Discours du ministre Dion prononcé lors de la Conférence de Montréal

Discours

Le gouvernement du Canada à l’œuvre pour un Canada et un monde plus prospères

Le 13 juin 2016 - Montréal, Québec

Sous réserve de modifications. Ce discours a été traduit en conformité avec la Politique sur les langues officielles et révisé aux fins d’affichage et de distribution conformément à la Politique de communication du gouvernement du Canada.

Montréal est une ville qui nourrit de grandes ambitions, à l’instar de son maire, et c’est sans doute la raison pour laquelle les organisateurs de cette grande Conférence de Montréal ont choisi ce thème ambitieux, « Construire une nouvelle ère de prospérité ». Je suis honoré d’y donner l’allocution d’ouverture.

Le premier ministre Justin Trudeau est lui aussi déterminé à orienter Montréal, le Québec et l’ensemble du Canada sur la voie d’une prospérité accrue. Pour y parvenir, la stratégie qui anime le gouvernement du Canada est claire :

  • Élargir la classe moyenne, soit lutter contre la tendance aux inégalités, accroître la justice fiscale en demandant à ceux qui peuvent contribuer davantage d’en faire plus, et aider les familles avec enfants. Car nous savons qu’une société dont la classe moyenne s’élargit au lieu de diminuer a de meilleures chances d’atteindre la prospérité pour tous. Et qu’une société ne peut préparer son avenir sans investir dans ses enfants.
  • Rétablir la confiance envers le gouvernement, investir dans des infrastructures écologiques, le transport en commun, le logement social et les infrastructures stratégiques pour notre économie. C’est de l’investissement à long terme, ce qui est plus que jamais d’actualité devant l’important déficit de nos infrastructures, tant sur le plan qualitatif que quantitatif, et le besoin de mettre notre économie au diapason des nouvelles technologies et des défis environnementaux.
  • Investir dans la recherche et le développement, la science, les technologies et les industries de pointe. Dans cette économie du savoir, qui n’avance pas perd du terrain.
  • Miser à fond sur les Autochtones afin qu’ils soient libres de réaliser leur plein potentiel. Il s’agit d’une population jeune qui a trop à offrir pour qu’on laisse se perpétuer ce tragique gaspillage de talents.
  • Approfondir nos relations commerciales avec les États-Unis en facilitant la circulation transfrontalière des personnes et des biens, tout en veillant à ce que la frontière soit à la fois plus sûre et plus fluide. Renforcer nos liens avec le Mexique et s’entendre avec nos deux partenaires de l’ALENA pour mieux aligner nos politiques en matière d’énergie et de lutte aux changements climatiques. Et au moment où nous cherchons activement à prendre de l’expansion sur d’autres marchés étrangers, ne jamais tenir le marché américain pour acquis, un marché dont le potentiel est inépuisable.
  • Réinvestir dans la culture, cette source intarissable d’élévation intellectuelle et spirituelle et d’inspiration, et ce levier trop méconnu qui peut servir à relancer des villes entières.
  • Réengager le Canada sur la scène internationale afin de défendre nos intérêts, accroître et diversifier nos échanges et favoriser la paix et la sécurité internationales.

Je vous laisse en juger par vous-même, mais j’estime que notre gouvernement a beaucoup accompli durant les sept derniers mois, sur les fronts que je viens de mentionner.

Sur la scène internationale, certaines de nos initiatives auront des répercussions bénéfiques évidentes pour notre prospérité. Pensons par exemple à cet accord entre Ottawa et Washington sur le pré-dédouanement des voyageurs se rendant en avion aux États-Unis à partir de l’aéroport Billy-Bishop de Toronto ou de l’Aéroport international Jean-Lesage de Québec. Les passagers à destination des États-Unis partant des gares ferroviaires de Montréal et de Vancouver bénéficieront également de cette entente.

Notre gouvernement est persuadé que la prospérité n’est pas une voie étroite : elle englobe aussi des questions comme l’environnement, la sécurité et les droits de la personne. Un monde plus sûr, plus juste et plus pacifique est davantage à même de progresser vers la prospérité inclusive et durable.

