davantage de femmes participent aux initiatives de paix et de sécurité. Elle l’a regardé droit dans les yeux et a répondu : « Invitez-les ».
Les prochains jours sont une invitation collective lancée à chacun d’entre nous de se rassembler et de bâtir la communauté mondiale dont nous avons besoin.
Je suis honorée de me trouver parmi vous. Le Canada est votre allié indéfectible.
Je vous remercie de nous avoir invités.
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