Discours de la ministre Bibeau lors de la Cinquième Conférence de reconstitution des ressources du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme

Discours

Le 22 septembre 2016 – Montréal, Québec

Sous réserve de modifications. Ce discours a été traduit en conformité avec la Politique sur les langues officielles et révisé aux fins d’affichage et de distribution conformément à la Politique de communication du gouvernement du Canada.

C’est pour moi un honneur d’être avec vous aujourd’hui et de me trouver parmi le plus grand nombre de chefs d’État et de gouvernement à assister à une conférence de reconstitution des ressources.

Votre présence démontre clairement que le monde entier est uni dans la lutte contre les épidémies de VIH/sida, de tuberculose et de paludisme.

Et après la première journée de contributions annoncées, nous avons réalisé des progrès considérables vers l’atteinte de notre objectif.

Mais nous devons maintenir cet élan jusqu’à la fin de la journée. Parce que la présente conférence de reconstitution des ressources est, d’abord et avant tout, un message d’espoir que nous communiquons au monde entier.

Une occasion unique s’offre à nous aujourd’hui : faire de Montréal la ville où nous avons décidé, ensemble, d’en finir pour de bon avec ces épidémies, d’ici 2030.

Pour conserver les acquis et accélérer les progrès, notre objectif ambitieux est de recueillir 13 milliards de dollars.

Grâce à ces ressources, le Fonds mondial pourra :

  • sauver des millions de vies de plus;
  • appuyer les pays partenaires pour qu’ils établissent des systèmes de santé résilients et durables;
  • nous aider à poursuivre nos travaux pour faire avancer les droits de la personne et l’égalité entre les sexes.

Le monde actuel est aux prises avec de grands défis.

Outre les épidémies de VIH/sida, de tuberculose et de paludisme, les crises et les conflits sont de plus en plus nombreux et durent de plus en plus longtemps.

Les changements climatiques menacent l’accès à l’eau ainsi que la santé et la sécurité de millions de personnes, notamment des femmes et des filles.

Cette année, en 2016, le monde a battu un bien triste record : on compte maintenant 65 millions de personnes déplacées à l’échelle mondiale.

Des frontières se ferment. La violence et l’intolérance augmentent.

Et ce n’est pas par hasard si nous sommes réunis aujourd’hui, à l’occasion de cette conférence du Fonds mondial.

C’est parce que d’instinct et d’expérience, nous savons — les gouvernements du Nord et du Sud, les organisations internationales, la société civile, le secteur privé et les activistes — que la seule façon de relever de tels défis est de nous unir et de mettre nos ressources et nos talents en commun.

Aujourd’hui, à Montréal, nous avons décidé ensemble d’en finir avec le VIH/sida, la tuberculose et le paludisme. Et d’en finir pour de bon d’ici 2030.

Est-ce un objectif réaliste et réalisable? Bien sûr! Souvenez-vous de l’an 2000 : le sida était synonyme d’une mort certaine. Et voyez maintenant où nous en sommes...

Au plus fort de la crise du sida il y a 15 ans, le monde s’est rallié et a dit : « Nous pouvons y arriver, nous pouvons faire reculer l’épidémie ».

Comme le secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-moon l’a récemment souligné en Afrique du Sud : « Il y a 16 ans, moins de 1 p. 100 des personnes vivant avec le VIH dans les pays les plus pauvres avaient accès à un traitement. De nombreuses personnes sont décédées, parce qu’il n’y avait pas de médicaments. »

Et voyez où nous en sommes maintenant :

  • 20 millions de vies ont été sauvées;
  • 9,2 millions de personnes reçoivent un traitement antirétroviral;
  • le nombre de décès liés au sida a chuté de 45 p. 100;
  • le coût des médicaments et des moustiquaires de lit est en constante diminution.

En travaillant en partenariat avec les pays les plus touchés, le Fonds mondial contribue aussi à renforcer les systèmes de santé.

Je me suis rendue au Sénégal il y a deux semaines. Mon homologue m’a confié comment le gouvernement du Sénégal a été en mesure de mieux intervenir pendant la crise du virus Ebola et de sauver un plus grand nombre de vies parce qu’il avait investi dans le système de santé sénégalais, et ce, grâce au Fonds mondial.

Alors nous sommes passés de « nous pouvons faire reculer ces épidémies » à « nous pouvons maintenant en finir avec ces épidémies ». Pour de bon. D’ici 2030.

Il s’agit d’un puissant message d’espoir pour le monde — l’espoir de pouvoir s’attaquer aux causes fondamentales de ces maladies : la pauvreté et les inégalités.

Et comme vous le savez, la pauvreté est sexiste. Les femmes et les filles demeurent les plus touchées par le double défi que représentent la pauvreté et les épidémies.

Nous sommes conscients que la pauvreté est renforcée par les inégalités et la marginalisation.

Mais en appuyant le Fonds mondial, nous rejoignons les populations les plus vulnérables et nous travaillons avec elles :

  • les personnes déplacées;
  • les personnes exploitées sexuellement;
  • les jeunes filles forcées de se marier;
  • les toxicomanes;
  • les travailleurs et les travailleuses du sexe;
  • les personnes persécutées à cause de leur orientation sexuelle.

Aujourd’hui, nous n’appuyons pas seulement une intervention médicale. Nous luttons pour les droits de la personne et l’égalité entre les sexes, ainsi que pour les femmes et les filles.

Et le Canada est déterminé à aider les plus pauvres et les plus vulnérables en prêtant sa voix aux plus démunis.

En travaillant avec des partenaires pour trouver des solutions communes.

Pour défendre la dignité humaine.

Je vous remercie.

Contacts

Bernard Boutin
Attaché de presse
Cabinet de la ministre du Développement international et de la Francophonie
343-203-5977
bernard.boutin@international.gc.ca

Le Service des relations avec les médias
Affaires mondiales Canada
343-203-7700
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