Pour favoriser la prospérité, notre gouvernement :

  • a joué un rôle positif à la COP 21 de Paris, renouant ainsi d’heureuse façon avec le rôle constructif qu’il avait joué ici même à Montréal, à la COP 11 de 2005;
  • investira 2,65 milliards de dollars sur cinq ans pour aider les pays en développement à lutter contre les changements climatiques et à dynamiser ainsi leurs économies;
  • a réorienté son plan pour la sécurité de l’Irak, de la Syrie et des pays limitrophes à hauteur de 1,6 milliard de dollars sur trois ans afin de contribuer non seulement à l’élimination d’un groupe terroriste, mais aussi de favoriser la reconstruction économique de cette région névralgique pour le monde;
  • a accueilli 25 000 réfugiés syriens et continue toujours d’en accueillir, fidèle à notre tradition de pays ayant beaucoup profité des arrivées successives d’immigrants et de réfugiés; être une terre d’accueil peut s’avérer profitable, lorsqu’on s’y prend bien;
  • s’engage résolument dans toutes les tribunes où se négocie la paix, que ce soit pour la Somalie, la Syrie, Israël et le peuple palestinien, ou encore à l’ONU, où nous avons l’intention de briguer un siège au Conseil de sécurité;
  • prépare un plan audacieux pour notre participation financière aux activités liées aux opérations de paix de l’ONU et à la prévention des conflits pour les trois prochaines années.
  • agit avec ses alliés pour renforcer les sanctions contre des pays qui troublent l’ordre mondial, mais ne fait plus cavalier seul pour imposer des sanctions qui se bornent à pénaliser sa propre population sans vraiment toucher le pays visé;
  • refuse tout désengagement irrationnel avec la Russie et accepte de renouer le dialogue avec cette dernière, tout en appuyant ses alliés, telle l’Ukraine, avec plus de détermination que jamais.

Notre recherche de la prospérité tient compte de l’ensemble des questions plutôt que de les opposer de façon stérile. De même que les politiques pour l’environnement et l’économie doivent aller de pair, de même la lutte pour les droits de la personne constitue une bonne politique économique.

Quand nous convenons avec les Européens de règles d’investissement qui respecteront la capacité des États de légiférer pour l’environnement ou les normes sanitaires, nous montrons que le libre-échange, le progrès social et le respect de l’environnement peuvent se renforcer mutuellement.

Quand nous nous efforçons, ici même au Canada, de mieux respecter les peuples autochtones, nous investissons dans notre économie.

Quand nous assurons la promotion de la primauté du droit partout dans le monde, nous militons pour une économie plus prospère.

Quand nous nous faisons les champions des droits des femmes et des droits en matière de santé sexuelle et reproductive, et quand nous lançons des initiatives à cet égard en Afrique, au Proche-Orient et au Myanmar, qui niera que nous travaillons ainsi à favoriser une plus grande prospérité?

Et quand nous ratifions la Convention sur l’âge minimum, de l’Organisation internationale du Travail (aussi connue sous le nom de Convention no 138) comme nous l’avons fait la semaine dernière, personne ne pourra nier que dans une économie mondiale saine, tous les enfants devraient être à l’école, et non pas dans des usines ou des mines.

S’inspirer de la conviction responsable, c’est, selon moi, rechercher la prospérité tout en se portant à la défense des droits de la personne dans plusieurs domaines.

Toutes ces actions et d’autres encore, de nature économique, politique, militaire et humanitaire, permettent au Canada de prendre véritablement sa place sur la scène internationale et de contribuer à cette nouvelle prospérité.

Voilà ce que notre gouvernement a accompli en sept mois. Voilà la direction qu’il suivra pour la suite de son mandat, en vue de créer plus de prospérité inclusive et durable au Canada et ailleurs dans un monde où prédomineront la paix, la sécurité et la justice.

Nous savons que pour y parvenir, il faudra écouter, observer, apprendre, s’inspirer des bonnes idées qui fusent de partout et innover, ce qui sera aussi votre cas durant cette conférence. Je vous souhaite une rencontre des plus fructueuses. Examinez quelles sont les voies de la prospérité, et dites-nous si notre gouvernement emprunte les bons chemins.

Je vous remercie.

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