Discours du ministre Dion à l'occasion du 118e anniversaire de l'indépendance des Philippines

Discours

Le 16 juin 2016 - Ottawa, Ontario

Sous réserve de modifications. Ce discours a été traduit en conformité avec la Politique sur les langues officielles et révisé aux fins d’affichage et de distribution conformément à la Politique de communication du gouvernement du Canada.

Nous sommes ici pour célébrer un heureux événement, l’anniversaire de la déclaration de l’indépendance des Philippines, mais hélas, il me faut commencer sur une note tragique.

En effet, je dois d’abord prendre un moment pour souligner les efforts déployés par le gouvernement des Philippines pour tenter de régler la prise d’otages qui s’est soldée par la perte tragique de John Ridsdel et de Robert Hall.

Comme le premier ministre Justin Trudeau l’a déclaré : « Plus que jamais, nous sommes déterminés à travailler avec le gouvernement des Philippines et des partenaires internationaux pour trouver les responsables de ces actes haineux et les traduire en justice, peu importe le temps que cela prendra. »

Le 12 juin 1898, il y a de cela 118 ans, lorsque les Philippines ont déclaré leur indépendance de l’Espagne à Kawit, dans la province de Cavite, le pays comptait 8 millions d’habitants dispersés sur quelque 7 000 îles. Aujourd’hui, il y a 100 millions de Philippins, toujours dispersés sur quelque 7 000 îles!

Au Canada, nous avons la chance de compter, parmi nos citoyens, plus de 700 000 Canadiens d’origine philippine, qui vivent ici et contribuent à la diversité de la société canadienne.

Je suis ému de célébrer avec vous cette journée nationale, car Manille est la première ville que j’ai visitée en qualité de ministre des Affaires étrangères. C’était à l’occasion du Sommet de la Coopération économique Asie-Pacifique, l’APEC. Et pour moi, cela a valeur de symbole : le monde se transforme, l’Asie-Pacifique devient un centre de gravité incontournable, et les Philippines sont au cœur de cette nouvelle réalité.

Le Canada, qui a ses racines en Europe tout en étant solidement ancré dans les Amériques, va tirer de plus en plus avantage du fait qu’il est aussi un pays de l’Asie-Pacifique. L’océan Pacifique, si grand soit-il, nous rapproche et fait de nous des voisins. Le Canada, un pays multiculturel qui comprend de nombreuses communautés d’origine asiatique, dont la communauté philippine, doit contribuer à ce que le Pacifique, comme le dit son nom, soit en effet un havre de paix et d’amitié pour tous ses peuples.

Il est vrai que les Philippines comptent parmi les plus proches partenaires du Canada en Asie du Sud-Est. Nous devons nous réjouir du fait que, depuis que nos pays ont établi des liens diplomatiques, en 1949, nos relations sont solides et amicales sur tous les plans. Mais nous ne devons pas nous reposer sur nos lauriers. Il existe encore un grand potentiel inexploré entre nos deux pays. Nos liens doivent se resserrer davantage d’année en année. Le premier ministre Trudeau et l’ensemble des membres du gouvernement canadien en sont convaincus.

Cela est vrai tant pour nos relations bilatérales que pour le rôle que nos pays souhaitent jouer dans le monde, côte à côte. Les Philippines doivent être fortes pour permettre à la région de l’Asie-Pacifique d’être solide. C’est pour cette raison que le Canada se doit de célébrer les Philippines en tant que pays ayant accepté, de 2015 à 2018, d’être notre porte d’entrée dans l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est [ANASE], autrement dit, notre « pays coordonnateur », et d’appuyer notre candidature pour adhérer au Sommet de l’Asie de l’Est.

Cet appui met en valeur à quel point l’amitié entre le Canada et les Philippines est précieuse pour nous. Nous soulignerons cette amitié de nouveau l’an prochain, qui sera une année particulièrement faste, alors que nous marquerons le 40e anniversaire du Canada comme partenaire du dialogue de l’ANASE.

Nous sommes déterminés à resserrer nos liens avec les Philippines, à accroître nos échanges commerciaux et scientifiques et à renforcer nos liens en matière de tourisme, ainsi qu’à apprendre l’un de l’autre au sujet des pratiques exemplaires de gouvernance. À ce sujet, je tiens à féliciter les Philippines pour les élections fructueuses qui ont eu lieu récemment. Les efforts soutenus pour renforcer les institutions et les processus démocratiques sont un modèle pour la région.

La poésie est sans égal pour saisir l’âme d’un pays. Pour exprimer cette réalité, qui mieux que José Rizal, le grand érudit philippin qui a perdu la vie beaucoup trop tôt :

Près d’une plage au sable fin et délicat
Et au pied d’une montagne plus verte qu’une feuille,
J’ai planté mon humble hutte sous un agréable verger,
[…]

Projetés contre une pierre du pays que j’adore;
[…]

Vous venez à moi, nouveaux rêves de rose et d’or,
[…]

Ouragan, merci à toi; vents des cieux, merci à vous
Qu’à la bonne heure, suspendu par un vol incertain
Vous m’ayez ramené dans les bras de ma terre natale.
[Traduction]

J’espère que les Philippines auront en effet de nouveaux rêves de rose et d’or!

Je souhaite transmettre mes meilleurs vœux au peuple philippin en ce jour anniversaire de l’indépendance.

Contacts

Le Service des relations avec les médias
Affaires mondiales Canada
343-203-7700
media@international.gc.ca
Suivez-nous sur Twitter : @CanadaPE
Suivez le ministre Dion sur Twitter : @MinCanadaAE
Aimez-nous sur Facebook : La politique étrangère du Canada - Affaires mondiales Canada


Recherche d'information connexe par mot-clés

L'hon. Stéphane Dion Affaires mondiales Canada Gouvernement et vie politique

Détails de la page

Date de modification :