Discours du ministre Dion lors de la réception suivant la conférence Le partenariat stratégique entre l'UE et le Canada : Vers une nouvelle ère

Discours

Le 9 mai 2016 - Ottawa, Ontario

Sous réserve de modifications. Ce discours a été traduit en conformité avec la Politique sur les langues officielles et révisé aux fins d’affichage et de distribution conformément à la Politique de communication du gouvernement du Canada.

On me demande de conclure une conférence à laquelle je n’ai pas assisté, ce qui est toujours un peu frustrant, d’autant plus que je suis sûr que cette conférence a été un succès et que j’y aurais beaucoup appris. J’ai hâte de lire le compte-rendu que mes « agents de renseignements » m’en feront. Cette conférence et la réception de ce soir comptent parmi les nombreuses activités de célébration de notre 40e anniversaire : il y a quarante ans, l’Europe ouvrait une mission diplomatique à Ottawa, la troisième après Washington et Tokyo. Depuis, le Canada n’a eu qu’à se féliciter de son partenariat avec ses amis européens. Et c’est certainement vrai pour de nombreux pays du monde.

À l’heure où l’Union européenne [UE] doit relever d’importants défis, elle ne doit pas perdre de vue qu’elle représente un espoir de démocratie, de pluralisme pacifique et de coopération entre États. Que des pays qui se sont faits la guerre pendant des siècles aient pu bâtir une telle union pacifique est l’une des plus belles réalisations de l’humanité.

Nous soulignons également aujourd’hui le 66e anniversaire du début de cette réussite, soit la signature de la Déclaration de Schuman, laquelle proposait la création d’une Communauté européenne du charbon et de l’acier. Permettez-moi d’en citer quelques extraits :

« La paix mondiale ne saurait être sauvegardée sans des efforts créateurs à la mesure des dangers qui la menacent.

« La contribution qu’une Europe organisée et vivante peut apporter à la civilisation est indispensable au maintien des relations pacifiques. [...] L’Europe ne se fera pas d’un coup, ni dans une construction d’ensemble : elle se fera par des réalisations concrètes créant d’abord une solidarité de fait. »

Robert Schuman était visionnaire — ne trouvez-vous pas? — du fait que tout cela, selon moi, reste aussi vrai aujourd’hui qu’il y a 66 ans.

Les défis en matière de sécurité auxquels nous sommes tous confrontés — de la violence horrible de l’EIIL [le soi-disant État islamique en Iraq et au Levant] ou Daech, à la prolifération nucléaire, en passant par le réchauffement planétaire — doivent être relevés en déployant des efforts créatifs proportionnels au risque.

L’Europe demeure un partenaire indispensable dans ce projet, pour le Canada et pour le monde entier. Étant la plus grande économie et le plus important donateur d’aide et d’assistance humanitaire du monde, l’Union européenne est aussi, comme je l’ai mentionné, une force qui favorise la paix, une inspiration pour les autres régions aux prises avec l’instabilité et des conflits, et un important acteur à l’égard de tous les principaux enjeux mondiaux.

La solidarité européenne est au cœur de ces réalisations. Et s’il nous faut relever ensemble de nouveaux défis, comme la hausse des niveaux de migration, la solidarité européenne demeurera alors une nécessité absolue.

L’histoire du Canada est étroitement liée à celle de l’Europe.

Et notre avenir l’est tout autant, alors que nous travaillons cette année à conclure l’Accord économique et commercial global [AECG] Canada-Union européenne et l’Accord de partenariat stratégique — lesquels ont fait l’objet de discussions détaillées aujourd’hui. Il faut que l’AECG soit signé en 2016 et qu’il entre en vigueur en 2017 pour que les consommateurs et les entreprises de l’Europe et du Canada puissent commencer à en profiter. Donc, faisons-le.

Je suis certain que ces deux accords constitueront les fondements d’une relation encore plus fructueuse dans les années à venir.

Comme l’a indiqué le premier ministre Justin Trudeau : « Dans le contexte de l’évolution de la répartition du pouvoir à l’échelle mondiale, il est plus important que jamais de tirer parti du partenariat Canada-Europe pour défendre nos valeurs et nos intérêts communs. » Cela englobe les partenariats avec les organisations multilatérales auprès desquelles le Canada se réengage. Comme bon nombre d’entre vous le savent, le Canada cherche à obtenir un siège non permanent au Conseil de sécurité à compter de 2021.

Le Canada veut jouer un rôle dans le monde à titre de défenseur déterminé de la paix. À cet égard, l’Union européenne a toujours été un partenaire unique pour le Canada, et elle continuera de l’être.

C’est dans cet esprit de consolidation résolue de la paix que je termine en souhaitant à chacun une agréable Journée de l’Europe.

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