Discours du représentant permanent adjoint, l'ambassadeur Michael Grant, livrant la déclaration du Canada sur le sida, à l'Assemblée générale des Nations Unies

Discours

Le 10 juin 2016 - New York, New York

Sous réserve de modifications. Ce discours a été traduit en conformité avec la Politique sur les langues officielles et révisé aux fins d’affichage et de distribution conformément à la Politique de communication du gouvernement du Canada.

Le Canada se joint au consensus établi dans la Déclaration politique de l’ONU sur le VIH/sida de 2016 et l’appuie, mais soyons clairs : il faut aller au-delà de celle-ci. C’est l’intention du Canada.

Pour le Canada, le succès de la mise en œuvre de la Déclaration politique repose sur trois éléments clés.

D’abord, nous devons accélérer l’accès aux services de prévention, d’examen et de traitement du VIH dans les pays à incidence élevée.

Un trop grand nombre de personnes ne savent pas qu’elles en sont atteintes ou n’ont toujours pas accès à des traitements.

C’est pourquoi le Canada, tout comme bien d’autres pays, a appuyé l’Initiative de mise en œuvre accélérée du Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida [ONUSIDA], qui prévoit l’atteinte d’objectifs de traitement ambitieux d’ici 2020.

Ensuite, nous devons accorder la priorité aux besoins des populations particulièrement touchées et vulnérables.

Nous devons compter sur des programmes et des services de prévention exhaustifs et fondés sur des données probantes pour réduire le nombre de cas d’infection au VIH chez les principales populations touchées. Nous devons également les faire participer au processus de mise en œuvre, surtout à l’échelle locale.

De plus, les jeunes femmes et les filles sont particulièrement vulnérables à la transmission du VIH. Dans les pays durement touchés, comme l’Afrique du Sud et le Nigéria, plus de 80 p. 100 de tous les nouveaux cas d’infection au VIH chez les adolescents touchent des filles. Cela doit cesser.

Il faut collaborer avec tous nos partenaires pour :

  • fournir une éducation et des services de santé sexuelle et reproductive complets aux femmes et aux filles;
  • prendre des mesures concrètes pour prévenir la violence conjugale et les mauvais traitements, et pour y mettre fin;
  • solliciter l’aide des garçons et des hommes.

Il est aussi très important de reconnaître la vulnérabilité des peuples autochtones du monde entier. Leurs besoins sont souvent uniques, et nous devons y répondre.

Le Canada reconnaît également les droits juridiques des communautés LGBTI [gais, lesbiennes, bisexuels, transgenres et intersexués] et les protège contre la discrimination, la propagande haineuse et les crimes haineux.

De même, l’approche du Canada relative à l’usage de drogues injectables, tant au Canada qu’ailleurs dans le monde, englobe la prévention, le traitement axé sur la compassion et la réduction des préjudices fondés sur des preuves.

Pour appuyer ces efforts, nous devons assurer l’engagement et la participation active de la société civile, des gouvernements locaux et de leurs collectivités.

En dernier lieu, nous devons innover dès maintenant et à long terme pour rendre les traitements moins coûteux et plus efficaces, et trouver un remède au VIH/sida.

Cela signifie qu’il faut investir en recherche et développement dans le domaine des sciences et des nouvelles technologies pour réduire les coûts et accroître l’accès à des traitements non seulement contre le sida, mais aussi contre la tuberculose et le paludisme, les deux principales causes de décès chez les personnes atteintes du sida.

J’aimerais saluer les contributions extraordinaires de la Fondation Bill-et-Melinda-Gates dans ce domaine.

Un autre excellent exemple d’innovation est le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme.

Je tiens à féliciter les pays mettant en œuvre le Fonds mondial qui investissent dans le renforcement de leurs systèmes de santé, l’amélioration de leur gouvernance et la réduction du taux de maladie.

J’aimerais également souligner le travail du principal donateur privé au Fonds mondial, (RED), qui a amassé plus de 350 millions de dollars pour les programmes de lutte contre le sida en Afrique grâce à la vente de produits et services portant la marque (RED), au moyen d’un partenariat avec certaines des marques les plus célèbres du monde comme Apple, Coca-Cola et Starbucks.

Le Canada a récemment annoncé une majoration de 20 p. 100 de sa contribution au Fonds mondial pour atteindre 785 millions de dollars pour la période de 2017 à 2019.

En outre, nous sommes fiers d’organiser la conférence sur la reconstitution des ressources du Fonds mondial en septembre prochain.

Je vous invite à appuyer ces efforts, et il me tarde de vous voir en grand nombre à Montréal lors de cette conférence.

Cette année sera cruciale pour la lutte contre le VIH/sida.

Le Canada sera présent. Il aidera à mettre en œuvre la Déclaration politique, et il en fera encore bien plus pour mettre définitivement un terme à l’épidémie de VIH/sida.

Je vous remercie.

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